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LIBRAIRIE FÉLIX ALCAN
AUTRES OUVRAGES DE M. A. BOUCHARD 'I
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De la glycosurie ou diabète sucré, son traitement hyp-v-M
2e édit., 1883. 1 vol. grand in-8 15 fl
Traité d'hygiène publique et privée, basée sur l'étiolorie. -5' édiil
189Ü. 1 vol. grand in-8 18 f I j
Annuaire de thérapeutique, de matière médicale, de pharmac I
et de toxicologie, de 1841 à 1880. contenant le I
travaux thérapeutiques et toxicologiques publiés de 1840 à 1881
et les formules des médicaments no iveaux, suivis de Mémoir
divers de M. le professeur Bouchardal.
La collection complète se compose de i6 années et 3 suppléments. t|
vol. grand in-32.
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Cartonné à l’anglaise 4 fr. 5(|
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pharmacie. 5" édit., 1873, 2 vol. grand in- 1S 16 fr.l
Traité des maladies de la vigne. 1853. 1 vol. in-S. . 3 fr. 5C|
Opuscules d’économie rurale. 1851. 1 vol. iu-S 3 fr. 5 J
Le travail, son influence sur la santé (conférences faites auxl
ouvriers). iS63. 1 vol. in-lS 2 fr. 50|
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l’essai et l’analyse du lait. 3° édit., 1S79. 1 vol. grand in-S.
broché 1 fr. 50 1
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Instruction sur l’essai et l’analyse du lait. — 2* fascicule : De
laits de femme, d’àoesse, de chèvre, de brebis, de vache. 1857
1 vol. in-8 6 fr.
Coulommiers. — lmp. Paul BRODARD
NOUVEAU
FORMULAIRE
VÉTÉRINAIRE
PRÉCÉDÉ
DE NOTIONS DE PHARMACIE VÉTÉRINAIRE
Do généralités sur l’Arl de formuler
LA PRATIQUE DES RECHERCHES CHIMIQUES UTILES AUX VÉTÉRINAIRES
Suivi de la technique
DES INJECTIONS HYPODERMIQUES, DES INOCULATIONS ET VACCINATIONS
DE DONNÉES PRATIQUES
SUR LA MÉTHODE ANTISEPTIQUE EN CHIRURGIE
De la loi sur la police sanitaire
De la pratique de la désinfection des étables
ET DE RÈGLEMENTS DE PHARMACIE VÉTÉRINAIRE MILITAIRE
PAR
A. BOUCHARDAT j C. VIGNARDOU
;*rofesseur honoraire à ln Faculté < Vétérinaire, Licencié ès sciences physiques
de médecine de Paris < Chef dos travaux de chimie
timbre de l'Académie do médecine \ et de pharmacie à l'École d’Alfort
QUATRIÈME ÉDITION
Conforme au dernier Codex, revue et augmentée
PARIS
ANCIENNE LIBRAIRIE GERMER BAILLIÈRE ET Cie
FÉLIX ALCAN, ÉDITEUR
1 OS, BOULEVARD SAINT-GERMAIN
1801
Tous droits réservés.
WELLCOME INSTITUTE
ÜBRARY
Coll.
WelMOmec
Coll.
\/
Ho
AYANT-PROPOS
DE LA TROISIÈME ÉDITION
Quand je publiai la première édition de
mon Formulaire vétérinaire , je m’étais livré
soit seul, soit avec d’ardents collaborateurs
(Sandras, Stuart, Cooper, etc.), à de nom-
breuses recherches de physiologie et de mé-
decine comparée. J’avais pu, d’autre part,
par une succession de conditions favorables,
me familiariser avec tous les détails de la
pharmacologie vétérinaire. Depuis ce temps,
d’autres travaux se sont imposés, je n’ai pu
suivre le mouvement de la thérapeutique
des animaux domestiques. C’est ainsi que,
depuis longtemps, la dernière'édition de mon
ouvrage était épuisée; pour en publier une
nouvelle , il était indispensable de m’ad-
VI
avant-propos
joindre un collaborateur autorisé. J’ai été
assez heureux pour en trouver un dont la
compétence est absolue. Aussi c est à lui
qu’on doit attribuer toutes les heureuses
innovations qui distinguent cette édition. Jfj
ne saurais trop remercier M. C. Vignardou
de son précieux concours.
A. Boucha rdat.
Paris, le 15 décembre 1885.
INTRODUCTION
L’ouvrage dont nous livrons aujourd’hui la
quatrième édition au public a subi d’importantes
modifications.
Dans ces trente dernières années, la médecine
vétérinaire a accompli des progrès considéra-
bles, suivant de près, quand elle ne la précédait
pas, la médecine de l’homme. Il nous était donc
imposé de faire à ce livre de nombreux chan-
gements. •
Un grand nombre de formules que l’usage a
rejetées en ont disparu, de nouvelles qui ont
déjà pour elles la consécration de la théorie et
de la pratique ont pris leur place. La classifica-
tion adoptée pour les divers genres de médica-
tion est la même que celle suivie par 1 un de
nous dans le formulaire qu’il publie pour les
médecins de l’homme.
Le vétérinaire est, en même temps que mé-
decin, pharmacien en tant qu’il s’agit de pré-
parations destinées aux animaux. C’est pourquoi
nos lecteurs trouveront, avant le formulaire pro-
prement dit, des notions suffisantes pour la direc-
tion de leur pharmacie.
Nous avons introduit dans cette nouvelle édi-
tion un chapitre spécialement consacré aux
recherches chimiques élémentaires que les vété-
rinaires peuvent être appelés à effectuer. Les
VIII
INTRODUCTION
unes ont trait aux substances employées vul-
gairement comme aliments, et qui entrent aussi
dans la composition de médicaments divers, tels
le vin, la bière, le lait, les eaux potables; d’au-
tres ont pour but de permettre au praticien de
reconnaître rapidement la pureté des principales
substances médicamenteuses, notamment celles
d’un prix élevé qui ont plus de chance que les
autres d’être altérées dans un but frauduleux;
nous donnons aussi comme type de recherche
celle de trois alcaloïdes qui sont d’.ailleurs les
plus employés; enfin nous rappelons les réac-
tions les plus utiles à connaître des urines patho-
logiques.
Les progrès considérables introduits dans la
chirurgie par l’emploi de la méthode antisep-
tique nous ont fait un devoir de consacrer un
court chapitre à l'exposé des moyens de cette
méthode.
Nous avons ajouté à la loi du 21 juillet 1881
sur la police sanitaire des animaux les décrets
récents qui en ont étendu les effets à d'autres
maladies. Nous avons enfin complété les règle-
ments concernant la pharmacie vétérinaire mili-
taire.
Toutes ces additions ont eu pour but de faire
que cette quatrième édition continue à être un
mémento de tout ce qui peut éclairer le vétéri-
naire dans les diverses circonstances .de la pra-
tique.
INTRODUCTION
IX
Nous avons eu soin de signaler à leur endroit
les emprunts que nous avons faits aux divers
ouvrages qu’il nous a fallu consulter, et, si quel-
ques-unes de ces indications ont été omises,
nous prions les intéressés de croire que ces
omissions ne sont point volontaires.
Pour la facilité des recherches, nous avons
fait deux tables, l’une, disposée par ordre alpha-
bétique, des maladies, une seconde par ordre de
matières.
Lorsque, après une formule, l’espèce d’animal
auquel elle s’applique n’est pas désignée, c’est
du cheval qu’on veut parler.
G. VlGNARDOU.
Alfort, le 1er janvier 1891
RÉSUMÉ DE PHARMACIE VÉTÉRINAIRE
La médecine vétérinaire est avant tout écono-
mique. De là l’indication de rendre autant que
possible, peu coûteux les médicaments destinés
aux animaux. C’est certainement en s’inspirant
de ce principe que le législateur a laissé aux
vétérinaires le droit de préparer et de vendre
les remèdes destinés à leurs malades. En vain
les pharmaciens ont voulu leur nier ce droit
et les poursuivre devant les tribunaux pour
exercice illégal de la pharmacie, les tribunaux,
les cours d’appel, la cour de cassation elle-même
les ont déboutés de leurs demandes et ont ainsi
consacré le droit des vétérinaires. Une seule
restriction y a été apportée en ce qui concerne
la vente des poisons. Nous reviendrons bientôt
sur ce point.
De ce que le traitement des animaux doit être
avant tout économique, il ne s’ensuit pas abso-
lument que l’usage des drogues d’un prix élevé
doive être proscrit de la médecine vétérinaire.
Autant que possible il faut les éviter, les rem-
placer chaque fois que faire se peut par des
succédanés moins coûteux ; mais quand leur
nécessité s’impose, et si par ailleurs la valeur de
l’animal l’autorise, toute hésitation doit dispa-
XII
PHARMACIE VÉTÉRINAIRE
raître. Dans le corps de cet ouvrage, nous
donnons des formules qui remplissent les condi-
tions sus-énoncées : de là leur nombre et leur
diversité apparente.
Les conditions spéciales dans lesquelles il
exerce la pharmacie obligent le vétérinaire à
avoir chez lui une officine. Bon nombre d'élèves
en sortant de l’École sont embarrasés pour pro-
céder à son installation. Nous donnons ici, d’après
l’expérience que l’un de nous a pu acquérir à
l’École d’Alfort et les nombreux renseignements
qu’il a recueillis près des praticiens, l'inventaire
d’une pharmacie vétérinaire très complète. Les
intéressés pourront, suivant les circonstances où
ils se trouvent, le modifier en le diminuant ou
en l’augmentant encore.
1 entonnoir en verre de 250 grammes.
1 — — de 500 —
1 — — de 1000 —
1 porte-filtres.
Filtres Laurent assortis.
Fioles assorties.
Pots —
Boîtes de fer-blanc, de bois, de carton assorties.
Bouchons assortis.
1 mâche-bouchons.
Couteaux anglais assortis.
Spatules fer et bois assorties.
Ficelles assorties.
Papiers pour enveloppe assortis.
Balance, force maxitna o kilog.
Trébuchet.
Série de poids en cuivre.
— — de fonte.
1 verre gradué.
Tubes à essai.
Lampe à alcool avec trépied.
PHARMACIE VÉTÉRINAIRE XIII
1 mortier en fonte (2 litres).
1 — en porcelaine (1 litre).
Mains en corne et en fer.
Etiquettes gommées, dont des rouges pour les médica-
ments à usage externe.
Flacons col droit avec étiquette vernie, capsule
fer-blanc, de la capacité de 1 litre pour con-
tenir :
Aloès pulv.
Alun calciné.
Acide arsénieux dénaturé.
Assa-fœtida.
Bicarbonate de soude.
Camphre.
Cantharides pulv.
Digitale —
Emétique —
Euphorbe —
Fougère mâle.
Gentiane pulv.
Dextrine —
Guimauve —
Réglisse —
Kermès —
Quinquina.
Rue.
Sabine.
Ergot de seigle.
Azotate de potasse.
Sulfate de cuivre.
— de zinc.
— de fer.
Sublimé corrosif.
Sulfate de magnésie.
Fleur de soufre.
Ecorce de racine de grenadier.
Carbonate de fer.
Calomel.
Crème de tartre soluble.
a.
XIV
PHARMACIE VÉTÉRINAIRE
Bocaux large ouverture, étiquettes vernies,
capsules fer-blanc de la capacité de 1 litre pour
contenir :
Fleurs de camomille.
Espèces aromatiques.
Thé.
Racine de guimauve.
Flacons goulot, de 1 litre, étiquettes vernies,
bouchons liège, capsules fer-blanc :
Extrait de Saturne.
Eau-de-vie camphrée.
Huile de ricin.
— de cade.
Liqueur de Villate.
Laudanum de Sydenham.
Liqueur de Fowler.
Sirop de nerprun.
Teinture d’aloès.
— de quinquina.
— de cantharides.
Glycérine.
Flacons goulot, de 1 litre, étiquettes vernies,
bouchons verre pour :
Acétate d'ammoniaque.
Acide azotique.
— sulfurique.
— chlorhydrique.
— phénique.
Ammoniaque.
Ether.
Teinture d’iode.
Elixir calmant de Lebas.
Perchlorure de fer.
Glycérine phéniquée.
— iodée.
PHARMACIE VÉTÉRINAIRE
XV
Pots de 1 kilogramme en faïence, étiquettes
vernies et couvercles pour :
Extrait aqueux de belladone.
Miel ou mélasse.
Onguent mercuriel simple.
— — double.
— populéum.
— vésicatoire.
— basilicum.
— Egyptiac.
Savon vert.
— Térébenthine.
— Axonge ou mieux vaseline.
Flacons de 250 grammes larges et à goulot
étroit, bouchons de verre, étiquettes vernies,
capsules fer-blanc pour :
Nitrate d’argent cristallisé.
Chloral.
Chlorure d’antimoine.
Biiodure de mercure.
Iodure de potassium.
Bromure de —
Salicylate de soude.
Acide salicylique.
Jarres en grès pour contenir:
Chlorure de chaux (bien boucher).
Goudron.
Coaltar.
Sulfure de potasse (bien boucher).
Charge Lebas.
Glycérine.
Bidons en fer-blanc pour
Benzine.
Essence de térébenthine.
XVI
PHARMACIE VÉTÉRINAIRE
Pétrole.
Huile d’œillette.
Gallons en bois avec couvercle pour :
Sulfate de soude.
Graine de lin.
Farine —
— de moutarde (bien boucher).
Baies de genièvre.
Tiroirs pour :
Gutta-percha.
Poix résine.
Poix noire.
Tètes de pavot.
Opium.
Paquets dosés de divers sels, faits à l’avance.
Comme nous l’avons dit plus haut, c’est au
praticien de changer tel ou tel médicament sui-
vant les besoins de sa pratique. Il lui sera facile
de voir, s’il veut en introduire qui ne figurent pas
dans Jes tableaux précédents, dans quel genre de
récipients il doit les renfermer.
NOTIONS GÉNÉRALES
DE PHARMACIE
Nous nous proposons ici d’indiquer le mode de
préparation des formes pharmaceutiques don-
nées aux médicaments.
Nous ne donnerons de détails quelque peu
étendus que pour celles qui ne nécessitent pas
un outillage compliqué, les seules que le vétéri-
naire ait quelque intérêt à faire lui-même. Nous
ajouterons quelques indications sur le meilleur
mode de conservation des médicaments que l’on
peut avoir en provision.
Poudres. — On sèche et on monde les ma-
tières à pulvériser. La pulvérisation se fait le
plus habituellement dans un mortier. Lorsque la
poudre a été obtenue, on la tamise, et pour cela
on emploie des tamis à mailles plus ou moins
serrées.
Les toiles de soie et de laiton donnent des
poudres très régulières; les tamis sont désignés
par des numéros qui indiquent le nombre de
mailles en 27 millimètres. Les tamis en crin
sont moins réguliers que les précédents; les tamis
en toile métallique portent le nom de cribles et
XVIII NOTIONS GÉNÉRALES DE PHARMACIE
ne servent que pour les poudres très grossières.
Le numéro du tamis avec lequel la poudre a
été tamisée s’ajoute au nom de celle-ci. C’est ainsi
que Ion dit : poudre de cantharides n° 2, etc.
Les substances végétales et animales se con-
servent mieux entières que pulvérisées, d’où l’in-
dication de ne pas préparer de grandes quan-
tités de ces poudres à l’avance.
Conservation des 'poudres. — Les mettre bien
sèches dans des vases hermétiquement fermés et
placés dans des endroits bien secs, à l'abri de la
lumière.
Poudres composées. — Elles sont constituées
par un mélange de poudres sèches.
Règle pour leur préparation (Codex) :
1° Pulvériser, autant que cela est possible,
chaque substance séparément :
2° Donner à chaque poudre la même ténuité ;
3° Pulvériser, à l’aide des autres substances,
les matières molles ;
4° Mélanger, avec le plus grand soin, les pou-
dres simples dans un mortier, puis les passer à
travers un tamis peu serré.
On administre les poudres en les mélangeant
à du son, ou, plus généralement, on en fait des
pâtes ou des électuaires, des bols, des pilules.
POUDRES SIMPLES OU COMPOSÉES
OFFICINALES.
Poudre d'aloès. — Avoir soin de la passer de
temps en temps au mortier, sans cela elle se met
en masse dure.
NOTIONS GÉNÉRALES DE PHARMACIE
XIX
Poudre d'amidon. — La fécule la remplace très
bien en vétérinaire.
Poudre de camphre. — On pulvérise le camphre
à la râpe ou au mortier avec un peu d’éther.
Poudre de cantharides. — En avoir peu en pro-
vision.
Poudre de charbon.
%
Poudre de guimauve.
Poudre de réglisse.
Poudre d'ipéca.
Poudre de graine de lin (farine de graine de lin).
Poudre de voix vomique.
Poudre de quinquina.
Poudre de litharge.
Poudre de graine de moutarde (farine de mou-
tarde). — 11 est préférable d’avoir la graine en
provision et de la moudre au moment de l’usage.
Poudre de coaltar.
Pâtés. — Bouillies plus ou moins épaisses, for-
mées par un mélange de poudres, d’eau ou d’au-
tres liquides médicamenteux.
On peut les rendre plus consistantes par éva-
poration.
Elles sont toutes magistrales et employées à
l’extérieur.
Electualres. — Médicaments d’une consistance
de pâte molle, composés de poudres très fines
divisées soit dans un sirop, soit dans du miel ou
de la mélasse. On y fait également entrer des
pulpes, des extraits, des matières salines. Toutes
les matières doivent être mélangées avec soin,
afin d’éviter qu’il se forme des grumeaux.
XX NOTIONS GÉNÉRALES DE PHARMACIE
Quoique ces préparations soient généralement
magistrales, il en est quelques-unes que l’on
peut avoir en provision.
« On doit les conserver dans des vases en
faïence, en porcelaine ou en grès, et les placer
dans des lieux ni trop humides ni trop chauds.
« Lorsque les masses se sont durcies ou tumé-
fiées par l’action du temps, il est indispensable
de les remanier pour leur rendre l’homogénéité
première. » (Codex.)
Bols et pilules. — Les bols sont mous, com-
posés de miel, de mélasse, d’extraits et de poudres.
Pour les préparer, on mélange dans un mor-
tier la poudre médicamenteuse aux substances
molles, en ajoutant, si besoin est, un peu de miel
ou de mélasse, de façon à obtenir une masse
bien adhérente et ayant la consistance voulue.
On divise en parties égales suivant qu'il est indi-
qué, et chaque portion est ensuite roulée dans la
farine ou dans la poudre de réglisse, de manière
à prendre une forme arrondie.
L’électuaire n’est qu’un bol de peu de consis-
tance.
Les pilules sont des bols très petits et durs.
On les prépare de la même manière, et on leur
donne une forme sphérique ou ovoïde.
Les bols sont presque tous magistraux ; les
pilules doivent, autant que possible, être prépa-
rées à l’avance.
On conserve les uns et les autres dans des
vases fermés en les séparant par des couches de
poudre de réglisse.
NOTIONS GÉNÉRALES DE PHARMACIE XXI
Granules. — Ce sont des pilules très petites,
du poids de 3 à 5 centigrammes. Ils renferment
le plus ordinairement des substances énergiques
(alcaloïdes) à des doses très petites, 1/2 à 1 mil-
ligramme par granule.
Charges. — Topiques mous ou liquides, des-
tinés à être appliqués immédiatement sur la peau.
Elles ont pour base les matières grasses, les
poix, le goudron, auxquels on associe des tein-
tures, des essences.
On fond d'abord les matières solides, en com-
mençant par les moins fusibles ; on ajoute en-
suite les liquides, en agitant pendant le refroidis-
sement.
CHARGES OFFICINALES.
Charge de Lebas (dans un vase en grès).
Charge Trasbot. — La charge Trasbot propre-
ment dite est plutôt magistrale qu’officinale, car
sa conservation est difficile, le savon ne tardant
pas à se séparer et à former un enduit solide au
fond du vase. La formule simplifiée (voir page 307)
est d’une conservation facile.
Maschs médicinaux.. — Mélanges de" subs-
tances alimentaires et excitantes; quelquefois
aussi on y fait entrer des médicaments. Ce sont
des sortes d’infusions concentrées dans lesquelles
surnagent les matières infusées.
Ils sont tous magistraux.
Provendes. — Maschs dans lesquels n’entrent
pas de liquides.
XXII NOTIONS GÉNÉRALES DE PHARMACIE
Ces mélanges sont surtout des analeptiques ; on
y introduit cependant quelquefois des médica-
ments.
Elles sont magistrales.
Paiï/s médicinaux. — Pains formés de farines
alimentaires et auxquels on associe quelquefois
des médicaments.
Tous sont magistraux.
Tartines médicinales. — Tranches de pain
sur lesquelles on étend des substances médica-
menteuses à l’aide de miel, de beurre, de mé-
lasse. Le sel y entre généralement.
(Formules magistrales. ;
Soupes et panades médicinales. — Dans un
pain ordinaire ou du pain fait comme il a été
dit ci-dessus, on coupe des tranches que l’on ar-
rose de bouillon chaud, fait avec des viandes,
des légumes, du lait, etc.
On y ajoute quelquefois des substances médi-
camenteuses.
(Formules magistrales.)
Pâtées. — À l’aide de farines, de pain émietté,
de viande cuite et d’eau, on fait des bouillies
épaisses dans lesquelles on peut incorporer des
substances médicamenteuses.
(Formules magistrales.)
Mastlgadours (nouets, billots, masticatoires).
— On désigne sous ce nom des sachets que l'on
attache au mors de bride et dans lesquels on
a mis des substances qui sont destinées, par
NOTIONS GÉNÉRALES DE PHARMACIE XXIII
leur dissolution dans la salive, à rendre ce
liquide médicamenteux.
Peu usités.
Cataplasmes. — Topiques résultant du mé-
lange de farines ou d’autres poudres avec un
liquide. Il en est qui sont faits avec des pulpes.
On ajoute souvent aux cataplasmes des sub-
stances actives (laudanum, etc.).
Quand on fait un cataplasme, il faut avoir
soin d’ajouter l’eau ou le liquide par petites
portions, en agitant de manière à obtenir un
mélange bien homogène.
Le cataplasme fait avec la farine de moutarde
porte le nom de sinapisme. Il est contre-indiqué
de lui ajouter, comme cela se fait souvent, du
vinaigre ou autres principes analogues dans le
but de le rendre plus irritant.
(Magistraux.)
Pommades. — Médicaments de consistance
molle qui ont pour base un corps gras. On em-
ploie pour les pommades que l’on doit conserver,
au lieu d’axonge, de la vaseline, dont quelques
variétés ne sont guère plus chères que l’axonge.
On les obtient par simple mélange en triturant
le principe actif dans un mortier avec l’excipient,
ajouté par petites portions (pommade d’Helme-
rick, mercurielle), ou par dissolution à chaud
ou à froid de la substance dans le corps gras
(pommade camphrée). On trouvera à la suite de
chaque formule le modus faciendi pour les cas
particuliers.
XXIV
NOTIONS GÉNÉRALES DE PHAHMAClfi
POMMADES OFFICINALES.
P. mercurielle double.
P. mercurielle simple.
P. phéniquêe.
P. naphtolée.
P. de peuplier.
P. de biiodure de mercure.
P. d’Helmerick, en quantité telle qu’elle puisse
souvent être renouvelée.
P. de peuplier saturné.
P. de goudron.
Les pommades doivent être conservées dans
des vases en faïence bien fermés. De temps en
temps, il est bon de les faire repasser à la tritu-
ration dans le mortier, pour éviter la séparation
des principes actifs d'avec l’excipient (pommade
mercurielle).
Cérats. — Formés d’huile et de cire mélangées;
ils servent souvent d’excipients pour des matières
médicamenteuses diverses. Ils sont donc, suivant
les cas, simples ou composés.
D’une conservation difficile, il est bon de ne
les préparer qu’au fur et à mesure des besoins.
Onguents (baumes, emplâtres). — Composés
de corps gras et résineux; ce sont de véritables
charges presque solides.
Pour les préparer, divers moyens indiqués par
la nature des substances qu'ils doivent contenir
sont mis en usage :
1° On fond les matières grasses et résineuses
dans le même récipient et on filtre à travers un
:
NOTIONS GÉNÉRALES DE PHARMACIE XXV
gros linge, s’il y a lieu, pour retenir les impu-
retés. On agite pendant le refroidissement.
2° On fond d’abord les substances dont la fu-
sion est longue à obtenir, on ajoute ensuite les
autres et on continue comme ci-dessus.
3° Si l’onguent renferme des substances facile-
ment volatiles ou altérables par la chaleur, on
attend, pour les ajouter à la masse, que celle-ci
soit presque refroidie, et ou agite.
4° Quand on ajoute diverses substances, elles
devront être disposées au mélange : le mercure
sera éteint dans un mortier à l’aide d’un corps
gras; le camphre sera dissous dans un peu.
d’huile; les extraits ramollis, les poudres tami-
sées au moment de leur addition, de telle sorte
qu elles se mêlent bien à l’ensemble sans former
de grumeaux; les gommes, résines, seront dis-
soutes dans des liquides appropriés (alcool faible],
et la dissolution concentrée jusqu’à consistance de
miel; on peut aussi les pulvériser et les ajouter
à l’aide d’un tamis.
Les onguents doivent être conservés comme
les pommades.
ONGUENTS MAGISTRAUX.
Onguent de pied.
Onguent bosilicum.
Onrjuent vésicatoire.
Onjuent digestif.
Onguent fondant de Girard.
Breuvages (apozèmes, potions). — Boissons
aqueuses dans lesquelles sont dissous ou tenus
Bouchardat. — Form *étér. 5
XXVI NOTIONS GÉNÉRALES DE PHARMACIE
en suspension des principes médicamenteux.
Quand la substance est soluble, il suffit de la
mettre dans l’eau dans des conditions convena-
bles.
La division de la substance, l’agitation conti-
nuelle du liquide favorisent la dissolution.
Les corps sont, en général, plus solubles a
chaud qu’à froid.
Il est des cas où le principe à dissoudre est
contenu dans une gangue inerte où il faut que le
liquide aille le chercher pour s’en imprégner.
On a recours, dans ces cas, aux procédés sui-
vants :
Macération. — Le corps contenant le principe
à dissoudre est mis dans le liquide froid et y est
laissé pendant un temps plus ou moins long. On
ne fait de macération qu’avec des substances
sèches. On les concasse légèrement au préalable,
afin de multiplier les surfaces de contact avec le
liquide.
On filtre ensuite avec expression.
Infusion. — La matière à traiter est mise
dans un récipient, et on verse dessus le liquide
bouillant ou chauffé à un degré convenable. On
laisse le contact s’établir pendant un temps va-
riable, quelquefois même jusqu'à refroidissement.
Digestion. — C’est une macération dans un
liquide porté à une température supérieure à
celle de l’atmosphère, mais inférieure à celle
de son point d’ébullition.
Elle se fait au bain-marie ou dans un matras
fermé.
NOTIONS GENERALES DE PHARMACIE
XX Vil
Décoction. — Elle consiste à soumettre la
substance à l’action d’un liquide bouillant.
Les breuvages sont tous magistraux.
Affusions, aspersions, douelies, fumigations.
Nous nous bornons à signaler ces formes, tout
le monde connaît les moyens de les pratiquer.
Bains. — Milieux dans lesquels on plonge et
on fait séjourner plus ou moins longtemps le
corps des animaux. Ils sont généraux ou partiels,
simples ou composés.
Par extension, on a donné aussi le nom de
bains aux médicaments, généralement composés,
qui sont destinés à être dissous dans l’eau des
bains.
Bains Tessier (poudre).
Solutions aqueuses (voir Breuvages).
FORMULES OFFICINALES.
Eau de chaux.
Liqueur de Villatte.
Dissolution d'azotate d’argent.
Extrait de Saturne.
Liqueur de Foioler.
Collyres. — Préparations destinées aux yeux;
ils sont ou liquides ou pulvérulents ou mous :
Tous magistraux.
Lavements. — Solutions magistrales.
Sirops. — Peu usités en vétérinaire, où la mé-
XXVIII NOTIONS GÉNÉRALES DE PHARMACIE
lasse, quelquefois le miel, remplacent le sirop
simple de la médecine humaine. On peut cepen-
dant, dans la médecine des chiens de luxe,
employer quelques sirops dont la formule et la
préparation sont indiquées dans le formulaire, et
dont voici les noms :
Sirop simple.
Sirop de nerprun.
Sirop d'ipéca.
Liniments. — Ce sont des pommades liquides
•dont l’huile est l’excipient le plus ordinaire. Il
est préférable de les préparer au moment de
l’usage que d’en avoir en provision. A l'exem-
ple de Delafond et Lassaigne, nous mettrons dans
les liniments l’eau sédative de Raspail, que l’on
peut préparer à l’avance et conserver. Les autres
•liniments sont magistraux.
Teintures ou alcoolès. — Ce sont des disso-
lutions, dans l’alcool, de principes actifs con-
tenus dans diverses substances, ou simplement
des dissolutions directes d’une substance dans
l’alcool.
Les teintures se préparent soit par dissolution
directe (teinture d’iode), soit par macération,
soitpar lixiviation, à l’aide d’un appareil à dépla-
cement.
Pour les deux derniers modes de préparation,
il faut se borner à pulvériser très grossièrement
la substance à épuiser par l’alcool, afin que la
surface de contact entre cette substance et l'al-
cool soit la plus grande possible.
Les alcoolatures sont des teintures faites avec
NOTIONS GÉNÉRALES DE PHARMACIE XXIX
«des plantes fraîches; elles sont peu usitées en
vétérinaire.
TEINTURES MAGISTRALES.
Teinture d’aloès.
Teinture de gentiane.
Alcool camphré.
Eau-de-vie camphrée.
Teinture de cantharides.
Teinture d'iode.
Teinture d'opium.
Teinture de quinquina.
Eau de Rabel.
Teinture de mars tartarisée.
Teinture aromatique.
Les teintures éthérées se préparent comme les
précédentes : on remplace l’alcool par l’éther, et
on opère par lixiviation. Ces teintures sont peu
ou pas usitées en vétérinaire.
Vins médicinaux. — Ils résultent de l’action
dissolvante du vin sur les substances organiques
ou sur quelques substances minérales (vin aluné).
La préparation des vins se fait :
1° En mélangeant à du vin de la teinture
alcoolique du médicament à dissoudre;
2° En dissolvant directement le médicament
dans le vin ;
3° En faisant macérer la substance dans du vin ;
4° Par fermentation.
PREPARATIONS MAGISTRALES.
Vin aromatique.
Laudanum de Sydenham.
b.
XXX
NOTIONS GÉNÉRALES DE PHARMACIE
Laudanum de Rousseau.
Vin de quinquina.
Vin de gentiane.
Pour conserver les vins, il faut que la bou-
teille qui les renferme soit pleine ou herméti-
quement fermée, afin d’éviter l’acétification.
Vinaigres médicinaux. — Ils résultent de
l’action du vinaigre sur les substances médica-
menteuses : leur procédé général de préparation
est la macération.
VINAIGRES MAGISTRAUX.
Vinaigre scillitique.
Oxymélites. — Médicaments résultant de la
solution de miel dans du vinaigre simple ou
dans un vinaigre médicinal. Le plus employé en
vétérinaire et qui puisse être préparé d’avance
est l’onguent Egyptiac.
Huiles médicinales. — Ce sont ou des disso-
lutions de principes actifs dans l’huile, ou de
véritables pommades liquides.
L’buile d’œillette est le plus souvent employée
en vétérinaire pour préparer ces médicaments;
la préparation se fait par macération ou digestion.
On doit les conserver bien bouchées, pour
éviter le rancissement.
HUILES MAGISTRALES.
Huile camphrée.
Huile cantharidée ( feu anglais).
Huile phéniquée.
Huile naphtolée. ,
VENTE DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES
Depuis le jugement rendu par le tribunal
d’ Argentan (27 mai 1863), adopté par la cour de
Caen (28 août 1865) et par la cour de cassation
(17 juilllet 1867), il semble établi que le vétéri-
naire a le droit de « détenir, composer et vendre
toutes les préparations pharmaceutiques ne con-
tenant pas de substances vénéneuses, inscrites ou
non au Codex, et destinées à la médication des
animaux confiés à ses soins, mais qu’il lui est
interdit de détenir et de composer des prépara-
tions pharmaceutiques consistant en poisons purs
ou contenant des substances vénéneuses; que
pour les préparations de ce genre, qu’elles soient
magistrales ou officinales, il doit, comme le mé-
decin, s’adresser aux pharmaciens, qui sont seuls
autorisés à un débit de cette nature. »
Cependant des jurisconsultes de valeur, tels que
M. Léon Renault, ont prétendu (voir Recueil de
1864, p. 523) que rien dans la loi ne justifiait cette
restriction apportée au droit des vétérinaires.
Une circulaire du ministre du commerce en
date du 23 mai 1853 reconnaît expressément aux
vétérinaires brevetés le droit, sans déclaration
préalable et sans s’adresser aux pharmaciens,
d’acheter les substances vénéneuses qui leur
XXXII VENTE DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES
sont nécessaires, de tenir, de préparer et de
vendre directement les médicaments qu’ils ont
eux-mêmes préparés; ils doivent, aux termes de
l’article 11 de l’ordonnance du 29 octobre 1846
sur la vente des substances vénéneuses, les
tenir constamment renfermées dans un lieu
sûr, fermé à clef, et sont soumis aux visites pres-
crites par l’article 14 de la même ordonnance.
On voit que la question n’est pas encore
résolue, et de fait les vétérinaires continuent à
vendre des poisons en se conformant à la loi, et
les commissions départementales de visite des
pharmacies les inspectent, comme il est dit plus
haut.
Il y a donc intérêt pour le vétérinaire de con-
naître ses obligations en ce qui concerne la
vente des poisons.
La matière est régie par l’ordonnance du
29 octobre 1846, dont nous avons parlé plus haut
et que nous transcrivons ici :
Ordonnance du roi, du 29 octobre 1846, portant
RÈGLEMENT SUR LA VENTE DES SUBSTANCES VÉNÉ-
NEUSES.
TITRE Ier. — Du commerce des substances vénéneuses.
L — Quiconque voudra faire le commerce d'une
ou de plusieurs des substances comprises dans le tableau
annexe a la présente ordonnance sera tenu d’en faire
préalablement la déclaration devant le maire de la com-
mune, en lui indiquant le lieu où est situé son établis-
sement.
I.es chimistes, fabricants et manufacturiers, employant
une ou plusieurs desdites substances, seront également
VENTE DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES XXXUI
tenus d'en faire la déclaration dans la même forme. La-
dite déclaration sera inscrite sur un registre à ce destiné
■et dont un extrait sera remis au déclarant; elle devra
■ être renouvelée dans le cas de déplacement de l’établis-
sement.
Art. 2. — Les substances auxquelles s’applique la
présente ordonnance ne pourront être vendues ou livrées
qu'aux commerçants, chimistes, fabricants ou manufactu-
riers qui auront fait la déclaration prescrite par l’article
précédent ou aux pharmaciens.
Lesdites substances ne devront être livrées que sur
la demande écrite et signée de l’acheleur.
Art. 3. — Tous achats ou ventes de substances véné-
•neuses seront inscrits sur un registre spécial, coté et
paraphé par le maire ou le commissaire de police. — Les
inscriptions seront faites de suite et sans aucun blanc,
au moment même de l’achat ou de la vente; elles indi-
queront l'espèce et la qualité des substances achetées ou
vendues, ainsi que les noms, professions et domiciles des
vendeurs ou des acheteurs.
Art. i. — Les fabricants et manufacturiers employant
des substances vénéneuses en surveilleront l’emploi dans
leur établissement et constateront cet emploi sur un
registre établi conformément au premier paragraphe de
l’article 3.
TITRE II. — De la vente des substances vénéneuses
par les pharmaciens.
Art. o. — La vente des substances vénéneuses ne
peut être faite, pour l’usage de la médecine, que par les
pharmaciens, et sur la prescription d’un médecin, chirur-
gien, officier de santé, ou d’un vétérinaire breveté. —
Cette prescription doit être signée, datée et énoncer en
toutes lettres la dose desdites substances, ainsi que le
mode d’administration du médicament.
Art. 6. — Les pharmaciens transcriront lesdites
prescriptions, avec les indications qui précèdent, sur un
registre établi dans la forme déterminée par le § 1er de
l’article 3. — Ces transcriptions devront être faites de suite
-et sans aucun blanc. — Les pharmaciens ne rendront
la prescription que revêtue de leur cachet et après y
XXXIV VENTE DE S SUBSTANCES VENENEUSES
avoir indiqué le jour où les substances auront été livrées,
ainsi que le numéro d’ordre de la transcription sur leur
registre. — Ledit registre sera conservé pendant vingt
ans au moins et sera" représenté à toute réquisition de
l’autorité.
Art. 7. _ Avant de délivrer la préparation médicale,
le pharmacien y apposera une étiquette indiquant son
nom et son domicile, et rappelant la destination interne
ou externe du médicament.
ART. 8. — L’arsenic et ses composés ne pourront
être vendus pour d’autres usages que la médecine, que
combinés avec d’autres substances. — Les formules de
ces préparations seront arrêtées, sous l’approbation de
notre ministre, secrétaire d’Etat, de l'agriculture et du
commerce, savoir : pour le traitement des animaux domes-
tiques, par le conseil des professeurs de l'Ecole nationale
vétérinaire d’Alfort; pour la destruction des animaux
nuisibles et pour la conservation des peaux et objets
d’histoire naturelle, par l’Ecole de pharmacie.
Anr. 9. — Les préparations mentionnées dans 1 article
précédent ne pourront être vendues ou délivrées que par
des pharmaciens, et seulement à des personnes connues
et domiciliées. — Les quantités livrées ainsi que le nom
et le domicile des acheteurs seront inscrits sur le registre
spécial dont la tenue est prescrite par l'article 6.
Aiit. 10. — La vente et l’emploi de l'arsenic et de ses
composés sont interdits pour le cbaulage des graines,
l’embaumement des corps et la destruction des insectes.
TITRE III. — Dispositions générales.
Art. 11. — Les substances vénéneuses doivent tou-
jours être tenues par les commerçants, fabricants, ma-
nufacturiers et pharmaciens dans un endroit sur et fermé
à clef
Art. 12. — L’expédition, l’emballage, le transport,
l’emmagasinage et l’emploi doivent être effectués par les
expéditeurs, voituriers, commerçants et manufacturiers,
avec les précautions nécessaires pour prévenir tout acci-
dent. — Les fûts, récipients ou enveloppes ayant servi
directement à contenir les substances vénéneuses ne pour-
ront recevoir aucune autre destination.
VENTE DES SUBSTANCES VENENEUSES XXXV
Art. 13. — A Paris et dans l’étendue du ressort de
la préfecture de police, les déclarations prescrites par
l’article 1er seront faites devant le préfet de police.
Art. 14. — Indépendamment des visites qui doivent
être faites en vertu de la loi du 21 germinal an XI, les
maires ou commissaires de police, assistés, s’il y a lieu,
d’un docteur en médecine désigné par le préfet, s’assure-'
ront de l'exécution de la présente ordonnance. Ils visite-
ront, à cet effet, les officines des pharmaciens, les bouti-
,ques et magasins des commerçants et manufacturiers
vendant ou employant lesdites substances. Ils se feront
représenter les registres mentionnés dans les articles 1er,
5 et 6 et constateront les contraventions. Leurs procès-
verbaux seront transmis au procureur du roi pour l’ap-
plication des peines prononcées par l’article 1er de la loi
du 19 juillet 1845.
DÉCRET DU 8 JUILLET 1850 SUR LA VENTE
DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES
Le Président, etc.
Art. 1. — Le tableau des substances vénéneuses annexé
à l’ordonnance du 29 octobre 1846 est remplacé par le
tableau joint au présent décret.
Art. 2. — Dans les visites spéciales prescrites par
l’article 14 de l’ordonnance du 29 octobre 1846, les maires
ou commissaires de police seront assistés, s’il y a lieu,
d’un docteur en médecine, soit de deux professeurs d’une
école de pharmacie, soit d’un membre du jury médical
et d’un des pharmaciens adjoints à ce jury, désigné par le
préfet :
TABLEAU DES SUBSTANCES VENENEUSES ANNEXÉ
AU DÉCRET DU 8 JUILLET 1850
Acide cyanhydrique.
Alcaloïdes végétaux vénéneux -et leurs sels.
Arsenic et ses préparations.
Delladone. extrait et teinture.
IXXVI VENTE DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES
Cantharides entières, poudre et extrait.
Chloroforme.
Coque du Levant (décret du octobre 1864,.
Ciguë, extrait et teinture.
Cyanure de mercure.
Cyanure de potassium.
Digitale, extrait et teinture.
Emétique.
Jusquiame, extrait et teinture.
Nicotiane.
Nitrate de mercure.
Opium et son extrait.
Phosphore (une décision ministérielle du 9 avril ISoS'
ajoute au phosphore la pâte phosphorée).
Seigle ergoté.
Stramonium, extrait et teinture.
Sublimé corrosif.
La loi du 26 mars 1873 ajoute à cette nomen-
clature l’essence d’absinthe.
Les pénalités encourues pour la non-obser-
vation de l’ordonnance précitée sont détermi-
nées par l’article 1er de la loi du 16 juillet 184o-
Voici cet article :
« Les contraventions aux ordonnances ravales portant
règlement d’administration publique, sur la vente, l'achat
et l’emploi des substances vénéneuses, seront punies d'une
amende de 100 francs à 3 000 francs et d'un emprisonne-
ment de six jours à deux mois, sauf application, s'il v a
lieu, de l’article 463 du code pénal. »
POIDS ET MESURES
Le système décimal est le seul qui soit actuel-
lement en usage en France. 11 est connu de tout
le monde, et nous ne croyons pas devoir le tran-
scrire ici, même en abrégé.
On trouve facilement dans le commerce des
balances d’une précision suffisante pour les opé-
rations de pharmacie vétérinaire, ainsi que les
séries de poids qui doivent les accompagner.
Les divisions du gramme, en raison de leur
petit volume, s’égarent facilement. 11 est facile
de les remplacer par le procédé suivant. On
prend un fil de platine mince, bien tiré, d’égale
grosseur en tous les points, et on en coupe une
longueur qui pèse exactement t gramme. En la
divisant en deux, on aura deux poids de 50 cen-
tigrammes ou de 5 décigrammes. Le 1/5 de l’une
des moitiés donnera le décigramme ou 5 centi-
grammes, etc. On voit facilement le moyen à
mettre en œuvre pour avoir de même toutes les
autres divisions. On repliera ces bouts de fil en
leur donnant une forme conventionnelle qui ser-
vira à les reconnaître.
Une série de poids à l’usage de la pharmacie
doit comprendre :
Bouchardat. — Form. vétér. C
XXXVIII
POIDS
ET
MESURES
2 poids
de 1 kg.
1 poids de 0 gr. 50 centigr.
1 —
de 500 gr.
1
— de 0 gr. 20 —
1 —
de 200 —
2
— de 0 gr. 10 —
2 —
de 100 -
1
— de 0 gr. 05 —
1 —
de 50 —
1
— de 0 gr. 02 —
1 —
de 20 —
2
— de 0 gr. 01 —
2 —
de 10 —
1
— de 0 gr. 005 milligr.
1 —
de 5 —
1
— de 0 gr. 002 —
2
de 2 —
1
— de 0 gr. 001 —
ï —
de 1 —
2
— de 0 gr. 0005 —
Les pesées au milli
gramme étant fort peu usi-
tées en pharmacie vétérinaire, on pourra s’arrêter
au demi-centigramme et même au centigramme.
Il est quelquefois utile de connaître la corres-
pondance des anciennes mesures aux nouvelles.
La voici dans un tableau :
Une livre (ft) ou 16 onces vaut. . . 489 gr. 503
1,2 — 8 — — ... 244 — 752
1/4 — (quarteron) 4 — — ... 122 — 376
1/2 quart 2 — — ... 61 — 188
Une once (f) vaut 30 — 594
1/2 once — 15 — 287
Un gros (3) ou 72 grains vaut 3 — 824
1/2 gros vaut 1 — 912
Un scrupule 9 vaut 1 — 274
1/2 scrupule (GR on g) vaut 0 — 637
Un grain vaut 0 — 053
1/2 grain (P) vaut 0 — 025
Les mesures de capacité doivent, autant que
possible, être en verre. On trouve facilement
aujourd’hui des vases gradués suivant le système
décimal. Ils ont l’avantage sur ceux en métal
de n’être pas attaqués par les acides et de se
nettoyer facilement.
Voici la correspondance des anciennes mesures
aux nouvelles :
POIDS ET MESURES XXXIX
Tetit canon 100 centiin. cubes.
Canon 200 —
Demi-setier 235 —
Setier ou ehopine 466 —
Bouteille bordelaise 750 —
Pinte (2 chopines) 931 —
Enfin il est d’autres mesures d’un usage cou-
rant dans la pratique dont il faut aussi connaître
la valeur métrique :
Une cuillerée à café d’eau ordinaire pèse. 5 gr.
Une cuillerée à soupe pèse 20 —
Un verre (8 cuillerées environ) pèse 160 —
Une poignée de semences de lin pèse... 80 —
Une pincée de fleurs de camomille, de
guimauve, de mauve pèse entre let2 —
Certains médicaments se donnent par gouttes.
Voici la valeur métrique d’un certain nombre de
gouttes pour les liqueurs les plus usitées (ces
poids correspondent aux gouttes du compte-
gouttes normal).
21 gouttes d’acide chlorhydrique à 1,17 pèsent. 1 gr.
23 — — azotique à 1,42 pèsent —
23 — — sulfurique à 1,84 pèsent... —
59 — d’alcool à 90° pèsent —
64 — — absolu pèsent —
55 — d’eau de P.abel pèsent —
50 — d’alcoolature d’aconit pèsent —
22 — d’ammoniaque à 22° pèsent —
54 — de chloroforme pèsent —
76 — d’éther sulfurique pèsent —
2i) — d’eau distillée pèsent —
24 — de glycérine pèsent —
49 — d’huile de croton pèsent —
52 — de laudanum de Rousseau pèsent. . —
35 — de laudanum de Sydenham pèsent. —
33 — de liqueur de Fowler pèsent —
51 — de teinture de digitale pèsent —
ART DE FORMULER
Le praticien qui va ordonner un médicament
est obligé de se poser d’abord les questions sui-
vantes :
1° Quelle est la substance à employer?
2° Sous quelle forme doit-elle être administrée?
3° A quelle dose doit-on la donner?
4° Doit-on corriger ses effets soit en les dimi-
nuant soit en les augmentant par l’association
avec d’autres substances?
Les connaissances de matière médicale et de -
thérapeutique que possèdent nos lecteurs leur
permettront, dans tous les cas, de répondre faci-
lement aux trois premières. Nous allons simple-
ment poser les règles qui doivent les guider
pour résoudre la dernière de ces propositions.
A. On associe les médicaments pour augmenter
l’énergie de l’un d’eux. Ce résultat s’obtient de
plusieurs façons :
1° En mélangeant diverses formes pharma-
ceutiques de la même substance.
Le principe suivant, dû à Revers, renferme en
quelques mots tout ce qui peut être dit à ce
sujet :
« Lorsque tous les principes actifs d’un médi-
cament ne sont pas solubles dans le même véhi-
ART DE FORMULER
XL[
cule et qu’il est impossible de l’administrer en
substance, il faut avoir recours à un mélange de
ses différentes préparations. »
-° En associant des substances qui, isolément,
produisent des effets physiologiques semblables.
L expérience a en effet démontré que le mé-
lange agit plus énergiquement que n’importe
lequel des médicaments isolés pris à la même
dose que le mélange lui-même.
3° En ajoutant au médicament une substance
douée de propriétés différentes et n’exerçant
point sur lui d’action chimique, mais possédant
la faculté de rendre l’économie plus sensible à
son influence.
Quelques exemples nous feront comprendre
cette règle :
L’opium augmente l’action des préparations
mercurielles ;
Les carbonates alcalins augmentent l’action
des bromures alcalins;
Les amers augmentent l’action des purga-
tifs.
■t1 Ln associant au médicament des substances
qui peuvent réagir sur lui de manière à modi-
fier ses propriétés physiques ou chimiques.
Exemple : le phosphate de chaux, administré
sous forme soluble grâce à son association aux
acides lactique et chlorhydrique, est plus actif
que le phosphate ordinaire.
B. On associe les médicaments pour diminuer
ou supprimer l’action irritante de l’un d’eux.
Voici les diverses règles à observer :
1° On mélange le médicament avec une sub-
XLII
art de formuler
stance qui en augmente ou qui en diminue la
solubilité.
Exemple : le bichlorure de mercure administré
avec l’albumine n’agit pas comme caustique
sur la muqueuse stomacale.
Rendu très soluble grâce à un chlorure alcalin,
il est absorbé avec assez de rapidité pour ne pas
agir comme caustique.
2° On associe le médicament avec une sub-
stance qui est susceptible de préserver l’estomac
et même l’économie de son action trop intense.
Exemple : on associe les drastiques à des infu-
sions de café ou d’anis, ou à du savon ou à du
lait pour prévenir les coliques que ces purgatifs
occasionnent.
Pour corriger la constipation que donnent les
toniques (fer, quinquina), on les associe à la
rhubarbe ou à la magnésie.
C. On associe les médicaments pour obtenir à
la fois les effets de plusieurs.
Les moyens à mettre en œuvre sont :
1° En mélangeant des médicaments qui pro-
duisent le même effet par des moyens différents.
Exemple : on associe l’émétique en lavage au
sulfate de soude, et l'on sait que les deux médi-
caments ne purgent pas par le même méca-
nisme.
2“ En associant des médicaments dont l'action
est différente.
Cette règle se comprend facilement; chaque
médicament agit isolément, et on a ainsi plu-
sieurs effets différents et simultanés.
Exemple : faire vomir, en même temps que
ART DE FORMULER XLIII
purger par un mélange de sulfate de soude et
d’émétique.
D. On cherche à obtenir des effets qu’une
substance médicamenteuse simple prise isolé-
ment ne pourrait produire.
Pour cela :
1° On associe des substances qui ne réagissent
pas chimiquement les unes sur les autres.
Aucune règle ne saurait être donnée pour ce
cas. L’expérience seule peut indiquer quelles
sont les substances qui, associées, constituent un
médicament dont les effets sont différents de
ceux qui entrent dans sa composition.
La poudre de Dower, la thériaque et un
grand nombre de formules anciennes sont dans
ce cas; ce sont de véritables recettes au lieu de
formules raisonnées.
2° On associe des substances capables de
réagir chimiquement les unes sur les autres,
soit pendant la préparation du médicament, soit
dans l’organisme.
Un grand nombre de préparations usuelles
pourraient être citées en exemple. Nous nous
bornons aux suivantes : Liqueur de Villate, Eau
blanche (de Goulard), Liniment calcaire, pour le
cas où faction chimique se fait pendant la pré-
paration; tous les antidotes pour le cas où elle
a lieu dans l’organisme.
E. On cherche à donner au médicament une
forme appropriée, soit pour faciliter son admi-
nistration, soit pour assurer sa conservation.
Exemple : pour administrer une poudre, on
l’associe à un extrait ou à une substance siru-
XLIV
ART DE FORMULER
peuse qui permettra de lui donner la forme de
bols ou de pilules; — on empêche l’axonge qui
entre dans une pommade de rancir en la mélan-
geant à de l’acide benzoïque, etc.
Lorsque le choix de la substance est fait,
ainsi que celui de la forme sous laquelle on veut
l’administrer, il faut formuler la prescription,
c’est-à-dire l’écrire de telle sorte que le phar-
macien puisse l’exécuter comme le praticien l’a
conçue et que la personne préposée aux soins
de l’animal puisse l’administrer comme il est
convenable. Cette prescription écrite porte le
nom d'ordonnance.
L’ordonnance comprend trois parties :
1° L’inscription,
2° La souscription,
3° L’instruction.
inscription. — On fait généralement précéder
l’énumération des substances du signe 2C, abré-
viation du mot latin recipe (prenez), puis on écrit
lisiblement le nom des substances et la dose à
laquelle on les donne.
Parmi les substances qui constituent un médi-
cament, celle ou celles qui renferment le prin-
cipe actif portent le nom de base; celle ou celles
qui, par leur action, doivent aider à celle rie la
base, prennent le nom d'adjuvant ; celle ou celles
qui doivent modifier l’odeur ou le goût ou toute
autre action de la base, action que l’on veut
éviter, portent le nom de correctif; la substance
qui doit servir à donner la forme voulue
s’appelle intermède; enfin celle qui sert à faci-
liter l’application s'appelle excipient.
ART DE FORMULER
XLV
Exemple : l’onguent vésicatoire vétérinaire :
Base : Poudre de cantharides n° 2.
Adjuvant : Poudre d’euphorbe.
Intermède : Huile grasse.
Poix noire.
Poix résine.
Exipient :
11 n’y a pas de correctif ; mais on pourrait, si
l’on redoutait l’action de la cantharidine sur
le rein, délayer un peu le vésicatoire dans de
l’huile camphrée, qui ainsi servirait de cor-
rectif.
Dans l’inscription des doses, il faut avoir soin
de faire des chiffres bien lisibles et de n’employer,
pour indiquer les unités métriques, que des abré-
viations qui ne prêtent pas à ambiguïté. Cette
remarque s’applique surtout aux termes gouttes ,
grammes , grains, mais ce dernier n’est plus
usité aujourd’hui. Pour les gouttes, il serait bon,
à l’exemple de bon nombre de médecins, d’indi-
quer le nombre en chiffres romains.
Si une substance entre en quantité indéter-
minée, variable suivant les besoins de la prépa-
ration, la dose est remplacée par les lettres q. s.
(quantité suffisante).
Si plusieurs substances entrent dans la prépa-
ration pour la même quantité, il est d’usage de
mettre après leur nom la lettre â répétée autant
de fois qu’il y a de substances diverses, et
d’écrire à la suite une seule fois la dose. Le
nombre de jaunes d’œuf, de têtes de pa-
vot, etc., s’indigue par n°. Ainsi, jaune d’œuf
n° 2 signifie deux jaunes d’œuf.
c.
XLVI
ART DE FORMULER
L’ordre à suivre pour l’inscription peut être
quelconque; cependant généralement on adopte
le suivant : base, intermède, excipient, adjuvant,
correctif.
Souscription. — Quand il le juge à propos, le
praticien écrit le mode de préparation du médi-
cament. Cette indication n’a de raison d'être que
dans le cas où le mode de préparation peut
influer sur le mode d’action. Dans la généralité
des cas, elle est remplacée par ces lettres F. S. A.
(fiat secundum artem) placées en dessous de
l’inscription et suivies du nom de la forme à
donner au médicament ; on écrit aussi au-des-
sous, s’il y a lieu, le nombre de doses :
Exemple :
2 l Carbonate de fer 10 centigr.
Poudre de rhubarbe 20 —
Bicarbonate de soude 10 —
F. s. a. pour 1 paquet.
Faire 20 de ces paquets.
Instruction. — C’est 1 indication du mode
d’emploi du médicament. Si l’on veut qu elle soit
transcrite sur l’étiquette par le pharmacien, on
n’a qu’à ajouter à la suite : transcrivez.
Doses des poisons. — Il arrive fréquemment
que des pharmaciens refusent de délivrer la quan-
tité d’un poison qui figure sur une ordonnance
parce qu’elle leur parait exagérée. Pour éviter
des retards, si la dose que l’on prescrit est réelle-
ment anormale, le praticien n’a qu’à écrire à la
suite de la dose : je dis telle dose, et écrire la
dose en lettres. La responsabilité du pharma-
ART DE FORMULER
XLVI1
cien étant ainsi mise à couvert, il n'hésitera pas
à exécuter la prescription.
Pour terminer ce chapitre de l’ordonnance,
nous allons donner un exemple.
S3C Extrait d'opium 50 centigr.
Tètes de pavot n° 5.
Laudanum de Sydenham. X gouttes.
Riz 20 grammes.
Eau 1500 —
( Faites bouillir les tètes de pavot dans
Souscription, j l’eau. Passez au linge; ajoutez l’extrait
( de pavot et le laudanum.
Instruction. — A administrer en 3 fois.
Alfort, le 5 novembre 1885. X..., vétérinaire.
Pour le chien de M. Y...
•»
Si une ordonnance comprend plusieurs pres-
criptions différentes, on formule chacune d’elles
à la façon ordinaire; on met avant, 1°, 2°, etc.,
selon le rang qu’elle occupe; enfin on réunit par
une accolade les noms des diverses substances qui
entrent dans chaque prescription.
incompatibilités. — « Ou dit qu’il y a incom-
patibilité entre deux ou plusieurs substances
lorsqu’elles constituent par leur association un
mélange défectueux, soit par la forme, soit par
les résultats physiologiques auxquels son admi-
nistration donnerait lieu. » (Yvon, Art de for-
muler, p. 49a.)
Étant donné que l’on connaît peu la nature
des réactions qui s’accomplissent dans les orga-
nismes vivants, il est fort difficile d’établir d’une
XLVIII
ART DE FORMULER
façon certaine les incompatibilités des substances
médicamenteuses : telles associations ont été
déclarées défectueuses que la pratique a mon-
trées efficaces.
Donc sur ce point, où nous visons plus spé-
cialement les incompatibilités physiologiques,
l’expérience, l’empirisme sont souvent supé-
rieurs aux théories les plus savantes.
A d’autres points de vue, il est des incompati-
bilités qu’il faut toujours éviter. Ainsi il faut
veiller à ce que toujours un corps que l’on veut
donner en solution soit en proportion conve-
nable avec son dissolvant. Il faut aussi que les
substances que l’on associe puissent se mélanger
convenablement pour que le médicament prenne
la forme qu’on veut lui donner. La pratique seule
de la pharmacie peut permettre d’éviter les asso-
ciations vicieuses de cette nature.
Mais il est un genre d’incompatibilités qu’il
faut connaître : ce sont les incompatibilités chi-
miques. En effet, les substances associées peuvent
agir chimiquement les unes sur les autres et don-
ner lieu à des composés nouveaux qui peuvent
être dangereux ou tout au moins inactifs.
Il serait hors du cadre de cet ouvrage de
citer tous les cas d’incompatibilités chimiques.
D’ailleurs, comme nous nous adressons à des
lecteurs qui ont déjà étudié la chimie, il nous
suffira de leur rappeler que la connaissance des
lois de Berthollet et celle des propriétés des
divers corps, qu’ils ont acquises dans l'étude
des sciences dites accessoires à la médecine, leur
permettront de prévoir les réactions pouvant
résulter de telle ou telle association.
ItE CHERCHES CHIMIQUES USUELLES
RECHERCHES DIVERSES
Nous nous proposons dans ce chapitre d’indi-
quer les procédés pratiques qui permettent,
avec un outillage sommaire, de reconnaître les
principales altérations dont le vin, la bière, le
vinaigre, les principales substances médicamen-
teuses usitées en vétérinaire et qui sont d’un prix
élevé, peuvent être l’objet.
Les méthodes que nous indiquons sont les plus
simples et la plupart ne sauraient prétendre à
l’exactitude rigoureuse de celles mises en œuvre
daus les laboratoires de chimie. Telles qu elles
sont cependant, elles peuvent rendre de grands
services, ainsi que nous avons pu le constater en
les faisant pratiquer par nos élèves de 3° année de
l’école d'Alfort concurremment avec la prépara-
tion des médicaments de la pharmacie vétérinaire.
MOUILLAGE DU VIN
C’est l’une des fraudes les plus pratiquées et
l’une des plus difficiles à reconnaître lorsque l’on
ne connaît pas la provenance du produit soumis
à l’analyse. C’est pour les vins dits de coupage,
c’est-à-dire provenant de mélanges de vins d'ori-
gine inconnue, que l’on applique la moyenne,
c’est-à-dire qu’on les astreint, pour être déclarés
non mouillés, à fournir une quantité d’alcool
et d’extrait sec peu différente de celle donnée
1
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
par un vin normal, assez dépouillé pour être
potable.
Pour l’extrait sec la moyenne adoptée est
19 gr. 5 par litre, le titre alcoolique est de 10 au
minimum.
Pour les vins dont l’origine est déclarée on
compare les résultats de l’analyse a ceux fournis
par la même opération sur un vin pur de même
source et de même année, servant de type de
composition.
On conçoit, d’après ce qui précède, combien est
difficile et souvent impossible la recherche du
mouillage dans les conditions où sont placés ceux
auxquels ce livre est destiné. Néanmoins, quand
les résultats obtenus par l'essai d’un vin s’éloi-
gneront par trop de la moyenne, ce sera une indi-
cation qu’il y a lieu de le faire soumettre à une
analyse rigoureuse dans un laboratoire ad hoc.
La probabilité du mouillage se déduit de la
détermination de l’alcool etdecellede l'extrait sec.
Détermination de l'alcool. — Parmi les très
nombreux procédés, un seul est simple et rigou-
reusement exact : c’est la séparation, par distil-
lation, de l’alcool du vin et la détermination du
titre de cet alcool avec l’alcoomètre de Gay-Lussac-
L’appareil de Salleron, peu compliqué et d’un
prix très abordable, est celui qui doit être préféré.
La figure ci-contre nous dispense de toute
description.
On remplit le vase B du vin à essayer jusqu’au
trait supérieur a et on verse le liquide ainsi
mesuré en ayant soin de bien égoutter dans C.
On ajuste les diverses pièces de l’appareil, on
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES LI
met de l’eau froide dans le réfrigérant R, on
allume la lampe à alcool L et on place B sous le
réfrigérant pour recueillir le liquide distillé.
Bientôt la distillation s’opère, il passe un
mélange d’alcool et d’eau. On recueille de ce
mélange jusqu au trait 1/2 qui indique exacte-
ment la demi-capacité du vase B jusqu’au trait
a. On achève de remplir jusqu’à ce trait a avec
de l’eau distillée et on plonge dans le liquide le
petit thermomètre et l'alcoomètre de Gay-Lussac.
Au bout d’un instant on lit les indications de l’un
et de l'autre et on trouve le degré cherché au
moyen de la table à double entrée dont chaque
appareil est pourvu.
L appareil de Salleron sert également à déter-
miner le degré alcoolique du cidre, du poiré, de
la bière. La manipulation est identique à celle
que nous venons de décrire.
L1I
bechehches chimiques usuelles
Détermination approximative de l’extrait sec.
Outillage : un vase gradué en centimètres cubes; — une
capsule de porcelaine; — un bain-marie.
On tare exactement, sur la balance de phar-
macie, la capsule, après l’avoir au préalable bien
lavée et séchée; on mesure dans le vase gradué
100 centimètres cubes du vin à essayer et on
fait évaporer au bain-marie .jusqu’à ce que
dans deux pesées effectuées à quelques minutes
de distance le poids de la capsule et du résidu
qu’elle contient ne varie pas sensiblement. On
laisse refroidir sous une cloche de verre (cloche
à microscope placée sur un carreau de vitre) en
ayant soin de placer également sous la cloche
une soucoupe contenant de l'acide sulfurique
concentré. Le refroidissement terminé on pèse
à nouveau, l’augmentation de poids de la cap-
sule donne le poids de l’extrait sec fourni par
100 centimètres cubes de vin; en multipliant
par 10 on a l’extrait par litre.
Cette méthode n’est pas d'une rigueur absolue;
en effet, l’évaporation au bain-marie détruit une
partie de la glycérine du vin ainsi que quelques
principes extractifs, par oxydation. Les erreurs
ne sont pas cependant considérables et la méthode
est suffisante dans le cas où les résultats qu elle
fournit sont pris à titre de renseignement.
Quand un vin donne un degré d’extrait sec
très élevé (30 à 32 grammes par litre), il y a de
grandes probabilités* pour qu'il renferme du vin
de raisins secs. •
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES LUI
Le plâtre augmente la quantité d’extrait ; la
recherche du plâtre doit donc précéder celle de
l'extrait, le poids de ce dernier doit être diminué
de celui du sulfate de chaux.
Reconnaître la présence de l'alun dans un vin.
(Procédé de Lassaigne.) — On fait bouillir un litre
de vin suspect dans un ballon de verre. Dans
le cas de fraude par l’alun le liquide se trouble et
abandonne sous forme de dépôt une laque for-
mée par l’alumine et la matière colorante du vin.
Le dépôt lavé et calciné laisse un résidu blanc
qui, calciné à nouveau avec un peu d’azotate de
cobalt, donne une belle poudre bleue.
On peut ainsi déceler la présence de 1 ou 2
millièmes d’alun.
L'alun est ajouté au vin rouge pour rehausser
la couleur, clarifier et redonner la saveur un peu
astringente qu’une addition d’eau aurait enlevée.
Recherche du plâtre dans un vin. — Dans un
tube à essai on verse du vin à une hauteur de
2 centimètres, et on y ajoute quelques gouttes
de solution de chlorure de baryum légèrement
acidulée par de l'acide chlorhydrique. S’il se pro-
duit un précipité blanc, le vin contient du plâtre.
La présence du plâtre n’est une fraude que si
la quantité de ce produit dépasse 4 grammes par
litre (Poggiale). Les hôpitaux militaires n’accep-
tent pas de vin plâtré au delà de 2 grammes.
Pour doser le plâtre on prépare une solution
titrée de chlorure de baryum :
Chlorure de baryum cristallisé pur 14 gr. 0068
Eau distillée et additionnée de 30 centimètres cubes
d’acide chlorhydrique par litre. 1 litre.
LIV RECHERCHES CH1MIQCES USUELLES
10 centimètres cubes de cette solution préci-
pitent exactement 0 gr. 10 de plâtre.
Essai. — Dans 50 centimètres cubes du vin
contenu dans une capsule, on verse à l’aide d'une
pipette graduée 10 centimètres cubes de la
liqueur titrée. On porte à l’ébullition pendant
quelques minutes, on filtre. La liqueur filtrée ne
doit plus précipiter par la liqueur bary tique,
sinon le vin renferme plus de 2 grammes par litre.
Le même essai avec 20 centimètres cubes de la
liqueur indiquera de la même manière s’il ne
renferme plus de 4 grammes.
Le plâtre est ajouté au vin pour le clarifier,
aviver la couleur, réduire les lies et permettre le
transport sans altération des vins médiocres.
Recherche de l'acide salieylique. (Procédé de
Yvon.) — On verse dans un tube a essai environ
20 centimètres cubes du vin à essayer; on ajoute
quelques gouttes d’acide chlorhydrique et 3 cen-
timètres cubes environ d'éther sulfurique; on
mélange en retournant plusieurs fois le tube dont
l’ouverture est fermée par le pouce. On décante
la couche éthérée et on lui ajoute quelques gouttes
d’une solution étendue de percblorure de fer. S'il
se produit une coloration violette, surtout après
évaporation de l’éther, la présence de l’acide
salieylique est démontrée.
L’acide salieylique ajouté au vin a pour but
d’empêcher les fermentations ultérieures et d’en
assurer ainsi la conservation indéfinie.
Reconnaître si la matière colorante d'un vin est
naturelle ou artificielle. (Procédé Fillol.) — 30 cen-
timètres cubes de vin environ sont additionnés
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES LV
d’ammoniaque jusqu’à ce que l’odeur de l’alcali se
fasse légèrement sentir. Au mélange on ajoute en-
suite quelques gouttes d’une solution concentrée
de sulfhydrate d’ammoniaque et on filtre le tout.
Si la coloration est naturelle, le liquide filtré
présente une couleur verte sans mélange de
bleu, de rouge ou de violet. Si ces couleurs
(bleu, violet, rouge) apparaissent, la coloration
est artificielle.
La détermination de la nature du colorant est
une opération délicate et longue qui ne saurait
être décrite ici.
Recherche de la fuschine. (Procédé de Faliè-
res.) — 5 centimètres cubes de vin sont agités
avec un léger excès d’ammoniaque dans un tube
à essai. On achève de remplir avec de l’éther
sulfurique pur. Après repos on décante l’éther
et on lui ajoute quelques gouttes d’acide acé-
tique. S’il se produit une coloration rose, le vin
contient de la fuschine.
(Procédé de Husson.) — Quelques grammes du
vin suspect sont introduits dans une fiole, on y
ajoute un peu d’ammoniaque. Le mélange verdit
aussitôt. On plonge dans le liquide un fil de
laine blanche à tapisserie et on le laisse se bien
imbiber; on le retire, on le place verticalement
et on l'imprègne dans toute sa longueur d’une
goutte de vinaigre ou d’acide acétique. Si, à
mesure que la goutte avance, la laine redevient
blanche, le vin est naturel; s’il prend une teinte
rose plus ou moins foncée, le vin est coloré par
la fuschine.
LYI
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
RECHERCHES SUR LA BIERE ET LE CIDRE
On pourrait à propos de ces deux boissons
répéter ce qui a été dit pour le vin.
La détermination de leur degré alcoolique,
celle de leur extrait sec se font exactement
comme pour ce dernier. Mais, ici, les données de
l’analyse n’ont pas la même valeur et ne peu-
vent se prêter aux mêmes inductions concernant
le mouillage. En effet, la quantité d'alcool, celle
des matières extractives de la bière, notamment,
sont variables dans de très grandes limites sui-
vant la provenance du produit. Si cette prove-
nance est connue, en se reportant aux tableaux
publiés dans les traités spéciaux indiquant la
composition des diverses bières, on pourra juger
de la valeur de l’échantillon soumis à l'analyse.
Pour le cidre les variations sont plus grandes
encore et présentent d’ailleurs un intérêt moindre.
Nous indiquerons cependant la manière de
reconnaître dans la bière les principales fraudes
ayant pour objet de les colorer ou de les con-
server.
Recherche du caramel. (Griessmayer.) — On
ajoute à un poids déterminé de bière un poids
égal de sulfate d’ammoniaque cristallisé et trois
volumes d’alcool fort. On agite. Si la bière est
colorée artificiellement, elle ne sera pas décolorée
et elle abandonnera un précipité gris brunâtre.
Dans les mêmes conditions la bière naturelle serait
décolorée et donnerait un dépôt brun ou noir.
Recherche de l'acide pievique. — Cet acide
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
LVII
colore en même temps qu’il donne de l’amer-
tume.
Pour l’essai (Bruner), on acidulé légèrement la
bière suspecte par de l’acide chlorhydrique et on
plonge un petit fragment de laine blanche filée.
On laisse digérer pendant quelque temps, puis la
laine est traitée à chaud par l’ammoniaque; on
filtre la liqueur ammoniacale, on l’évapore au
bain- marie et sur le résidu on verse quelques
gouttes de cyanure de potassium; s’il se produit
une coloration rouge la bière contient de l’acide
picrique.
(Pohl.) On agit plus rapidement mais d’une
façon moins certaine, surtout moins sensible,
en faisant bouillir la laine dans de la bière pen-
dant quelques minutes. Si la bière est naturelle,
la laine lavée ensuite à l’eau pure redevient blan-
che; elle reste jaune si la bière contient de
l'acide picrique.
Recherche de l’acide salicylique *. — A 10 centi-
mètres cubes de bière ajouter quelques gouttes
d’acide sulfurique, puis de l’éther, et agiter.
Décanter l’éther sur une soucoupe en porcelaine,
et après son évaporation mouiller le résidu avec
quelques gouttes de perchlorure de fer très étendu.
La production de la coloration violette carac-
téristique indiquera la présence de l’acide sali-
cylique.
Borax. — Le procédé de Pabst que nous
1 . Blas recommande le singulier moyen que voici : ingurgiter
1 litre de la bière suspecte, réunir les urines rendues quelque
temps après et les essayer par le perchlorure de fer, qui donne
une coloration violette si la bière est salicylée.
LV1II
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
décrivons pour le lait est applicable à cette
recherche dans la bière.
RECHERCHE DES ACIDES MINÉRAUX DANS UN VINAIGRE
Acide sulfurique. — Le chlorure de baryum en
solution légèrement acidulée par de l'acide
chlorhydrique donne dans ces vinaigres un préci-
pité blanc abondant.
Les vinaigres contiennent naturellement des
sulfates qui précipitent aussi par le réactif sus-
indiqué, mais le précipité est dans ce cas très
léger, souvent à peine visible.
Acide chlorhydrique. — Les vinaigres contien-
nent naturellement des chlorures : on les sépare
en distillant une certaine quantité du liquide a
essayer dans l’appareil figuré ci-contre. Le liquide
distillé traité par l’azotate d’argent donne-t-il un
précipité blanc soluble dans l’ammoniaque, le
vinaigre renferme de l’acide chlorhydrique.
Acide nitrique. — Ajouter à un demi-litre de
vinaigre du carbonate de soude jusqu'à dispari-
tion de toute efffervescence. Évaporer à siccité.
Le résidu mêlé à de la limaille ou delà tournure
de cuivre et à de l’acide sulfurique dans un tube
à essai, donne, en chauffant légèrement, des
vapeurg rutilantes dans le cas où le vinaigre
contient de l’acide azotique.
Réaction commune à ces trois acides. — Dans
une capsule de porcelaine, mettre 1 décilitre
environ de vinaigre; ajouter 50 centigrammes
environ de fécule de pomme de terre et faire
bouillir pendant vingt ou trente minutes. Laisser
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES LIX
refroidir le liquide et le traiter par de la tein-
ture d’iode. S’il se produit une coloration bleue
intense, le vinaigre est naturel; si la couleur bleue
n’apparaît pas ou est très faible, le vinaigre con-
tient un des trois acides précités.
A, vase contenant le vinaigre; C, ballon réfrigérant recou-
vert d'un linge mouillé; B, réservoir d’eau muni d'un siphon
pour alimenter le réfrigérant.
Acide pyroligneux. — Le vinaigre contenant de
l’acide pyroligneux a toujours une proportion
d’extrait sec très faible. On détermine celui-ci
comme il a été dit pour le vin. Le bon vinaigre
renferme de 19 à 20 grammes d’extrait sec par
litre. Cet extrait est acide et cristallin.
LX
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
RECHERCHES SUR LE LAIT
L’analyse complète d’un lait est difficile et
longue. L’appréciation de la quantité d’eau, de
beurre, de lactose (sucre de lait), de sels, ne peut
être faite que dans un laboratoire bien outillé.
Nos lecteurs trouveront dans tous les traités de
chimie la théorie et le mode d’emploi des lacto-
densimètres, crémomètres, butyromètres, etc.;
nous ne pouvons les décrire ici, nous nous bor-
nerons à quelques indications sur les principales
fraudes dont ce liquide est l’objet.
Addition d'eau. — Le plâtre bien cuit se solidifie
d’autant plus vite quand il est gâché avec du lait,
que celui-ci renferme plus d’eau. (Bertram Ohm.)
Le lait pur et écrémé solidifie le plâtre en
quatre heures. Si la solidification a lieu en trois
heures, deux heures, ou moins, l’addition d'eau
n’est pas douteuse et d’autant moins que la rapi-
dité de solidification est plus grande.
Pour l’essai on met environ 30 grammes de
plâtre par litre de lait.
Addition de féculents. — La teinture d’iode
ajoutée au lait suspect le colore en bleu après
ébullition préalable.
Le microscope permet également de distinguer
les grains d’amidon des globules du lait
Matières colorantes. — Coaguler le lait par un
acide et égoutter sur une toile. Si le sérum reste
coloré, il y a coloration frauduleuse.
Addition d'acide salicylique. — 100 centimètres
cubes de lait sont ajoutés à 100 centimètres cubes
d’eau à 60° centigrades; on ajoute o gouttes
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES LXl
d’acide acétique et autant d’une solution de
nitrate mercurique, on agite et on filtre. Le
liquide filtré est limpide, on y recherche l’acide
salicylique par l’un des procédés indiqués pour
le vin et la bière.
Addition de borax. — On évapore 100 centimè-
tres cubes de lait et on calcine le résidu. Le»
cendres sont dissoutes dans l’eau et la dissolu-
tion additionnée de fluorure de calcium en poudre
est placée dans un tube à essai fermé par un
bouchon à deux trous portant deux tubes dis-
Bouchardat. — Form. vétér. d
LXII
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
posés comme l’indique la figure (en A). Le tube a
plonge dans la solution et est raccordé au tube b
d’un appareil générateur d'hydrogène. On met
dans le vase c de l’eau chaude, on laisse, de
crainte d’explosion, dégager du gaz pendant
quelques minutes, puis on enflamme le jet en d.
Si la flamme a une couleur verte, le lait con-
tenait du borax.
EAUX POTAnLES
Les caractères généraux d’une eau potable
s Dut les suivants :
Elle est limpide, incolore, inodore, fraîche,
sans saveur, aérée; elle doit être privée de
matières organiques et surtout de matières orga-
nisées capables d’entrer en putréfaction; elle
doit contenir en solution une faible propor-
tion de matières salines normales à l’économie.
Enfin elle devra ne pas se troubler par l’action
de la chaleur, ne pas coaguler le savon et bien
cuire les légumes. (Baudrimont.)
11 est difficile, pour ne pas dire impossible, de
rencontrer parmi les usuelles une eau présentant
absolument les caractères que nous venons d’in-
diquer. Toutes, sauf peut-être l’eau de pluie
recueillie récemment et après quelques instants,
renferment des matières organiques; ces matières
ne tardent pas d’ailleurs à envahir les eaux con-
servées dans les réservoirs. Les matières orga-
niques et organisées sont démontrées être au-
jourd’hui l’origine de la plupart des maladies
épidémiques (fièvre typhoïde, choléra, etc.). La
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES LXIU
recherche des micro-organismes pathogènes ou
autres dans l’eau ne saurait être qu’indiquée
ici: la technique spéciale est difficile et nécessite
un outillage compliqué.
Mais on peut facilement se rendre compte de
la quantité de matière organique contenue dans
une eau donnée.
Dosage des matières organiques. — On prépare
une solution de permanganate de potassse à
1/1000 et on en prend dans une burette graduée
quelques centimètres cubes (20 environ).
Dans un ballonon introduit un demi-litre de l'eau
à essayer, on y ajoute un demi-centimètre cube
d’acide sulfurique et on chauffe le tout à environ
90°. On ajoute goutte à goutte la liqueur man-
ganique en agitant; la couleur rose de la solution
disparaît tant qu’il reste de la matière organique
à détruire; elle persiste lorsque celle-ci est com-
plètement oxydée. On compte le nombre de
divisions de la buretle qui ont été vidées et par
un calcul fort simple on détermine la quantité
de matière organique en se basant sur ce que
1 centimètre cube de solution en détruit environ
5 milligrammes.
Une eau ne doit pas contenir plus de 5 centi-
grammes de ces matières par litre pour être
propre à la boisson.
Matières salines. — Les eaux potables renfer-
ment de 0 gr. 13 à 0 gr. 50 de matières salines
par litre.
Pour déterminer le poids de ces matières, il
faut évaporer en une ou plusieurs fois, dans la
même capsule, au moins 1 litre d’eau. Cette éva-
LXIV RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
poration doit se faire lentement pour éviter que
des sels ne soient projetés au dehors. La capsule
ayant été préalablement tarée, son augmentation
de poids donnera la quantité de matières fixes.
La détermination qualitative de ces matières
est. facile, celle de leur quantité est une opération
trop délicate pour être décrite ici.
Voici les principaux caractères des sels contenus
dans les eaux potables :
Les sulfates sont décelés par le chlorure de
baryum acide qui donne avec eux un précipité
insoluble dans les acides.
Les eaux trop sulfatées sont dites séléniteuses.
Elles sont amendées (pour les besoins de l'indus-
trie par exemple) par l’addition de carbonate de
soude qui précipite leur chaux à l’état de car-
bonate insoluble.
Les chlorures précipitent en blanc par l'azotate
d’argent; le précipité est soluble dans l'ammo-
niaque.
L'acide carbonique libre (dissous) ou combiné
(bicarbonate de chaux) est précipité à l’état de
carbonate insoluble par l’eau de chaux.
La chaux est précipitée par l’oxalate d’ammo-
niaque en présence d’un peu d’acide acétique.
Les eaux calcaires virent au violet la teinture
alcoolique de bois de campècbe et donnent des
grumeaux avec la teinture alcoolique de savon.
Ces teintures se font en mettant dans de l'alcool
quelques copeaux de campècbe ou des petits
fragments de savon blanc de Marseille.
Magnésie. — En ajoutant à l’eau du chlorhy-
drate et du carbonate d’ammoniaque on préci-
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
LXV
pite aussi la chaux; on filtre et on concentre
par la chaleur; la magnésie précipitera par addi-
tion de phosphate de soude.
Azotates et azotites. — L’eau est traitée par la
solution suivante :
lodure de potassium 1 gr.
Empois d’amidon 20 —
Eau S00 —
On ajoute quelques gouttes d’acide sulfurique
et on plonge une lame de zinc pendant quelques
instants; si la liqueur bleuit, c’est qu’elle contient
des azotates; si elle a bleui avant l’action de la
lame de zinc, elle contient des azotites.
RECHERCHES SUR LES PRODUITS
PHARMACEUTIQUES
GLYCÉRINE
Un litre de glycérine pure doit peser 1 kg. 266;
l’addition d’eau diminue ce poids.
La glycérine renferme souvent de la chaux, du
sulfate de chaux, des sels métalliques (plomb,
cuivre, fer), du chlorure de sodium, de l’acide
oxalique.
La chaux et ses sels se reconnaîtront par l’ad-
dition d’oxalate d’ammoniaque qui donnera un
précipité blanc.
Les sulfates donneront avec le chlorure de ba-
ryum acide un précipité blanc insoluble dans les
acides.
d.
LXVI RECHERCHES CHIMIQUES USCELLES
Les sels métalliques précipiteront par l'hydro-
gène sulfuré.
Le chlorure de sodium précipitera par l'azotate
d’argent et le précipité sera soluble dans l’am-
moniaque.
L'acide oxalique enfin sera précipité par ébul-
lition avec du chlorure de calcium et de l’am-
moniaque.
Souvent la glycérine est fraudée par addition
de glucose ou de sirop de sucre.
Glucose. — On la reconnaît en chauffant la
glycérine avec de la liqueur de Fehling. Le sel
de cuivre est réduit et il se forme un précipité
rouge brique.
Sirop de sucre. — On fait bouillir un peu de
glycérine avec quelques gouttes d acide chlor-
hydrique étendu d’eau. On sature par une solu-
tion de potasse qui déjà noircira la liqueur: ou
ajoute la liqueur cupro-potassique et on fait
bouillir; le précipité rouge brique un peu jau-
nâtre indiquera la présence du sucre.
AXONGE ADDITIONNÉE DE CORPS ÉTRANGERS POUR
AUGMENTER SON POIDS
Ces corps sont le plus souvent le sel marin,
les graisses de qualité inférieure, le plâtre fin, la
fécule.
Sel marin. — On fait bouillir l'axonge dans de
l'eau distillée, on filtre et on traite le liquide
filtré par l’azotale d’argent. 11 se forme un pré-
cipité blanc soluble dans l’ammoniaque.
Graisses de basse qualité. — On fond l'axonge
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
LXVI1
dans une capsule, on ajoute de la potasse; il se
forme un savon qui surnage; ce savon traité par
un acide fort dégage une odeur nauséabonde.
Ces graisses altèrent aussi la couleur et la
saveur de l’axonge.
Plâtre. — On fond l’axonge dans une capsule,
le plâtre se dépose au fond.
Fécule. — Un peu d’axonge est traitée par de
l’éther sulfurique chaud; le résidu examiné au
microscope laisse voir les grains d'amidon.
Le même résidu bleuit au contact de la teinture
d’iode.
ESSENCE DE TEREBENTHINE
L’essence est souvent falsifiée par dissolution
de térébenthine, de colophane ou de l’huile pyro-
génée obtenue par la distillation de la résine.
On reconnaît ces fraudes en traitant dans un
tube à essai ou un verre à réactifs 100 grammes
d'essence par 8 gouttes d’ammoniaque :
Aucun ell'et, le mélange se sépare nettement : térében-
thine pure.
Mélange émulsif qui s’éclaircit par le repos, donne un
magma gélatineux, semi-transparent, bleu fauve, surnagé
par un liquide incolore : essence contenant 10 p. 100 de
térébenthine.
Même caractère, mais beaucoup moins tranché: magma
peu volumineux : essence contenant 5 p. 100 Oc térében-
thine.
Chaque goutte d’ammoniaque semble se solidifier en
tombant dans le liquide; par l'agitation, solidification en
mas.-e consistante semi-transparente -.essence à 10 p. 100
de colophane.
Même ell'et, masse plus opaque : essence à S p. 100 de
colophane.
LXVIH RECHERCHES CHIMIQCES USUELLES
Solidification au bout de quelques secondes; masse
butyreuse très blanche, grumelée, comme cristallisée :
essence à 1 p. 1 00 de colophane.
Mélange émulsif qui s’éclaircit facilement; l’ammoniaque
colorée en fauve gagne le fond du vase : essence a 10 p.
100 d’huile pgro gênée.
CHLOROFORME
Lorsqu’il doit être employé comme anesthé-
sique, le chloroforme doit être chimiquement
pur sous peine de donner lieu à des accidents
graves et même de tuer le sujet auquel on l'ad-
ministre.
Les caractères du chloroforme pur sont les sui-
vants (Regnauld) :
Le bon chloroforme incolore, limpide, de
saveur sucrée, d’odeur suave de pomme de rei-
nette, doit avoir une densité de 1,48 à la tempéra-
ture de 18°, et son point d’ébullition entre 60 et
61 degrés. Agité avec de l’eau distillée il reste trans-
parent; il ne doit ni rougir ni décolorer le papier
de tournesol, ni donner de précipité ou de trouble
avec une solution de nitrate d’argent à 1 p. 100;
il ne doit pas se colorer par son mélange avec de
l’acide sulfurique à 66 degrés à la surface duquel
il nagera ; il ne brunit pas en chauffant un ou deux
centimètres cubes avec une solution concentrée
de potasse ou un fragment de pierre à cau-
tère dissous dans quelques gouttes d’eau; le chlo-
roforme pur dont on verse quelques gouttes >ur
une feuille de papier blanc s’évapore en gardant
jusqu’au bout son odeur suave caractéristique et
sans laisser de trace; s’il est impur, les der-
nières vapeurs ont une odeur désagréable irri-
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES LX1X
tante. Altéré par la lumière, il exhale une odeur
acide et chlorée, vive et pénétrante, et ronge
alors les bouchons de liège.
IODE
L'iode pur exposé à la chaleur, dans une cap-
sule ou sur une lame de platine, se sublime
entièrement; impur il laisse un résidu (charbon,
sable, houille, ardoise pilée, peroxyde de man-
ganèse, graphite, etc.).
Il doit se dissoudre rapidement dans l’éther;
si ensuite on ajoute un peu d’eau à la solution,
l’éther monte à la partie supérieure, tandis que
l’eau qui reste au-dessous étant incolore, permet
d'observer s’il existe un dépôt non dissous par
l’éther, de substances étrangères.
ÎODOFORME
Chauffé dans un tube à essai l’iodoforme pur
doit se volatiliser sans résidu.
11 doit également se dissoudre tout entier dans
l’éther.
Il est parfois falsifié avec de l’acide picrique.
Dans ce cas, agité avec de l’eau, il lui commu-
nique une teinte jaune. Cette eau traitée par le
cyanure de potassium prend une coloration rouge
brun au bout de dix minutes environ.
IODURE DE POTASSIUM
Les principales altérations ou falsifications de ce
sel sont dues à la présence à'iodate, de carbonate ,
de sulfate , de chlorure ou de bromure de potassium.
LXX
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
lodate. — On dissout l’iodure suspect dans de
l’eau distillée et on ajoute à la liqueur quel-
ques gouttes d’une solution d’acide étendu (acide
tartrique de prétérence à tout autre); si la cou-
leur devient rouge vineux, rouge foucé ou noire,
le sel contient de l’iodate et d autant plus que la
couleur est plus intense (Leroy;.
Carbonate. — Il fait elfervescence avec les
acides et est insoluble dans l’alcool.
Sulfate. — Il est précipité par le chlorure de
baryum en solution acide.
Chlorure . — - La solution traitée par de 1 azo-
Late d’argent donne un précipité. On ajoute de
l’ammoniaque, on agite et on laisse déposer. On
décante l’ammoniaque et on traite le liquide
décanté par un acide; s’il se forme un précipité,
le sel contenait des chlorures.
Bromure. — On mélange la solution d'iodure
suspect avec du sulfate de cuivre. On filtre et la
liqueur mise dans un tube est traitée par un peu
d’éther et d’eau chlorée; on agite, l’éther vient
nager à la surface du liquide en entraînant le
brome qui le colore en jaune.
BI10DÜRK DE MERCURE
Chauffé dans un tube à essai, le sel doit se
sublimer entièrement.
Bouilli dans un tube à essai avec de 1 alcool, il
doit se dissoudre entièrement.
Il doit se dissoudre également saus résidu
dans une solution d’iodure de potassium.
Trituré avec de l’eau, celle-ci, après repos et
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES LXXI
décantation, ne doit pas précipiter par l’azotate
d’argent (absence de chlorure et d’iodure).
KERMÈS MINÉRAL
Toutes les matières qui servent à frauder le
kermès (peroxyde de fer, ocre rouge, sanguine,
bol d'Arménie, brique pilée, soufre doré d’anti-
moine, verre d’antimoine, litharge, poudres
végétales, etc.) peuvent en être séparées à l’aide
d’une solution de potasse bouillante qui ne dis-
sout que le kermès et laisse sous forme de dépôt
les substances étrangères.
Le soufre doré d’antimoine se reconnaît à ce
que le kermès qui en renferme, projeté par pin-
cées sur des charbons ardents donne une flamme
bleue; le kermès pur ne fournit pas cette couleur
dans les mêmes conditions.
ÉMÉTIQUE
Il peut contenir, quand.il est mal purifié, de
l’oxyde d’antimoine, des chlorures, des arsénia-
tes, de la chaux, de la crème de tartre. On l’ad-
ditionne frauduleusement de sulfate de potasse.
Oxyde d'antimoine. — On dissout de l’émétique
dans l’eau; l’oxyde insoluble reste comme résidu,
le sel se dissout en entier.
Chlorures, arséniates. — La solution d’émétique
traitée par l’azotate d’argent donne un précipité
blanc, soluble dans l’ammoniaque quand il con-
tient des chlorures; avec le même réactif le pré-
cipité est rouge brique, quand le produit renferme
des arséniates.
Chaux. — Par l’oxalate de potasse l’émétique
LXXII RECHERCHES CHIMIQDES USUELLES
suspect, préalablement dissous, donne un pré- '
cipité blanc.
Crème de tartre. — La solution traitée par !
l’acétate de plomb en présence de l'acide acé-
tique se trouble quand elle contient de la crème !
de tartre.
Sulfate de potasse. — Par le chlorure de
baryum la solution donne un précipité blanc,
insoluble dans les acides minéraux (azotique,
chlorhydrique).
SOUS- NITRATE DE BISMUTH
Les principales falsifications qu’il subit sont
dues à l’addition de talc, de sulfate ou de car-
bonate de chaux, de carbonate de plomb , de
fécule.
Pour l’essai on traite une portion du sel par
un excès d’acide azotique. Si la dissolution ne se
fait pas complètement, le produit est impur; de
même si elle se fait avec effervescence. Dans ce
dernier cas (effervescence), on a affaire au car-
bonate de chaux ou de plomb. On caractérise
le plomb en étendant la liqueur nitrique de beau-
coup d’eau et filtrant; le liquide traité par l’io-
dure de potassium donne un précipité jaune.
Le culot inaltaqué par l’acide nitrique est inat-
taquable aussi par l’acide chlorhydrique si l’on a
affaire à du talc; il est dissous par cet acide si
l’on est en présence de sulfate de chaux.
Le sous-nitrate suspect agité ou bouilli dans de
l’eau (tube à essai) donne par la teinture d’iode
une coloration bleue, s’il y a addition de fécule.
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
LXXIII
BICHLORURE DE MERCURE
Le sel pur se sublime sans résidu quand il est
chauffé dans un tube à essai.
Traité par l’éther, il doit se dissoudre complè-
tement; les autres sels de mercure ne sont pas
solubles dans ce liquide, non plus que les autres
sels (chlorhydrate d’ammoniaque) qui souvent
servent à frauder le sublimé.
POMMADE MERCURIELLE
Elle est fraudée par substitution à une portion
de mercure de plombagine, d’ardoise pilée, de
charbon, de bioxyde de manganèse.
Pour l’essai, on prend un poids déterminé de
pommade, 10 grammes par exemple, et on le
traite par un excès d’éther, de chloroforme, de
benzine ou de sulfure de carbone. L’axonge se
dissout, on décante. Ce qui reste doit être du
mercure pur, et, pesé, il doit (pour 10 grammes
de pommade) peser ou 5 grammes (onguent
napolitain) ou 2 gr. 5 (onguent gris).
On reconnaît que le mercure isolé est pur en
le chauffant dans un tube â essai; il doit distiller
sans résidu; ce qui ne distille pas représente les
impuretés.
SULFATE DE QUININE
Ce sel est fréquemment fraudé par addition do
matières minérales (acide borique, phosphate
et sulfate de soude, etc.), de produits organiques
(acide benzoïque, acide stéarique, etc.), de sels
des autres alcaloïdes du quinquina.
Bouchardat. — Form. vétér. n
LXXIV RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
On fera l'essai par le procédé de Hesse : 0 gr. 5
du sulfate sont agités dans un tube à essai avec
10 centimètres cubes d'eau à 50 ou 60 degrés,
pendant 10 minutes; on recueille 5 centimètres
cubes de cette liqueur refroidie et filtrée; on les
additionne de 1 centimètre cube d'éther et de
5 gouttes d’ammoniaque; puis on bouche le tube,
on agite et on laisse reposer pendant deux heures ;
si la partie éthérée de la liqueur ne renferme
pas de cristaux, le sulfate est suffisamment pur.
RECHERCHE DES ALCALOÏDES (Stas.j
La recherche des alcaloïdes dans des matières
organiques suppose d’abord la destruction de ces
matières et l’isolement du produit.
Ces matières seront divisées en petits fragments,
puis traitées par le double de leur poids d'alcool
pur et concentré; on chauffe le mélange au bain-
marie à 70 ou 75 degrés, après y avoir ajouté
1 à 2 grammes d’acide tartrique. On refroidit,
on filtre, on lave la partie insoluble avec de
l’alcool concentré; on évapore les liqueurs alcoo-
liques à basse température. S'il s’est formé un
précipité, on filtre sur un filtre mouillé, on lave
le filtre avec un peu d’eau.
On ajoute 4 ou 5 fois le même volume d’éther
que celui du liquide concentré; on décante après
repos et on laisse évaporer sur des soucoupes
en porcelaine.
Morphine. — Le résidu de l’évaporation traité
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES LXXV
par l'acide azotique concentré donne une couleur
rouge jaunâtre vive.
Le résidu, par le perchlorure de fer très étendu,
donne une coloration bleue que l’addition d’un
peu d’acide chlorhydrique fait disparaître.
Pour rendre les réactions très sensibles, il est
indiqué d’imprégner de la solution éthérée des
bandelettes de papier à filtrer blanc et de verser
les réactifs sur celles-ci : les nuances sont alors
nettement aperçues.
Strychnine. — Par l’acide azotique concentré
la strychnine pure ne se colore pas; mais comme
le plus souvent elle est mélangée à de la bru-
cine, par ce réactif elle donne une couleur rouge
vif.
L’eau de chlore donne dans les solutions de
sels de strychnine un précipité blanc.
L’acide sulfurique concentré dissout la strych-
nine sans se colorer ; mais en ajoutant au mélange
ou du bichromate de potasse, ou- du permanga-
nate de potasse, ou du bioxyde de manganèse, ou
de l’oxyde puce de plomb (corps oxydants), il
se produit une coloration violette qui passe aux
nuances lie-de-vin, jaune rougeâtre.
Cette réaction se fait à froid sur une soucoupe
en ajoutant le réactif oxydant en poudre au
mélange sulfurique.
Quinine. — L’acide azotique ne la colore pas à
froid; la liqueur obtenue jaunit à chaud.
Une solution de sel de quinine additionnée
d’eau de chlore ne change pas d’apparence,
mais elle devient verte, quand on l’additionne
ensuite d’ammoniaque; si au mélange de sel
LXXYI RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
quinique et d’eau de chlore on ajoute un peu de
ferrocyanure de potassium, puis quelques gouttes
d’ammoniaque, il se produit une belle coloration
rouge, qui passe peu à peu au brun et disparaît
si l’on introduit de 'l’acide acétique dans le
mélange.
RECHERCHES DANS LES URINES
PATHOLOGIQUES
La détermination des principes morbides de
l’urine ne peut avoir en médecine vétérinaire la
même importance que dans la médecine humaine.
En elfet, il ne suffit pas de caractériser dans ce
liquide la présence de tel ou tel principe, il faut
encore pouvoir connaître la quantité produite
dans un temps donné, vingt-quatre heures par
exemple. Ce résultat 11e peut être obtenu qu’en
recueillant et mesurant l'urine émise pendant ce
laps de temps; obtenir les urines de vingt-quatre
heures est nécessaire à un autre point de vue :
la composition du liquide n’est pas la même à
tous les instants de la journée et on doit pour
avoir chaque jour des observations comparables
opérer sur une partie du mélange des urines
d'une journée.
11 est fort difficile et même impossible dans
la pratique courante de recueillir toute l’urine
émise par un animal. A l’école de Dresde, MM. Sie-
damgrotzky et Hofmeister ont fait construire
un local spécial où sont placés les animaux à
observer; la disposition du sol est telle que les
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES LXXVII
urines vont se réunir dans un vase gradué. La
même disposition a été adoptée à la compagnie
des petites voitures de Paris pour des recherches
spéciales. Aucune de nos écoles françaises ne
possède cette installation, c’est ce qui explique
pourquoi l’urologie clinique vétérinaire est com-
plètement négligée chez nous.
On peut cependant retirer de l’examen d'un
échantillon d’urine quelques indices précieux
pour la clinique, tels que la constatation de pro-
duits anormaux : sucre, albumine, pigments bi-
liaires.
Nous allons indiquer comment ou fait ces
déterminations :
Recherche de l'albumine. — t° Si l’urine est
trouble, il faut au préalable la filtrer.
On met dans un tube à essai quelques centi-
mètres cubes du liquide clair et on l’acidule par
quelques gouttes d’acide acétique, puis on chauffe
la partie supérieure du liquide : s’il y a de l’albu-
mine, il se produit un trouble qui est très appa-
rent par comparaison avec le liquide placé au-
dessous qui est resté clair.
Si lors de l’addition d’acide acétique l’urine
se trouble, il faut la filtrer à nouveau avant de
chauffer.
2° Dans un verre à pied on met 3 ou 4 centi-
mètres cubes d’urine claire et on laisse couler
doucement le long des parois de l’acide azotique
qui va au fond du verre. A la limite de sépara-
tion des deux liquides on verra un trouble plus
ou moins abondant quand l’urine est albumi-
neuse.
LXXV1II RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
Le précipité se dissout quelquefois par agita
tion.
3° Le réactif de Milon donne une coloration
rouge dans les urines albumineuses :
Dissolvez à froid, puis chauffez. Après dissolution,
ajoutez le double de sou volume d'eau; laissez reposer et
décantez la part'ie claire.
Dans tous les essais, il faut contrôler le procédé
1 par le 2, et si faire se peut par le 3.
Recherche du sucre. — S’assurer par les réac-
tions ci-dessus décrites que l’urine ne contient
pas d’albumine. Si elle en renferme, on la trai-
tera par l’acétate de plomb et ou filtrera : le
liquide filtré sera traité par une solution de sul-
fate de soude et on filtrera à nouveau. Sur le
liquide clair on fera les essais suivants :
1° Dans un tube à essai on chauffera l’urine
avec de la potasse en excès. La liqueur brunira
si elle contient de la glucose.
2° On prépare de la liqueur de Fehling au
moment de l’usage. Pour cela on mélange dans
un tube à essai 1 centimètre cube de la solution
cuivrique renfermée dans un flacon, à autant de
liqueur alcaline renfermée dans un autre, et on
étend du double d’eau.
Mercure métallique
Acide nitrique fort.
Liqueur cuivrique.
Sulfate de cuivre
Eau distillée
40 gr.
1600 —
RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
LXXIX
Liqueur alcaline.
Sel de Seignette.. 150 gr.
Soude pure 100 —
Eau distillée, q. s. pour faire 1600 —
On porte le liquide bleu à l’ébullition; il ne
doit pas changer d’aspect. On le laisse refroidir
une minute et on y introduit deux ou quatre
gouttes de l’urine à essayer après qu’elle a été
alcalinisée. On chauffe légèrement et la glucose,
s’il y en a, est caractérisée par l’apparition d’un
précipité jaune qui ne tarde pas à rougir.
Recherche des pigments biliaires. — On met
dans un verre à pied de l’acide azotique forte-
ment chargé de vapeurs nitreuses et on fait
arriver à sa surface, en versant sur les parois
du vase et sans agiter, l’urine à essayer.
Après quelques secondes on observe sur les
premières couches liquides, quand l’urine ren-
ferme des pigments biliaires, des colorations qui
se succèdent de haut en bas dans l’ordre sui-
vant : vert, bleu, violet, rouge, jaune.
La formation des couches verte et violette est
caractéristique.
Recherches diverses. — Quand on administre à
un animal malade des médicaments qui s’élimi-
nent par l’urine, il y a intérêt à savoir si cette
élimination se fait régulièrement, afin d’éviter
l’accumulation par l’administration de nouvelles
doses.
Les sels métalliques sont recherchés par des
méthodes qui ne sont pas pratiques en clinique.
LXXX RECHERCHES CHIMIQUES USUELLES
Parmi les autres médicaments nous signale-
rons simplement le salicylate de soude.
On le reconnaît dans l’urine à la couleur vio-
lette que prend ce liquide quand on y ajoute du
percklorure de fer étendu.
Bibliographie.
Yvon. — Art de formuler.
Jungfleisch. — Manipulations de chimie.
Chevallier et Baudrimont. — Dictionnaire des
falsifications.
C. Yignardou.
FORMULAIRE
MÉDICATION NÉVROTOPIQUE
Ce groupe contient tous les médicaments admi-
nistrés dans le but de modifier le système ner-
veux : narcotiques, anesthésiques, antispasmo-
diques.
Les narcotiques agissent avec moins de puis-
sance chez les animaux que chez l’homme.
On les appelle encore stupéfiants, hypnotiques,
anodins.
Effets généraux. — A petite dose, diminution
de la sensibilité réflexe et par conséquent ralen-
tissement de l'activité fonctionnelle; diminution
et même arrêt des sécrétions; dilatation ou con-
traction de la pupille, affaiblissement de la vue.
A dose forte , d’abord accélération de la circula-
tion et élévation de la température, puis diminu-
tion de l’une et de l’autre.
Longtemps répétés, ils produisent le narcotisme
(engourdissement plus ou moins complet).
Les narcotiques peuvent être administrés
par n’importe quelle voie sans que les doses
Ëouchahdat. — Form. vélér. 1
2 MÉDICATION NARCOTIQUE
changent beaucoup pour produire les mêmes
effets. .
La tolérance pour ces médicaments s obtient
avec une grande facilité, les doses peuvent etie
successivement augmentées et arriver à être re-
lativement considérables.
Indications. — Contre les douleurs exagérées,
les maladies du système nerveux.
Contre-indications. — L’usage trop prolonge
dans les maladies de l’appareil digestif amène la
torpeur de celui-ci.
On, ne doit pas les administrer aux animaux
débiles ou cachectiques.
Contre-poison des narcotiques — Expulser le
poison par un vomitif s'il en est encore temps.
Administrer une décoction de tannin ou de noix
de galle, ou mieux de l'iodure de potassium
ioduré. — Faire marcher l’animal et lui donner
du café non sucré, à haute dose
Opiacés.
Le principe actif de tous ces médicamem.~ est
l’opium.
Pavot somnifère ( Papavcr somnifcruiu .
Deux variétés, le pavot blanc et le pavot noir
Capsules ou têtes de pavot blanc. — L action e~i ■ je
de i'opium considérablement amoindrie. On les emploie -
surtout en décoction.
Décoction de pavot blanc. — Prenez 5 ou 6 têtes de
pavot blanc; enlevez les graines et concassez grossière-
ment; faites bouillir dans 1 litre d eau jusqu a réduction
M Extrait de pavot. — Il faut le préparer en traitant par
lixiviation 1 kilogr. de capsules de pavot séparées de
OPIACÉS 3
leurs graines et réduites en poudre grossière par 7 kilogr.
d'alcool à 60° centigr.
10 parties remplacent à peu près 1 partie d’opium.
Sirop de pavot blanc ( sirop diacode).
Extrait de pavot 16 gr.
Eau pure 123 —
Sirop simple 1300 —
Faites dissoudre l’extrait dans l’eau, filtrez la dissolu-
tion, ajoutez-la au sirop bouillant et faites cuire a consis-
tance de sirop. Chaque 32 gr. de sirop contient 30 centigr.
d’extrait.
Employé pour les chiens à la dose de 10 à 30 gr., dans
la bronchite légère.
FORMULES MAGISTRALES
Poudre adoucissante (Lebas).
Poudre de racine de guimauve 1
Poudre de iéglisse ; cUl ® *
Soufre sublimé et lavé 10 —
Extrait de pavot 4 —
Divisez l’extrait dans la poudre et passez au tamis de
crin.
Calme la toux, favorise l’expectoration. Se donne dans
du miel ou de la mélasse sous forme d’opiat à la dose de
60 gr. dans la bronchite du cheval.
Élecluaire adoucissant et calmant iDelafond).
dâ 123 gr.
.. 64 gr.
Huile 123 —
Miel ou mélasse.. 300 —
Dans la bronchite du cheval.
Fomentation calmante.
Tètes de pavot n° 20.
Décoction île guimauve 10 kilogr.
F. S. -A. Contre ies douleurs localisées.
Poudre de réglisse. . .
Poudre de guimauve.
Extrait de pavot
4
MÉDICATION NARCOTIQUE
Fomentation narcotique.
Tètes de pavot
Eau
Feuilles de morelle
F. S. A. -Douleurs localisées.
n” 6.
1 litre.
50 gr.
Lavement de pavot.
Tètes de pavot
Eau
n° 6.
2 litres
Contre les diarrhées légères. On peut y délayer oO gr.
d’amidon.
Collyre anodin
Capsules de pavot f
Laitue n! ’•
Safran - £[•
Eau bouillante
Faites bouillir la laitue et les capsules de pavot pen-
dant une demi-heure,- laites infuser le safran, passez I in-
fusion sans l’exprimer et appliquez des compresses sur
les yeux dans les cas d’ophtalmie aiguë.
Lotion adoucissante.
Capsules de pavot écrasées,
Son
Eau commune
n° 6.
2 poignées.
2 litres.
Après avoir fait la décoction de pavot, ajoutez le son.
continuez l'ébulition encore quelques minutes, passez la
décoction et employez chaud. — Douleurs localisées.
Cataplasme calmant.
Mie de pain '000 §r-
Amenez en consistance de cataplasme en faisant bouillir
avec une suffisante quantité d'une décoction de six tètes
de pavot. — Douleurs localisées de nature inflammatoire.
Opium. — Suc épaissi du papaver somuiferum.
Il renferme différents alcaloïdes dont nous par-
OPIUM
5
Ierons plus loin, de 1 acide méconique, de l'acide
lactique, de la gomme, des matières résineuses
et des débris végétaux. Les alcaloïdes sont les
principes actifs.
On emploie généralement l’opium de Smyrne
qui renferme environ 6 p. 0/0 de morphine.
Propriétés. — A petite dose, il provoque le
sommeil.
A dose élevée, il excite d’abord le cerveau, puis
il donne un sommeil profond et agité.
11 arrête les sécrétions intestinales et constipe
à petite dose. A dose toxique, il donne de la
diarrhée, il en est de même quand il a produit
le narcotisme (diarrhée des mangeurs d’opium).
Indications. — Usage externe : contre les dou-
leurs exagérées. — A l’intérieur contre les hyper-
sécrétions de l’appareil digestif, les maladies
nerveuses.
Contre-indications. — (Voir les narcotiques en
général, p. 2.)
Doses. — De o à 20 gr. au cheval et au bœuf;
de ü à 20 centigr. aux petits animaux.
La variation de composition de l’opium en ce
qui concerne la quantité de morphine a conduit
à fabriquer de l’opium dont la teneur en mor-
phine est constante :
Opium Aubergier). Opium ou af/ium indigène de pavot
pourpre. — Faites des incisions longitudinales, légèrement
inclinées, aux capsules du pavot pourpre, lorsqu'elles ont
atteint leur développement complet, et avant qu’elles pas-
sent de la couleur verte à la couleur jaune; recueillez
immédiatement avec le doigt, dans un verre, le suc laiteux
qui s’écoule; répétez ces incisions par intervalles jusqu’à
ce qu’elles aient embrassé toute ■ la circonférence de la
6
MÉDICATION NARCOTIQUE
capsule. Réunissez le produit de la récolte dans de larges
vases à fond plat; exposez-le au soleil jusqu'à ce qu il ait
acquis une consistance assez ferme pour pouvoir être divise
en pains de 50 grammes. Laissez les pains exposes au
soleil et à l’air jusqu’à ce qu’ils puissent être enveloppes
dans des feuilles de papier huilé sans s y attacher.
Cet opium contient le dixième de son poids de morphine.
Extrait d'opium ou A'affium indigène de paroi pourpre.
— Coupez 500 grammes d’opium de pavot pourpre par
tranches; versez dessus 6 litres d’eau distillée froide; au
bout de douze heures, malaxez l’opium, et après douze
nouvelles heures de macération, passez et exprimez. Sou-
mettez le marc à une nouvelle macération dans 6 parties
d’eau froide et passez encore avec expression. Décantez
les liqueurs et évaporez-les au bain-marie en consistance
d’extrait. Versez sur cet extrait 4 kilogrammes d eau
distillée froide, agitez de temps en temps pour faciliter
la dissolution, passez les liqueurs et faites évaporer en
consistance d’extrait pilulaire.
Cet extrait contient un cinquième de son poid: île mor-
phine.
Vin d’opium titré.
Vin de Madère Sr-
Opium titré 50 —
Faites macérer huit jours et filtrez. Si vous ne retirez
pas une dose de vin équivalente a celle employée, lavez
le résidu avec une quantité de vin suffisante pour com-
pléter 500 grammes. Ce vin contient 1 p. 100 de mor-
phine.
Teinture d'opium titré.
Extrait d’opium titré 10 gr.
Alcool à 60" centigr 1 kil.
Faites disssoudre l’extrait d’opium titré dans l’alcool et
filtrez la solution. La teinture contient 1 p. 500 de mor-
phine.
Sirop d’opium titre.
Opium titré
Eau
Sucre blanc ,•
Faites dissoudre l'opium titré dans 1 eau
1 cr. 5
500 —
1 kil.
: filtrez la solu-
7
alcaloïdes de l’opicm
(ion; faites y dissoudre le sucre et filtrez le sirop au
papier r 10 grammes de sirop contiennent 1 cenligi.
d'opium et 1 milligr. de morphine. Cette trois préparations
permettent d’administrer des quantités déterminées de
morphine.
ALCALOÏDES DE L’OPIUM
Morphine et sels. — Ou emploie surtout
l’acétate et le chlorhydrate en injections sous-
cutanées.
Soporifiques et analgésiques, de 2 a 5 centi-
grammes chez les petits animaux; de 60 centi-
grammes à 1 gr. oO chez les grands.
La papavérine est soporifique, elle provoque
aussi, peu à peu, le relâchement musculaire.
La narcêine endort sans donner le vertige.
La codéine a les mêmes propriétés que la mor-
phine, mais considérablement atténuées.
Les alcaloïdes de l’opium sont utiles dans tou-
tes les affections où l’élément douleur doit être
combattu.
Injection sous-cutanée de chlorhydrate de morphine
(Nocarct).
Faites une dissolution titrée au 40e. — 20 cc. aux che-
vaux irritables avant les opérations chirurgicales, en injec-
tion hypodermique.
PRÉPARATIONS OPIACÉES OFFICINALES
Poudre d’opium. — Coupez l’opium par tranches ;
faites-le sécher à l’étuve et pulvérisez sans laisser de ré-
sidu. Même dose que l’opium.
Cette poudre entre dans les électuaires, les bols ou les
breuvages.
Extrait d'opium. — Les formulaires contiennent un
grand nombre d’extraits d’opium; nous en mentionne-
rons un seul, qui est usité dans la médecine vétéri-
naire.
MÉDICATION NARCOTIQUE
Extrait rjornmcux ou extrait aqueux d’opium.
2 : Opium choisi 1 kilog.
Coupez-le par tranches et versez dessus 6 kilogr. d'eau
distillée froide; au bout de douze heures, malaxez l’opium
avec les mains, et après douze heures de macération, pas-
sez sur une toile et exprimez. Soumettez le marc à une
nouvelle macération dans 6 parties d’eau froide, et passez
encore avec expression. Décantez les liqueurs et évapo-
rez-les au bain-marie jusqu’en consistance d’extrait; ver-
sez sur cet extrait 8 kilogr. d’eau froide ou environ seize
fois son poids; agitez de temps en temps pour faciliter la
dissolution ; passez les liqueurs et faites-les évaporer jus-
qu’en consistance d’extrait pilulaire.
Dose. — S’emploie à des doses moitié plus faibles que
l’opium.
Vin d’opium composé ( laudanum liquide de Sydenham).
2f, Opium officinal divisé 200 gr.
Safran incisé 100 —
Cannelle concassée 15 —
Girofles concassés 13 —
Vin de Grenache 1600 —
Mettez le tout dans un matras; faites macérer pendant
quinze jours; passez; exprimez fortement et filtrez.
4 grammes de ce médicament représentent 25 eentigr.
d’extrait d’opium ; 20 gouttes pèsent à peu près 1 gramme.
On l’emploie sous "forme de collyre à la dose" de 1 à
2 grammes pour -100 grammes d’eau. On le prescrit pour
les chiens à la dose de 10 ou 12 gouttes dans les lave-
ments ou les breuvages; à la dose de 5 à 10 grammes
sous forme de lavements dans les cas de diarrhée pour
les grands animaux; à l’intérieur de 8 à 16 gr. pour
le cheval, de 12 à 24 gr. pour le bœuf, deO gr. o à 1 gr.
pour le chien.
Vin d'opium obtenu par la fermentation opium ou
laudanum de Rousseau).
Opium officinal 200 gr.
Miel blanc 600 —
Eau chaude 3 litres.
Levure de bière fraîche 40 gr.
Alcool ù 60° 200 gr.
OPIUM
9
Délayez séparément le miel et l’opium dans l’eau
chaude; mélangez les liqueurs ; ajoutez-y la levure de
bière, et laissez digérer dans un lieu dont la température
soit d’environ 30 degrés, pendant un mois au moins, jus-
qu'à ce que la fermentation soit terminée. Passez avec
expression ; filtrez et distillez à la chaleur du bain-marie,
pour retirer G00 grammes de liqueur, laissez-le refroidir,
ajoutez les 200 grammes d’alcool; après vingt-quatre
heures filtrez de nouveau et conservez pour l’usage.
4 grammes de ce laudanum correspondent à environ
50 centigrammes d’extrait d’opium.
Ce laudanum est employé comme calmant. On le pres-
crit à la dose de 4 à 6 gouttes dans les lavements pour le
chien, et à la dose de 20 gouttes dans les collyres. Quel-
quefois on instille dans l’œil quelques gouttes de ce lau-
danum pour combattre les ulcérations et les taies de la
cornée.
Teinture d'extrait d’opium.
Extrait d’opium 32 gr.
Alcool à G0° centig 373 —
Faites dissoudre par une macération suffisamment pro-
longée; filtrez. Cette teinture contient 1/13 d’extrait
d'opium: quelques pharmacologistes ont adopté la pro-
portion de 1/12. Se prescrit aux mêmes doses que le lau-
danum de Sydenham.
Poudre calmaiHe (Harveng.)
Oléosaccharum de fenouil 2 gr. 5
Kermès minéral 0 gr. 10
Extrait de jusquiame 0 gr. 10
Opium 0 gr. 05
F. S. A une poudre.
En deux fois à 24 heures d’intervalle dans une infusion
de tilleul. — Contre le symptôme toux. (Chiens de luxe.)
Mixture calcaire antidiarrhéique.
Carbonate de chaux lavé 30 gr.
Eau distillée de cannelle 60 —
Sirop simple 40 —
Laudanum de Sydenham IV, gouttes.
1.
10
MÉDICATION NARCOTIQUE
F. S. A. une mixture. — Une cuillerée à bouche toutes
les deux heures. (Diarrhée des jeunes chiens.)
Elecluaire antispasmodique.
Digitale 2 gr.
Opium 4 —
Camphre 8 —
Valériane 16 —
. , Miel ou mélasse 32 —
" deH^dos^'^l Palpitations du cœur. (Cheval.)
Pilules mure la diarrhée des chiens.
Extrait de colombo 2 gr.
— de noix vomique 25 centig.
■ — d’opium 25 —
F. S. A. 20 pilules, une le matin et une le soir. (Diar-
rhées rebelles.)
Poudre de Dower.
il Poudre de sulfate de potasse... I ~ ,0~
Poudre de nitrate de potasse... j u “
Poudre d’ipécacuanha ( ,,
Poudre de réglisse \
Extrait d’opium sec et pulvérisé.. 32 —
Faites sécher exactement toutes les poudres à l’étuve,
et mélangez-les avec le plus grand soin. Cette poudre doit
ses propriétés à l’opium et à l’ipécacuanha. On la prescrit
au chien dans les bronchites, à la dose de 20 à 60 centi-
grammes.
Thériaque et diascordium.
C’est un électuaire d’une composition des plus complexes.
La thériaque se conserve très bien. On la préparait
jadis en grande cérémonie, et l’on assurait qu’elle acqué-
rait des propriétés en vieillissant.
Il serait difficile d’imaginer un plus monstrueux assem-
blage. La thériaque est une image fidèle du chaos de l’an-
cienne thérapeutique, et cependant elle a survécu h l'oubli
qu’ont encouru justement toutes ces receties ridicules. La
thériaque a été pendant un grand nombre de siècles beau-
OPIUM
11
coup plus employée qu’elle ne l’est aujourd’hui : elle est
encore fort usitée de nos jours. La thériaque a survécu
parce qu’elle a des propriétés qu’on chercherait en vain
dans tous les médicaments simples; c’est pour ainsi dire
le pendant du laudanum de Sydenham. Ces deux médica-
ments sont à la fois toniques et calmants; mais les pro-
priétés calmantes dominent dans le laudanum, tandis que
les propriétés excitantes de la thériaque sont plus pronon-
cées. Un fait aujourd’hui une thériaque beaucoup moins
compliquée que l’ancienne et qui la remplace avantageu-
sement.
On peut remarquer que la thériaque contient, entre
autres médicaments actifs, l’opium, c'est le plus essentiel;
puis des médicaments toniques, comme le fer et les amers,
et des médicaments stimulants, comme l«s résines et les
huiles volatiles. L’association de ces propriétés peut sou-
vent présenter beaucoup d’avantages.
Le diascordium est encore un de ces vieux électuaires
qui ont survécu; c’est un médicament utile. L’association
de l’opium avec des substances astringentes, stimulantes
et toniques le rend précieux pour combattre les diarrhées
chroniques entretenues par l’atonie du canal digestif. On
l’emploie à la dose de 2 à 4 grammes pour le chien et à
la dose de 30 grammes pour les grands animaux.
4 grammes de thériaque renferment à peu
près o centigram. d’opium brut, par consé-
quent 3 milligram. de morphine environ, en
supposant qu’elle soit faite avec de l’opium de
Smvrne.
Chaque gramme de diascordium renferme
6 milligram. d’extrait d’opium.
La thériaque n’est employée aujourd’hui que
pour la préparation de l’élixir calmant de Lebas.
Employée seule, elle est excellente contre les
entéralgies.
Le diascordium donne d’excellents résultats
contre les diarrhées rebelles.
1 2 MÉDICATION NABCOTIQDE
PRÉPARATIONS MAGISTRALES d’OPILH ET DE SES
ALCALOÏDES
Breuvage anodin 'B es nard .
Extrait d’opium 4 centigr.
Eau tiède 1 verre.
T, ait 1 —
Dissolvez l’extrait dans l’eau. Administrez en trois ou
quatre fois dans le courant de la journée. M. Besnard
conseille ce breuvage contre l’entérite diarrhéique des
veaux.
Le surlendemain il donne 15 gr. de crème de tartre so-
luble dans une demi-bouteille d’eau tiède édulcorée par un
peu de miel ou,de mélasse.
Breuvage anodin (Darreau).
Teinture d’opium titré 4 gr.
Eau 500 —
En deux fois, matin et soir, dans l’entérite diarrhéique
des poulains. — Continuer jusqu’à ce que les excréments
aient repris leur consistance normale.
Breuvage narcotique (Vigneau .
Extrait d’opium titré 16 gr.
Décoction de graine de lin 1/2 iit.
En une seule dose. — Affections intestinales aiguës du
cheval.
Breuvage laudanisé.
l.audanum de Sydenham 10 gr.
Tètes de pavot 50 —
Racine de guimauve 20 —
Eau commune 1 lit.
Brisez les tètes de pavot et failes-les bouillir pendant
un quart d’heure avec l’eau et la guimauve incisée. Tas-
sez et aioutez' le laudanum. — Usage comme le précé-
dent.
Breuvage opiacé camphré.
Opium titré
Camphre. .
10 er.
10 —
OPIUM iî
Miel ou mélasse 230 gr.
Décoction de guimauve 2 lit.
Pulvérisez le camphre et broyez avec le miel ou la mé-
lasse; délayez le tout dans la moitié de la décoction;
broyez l'opium ; dissolvez-le dans le restant de la décoc-
tion; mélangez les deux liquides.
Entérites du cheval et du bœuf.
Breuvage opiacé.
Extrait d’opium
Tètes de pavot
Riz
Eau
Faites bouillir le riz et les tètes de pavot
passez au linge. Ajoutez l’extrait d’opium.
En 3 doses.
Entérites du chien et des petits animaux.
1 gr.
3 -
20 —
1 lit. 1/2
dans l’eau;
Breuvage contre la cgstite cantharidienne (White).
Camphre 5 gr.
Opium titré en poudre 2 —
Jaune d’œuf n° 1
Eau 1 lit.
F. S. A. — Pour une dose au cheval.
Breuvage antispasmodique (Blaine).
Eau 100 gr.
Ether sulfurique 20 gouttes.
Teinture d’opium 20 —
En 3 doses dans les affections spasmodiques des petits
chiens.
Breuvage astringent opiacé (Moiroud).
Écorce de chêne 60 gr.
Extrait d’opium 8 —
Eau 1 lit. 1/2
Faites bouillir l’écorce dans l’eau et ajoutez l’extrait.
Entérite du cheval.
U
MÉDICATION NARCOTIQUE
Elixir calmamt de Lebas.
Aloès 2 cr.
Racine de gentiane 2 —
Rhubarbe indigène 2 —
Ecorces d’oranges 2 —
Safran du Gûtinais i/2
Thériaque vétérinaire 3 —
Extrait de pavot indigène 6 —
Ether sulfurique 6 —
Alcool à 60° cent 6i —
On concasse dans un mortier les 4 premières substances
qu’on mêle à l'alcool avec le safran, la thériaque et l'ex-
trait de pavot; on laisse macérer pendant plusieurs jours,
en ayant soin d’agiter le plus souvent possible: on passe
sur une toile avecexpression ; on filtre et on ajoute l'éther.
Conserver dans un vase bien bouché.
De 100 à 123 grammes dans un litre d'eau ou de vin.
Affections intestinales du cheval et du bœuf.
Gouttes de Grindle.
Acétate de morphine 1 ct.
Acide acétique 3 goût.
Alcool 5 nr.
Eau 40 —
12 à 20 gouttes dans une tasse d’infusion de mélisse.
Bronchites (chiens de luxe).
Potion calmante.
Sirop d’opium 10 gr.
— de Heurs d’oranger 20 —
Eau distillée de tilleul 120 —
F. S. A.
Potion calmante du Codex.
Par cuillerée toutes les heures. Bronchite.
(Chiens de luxe.)
Mixture contre les diarrhées.
Sirop de ratanhia 40 gr.
Teinture de cachou 15 —
OPIUM
15
Carbonate de chaux 5 —
Laudanum de Sydenham XXV goût.
Eau distillée de menthe 150 gr.
Une cuillerée à café toutes les demi-heures.
(Chiens de luxe.)
Sirop pectoral.
Sirop diacode 50 gr.
— de Tolu 100 —
Mêlez. Une cuillerée à café matin et soir.
Bronchites chroniques (chiens de luxe).
Potion calmante.
Sulfate de morphine 25 centigr.
Eau de fleurs d’oranger 50 gr.
Eau de laitue 100 —
Sirop de sucre 40 —
(Chiens de luxe.) Bronchite.
Gouttes blanches (Gallard).
Chlorhydrate de morphine 10 centigr.
Eau distillée de laurier-cerise 5 gr.
Injections hypodermiques calmantes. — Affections ner-
veuses. (Chiens.)
Électuaire adoucissant.
Poudre de gomme arabique ou de dex-
trine 30 gr.
Poudre de guimauve 60 —
Extrait aqueux d’opium 5 —
Miel ou mélasse 250 —
Broyez l’extrait avec un peu d’eau et incorporez dans le
miel. Ajoutez les poudres en commençant par la gomme.
Bronchites aiguës des grands animaux.
Électuaire anodin (Riquet).
Gomme arabique en poudre (ou dextrine). 40 gr.
Laudanum 10 —
Miel ou mélasse Q. S.
Mêlez.
16
MÉDICATION NARCOTIQUE
Julep calmant.
Sirop d’opium 15 gr.
— de sucre 10 —
Fleurs de lilleul 4 —
Eau bouillante 150 —
F. S. A. A prendre par cuillerées. — (Bronchite des
chiens de luxe).
Looch calmant.
Looch blanc.. 150 gr.
Sirop diacode! 30 —
Mêlez. Par cuillerées. .Même usage que ci-dessus.
Potion calmante (Codex).
Gomme 10 gr.
Sirop diacode 30 —
Eau distillée de (leurs d’oranger 10 —
Eau distillée 100 —
Même usage et mêmes doses que les deux précédents.
Fomentation aromatique opiacée.
Vin aromatique 250 gr.
Extrait d’opium 2 —
Pansement des ulcères douloureux.
Potion contre les rétentions d’urine (Thompson).
Chlorhydrate de morphine 10 centigr.
Bicarbonate de soude 1 gr.
Sirop simple 30 gr.
Eau 90 gr.
Une cuillerée à café toutes les demi-heures. (Chien de
luxe).
Sirop de codéine (Codex).
Codéine 20 centigr.
Alcool à 90° 5 gr.
Sirop de sucre 95 gr.
Réduire à 100 grammes. 20 grammes contiennent
4 centigr. de codéine.
Une cuillerée matin et soir contre le symptôme toux.
(Chiens de luxe.)
OPIUM
17
Potion de codéine.
Sirop de codéine 30 gr.
Infusion béchique 100 gr.
Mêlez. Par cuillerées toutes les heures. — Comme
i-dessus. (Chiens de luxe.)
Bol anodin Wliite).
Opium o gr.
Camphre 5 —
Anis en poudre 20 —
Miel ou mélasse Q- S.
F. S. A. un bol. (Bronchite du cheval.)
Bols sédatifs (Hirds).
Asa fœtida 16 gr.
Opium - 16 —
Mélasse et poudre de réglisse Q. S.
4 bols. Affections intestinales du cheval.
Bols astringents (Beasley).
Opium en poudre 2 gr.
Bicarbonate de soude 4 —
Cassia lignea 6 —
Poudre de réglisse et mélasse Q. S.
Pour 1 bol. (Hématurie du cheval.)
Bols antispasmodiques (Clater).
Opium 4 gr.
Poudre de belladone 10 —
Farine de lin 12 —
Mélasse Q. 5.
F. S. A. un bol.
Dans la cystite, 2 ou 3 fois dans un jour.
Lavement narcotique.
Décoction de guimauve 2 lit.
Opium brut. 0 gr.
Dissolvez l'opium dans la décoction à l’aide du mortier ;
administrez tiède, dans l’entérite du cheval.
18
MÉDICATION NARCOTIQUE
Lavement narcotique.
Décoction de feuilles de mauves 2 lit.
Laudanum de Sydenham 20 gr.
Mêlez. — Usage comme le précédent.
Collyre anodin (White).
Teinture d’opium 10 gr.
Eau 250 —
Mêlez. Appliquez souvent avec une éponge douce, dans
les ophtalmies aiguës.
Collyre opiacé (Codex).
Eau distillée de roses i00 gr.
Extrait gommeux d’opium. 15 centigr.
Faites dissoudre.
Ophtalmies (chiens de luxe).
Collyre calmant.
Eau 200 gr.
Safran 1 —
Laudanum de Rousseau 2 —
Teinture de myrrhe 2 —
Instillez dans les yeux, toutes les deux ou trois heures
et posez sur les paupières des compresses. Usage comme
le précèdent.
Collyre anodin.
Décoction de guimauve 500 gr.
Laudanum de Sydenham 5 —
Ophtalmies.
Solution contre les taies de la corncc
(Erdmann et Hertwig).
Carbonate de potasse pur 50 centigr.
Dissolvez dans :
Eau de fontaine 15 gr.
Et ajoutez en remuant bien :
OPIUM
19
Opium en poudre 30 centigr.
Injectez dans l’œil deux ou trois fois par jour.
Lotion laudanisée.
Amidon ou fécule 23 gr.
Laudanum de Sydenham 30 —
Eau commune 2 lit.
Délayez l’amidon dans l’eau froide, puis faites bouillir
pendant 8 ou 12 minutes. Retirez du feu. Quand le liquide
est presque refroidi, versez le laudanum. — Douleurs loca-
les, surtout inflammatoires.
Lotion ou fomentation opiacée.
Opium brut en poudre.1 10 gr,
Eau bouillante 1 lit.
Laissez infuser trois heures en agitant de temps en
temps. Passer sur les parties très douloureuses.
Cataplasme émollient narcotique.
Farine de lin où mie de pain.... 2 poignées.
Teinture d'opium..’. 20 grammes.
Disposez le cataplasme à la manière ordinaire sur la
toile et arrosez la surface avec la teinture. — Douleurs
inflammatoires.
Cataplasme calmant et narcotique (Delafond.)
Poudre de racine de guimauve 1 poignée.
— de tètes de pavot 1 —
Laudanum de Sydenham 32 grammes.
Délayez les poudres dans Q. S. d’eau froide de manière
à faire une bouillie claire; laites cuire à consistance de
cataplasme et continuez comme pour le précédent. Même
usage.
Cérat laudanisé.
Cérat simple 40 gr.
Laudanum de Sydenham. .. • 10 —
Mêlez. — Pansement des plaies douloureuses.
Cérat opiacé.
Cérat simple. .
16 gr.
20 MÉDICATION NARCOTIQUE
Extrait d’opium * ?r-
Dissolvez l’extrait dans un peu d'eau et mêlez. — Même
usage.
Uniment narcotique.
100
ST.
Laudanum de Sydenham
10
—
Contre les douleurs vives.
Uniment savonneux opiacé.
100
ST.
Teinture d’opium
50
—
Teinture de savon
50
Mêlez. — Contre les douleurs rhumatismales.
Pommade anodine (Jacob’ .
Axonge S1-
Laudanum de Sydenham tu
Faites une pommade. — Douleurs locales inflammatoire^
Digestif opiacé.
Digestif simple itil
Laudanum de Sydenham lli
Plaies douloureuses et à cicatrisation difficile.
Coquelicot. — Le coquelicot (Papaver rhums ) |
a très peu d’activité; cependant Gaullet a rap- !
porté des exemples d’empoisonnement d ani-
maux qui avaient mangé du coquelicot en quan-
tité considérable quand les fruits succédaient aux
fleurs. Le meilleur contrepoison est le café fort
et non sucré à haute dose. Le coquelicot est a
peine employé dans la médecine vétérinaire.
Cependant on pourrait en faire des décoctions
calmantes pour collyres, lotions et fomentations,
en décoctionnant 1 kilogramme de plante fraîche
dans 5 kilogrammes d’eau.
LAITUE — LACTUCARIUM
21
Laitue, thridace, lactucarium. — Les laitues
viveuses ou cultivées ont une aclion faible sur
l’homme et le chien, plus faible ou nulle sur les
autres animaux. On connaît sous le nom de thri-
dace un extrait préparé avec l’écorce des tiges
fraîches de laitue cultivée, calmant à peu près
inerte quelquefois prescrit aux chiens. Le lactu-
carium d’Aubergier, ou suc qui s’écoule des inci-
sions pratiquées à cette même plante, possède
des propriétés plus actives.
Lactucarium (Aubei'gier). — Faites des incisions trans-
versales aux tiges de la laitue gigantesque, à l’époque
de la floraison;" recueillez le suc laiteux qui s’en écoule
dans un verre : retirez du verre, lorsqu’il est plein, le suc
coagulé; divisez-le en rondelles peu épaisses que vous
ferez sécher sur des claies.
Extrait alcoolique de lactucarium fAubergier). —
Pulvérisez grossièrement le lactucarium, faites-le macérer
pendant quelques jours avec quatre fois son poids d’alcool
à 60° centésim.; passez avec expression et filtrez. Versez
sur le marc la même quantité d’alcool, et après une nou-
velle macération, passez de nouveau avec expression et
filtrez. Réunissez les teintures, distillez pour en retirer tout
l’alcool; évaporez le résidu au bain-marie en consistance
d’extrait, et achevez la dessication à l’étuve.
1 à 2 décigr. dans du lait pour le chien.
Sirop de lactucarium (Aubergier).
Extrait alcoolique de lactucarium 3 gr.
Sucre candi l üil.
Eau distillée 500 gr.
Eau de Heurs d’oranger 20 —
Épuisez l’extrait alcoolique en le traitant à deux reprises
par l'eau bouillante, de manière à ne laisser qu’un résidu
sans saveur et insoluble. Passez la solution. Complétez
les 500 gr., et faites-y fondre le sucre candi; clarifiez au
blanc d’œuf, cuisez à 32° bouillant ; passez et ajoutez l’eau
de fleur d’oranger au sirop refroidi.
Une à deux cuillerées à bouche le soir contre la bronchite
et les affections de poitrine du chien.
MEDICATION NARCOTIQUE
Pilules anodines pour le chien (Blaine .
Thridace 2 gr.
Baume du Pérou 1 —
Gomme arabique 5 —
Miel Q. S-
F. S. A. 20 pilules, pour combattre les affections chro-
niques du poumon chez le chien. On en donne une ou
deux chaque matin.
Ghloral. — Produit de substitution de l’al-
cool dans lequel de l’hydrogène est remplacé par
du chlore avec perte d'hydrogène. On emploie
uniquement en médecine le chloral hydraté.
Propriétés. — - Soporifique — anesthésique fai-
ble, antiputride et légèrement caustique.
Indications. — Chorée, tétanostraumatiquei?
empoisonnement par la strychnine, éclampsie. On
peut aussi l’employer dans le traitement des
plaies de mauvaise nature en solution 2 p 0 0.
Grands animaux, 16 à 32 grammes; moyens, 4
à 8; petits, 2 à 4.
Lavement au chloral (Nocard).
Chloral 60 gr.
Eau 2 lit.
Dans le tétanos, de 2 à 4 fois dans la journée.
Injection intra-veineuse (Nocard .
Chloral hydraté 30 gr.
Eau distillée 100 —
(Ponction directe de la jugulaire à l'aide d'un trocart
capillaire. )
En injection intra-veineuse, la dose est de 10 gram. de
chloral par 100 kilogr. du poids de l’animal.
L'anesthésie dure de 1/2 heure k 1 heure et permet de
pratiquer les opérations les plus laborieuses chez le
cheval.
SOLANÉES VIREUSES 23
Chez le chien, de 4 à 6 grain, de chloral suivant la
taille.
Potion calmante.
Sirop de chloral 30 gr.
— de morphine 30 —
Eau de tilleul 30 —
— de Heurs d’oranger 10 —
Dne cuillerée à bouche toutes les 3 heures.
Chiens de luxe : accidents nerveux.
Paraldéhyde. — Polymère de l’aldéhyde éthylique.
Excellent anti nerveux. Antidote de la strychnine. A
essayer en vétérinaire.
Elixir à la paraldéhyde (Yvon.)
Paraldéhyde 10 gr.
Alcool à 90° 43 —
Teinture de vanille 2 —
Sirop simple 00 —
1 cuillerée à bouche. — Chiens de luxe ; accidents ner-
veux.
Solution pour injections hypodermiques.
Paraldéhyde 3 gr-
Eau de laurier cerise. . » 5 —
Eau distillée 13 —
Chiens. — A employer quand l’introduction par les
voies digestives est impossible.
Pose de la paraldéhyde de 2 à 3 gram.
Solîinées vireuses.
Ce sont le Datura stramonium , VAtropa Bella-
dona, VHyosciamus allus et 17/. niçjer.
Leur action est due à des alcaloïdes contenus
dans les racines, les feuilles, les semences.
Par rang d intensité d’action on les classe
24
SOL A NÉES VIRF.USES
ainsi : La slramoine, la belladone et la jusquiame. ,
Propriétés. — Elles combattent la douleur sans
être somnifères; elles agissent, la belladone no- '
tamment, sur les sphincters qu'elles dilatent; à
haute dose elles donnent des vertiges, de la stu- ,
peur, des troubles de la vue, de la dilatation des j
pupilles, de l’agitation, du délire, enfin elles amè- *
nent le collapsus, le refroidissement et la mort, i
Indications. — Contre la toux, les contractions j
spasmodiques, le ténesme, le tétanos, la chorée, .1
l’épilepsie. On les emploie surtout à produire la
dilatation de la pupille dans l’ophtalmie.
Contre-indications. — (Voir les narcotiques en
général.)
Contre-poison. — Faire -vomir, donner de l'eau ,
iodurée, du café, du thé et les préparations opia- \
cées qui sont antagonistes des solanées vineuses. <
Atropine. — Alcaloïde de la belladone, soluble
dans l’alcool, peu clans l’eau.
Employée à l’état de -sulfate ou de valérianale.
Dans l’épilepsie, la chorée, le ténanos pour
combattre les douleurs vives, les toux opiniâtres.
Elle dilate facilement la pupille.
Colhjrc pour dilater la pupille.
Atropine 5 centigr.
Eau distillée 20 gr.
Faites dissoudre à l’aide d’une gouttelette d'acide chlo-
rhydrique. Instillez quelques gouttes dans l'œil, avant
examen à l’ophtalnioscope.
Colhjrc au sulfate d'atropine.
Sulfate neutre d'atropine 5 centigr.
Eau distillée.. 10 gr.
Instillez dans l’œil, quand il existe une ulcération de la
cornée qui fait des progrès vers le centre.
BELLADONE
Collyre contre les ulcères de la cornée (Nocard).
Eau de roses 123 gr.
Borax 4 —
Sulfate d’atropine 2 centigr.
Instillez tiède.
liyosciamine. — Alcaloïde du Hyosciamus niger
Soluble dans l’eau chaude, l’alcool, l’éther.
Les Anglais l’associent aux médicaments éner-
giques (purgatifs, ferrugineux, sulfate de qui-
nine, etc.) afin de s’opposer à leur action irri-
tante sur les tissus.
La dose ne doit pas dépasser (chez les chiens)
6 milligr. et il est indiqué d’arriver à ce chitïre
progressivement.
Utile quand il faut combattre l’élément dou-
leur; dans les névroses spasmodiques, 1 épilepsie,
la chorée.
Dangereuse à dose un peu élevée.
* Pilules d’hyosciamine (Oulmont).
Hyosciamine 5 céntig.
Poudre de guimauve .-. • - 1 gr.
Sirop de gomme q- s.
F. S. A. 23 pilules. De 1 a 4 par jour progressivement
(Chiens de luxe.)
Sirop d'hyosciamine.
Hyosciamine 3 centigr.
Faites dissoudre dans 10 gram. d’eau, à l’aide d’une
gouttelette d'acide chlorhydrique, mêlez avec sirop de
sucre blanc 1000 gram. 100 gram. de sirop renferment
un demi-centigr. d’hyosciamine. Bronchites spasmodiques.
(Chiens de luxe.)
Daturine. — Alcaloïde contenu dans la stra-
moine (Datura stramonium, pomme épineuse).
Bocchahdat. — Form. vélér 2
26 SOLANÉES VIREUSES
Ses propriétés rappellent celles de l'atropine,
mais elles sont moins énergiques (Kaufmann). On
l’a vantée contre les accidents nerveux désignés
sous le nom de convulsions, contre l’épilepsie, le
rhumatisme, l’asthme.
Les Arabes administrent une décoction concen-
trée de stramoine contre les diarrhées rebelles.
Pour l’emploi on se souviendra que la daturine
est soluble dans l’alcool, moins dans l'éther et
peu dans l’eau dont il faut 280 parties. On
emploiera l’alcoolature, la teinture alcoolique et
l’infusion de stramoine quand on ne voudra pas
avoir recours à l’alcaloïde pur.
PRÉPARATIONS OFFICINALES DES SOLANÉES
VIREUSES
. Poudre de belladone. — On prend les feuilles de
belladone soigneusement sechées et conservant encore
toute leur couleur et leur odeur; on les pulvérise par
contusion en arrêtant l'opération quand la poudre obtenue
égale les 4/3 de la plante. La poudre de belladone, *
celles des autres solanées, s’allère très facilement; il faut ,
la conserver dans des bocaux bien secs et la renouv. ;
fréquemment. A l’extérieur, elle entre dans les topiques
narcotiques.
Suc de belladone. — Ce suc est très rarement em-
ployé à l’état récent; c’est un médicament énergique et
d’un effet constant. Le suc sert pour la prépara i n es
extraits.
Sue ètbérè de belladone. — Très bon collyre en ins-
tillation dans l’œil dans la plupart des opthalmies aiguës
des divers animaux.
Extraits de belladone. — On prépare avec les feuilles
de belladone plusieurs extraits :
1» Extrait de belladone avec suc non dépuré . — Il faut
évaporer à l'étuve a ffo”. Cet extrait est très actif; il con-
tient, il ist vrai, l'albumine inerte, mais les principes .
actifs n’ont point subi d’altération.
BELLADONE
27
2° Extrait de belladone avec le suc dépuré. — Cet extrait
ne contient point le coagulum albumineux inerte; mais
la chaleur employée pour la coagulation et l’évaporation
au bain-marie ont pu altérer un" peu le principe actif.
C’est la préparation de belladone la plus employée. Cet
extrait forme la base des pilules, pommades, collyres de
belladone.
3° Extrait alcoolique de belladone. — Il s’obtient en
traitant par lixiviation la belladone pulvérisée par de
l’alcool à 60° centigr. On distille et l’on évapore au bain-
marie. Cet extrait ne contient pas l’albumine, mais il con-
tient la chlorophylle et le principe actif de la belladone.
Teinture alcoolique de belladone.
Belladone sèche 1 part.
Alcool à 60° centig 4 — ■
F. S. A.
C’est un médicament énergique, qui ne doit s’administrer
qu’à la dose de quelques gouttes, dans un sirop contre la
toux (chiens de luxe)
Baume tranquille.
aç Feuilles fraîches de belladone.....
— — de jusquiame . . . „
— — de morelle.. . . . ..
— — de nicotiane
— — de pavot
— — de stramonium.. .
Huile essentielle d’absinthe
— d’hysope
— de lavande
— de marjolaine. . . .
— de menthe
— de rue
— de sauge
— de thym.
......o u uu.e 5000 gr.
Contusez les plantes fraîches; mélangez-les à l’huile,
et faites cuire sur un feu doux jusqu’à dissipation complète
de l’eau de végétation des plantes. Laissez encore digérer
pendant deux heures; passez avec une forte expression,
aa 200 gr.
a a 32 gr.
28 SOLANÉES Y1RECSES
décantez après repos convenable, ajoutez le; huile; e;;en-
tielles, filtrez et conservez dans des vases bien fermes, que
vous placerez dans un lieu frais et à l’abri de la minière.
Cette huile composée est souvent employée pour faire
des frictions calmantes.
Uniment narcotique.
Baume tranquille lfjQ ?r-
Laudanum de Sydenham 1b
Mêlez. En frictions sur les parties douloureuses.
Pommade de belladone.
Belladone fraîche 1 Part
Axonge ~ -
On opère comme pour l'huile de belladone. Cette recette
est abandonnée aujourd’hui; on préfère avec raison mé-
langer 1 partie d’extrait de suc de belladone ramolli avec
4 parties d’axonge. Cette pommade a été employée avec
succès, pour combattre les contractions spasmodiques des
divers sphincters.
Onguent populêum (pommade de peuplier . — On fait
chantier dans 2000 gram. d’axonge fondue, feuilles récentes
et pilces de pavot, de belladone, de jusquiame, de morelle,
âa 250 gr., jusqu’à ce que l’humidité soit évaporée. On
y ajoute alors 375 gram. de bourgeons de peuplier secs et
concassés; on laisse digérer pendant vingt-quatre heures;
on passe avec expression; on laisse refroidir: on s-’pare
le dépôt, et l’on fond de nouveau la pommade pour la
couler dans un pot.
Cette pommade est adoucissante et calmante.
Elle est très employée dans la chirurgie vétérinaire, elle
mérite de hêtre.
C’est surtout à la résine des bourgeons de sapin qu elle
doit ses propriétés. Celte résine, suivant la remarque in-
téressante de M. Deschamps, empêche la raneiditè de la
graisse.
BELLADONE 29
Pommade de peuplier (Leloup) .
Axonge purifiée 25 kilogr.
Suc exprimé de feuilles récentes ]
de jusquiame noire
Suc exprimé de belladone > aa 1 kilogr.
— de pavot I
— de mandragore ... ]
— de morelle noire 15 kilogr.
Après avoir nettoyé et mondé les plantes, on les pile
dans un mortier de marbre et on les soumet à la presse,
l-e suc obtenu et non filtré est mis dans une bassine de
cuivre où l’on a fait fondre l’axonge. On fait bouillir à feu
doux, en agitant sans cesse, jusqu’à ce que la plus grande
partie de l'humidité ait disparu; on ajoute alors :
Bourgeons de peupliers secs et concassés.... 6 kilogr.
On laisse infuser pendant douze heures sur les cendres
chaudes; au bout de ce temps, on passe avec expression
et l’on sépare l’onguent par décantation.
PRÉPARATIONS MAGISTRALES DES SOLANÉES V1REUSES
ET DE LEURS ALCALOÏDES
Preuvarje contre les douleurs intestinales du cheval
(Hering).
Extrait de jusquiame 4 gr.
Sulfate de potasse 60 —
Infusion de camomille 400 —
Administrez en un seul breuvage dans les coliques ou
tranchées du cheval.
Électuaire contre les catarrhes (Clément) .
Poudre de belladone 10 gr.
d’ipécacuanha 5 —
Poudre d'opium 2,50 centigr.
Miel ou mêlasse Q. S.
Ou peut ajouter de la poudre de guimauve et de la
poudre de réglisse pour les grands animaux.
30
SOLANF.F.S VIRECSF.S
Bol anodin belladoné 'Clément).
Poudre de réglisse
— de guimauve
— de feuilles de belladone,
Miel ou mélasse.-
aa 15 gr.
.. 30 —
. Q. S.
On peut remplacer la belladone par son extrait à la dose
de 5 a 6 gram. Bronchite du cheval.
Extrait de belladone.
Oxyde de zinc
Extrait de stramoine
j aa 2 à 5 gr.
1 gr.
F. S. A. 20 pii. de 2à o par jour. Epilepsie du chien (Forster).
Extrait aqueux de belladone dans le tétanos Trasbot,.
Extrait aqueux de belladone 4 gr.
Miel ou mélasse J ~ "c
Poudre de réglisse t aa
Faites un électuaire. A administrer lorsque l’animal peut
encore le prendre.
A la période de contraction générale lorsque l’animal
ne peut plus écarter les mâchoires, dissolvez les 4 gram.
d'extrait dans du barbotage.
Lavement narcotique avec la jusquiame.
Feuilles de jusquiame noire 200 gr.
Eau 2 lit. 1/2.
Après avoir fait la décoction de la jusquiame et l’avoir
passée, ajoutez :
Miel commun ou mélasse 250 gr.
Administrez en une seule dose, comme calmant, pour le
cheval.
Collyre belladoné.
Extrait de belladone 10 gr.
Faites dissoudre dans :
Eau 200 gr.
Filtrez. Contre les ophthalinies avec photophobie.
BELLADONE
31
Collyre calmant.
Feuilles de belladone / ,n
— de stramonium ^ aa s
Faites bouillir dans :
Eau 1 litre.
Contre les ophthalmies intenses avec photophobie.
Collyre calmant (White).
Extrait de jusquiame 5 gr.
Eau 250 —
M. S. A.
Appliquer souvent avec une éponge douce sur les yeux.
Collyre belladoné salurné (Hayne).
Acétate de plomb 5 gr.
Dissolvez dans :
Eau distillée 500 —
Ajoutez :
Teinture de belladone 5 —
Contre l’ophtalmie.
Collyre belladoné (Hering).
Extrait de belladone... ) ^ 95 centigr.
Eau distillée 4 gr.
Faites dissoudre l’extrait dans l’eau et lotionnez l’œil, en
citant pour mettre le calomel en suspension.
Dans les accès de fluxion périodique.
Mélange pour lotion (Biett).
Extrait de belladone 10 gr.
Eau de chaux 250 —
Huile 100 —
F. S. A.
Un Uniment.
Sur les surfaces enflammées.
32
SOLANÉES VIREUSES
Cirât belladoné.
Extrait belladoné 10 gr.
Cérat 10 —
Employé pour faire cesser le resserrement spasmodique
de l’urèthre .
Topique sédatif (Diday .
Extrait de belladone 6 gr.
Laudanum de Sydenham 3 —
Chloroforme . 4 —
A étendre plusieurs fois par jour sur les parties siège
d’une inflammation aiguë.
Cataplasme anodin.
Feuilles de belladone 100 gr.
Faites bouillir dans :
Eau 500 —
Avec Q. S. de farine de lin préparez un cataplasme.
On peut remplacer la belladone par la jusquiame. le
stramonium et la morelle.
Pommade belladonisée.
Onguent populéum 500 gr.
Extrait de belladone 50 —
Mêlez S. A. Cet onguent est très utile pour calmer les
douleurs locales.
Onguent calmant.
Onguent populéum 500 gr.
Onguent de laurier 200 —
Extrait de belladone 50 —
Mêlez exactement.
Cet onguent est calmant et adoucissant : il convient pour
calmer les douleurs; il donne de la souplesse à la peau et
aux différentes parties articulaires qu'on frictionne deux
ou trois fois par jour.
MARELLE — ACONIT 33
Sirop dè belladone (Codex).
Teinture de belladone 75 gr.
Sirop de sucre 925 —
Une cuillerée à café (5 gr.) renferme 37 centigr. de
teinture.
De 10 à 20 gr. par jour. — Bronchite des tout jeunes
chiens.
Sirop contre les toux nerveuses.
Sirop d’éther
— d’opium,
— de belladone
— de fleur d’oranger
De 10 à 20 gr. par jour par cuillerées à café. — Même
usage que ci-dessus.
Pilules d'atropine.
Atropine 10 centig.
Miel et poudre de guimauve q. s. faire 200 pilules de
10 centigr. — De 1 à 4 pilules en augmentant progressi-
vement et en surveillant l’etfet produit.
Epilepsie et chorée des chiens.
aa 20 grammes.
MÉDICAIIEA'TS STUPÉFIANTS
Tabac. — Le tabac se rapproche sous certains
rapports des autres solanées vireuses par son
action physiologique, mais il en diffère aussi
complètement à plusieurs égards; la nature de
son principe actif, la nicotine, qu’on a isolée à
l’état de pureté, diffère beaucoup des alcalis ac-
tifs des solanées vireuses.
On emploie peu le tabac en médecine vétéri-
naire. On prescrit principalement les décoctions
de tabac pour tuer les poux et les puces de tous
les animaux. La fumée produit le môme effet.
34
MÉDICAMENTS STUPÉFIANTS
On les emploie aussi pour combattre la pale et
les dartres. Le jus de tabac est employé comme
antipsorique. On peut s’en procurer près des
manufactures de l’Etat à des prix très avanta-
geux.
La nicotine peut être employée contre l’épilep-
sie, la paralysie de la vessie. Peu usitée en vété-
rinaire ; dans ces cas, elle a été essayée chez
l’homme. C’est un médicament dangereux.
Lotion antipsorique.
Feuilles de tabac 100 gr.
Sel marin.... 200 —
Savon vert 100 —
Eau commune 3 lit.
Après avoir fait la décoction de tabac, faite? dissoudre
le sel et le savon; passez et lolionnez deux fois par jour
les parties affectées de gale.
Eau contre les poux (Bracy-Clark' .
Tabac 120 gr.
Eau bouillante 1 Fit
Moreties. — Elles renferment de la solanine,
substance stupéfiante. Les pommes de terre ger-
mées sont dangereuses pour les animaux à cause
de cet alcaloïde.
La douce-amère n’est pas usitée.
La morelle noire jouit de propriétés calmantes,
et comme elle est très répandue on peut l’em-
ployer dans quelques cas. Les baies sont dange-
reuses pour les animaux.
Lotion avec la morelle.
Feuilles de morelle noire 4 poignées.
Eau commune 4 litres.
ACONIT
—
- —
Après avoir fait la décoction, passez et employez tiède.
En lotions et fomentations.
Cataplasme calmant.
Baies de morelle écrasées 200 gr.
Farine de lin Q. S.
Pour un cataplasme qu’on appliquera dans les cas d’in-
flammations douloureuses.
Cataplasme de morelle.
Feuilles fraîches de morelle 1 kilogr.
Hachez menu ces feuilles et réduisez-les en pulpe à
l’aide d’un pilon, puis faites un cataplasme avec Q. S. de
farine de seigle.
Contre les tumeurs douloureuses.
Aconit. — Trop peu usité en médecine vétéri-
naire. Excellent dans les bronchites aiguës et
dans tous les cas où la toux doit être calmée.
Principe actif, Yaconitine.
Alcoolatv.re de racine d’aconit.
Plante fraîche d’aconit 100 gr.
Alcool à 90° centigr.. 100 gr.
Contusez la plante fraîche d'aconit, racines et feuilles
placez-la dans un flacon bien fermé avec l’alcool; après
quinze jours de macération, decantez, exprimez, filtrez, et
conservez pour l'usage .
Maintes observations témoignent de la puissance de la
racine fraîche d’aconit, et l’on sait que l’alcool dissout très
bien i’aconitine. On pourrait prescrire cette alcoolature à
la dose de 1 à 2 gr. pour le chien et à la dose de 10 à
20 gr. pour le cheval.
Poudre de Martin Chapuis.
Aconit des montagnes 100 gr.
Guimauve 100 —
P.églisse 100 —
Sulfate de soude 100 —
36
MÉDICAMENTS STUPÉFIANTS
Soufre 100 —
Sulfure d’antimoine 15 —
Extrait alcoolique de pavot 5 —
A prendre par doses de 50 gram. Deux fois par jour.
Contre la bronchite du cheval ou du bœuf.
Potion d'aconit.
Alcoolature d’aconit 2 —
Sirop diacode 30 —
Eau d’orge 120 gr.
A prendre par cuillerées. Contre la bronchite des chiens
adultes ou de grande taille.
Pour les jeunes chiens ou ceux de pelite taille, on peut
modifier ainsi la formule :
Alcoolature d’aconit 1 gr.
Sirop diacode 30 —
Eau d’orge 100 —
On peut dans les mêmes cas employer le sirop d’aconit
du Codex (Ferrant).
Sirop d’aconit.
Alcoolature d’aconit 100 gr.
Sirop de sucre 900 —
Mêlez 20 gr. de sirop contenant 2 gr. d'alcoolatnre.
Une à deux cuillerées pour les chiens adultes (bron-
chite).
Pour le cheval on peut employer des formules analogues
en portant à 10 ou 12 gr. la quantité d'alcoolature d'aconit.
L'acohitine s’emploie en granules ou en injections
hypodermiques, surtout sous cette dernière forme.
11 est difficile de préciser la dose à employer, les effets
de cet alcaloïde étant très variables d’intensité. Kauff-
man a tué un cheval avec 6 milligr.
L’aconitine abaisse la tension artérielle, d'où modération
de la circulation et de la respiration. Elle est aussi anti-
pyrétique et antithermique.
Employer l’azotate ou mieux le sulfate.
CIGUË
37
Granules d'aconiline.
Azotate d’aconitine 5 centigr.
Lactine, gomme, sirop Q. S.
F. S. A. 200 granules qui renfermeront 1/4 miligr. d’aco-
nitiue.
Ciguë et Phellandrie aquatique. — Oïl les
emploie en Allemagne contre les bronchites chro-
niques comme cela se pratique dans la médecine
de l’homme.
Ce sont des substances dangereuses qui amènent
la mort par la paralysie, d’abord des muscles
volontaires, puis de tout le système musculaire.
L’alcaloïde de la ciguë est la conicine ou cica-
tine.
On emploie la poudre de feuilles de ciguë.
Guyon la recommande contre la toux opiniâtre
du cheval.
Ou a employé aussi la ciguë (pulpe) mélangée
à de la farine de graine de lin, en cataplasmes
contre les engorgements squirrheux de la ma-
melle (?). Devay et Guillermond, en médecine
humaine, ont préconisé les semences de ciguë
dans les affections cancéreuses.
La phellandrie aquatique a été très employée
en Allemagne contre les affections chroniques de
l’appareil respiratoire chez le cheval.
:i
BouciiAnoAT. — Form. véter.
38
MÉDICAMENTS CYANIQCE3
MÉDICAMEXTS CYAXIQLES
Ils comprennent l’acide cyanhydrique et les
cyanures alcalins. Il n’ont pas d’usage dans la
médecine vétérinaire. Us sont employés seule-
ment pour tuer les animaux auxquels on veut
épargner des souffrances.
Contre -poison. — Chlore en inhalations ou
ammoniaque. Aspersions d’eau froide sur la co-
lonne vertébrale.
A l’intérieur, mélange d’hydrate de protoxyde
et d’hydrate de sesquioxyde de fer.
M. Zundel recommande le cyanure de potas-
sium soit seul, soit uni à l’extrait de belladone
dans la maladie des chiens, quand elle s'accom-
pagne d’accidents nerveux (Tabourin); à ce titre,
les pilules antichoréiques de Josat pourraient
être essayées :
Pilules de Josat.
Cyanure de potassium 2 décigr.
Valériane en poudre 1 gr.
Sirop simple Q. S.
F. S. A. 8 pilules que l’on conserve dans une boite ren-
fermant du cl'.arbon en poudre.
2 pilules en 24 heures.
MÉDICAMENTS ANTISPASMODIQUES
39
HÉDICA1IEATS AXTISPASMOOIQIJES
Ces médicaments agissent spécialement sur le
système nerveux cérébro-spinal et particulière-
ment sur l’élément moteur, ils font cesser les
désordres appellés spasmes.
Oxyde de zinc (blanc de zinc, pompholix, nihilum
album). Il provoque des vomissements chez le chien
(Oi fila). Son action comme antispasmodique est assez
longue à s’établir. Employé contre la bronchite chronique
pour calmer les accès de toux.
Il est aussi, à l'extérieur, un peu astringent et dessi-
catif.
Chez le cheval et le bœuf on peut le donner à la dose
de 13 à 30 gram.
Chez le chien de 0 gr. 5 à 2 gram .
Pilules antispasmodiques (Maunoir).
Oxyde de zinc 2 gr.
Conserve de roses Q. S.
Faites 36 pilules. Une le matin et une le soir.
A essayer contre la bronchite des jeunes chiens.
Éther sulfurique éther hydratique, éther). — L’éther
est un des médicaments les plus employés dans la médecine
vétérinaire. Administré intérieurement à hautes doses, il
irrite vivement l’estomac, et produit des étourdissements,
des éblouissements, une sorte d’ivresse, mais très passa-
gère. On peut observer également ces symptômes en fai-
sant respirer fortement sa vapeur. Administré ainsi aux
animaux, il peut déterminer une insensibilité complète,
pendant laquelle on peut leur pratiquer les plus grandes
opérations sans qu’ils ressentent de douleur. Administré en
petites quantités, l'éther produit d’abord un sentiment de
chaleur, qui, de l’estomac, se transmet rapidement dans
tout le corps; il réagit sur le système nerveux, mais
toujours d'une manière passagère. ”
On prescrit l’éther dans la" plupart des affections ner-
40 MÉDICAMENTS ANTISPASMODIQUES
veuses, surtout celles qui ont l'estomac pour siège. Il est
souvent utile dans les coliques. Il est très efficace contre
les indigestions du cheval, et dans la météorisation des
bêtes bovines et ovines.
Il est aussi très utile en irrigation pour produire un
refroidissement notable, qui peut aider à réduire des
hernies ou à obtenir une précieuse diminution des douleurs
dans les premiers accidents des brûlures.
A l'intérieur , on prescrit l’éther à la dose de 30 à
120 gram. dans un litre d’eau ou de vin pour le cheval
ou le bœuf.
Éther sulfurique alcoolisé ( liqueur d'Hoffmann .
Prenez : éther sulfurique à 56° 10 part.
Alcool à 85° centigr 10 —
Mélangez exactement, et conservez pour l'usage dans un
flacon bien bouché. Dose comme l’éther; on l’emploie de
même.
Breuvage antispasmodique contre les affections intestinales
du cheval (Erdmann et Hertwig).
Infusion de fleurs de camomille, depuis 30 jusqu'à
375 gram. pour 1 litre d'eau, ajoutez à l’infusion tiède :
Liqueur d’Holfman 15 gram. En une fois.
Autre :
Éther 20 gr.
\'in rouge 1 ht.
Élixir calmant de Lebas: 120 gr. En une seule fois.
Anesthésiques.
Ils se placent naturellement parmi les antis-
spasmodiques, l’éther établit la transition enlie
les antispasmodiques et les anesthésiques.
Chloroforme. Produit de 1 action du chloiuie
de chaux sur l’alcool. C’est, un anesthésique puis-
sant, soit qu’on l’administre par inhalation, soit
qu’on l’introduise par injection sous-cutanée.
ANESTHÉSIQUES
41
Dans l’inhalation, il faut avoir soin de laisser
pénétrer dans les voies aériennes autant d’air
que de vapeurs de chloroforme.
Le chloroforme en inhalations tue souvent sans
que l’on puisse toujours remonter à la cause de
l’accident. Il va sans dire que le produit doit
être absolument pur (voir manipulations).
Dastre et Morat conseillent, avant donner le
chloroforme en inhalations, de faire une injection
hypodermique de 1 gramme de la solution sui-
vante (sulfate d’atropine 1 centigr. pour 10 gram-
mes d’eau). Un mélange de :
Chlorhydrate de morphine. . . 1 décigr.
Sulfate d’atropine 1 centigr.
Dissous dans eau 10 grammes.
injecté à la dose de 1 gramme, donne de
meilleurs résultats. (Aubert.)
Celte injecLion doit être faite vingt minutes
avant l’administration du chloroforme.
Elccluaire antispasmodique pour le cheval (Saunier).
Chloroforme 10 à la gr.
Pondre de guimauve 25 —
Miel ou mélasse 250 —
Dans le vertige essentiel.
Mixture contre la carie dentaire Magitot) .
Chloroforme a gr.
Laudanum de Sydenham 2 —
Teint, de benjoin 10 —
M. S. A.
Contre les caries douloureuses.
Amylène. — Protoxyde d'azote. — Ces deux
42
MÉDICAMENTS ANTISPASMODIQUES
anesthésiques ne sont pas utilisables dans la
médecine vétérinaire ; nous nous bornons à les
signaler.
On a souvent besoin de produire 1 anesthésie
locale. Parmi tous les moyens à employer, un
seul est pratique en vétérinaire, c’est l’usage de la
cocaïne.
Cocaïne. — On la retire de l’Erythroxylum
coca.
Le sel employé est le chlorhydrate.
Pour produire l’anesthésie des muqueuses, une j
solution au 1 /20 en badigeonnage; pour la con-
jonctive on instille quelques gouttes.
S’il faut produire l'anesthésie cutanée ou mus-
culaire, on pratique autour de la région des
injections hypodermiques multiples, mais de
façon à ne pas employer plus de 25 centigr. chez
les grands animaux, de 3 centigr. chez les petits
Camphre. — Le camphre forme, a lui seul,
un type bien tranché. Ce remarquable agent ;
thérapeutique peut être considéré sous bien des
faces. Appliqué localement sur les membranes
dénudées, c’est un irritant énergique; absorbé,
c’est un contro-stimulant dont la puissance est
incontestable et souvent invoquée; éliminé par
l’appareil respiratoire ei par la peau, il déter-
mine une réaction bien appréciable, mais qui est
souvent paresseuse et infidèle. Ainsi, on le voit, j
quand on ne distingue point les effets dépendants ^
de son action locale, de son absorption, de son
élimination, on peut considérer le camphre tour
à tour comme un irritant, comme un eontro- ,
CAMPHRE 43
stimulant et comme un stimulant. C’est pour
avoir confondu ces phases dans son administra-
tion que les auteurs sont remplis de contradic-
tions à son égard. Si on considère l’action du
camphre sur la série animale, on trouve qu’il tue
toute les plantes, tous les animaux inférieurs;
que ceux qu’il n’empoisonne pas immédiatement
sont d’autant plus atfectés qu’ils s’éloignent plus
de l’homme, qui, de tous les êtres de la création,
ressent le moins sa fâcheuse influence.
Le camphre présente des affinités chimiques et
physiologiques considérables avec les huiles essen-
tielles. M. Bouchardat a prouvé par des expériences
précises et nombreuses que les huiles essentielles
lorsque les conditions d’absorption étaient les
mêmes, agissaient sur les animaux précisément
comme le camphre ; elle sont seulement, en gé-
néral, plus énergiques. La différence du mode
d'absorption, voilà ce qui amène les différences
physiologiques qui en ont imposé aux observa-
teurs.
Le camphre a été préconisé comme antispas-
modique. On a vanté l’emploi du camphre dans
les inflammations, mais particulièrement admi-
nistré dès leur début. C’est ainsi qu’on l’a
employé dans la pleurésie aiguë, dans les pneu-
monies. On l’a vanté particulièrement en fumi-
gations contre le rhumatisme aigu; on a beau-
coup employé le camphre dans les fièvres
putrides adynamiques occasionnées par une al-
tération septique du sang, etc. On emploie le
camphre à l’intérieur à petite dose, comme anti-
spasmodique, dans le tétanos, les crampes, le
44
MÉDICAMENTS ANTISPASMODIQUES
vertige, et les douleurs urinaires produites par
l’action des cantharides.
Le camphre se montre généralement avantageux
en applications externes contre les éruptions cu-
tanées chroniques. Il modifie, excite favorablement
la vie nutritive pervertie, ou parfois comme as-
soupie dans ces éruptions, et tend à calmer les
démangeaisons qui les accompagnent si souvent.
Le camphre, employé à l’extérieur, peut être
utile de deux manières : 1° par une action locale
irritante, il agit comme un excellent substitutif;
2° en s’attaquant à la vitalité des êtres inférieurs
qui apparaissent aussitôt qu’une partie animale
quelconque s’éloigne de l’état physiologique.
L’action substitutive du camphre est souvent mise
à profit isolément; mais plus souvent encore on
l’associe heureusement à des substitutifs plus
énergiques, tels que l’oxyde rouge de mercure,
le sulfate de cuivre. Uni à l'alcool, il constitue
l’eau-de-vie camphrée dont l'emploi externe est
utile dans les contusions, les entorses du boulet,
les distensions synoviales.
La dose est, à l’intérieur, pour les grands ani-
maux, de 2 à 4 grammes et pour les petits, de 1
à 2 grammes au plus.
Poudre de camphre. — On verse un peu d'alcool ou
d’éther sur le camphre et l’on pulvérise par trituration. Cette
poudre doit autant que possible être préparée au moment
de s’en servir.
Alcool camphré.
Camphre
Alcool rectifié,
F. S. A.
Rarement employé comme antiseptique.
CAMPHRE
45
Eau-de-vie camphrée.
Camphre 1 gr.
Alcool à 60° cent 50 —
Y. S. A.
Très souvent employée pour panser les plaies de mauvais
caractère. Pour les contusions, les entorses du boulet.
Vinaigre camphré.
Camphre en poudre 1 gr.
Vinaigre fort 10 -
F. S. A.
Employé comme l’eau-de-vie camphrée; très utile contre
les contusions.
Huile camphrée.
Camphre 1 gr.
Huile d'olive 7 —
F. S. A.
Employée en frictions contre les douleurs articulaires.
Emplâtre, onguent, cataplasme camphré. — On
introduit souvent le camphre dans ces médicaments: il faut
le réduire en poudre, et ne l'ajouter que lorsqu’ils sont
refroidis; on agira de même en ajoutant le camphre à la
vierre divine. Souvent on saupoudre de camphre pulvérisé
les emplâtres-vésicatoires, parce que le camphre atténue
l'effet irritant des cantharides sur l’appareil génito-urinaire.
Ou ajoute du laudanum à l’huile camphrée, pour ac-
croître son effet sédatif.
FORMULES MAGISTRALES
Camphre 4 gr.
Huile de lin 180 —
Gommearabiquepulvériséeou dextrinc. 45 —
Miel ou mélasse 150 —
Eau 720 —
F. S. A.
Ene émulsion. Néphrite. Cheval (Hertwig).
3.
46
MEDICAMENTS ANTISPASMODIQUES
Bromure de camphre.
Employé chez le chien à la dose de 20centigr. à 50 cen-
tigr. contre les manifestations nerveuses de tout genre.
On le donne en pilules.
Breuvage antispasmodique pour la tache (Dneubourg .
Camphre pulvérisé 60 gr.
Asa fœtida pulvérisé 120 —
Nitrate de potasse pulvérisé 120 —
Mélangez. A administrer en huit doses et d'heure en
heure dans un demi-litre à un litre d’infusion de camo-
mille, de tilleul ou de fleurs de sureau. Contre la fièvre
titulaire de la vache. Si, vingt-quatre heures après l’emploi
de la préparation, un mieux bien apparent n'est pas con-
staté, on supprime l’asa fœtida et l'on remplace le nitrate
de potasse par 360 grammes de sulfate de soude.
Poudre de quinquina camphrée pour le chien (Eckel .
Poudre de racine d'angélique ) âa 2 <*r
— de quinquina ( “
Camphre 15 centigr.
Mêlez. Faites une poudre homogène divisée en trois
doses.
Donnez trois fois par jour une dose au chien après
l’avoir mélangée avec du beurre. Contre les affections
spasmodiques.
Èlecluaire antispasmodique contre le vertige
des solipèdes (Rey).
Poudre de valériane, de 13, 20 à 30 gr.
Camphre, de 15, 20 à 30 —
Jaunes d’œufs N° 2
Ou miel, de 250 à 500 gr.
Faites dissoudre le camphre dans le jauue d’œuf, ajoutez
la poudre de valériane et le miel. Dans le vertige abdo-
minal et dans le vertige essentiel du cheval. On unit cette
médication camphrée à l'emploi interne du sulfate de
soude comme purgatif, à la dose de 500 grammes.
VALERIANE
ASA FŒTIDA
47
Injection délersive.
Vin rouge
Alcool camphré
Teinture d’aloès
Mêlez et employez en injections.
. 1 litre,
âa 100 gr.
Cataplasme antiseptique.
Racine de carotte râpée 200 gr.
Poudre de camphre 20 —
— de charbon Q. S.
Mêlez. Appliquez sur les tumeurs indolentes ou sur les
abcès de mauvaise nature.
Lotion ‘vulnéraire.
Espèces aromatiques 3 poignées.
Eau-de-vie camphrée 1/2 litre.
Sel ammoniac 50 gr.
Eau 3 litres.
Faites infuser les plantes dans l’eau bouillante, à vais-
seau couvert, jusqu'à refroidissement; passez l’infusion,
ajoutez l’eau-de-vie camphrée et le sel ammoniac, et
mêlez pour l’usage.
Embrocation stimulante (Eckel).
Alcool camphré 200 gr.
Ammoniaque liquide 50 —
Mêlez. Frottez une fois par jour la partie douloureuse.
Embrocation stimulante (Bracy-Clarck).
Huile (l’olive 90 gr.
Camphre I ~ 2
Essence de .térébenthine J ® *
Ammoniaque liquide 12 gr.
Eau, une quantité suffisante pour en faire deux litres.
Pour les efforts et contusions.
48 MEDICAMENTS ANTISPASMODIQUES
Pommade camphrée.
A songe 3 gr.
Camphre en poudre 1 —
Faites fondre l’axonge au bain-marie et renouez jusqu'à
refroidissement. Contusions.
Valériane. — Le rhizome desséché et pulvé-
risé est seul employé :
On la donne à la dose de 60 à 120 grammes
chez les grands animaux, de 4 à 8 grammes chez
les petits.
Employée contre l’épilepsie, la chorée, le té-
tanos, les paralysies. Les auteurs allemands la
prescrivent dans la fièvre vitulaire des vaches.
On emploie aussi le valérianate de zinc et le va-
lérianate d’ammoniaque en médecine humaine.
Ces sels pourraient être employés dans la mé-
decine du chien.
Racine de valériane 15 gr.
Faites une infusion de 1 20 gr.
Teinture d’opium. 4 —
Dne cuillerée à bouche de 2 en 2 heures ichorée
(Hertwig) .
Asa foetida. — L’asa fœtida est un des meil-
leurs médicaments antispasmodiques; il agit très
puissamment sur l'appareil digestif; les Orien-
taux l’emploient comme assaisonnement; sous
ce rapport, il se rapproche évidemment de l’ail,
qui possède beaucoup de ses propriétés. Les
agriculteurs mettent souvent à profit l'asa fœtida
pour réveiller l’énergie des fonctions digestives
des animaux languissants: c'est pour les bœufs
un condiment très agréable, qu’ils recherchent
ASA FŒTIDA 49
avidement, et à l’aide duquel ils peuvent digérer
de mauvais fourrages.
Dans la médecine vétérinaire, l’asa fœlida est
fréquemment employé. On en fait surtout usage
contre les coliques du cheval, les helminthes et
les affections catarrhales du poumon à titre d’ex-
pectorant. On fait avec l’asa fœtida, l’ail, le sel et
le poivre, des mastigadours, qu’on force les ani-
maux à mâcher lorsqu’ils sont dégoûtés, que les
digestions sont venteuses et qu’il y a déprécia-
tion du goût. Us produisent de bons effets. On a
exagéré, dit Delafond, les vertus de cette subs-
tance dans les maladies typhoïdes.
La dose, comme antispasmodique, pour les
grands animaux, est de b à lb grammes, unie
au miel et au jaune d’œuf et administrée sous
forme de pilules. Pour les chiens, elle est de 2 à
4 grammes.
On emploie rarement l’asa fœtida seul comme
antispasmodique ; on l'associe ordinairement à la
valériane et au camphre. On l’unit encore avec
succès aux médicaments diurétiques énergiques,
à la scille et à la digitale, au nitrate de potasse.
Émulsion ou lait d'asa fœtida.
En délayant
Asa fœtida 5 gr.
Dans
Eau 500
On a le lait d'asa fœlida.
En délayant :
Asa fœtida . 5 gr.
Dans
Eau de menthe
200 —
50 médicaments antispasmodiqdes
On a la mixture d'asa fœtida , qu’on peut administrer
au chien. La formule suivante est préférable, parce que
la gomme-résine est mieux divisée.
Potion d'asa fœtida.
Asa fœtida J ?r-
Sirop de Heurs d’oranger "IJ —
Eau distillée de valériane 100 —
Jaune d’œuf 1 2
F. S. A
Millar préfère la recette suivante :
Asa fœiida J'-J £r'
Acétate d’ammoniaque 00
Eau de pouliot 100
On en donne une cuillerée toutes les heures aux chiens
comme antispasmodique.
Teinture alcoolique d'asa fœtida.
Asa fœtida J Part*
Alcool à 80° centig 4 —
F. S. A. „ „ .
(Dose, 1 a 10 gram. pour le chien . On 1 ajoute aux po-
tions et aux lavements en la délayant avec un jaune d ceiif.
Émulsion d'asa fœtida (Eckel .
Huile de lin 00 gr.
Asa fœtida 1°
Mêlez avec deux jaunes d’œufs; ajoutez peu à peu :
Infusion de camomille 500 gr.
Donnez au cheval en une seule fois après avoir bien agité.
Breuvage calmant (H. Bouley et Raynali.
Camphre. 10 gr.
Asa fœtida 10 —
Eau 500 —
On se sert fréquemment de ce breuvage pour faire cesser
les coliques violentes des chevaux amenés à la cliuique de
l’École d’Alfort.
MÉDICAMENTS TÉTANIQUES 51
Autre (usité à la clinique de l’École d’Alfort).
Asa fœtida 15 gr.
Camphre en poudre 15 —
Ether sulfurique.. 15 —
Eau. 1 lit.
Délayez l’asa fœtida dans l’eau. Dissolvez le camphre
dans l'éther, mêlez et agitez.
Potion d'asa fœtida (Eckel).
Camomille 15 gr.
Faites infuser dans
Eau bouillante 200 —
Ajoutez à la colature refroidie :
Asa fœtida 4 gr.
Camphre 60 centigr.
Teinture d'opium 20 gouttes.
Donnez une cuilleréeàcafé au chien toutes les deuxheures.
Breuvage, antispasmodique pour le chien (Raynard).
Asa fœtida 1 à 12 gr.
Décoction de valériane 2 décilit.
Faites dissoudre et administrez au chien atteint de la
danse de Sainl-Guv ou chorée.
Élecluaire stimulant antispasmodique.
Asa fœtida 10 gr.
Valériane en poudre 100 —
Camphre en poudre 10 —
Miel 500 —
Après avoir bien mêlé l'asa fœtida avec les poudres dans
un mortier, ajoutez le miel.
52
MEDICAMENTS TETANIQUES
MÉDICAMENTS TÉTANIQUES
Ils agissent sur la moelle épinière et donnent
lieu à des contractions spasmodiques brusques
et passagères et parfois très violentes suivies de
rigidité tétanique.
Le tvpe de ces médicaments est la strychnine,
de laquelle il faut rapprocher la brucine, ainsi
que les sels de ces deux alcaloïdes.
Ce sont des poisons violents.
Contre-poison. — On n’en connaît aucun de
bien efficace. Voici les moyens à essayer contre
l’empoisonnement par ces substances : faire vo-
mir, administrer à l’intérieur de 1 iodure de po-
tassium ioduré.
Strychnine. — Principe actif de la noix vomi-
que, de la fève de Saint-Ignace et de 1 upas lient é.
Employée contre les maladies avec atfaiblis-
sement, les paralysies, les névroses. En injec-
tions hypodermiques : grands animaux, 12 cen-
tigr. ; o mg. chez les petits.
Sirop de strychnine (Codex).
Sulfate de strychnine a confier
Sirop de sucre 193 ?r-
Eau distillée 4
Dissolvez le sulfate de strychnine dans l'eau; mêlez au
2U gr. de sirop contiennent o miligr. de sulfate de
strychnine. Employé par Trousseau contre la chorée.
M. Zundel préconise la strychnine contre la choree du
chien (Tabourin).
La strychnine est employée en pommade contre les
amauroses en médecine humaine. Lafosse et Chaulaux
rapportent des cas de guérison de cette affection chez le
cheval par le même moyen (?;.
NOIX VOMIQUE
o3
Pommade de strychnine antiophtalmique.
Pommade mercurielle double 40 gr.
Strychnine 5 décigr.
Huile essentielle d’amandes amères.. 10 gouttes.
Collyre d’IIenderson.
Strychnine 1 décigr.
Acide acétique étendu 4 gr.
Eau distillée 32 —
Injection d’arséniate de strychnine.
Arséniate de strychnine 1 gr.
Eau 1000 —
F. S. A. une dissolution. En injection hypodermique
■ contre la paralysie des jeunes chiens; 1 à 3 milligr. de
principe actif c'est-à-dire 1 à 3 centim. cubes de la solu-
tion.
Noix vomique. — Elle renferme, outre la strychnine,
de la brucine dont l’action est moindre.
La brucine est préférable à la strychnine chez les petits
animaux. On la donne chez ces derniers à la dose de
4 centigr. en injections hypodermiques.
Poudre de noix vomique. — On prépare cette poudre
en râpant les noix vomiques; mais on préfère les exposer
sur un tamis à l’action de la vapeur d’eau jusqu’à ce
quelles soient ramollies; on les concasse en cet état, on les
fait sécher à l’étuve, et l’on achève la pulvérisation dans
un mortier.
Elle se prescrit à la dose de 10 centigr. pour le chien,
de 1 gram. pour le mouton, et de 10 gram. pour les
grands animaux.
Extrait de noix vomique. — C’est l’alcool à 80“ cent,
que l’on doit préférer pour obtenir cet extrait. La noix
vomiqne fournit le dixième de son poids d’extrait. Il se
prescrit à la dose de 5 à 20 centigr. pour le chien, et de
4 à 10 gr. pour les grands animaux.
Teinture, de noix vomique. — Alcool à S0° cen-
tigr. 3. Laissez macérer 13 jours et filtrez.
Le strychnine est recommandée en médecine humaine
MÉDICAMENTS STIMULANTS
54
comme antiseptique : elle combat les constipations rebel-
les; à dose convenable, elle arrête les diarrhées: en fric-
tions, elle est indiquée contre les paralysies partielles
(Magendie). En vétérinaire Maurer, P.ynder, Lafosse, l’ont
employée à tous ces titres avec succès.
Onguent contre le trismus (Erdman et Hertwig .
Azotate de strychnine. ^ gr.
Axonge 45
Contre le resserrement des mâchoires dans le Tétanos (?)
Élecluaire de noix vomique (Hayne).
Extrait de noix vomique ) ~ .
■r'. 1 C dd r 1 •
Camphre )
Baies de genièvre en poudre 30 gr.
Mêlez avec miel on mélasse et poudre de guimauve.
Pilules contre la diarrhée (Erdmann et Hertwig).
Poudre de noix vomique. 13 gr.
Fleurs de camomille pulvérisées 60 —
Farine de seigle et eau de fontaine, Q. S.
En 4 pilules égales.
Gouttes amères (Beaumé.)
Alcool à 6C°
Fèves de Saint-Ignace
Carbonate de potasse.
Suie pure
1000 er.
500 —
5 —
1 —
Faites digérer au bain-marie pendant 15 jours, expri-
mez, filtrez. 1 à 8 gouttes. — Dyspepsies. Chiens.
Friction stimulante Magendie).
Teinture de noix vomique 40 gr.
Ammoniaque 10 —
Fève de Calabar. — Antagoniste de la stry-
chnine. Agit par l’ésérine. Déprime les fonctions
de la moelle, diminue la sensibilité réflexe. Agit
aussi comme antagoniste de l’atropine.
NOIX VOMIQUE
55
A tous ces titres elle devrait être essayée
contre le tétanos et, comme elle diminue la sé-
crétion de la conjonctive (Vecker), contre les con-
jonctivites.
Collyre d’ésérine (Galezowski).
Sulfate d’esérine 5 à 10 centigr.
Eau 10 gr.
Dissolvez.
Lesérine eu injections hypodermiques, par son action
sur les fibres lisses de l’intestin, est un excellent médi-
cament à employer contre les indigestions par surcharge,
les congestions intestinales. A ce titre, elle a été essayée
avec succès par le professeur Nocard, d’Alfort, d'apres les
indications du professeur Dieckerhof, de Berlin.
Mode d'emploi.
Sulfate d’ésérine 2 gr.
Eau distillée 100 —
Injectez avec une seringue de Pravaz. 5 centim. cubes
contiennent 10 centigr. de sulfate. Telle est la dose pour
un cheval.
Se servir d’une solution récente. Pour le chien la dose
est de 2 centigr.
MÉDICAMEATS STIHELAATS
Ils ont pour effet d’augmenter l’énergie des
fonctions vitales. On appelle stimulants géné-
raux ceux qui n’ont pas de voie spéciale d’éli-
mination et qui réagissent sur tous les organes.
On les divise en stimulants diffusibles et stimu-
lants non diffusibles; les premiers agissent très
vite, les seconds ont une action beaucoup plus
tardive, mais l’action des premiers est relative-
56
MÉDICAMENTS STIMULANTS
ment courte, celle des seconds est de plus longue
durée. Les diffusibles sont l’alcool, le vin et les
éthers.
Les stimulants sont indiqués comme préventifs
des maladies aiguës et au début des affections
aiguës en voie d’évolution. On les emploie aussi
en médecine vétérinaire contre le coma qui sur-
vient dans les dernières périodes des maladies
graves de l’appareil respiratoire (pneumonie
gangréneuse).
Térébenthines. — On donne ce nom à des
produits naturels demi-liquides, composés d’es-
sence et de résine, qui s’écoulent des pins et sa-
pins et d’autres arbres appartenant soit à la
famille des conifères, soit à celle des térébentha-
cées. On emploie généralement en médecine et
en chirurgie la térébenthine de Bordeaux, qui,
en France, est la plus économique.
Les térébenthines sont des substances actives,
d'une grande âcreté; leur action se porte sur les
membranes muqueuses. Elles agissent spéciale-
ment sur l’appareil sécréteur des urines, aux-
quelles elles donnent une odeur de violette; elles
agissent aussi, par l’essence, sur l'appareil ner-
veux.
Appliquées extérieurement, les térébenthines
sont légèrement irritantes : on les emploie aussi
pour favoriser la résolution des engorgements
chroniques. Elles jouent un rôle considérable
dans la préparation des onguents qui sont em-
ployés soit pour hâter la cicatrisation des plaies,
soit pour modifier les ulcères de mauvaise na-
ture.
TÉRÉBENTHINE
57
Dose. — On peut prescrire la térébenthine
mélangée avec du miel à la dose de 100 à 150
grammes par jour pour les grands animaux.
Essence de térébenthine. — Elle est souvent
recommandée soit pour l’usage interne, soit pour
l’emploi externe. C’est un médicament très im-
portant dans la médecine vétérinaire.
On a vanté l’essence dans la bronchite aiguë,
et surtout chronique, dans le catarrhe de la
vessie chez le chien.
Contre la sciatique et plusieurs autres névral-
gies, l’essence de térébenthine parait avoir de
l’efficacité. La meilleure manière de l’adminis-
trer, c’est de l’unir avec miel blanc 4, essence 1 ;
on a le miel térébenthiné.
L’essence a été employée en lavement pour
déiruire une constipation opiniâtre (Lafore).
L’essence s’administre à l’intérieur comme un
puissant diurétique dans les hydropisies.
Doses. — L’essence de térébenthine se donne
à l’intérieur, associée au miel ou à un mucilage
à la dose de 30 à 150 grammes pour les grands
animaux, et à celle de 2 à 10 grammes pour les
moutons et les chiens.
On emploie avec succès l’essence pour chasser
les vers, on emploie Yhuile anthelminthique :
essence, 4; — huile de corne de cerf, 1 ; — mê-
lez. En lavement, 2 cuillerées à café pour les
chiens; intérieurement, 1 à 2 cuillerées à café,
matin et soir, mêlée à un mucilage ou à du
miel.
L’essence de térébenthine est très fréquem-
ment employée à l’extérieur dans la médecine
HS MÉDICAMENTS STIMULANTS
vétérinaire. La modicité de son prix, son acti-
vité en font un remède usuel. Cette essence,
employée en frictions sur la peau des animaux,
détermine une prompte irritation et une douleur
très vive, notamment chez les chevaux, qui se
livrent alors à des mouvements désordonnés.
C’est la promptitude de cette action et la dou-
leur qui l’accompagne qui font employer cette
essence en frictions avec tant d avantage, dans
les congestions intestinales, les congestions pul-
monaires, la fourbure récente, etc. On en fait
aussi usage avec beaucoup de succès pour tuer
les insectes parasites, comme les poux, les puces,
les acarus, etc., qui vivent à la surface de la
peau. C’est un des meilleurs parasilicides et des
plus inoffensifs.
TerpiDe et Terpinol. — Produits tirés de
l’essence de térébentine et dont l'efficacité est
grande dans les affections chroniques des bron-
ches. Ils méritent d’être essayés chez les petits
animaux; leur prix élevé les rend impossibles
pour les grands.
Doses. — Terpine, de 20 centigr. à 1 gramme
par jour.
Terpinol 50 centig. par jour.
On les administre dans un mélange d'alcool et
de glycérine.
Elixir de Yigicr.
Terpine - gr.
Glycérine )
Alcool à 95 [ aa 28 grammes.
Sirop de miel ?
TÉRÉBENTHINE
59
Pilules de térébenthine cuite. — On prend de la té-
rébenthine, on la met dans une bassine avec de l'eau qu’on
entretient bouillante jusqu’à ce qu’en versant un peu de
cette résine dans l’eau froide elle s’y solidifie; alors on la
divise en pilules de 20 centigr. en la conservant molle
dans l’eau tiède.
3 ou 4 dans la cystite du chien.
Élcctuaire de térébenthine avec V essence.
Essence de térébenthine de Bordeaux...
Magnésie calcinée
Triturez.
Employé à la dose de 30 à 35 gr.
Digestif de térébenthine.
Térébenthine de Venise 100 gr.
On la mêle avec trois jaunes d’œufs, puis on y ajoute
Q. S. d’huile pour faire un onguent demi-liquide; si l’on
y ajoute 1/8 de laudanum de Sydenham, on a le digestif
opiacé; si, au contraire, on y mêle parties égales de styrax
liquide, on a le. digestif animé. On peut encore avoir du
digestif animé eu y ajoutant de la teinture d’aloès, de la
potasse caustique , etc. Ces médicaments externes sont
particulièrement employés pour exciter les suppurations
indolentes et fournir des plaies d’un bon caractère, quand
la nature du pus est viciée. Dans le cas de gangrène, on
y ajoute quelquefois de la poudre de quinquina, de la
poudre de camphre.
28 gr.
1 —
Breuvage diurétique (Moiroud).
Térébenthine 60 gr.
Jaunes d’œufs Q. S.
Mèlez-les ensemble jusqu’à ce que la térébenthine soit
incorporée, et ajoutez peu à peu 2 litres de décoction de
semence de lin, pour deux doses.
Élecluaire diurétique (Clément).
Térébenthine 15 gr.
Poudre de feuilles de sapin 15 —
CO
MÉDICAMENTS STIMULANTS
Poudre de réglisse 15 —
Mélasse 130 —
Sirop de térébenthine (Codex).
Térébenthine au citron 100 gr.
Sirop de sucre 1000 —
Faites digérer au bain-marie pendant 2 heures et en
agitant : passez.
Bronchite chronique des chiens de luxe.
Eau balsamique (Erdmann et Hertwig .
Térébenthine commune 30 gr.
Essence de térébenthine 8 —
Jaunes d’œufs n° 2
Eau de chaux 250 gr.
F. S. A.
Emulsion pour panser les plaies et les ulcères de mau-
vaise nature.
Pilules diurétiques balsamiques (Delwart).
Térébenthine d“. Venise _
Colophane pulvérisée J aa 360
Racine de bistorte )
l aa
£TT.
24 pilules; 4 par jour, contre les écoulements mucoso-
purulents de l’urèthre (uréthrite chronique).
Solution balsamique (Wolskem).
Térébenthine 5S gr.
Jaunes d’œufs n° 2
Eau de chaux 175 gr.
Mêlez la térébenthine aux jaunes d'œufs et ajoutez l'eau
de chaux.
Eu injections dans les plaies fistuleuses.
Eau de Werner.
Térébenthine de Venise... 1000 gr.
Bicarbonate de soude 25 —
Eau distillée 10 litres.
Faites digérer cinq jours. Contre les plaies traumatiques.
TÉRÉBENTHINE
(if
Breuvage stimulant contre l’ obstruction du feuillet
des grands ruminants (Robellet).
Essence de térébenthine 30, 45, 60 gr.
Infusion d'espèces aromatiques 1 lit.
Mélangez au moment d’administrer.
Éleduaire d’essence de térébenthine.
Essence de térébenthine 10 à 15 gr.
Mélasse } aa U’
F. S. A.
Collyre térébenthiné (Laugier).
Térébenthine de Venise 20 gr.
Essence de térébenthine 10 —
Mettez la térébenthine dans un mortier ; chauffez lente-
ment et quand la térébenthine est fondue ajoutez l’essence
par petites portions.
Instillez matin et soir 2 ou 5 gouttes. Conjonctivites*
kératites.
Frictions stimulantes (Hayne).
Essence de térébenthine 30 gr.
Chlorure de chaux 8 —
Mêlez.
Liniment stimulant ,Hayne).
Essence de térébenthine 1 ~ ,K „„
Huile de laurier j ad ]b Sr-
Poudre de cantharides 2 gr.
Mêlez. Révulsif assez énergique.
Liniment irritant (Maury).
Essence de térébenthine 90 gr.
Ammoniaque liquide 24 —
Eau de vie à 58° centigr. . . 123 —
Mêlez. Distensions synoviales récentes.
Bolchahdat. — Form. vétér.
4
62
MÉDICAMENTS STIMULANTS
Uniment de Binz.
Carbonate de potasse 60 gr.
Essence de térébenthine 120 —
Ammoniaque liquide 90 —
Alcool 350 —
Plaies de mauvaise nature.
Poix blanche ou Poix de Bourgogne . —
Cette matière vient des Vosges; elle est recueillie
sur un sapin, la pesse ou épicéa. Elle est solidifiée
par l’évaporation spontanée d'une partie de son
essence.
Employée à l’extérieur comme stimulant dans
les cas d’engorgement chronique, la poix de
Bourgogne entre dans plusieurs onguents ou
charges très employés.
Galipot. — C’est le produit qui s’est concrété
après la récolte de la térébenthine de Bordeaux,
par évaporation de son essence.
Colophane. — C’est le produit fixe résultant
de la distillation de la térébenthine. On la
nomme encore brai sec, arcanson. Elle entre
dans plusieurs emplâtres; pulvérisée, elle est
employée pour arrêter les hémorrhagies légères.
Pilules diurétiques (Hering).
Sel ammoniac 8 gr.
Farine de lin 16 —
Colophane pulvérisée 15 —
Faites des pilules et administrez, en une seule fois, au
cheval.
»
Poix-résine ou résine. — Si, lors de sa fu-
sion, on brasse la colophane avec de l’eau, on
TÉRÉBENTHINE — GOUDRON 63
obtient la résine jaune, qui entre dans plusieurs
onguents.
Poudre de résine. — On connaît sous ce nom
soit la résine réduite en poudre, soit la colophane
pulvérisée. On la prescrit, comme diurétique et
expectorant, au cheval, à la dose de 20 à lOOgram.,
mêlée au son, soit seule, soit associée aux autres
poudres diurétiques.
Huile de poix; Poix noire. — En brillant des
éclats de tronc de pin et les déchets de térében-
thine, et en laissant écouler le produit résineux,
qui se liquéfie, dans un réservoir extérieur, on
obtient un mélange qui se sépare en deux cou-
ches : 1° un liquide, c’est l’huile de poix; 2° une
masse molie qu’on solidifie en la faisant bouillir
avec de l'eau, c’est la poix noire, qui entre dans
l’onguent basiiicum et dans quelques autres on-
guents.
Goudron. — On l’obtient en soumettant à une
espèce de distillation, per descensum, les par-
ties les plus résineuses de plusieurs espèces de
pins
Le goudron et l’huile volatile de goudron sont
employés depuis longtemps pour combattre plu-
sieurs affections de la peau des animaux, et les
anciens vétérinaires avaient bien constaté tout
le parti qu’on peut en retirer. On l’administre à
l’intérieur dans la bronchite chronique, la cys-
tite.
11 est aussi très employé pour enduire les pan-
sements faits après les opérations sur le pied.
64
MÉDICAMENTS STI^LANTS
Bol dans la bronchite chronique Bracy-Clarck) .
Poudre de réglisse 15 gr.
Farine de lin ou d’orge 30 —
Goudron 2 —
Miel ou mélasse 2 —
F. S. A.
Un bol.
Pommade de goudron.
Goudron d 00 gr.
Axonge 300 —
F. S. A. une pommade.
(Affections parasitaires locales.)
Onguent de pied au goudron Godwin).
Goudron
Axonge .
j aa Q. S.
Eau de goudron.
Erduisez de goudron un vase en grès et remplissez-le
d’eau, liemeltez de l’eau au fur et démesure que le vase
se vide.
En chargeant l'eau de quelques grammes de bicarbonate
de soude la dissolution est plus facile.
Affections catarrhales de toutes les muqueuses.
Sirop de goudron (Pereire).
Goudron 1000 gr.
Eau de rivière 230 —
Maintenez le tout pendant 24 heures à 60°, agitez, laissez
refroidir, décantez et filtrez. Faites dissoudre à froid
300 gr. de sucre; filtrez.
(Affections catarrhales des muqueuses chez les chiens de
luxe.)
Emplâtre de poix.
Cire jaune 1 part.
Poix blanche 3 —
Usité pour faire des emplâtres excitants.
TÉRÉBENTHINE — POIX — RÉSINE 65
Emplâtre agglutina tif.
Poix blanche 250 gr.
Résine élérai 64 —
Térébenthine 32 —
Huile de laurier 32 —
F. S. A.
Bon agglutinatif.
Emplâtre de cire.
Cire .jaune 3 gr.
Suif de mouton 3 —
Poix blanche 1 —
F. S. A.
Onguent basilicum.
Poix noire )
Cire jauue aa 1 part.
Colophane )
Huile d’olive 4 part.
On fait liquéfier la poix et la colophane; on y ajoute la
cire et l’huile, et on passe quand tout est fondu. Cet
onguent est très employé comme résolutif pour hâter la
cicatrisationdes ulcères indolents et pour panser les sétons.
Onguent d'allhœu.
Huile de mucilage 100 gr.
Cire jaune 250 —
Poix résine 123 —
Térébenthine 125 —
F. S. A.
Employé comme dessicatif. Dans la médecine vétérinaire,
on préféré des formules plus simples, que nous donnons
plus loin.
Onguent digestif de dater.
Cire
Térébenthine )
Poix noire
Piésine
Huile de lin
aa 100 gr.
30 —
200 —
_ 50 -
66
MEDICAMENTS STIMULANTS
Faites fondre. Ajoutez :
Essence de térébenthine 120 gr.
Mêlez. Pour le pansement des plaies.
Onguent de térébenthine (Eckel).
Onguent simple allemand 300 gr.
Térébenthine 1000 —
Faites fondre à un feu doux; agitez pendant le refroi-
dissement.
Uniment adoucissant avec l'althœa (Bourgelat).
Onguent d’althœa 100 gr.
Huile d'olives 100 —
On fait fondre à une douce chaleur l’onguent et on
ajoute l’huile. On peut remplacer l’onguent d’althœa par
la pommade de peuplier. Maturatif.
Onguent de pied.
Huile blanche 1 kilogr
Térébenthine ... 1 —
Cire jaune 1 —
Axonge 2 —
Coupez la cire par morceaux, faites-la fondre dans
l’huile avec Faxonge; après avoir retiré la bassine du feu,
ajoutez la térébenthine; laissez refroidir l’onguent en ayant
soin de l’agiter par intervalle.
L’onguent de pied sert à entretenir la corne du sabot et
la couronne dans un état de souplesse convenable; il
favorise l’accroissement de la muraille, prévient et guérit
les crevasses. Ou noircit à volonté cet onguent avec le
noir de fumée.
Onguent de pied plus économique.
Graisse de cheval...; 2 kilogr.
Cire jaune 500 gr.
Galipot 1 kilogr.
Faites fondre à une douce chaleur; passez.
Onguent de pied (Erdmann et Hertwig).
Cire jaune 2 part.
Poix liquide 3 —
TÉRÉBENTHINE
67
Axonge de porc
Suif de mouton
ââ 12 part.
A étendre une fois par jour sur le sabot.
Onguent de pied (Lassaigne et Delafond).
Graisse de porc I
Huile d'olive > ââ 500 gr.
Térébenthine... \
Huile de pied de bœuf ou miel... )
Après avoir fait fondre à une douce chaleur, dans une
bassine de cuivre, la cire, la graisse et l’huile mêlées en-
semble, on retire le vase du feu et on y ajoute la téré-
benthine et le miel en remuant jusqu’à refroidissement
de l'onguent.
Quelques vétérinaires le colorent en noir par un peu de
noir de fumée ou de noir d’os, lorsqu’il doit être appliqué
immédiatement sur le sabot.
Nous remplaçons le miel, dans cet onguent, par l’huile
de pied, parce que cette huile le rend plus onctueux.
Usages. — Cet onguent est surtout employé pour graisser
le sabot lorsque la corne est dure et desséchée.
Onguent de pied (Bracy-Clark).
Suif 2000 gr.
Cire jaune 120 —
Goudron 250 —
Faites fondre le tout doucement sur le feu, et remuez
bien l’onguent lorsqu’il commencera à acquérir de la con-
sistance.
Cette préparation est. d’un grand service pour sécher les
talons meurtris, les sabots fendus où la cutidure a été
enlevée par la râpe des maréchaux: elle conserve le sabot
dans un état de souplesse et d’élasticité convenables.
Topique excitant.
ââ 100 gr.
10 —
Mêlez à une douce chaleur et appliquez sur les engor-
gements et les distensions articulaires.
Térébenthine
Poix de Bourgogne
Poudre d’euphorbe.
C8 MÉDICAMENTS STIMULANTS
Cataplasme maluratif.
Cataplasme de farine de lin 1 kilogr.
Onguent basilicum . . 200 gr.
Mêlez. Au lieu du cataplasme de farine de Un on ; ul
prendre de l’oseille cuite et hachée.
Emplâtre agglulinatif.
Emplâtre simple. 8 part.
Poix blanche de Bourgogne 3 part.
Faites liquéfier à une douce chaleur, passez à traveis
une toile claire, laissez refroidir, et diviser en magdab ns.
L’emplâtre agglutinatif est employé pour réunir les lèvres
des plaies sans suture; il faut qu’il soit d une consistance
molle.
Onguent fondant (Girard).
Térébenthine 384 gr.
Deutochlorure de mercure 32 gr.
On réduit le deutochlorure en poudre fine dans un mor-
tier de verre ou de porcelaine, et on le triture peu à peu
avec la térébenthine. La proportion du sublimé corrosif
peut être augmentée jusqu'à un huitième. Employé pour
obtenir la résorption des liquides épanchés dans des
kystes récents; on augmente son action en échauffant la
partie avec une pelle rouge (?).
Charge ou emplâtre fortifiant (Bracy-Clark) .
Poix de Bourgogne 120 gr.
Térébenthine. ISO —
Huile d’olives 120 —
Cet emplâtre de poix, sur un morceau de peau, est un
excellent remède, lorsqu’il est appliqué de suite, dans les
cas d’articulations ouvertes, servant à exclure Pair, quand
l’application est bien faite.
Charge résolutive.
Goudron
Suif et poix de Bourgogne......
| aa 100 cr.
TÉRÉBENTHINE
69
Essence de térébenthine ) ~
Teinture de cantharides j dd ,JU
Faites fondre le suif à une chaleur modérée; ajoutez le
goudron, l’essence et la teinture; mêlez exactement.
Après avoir rasé ou coupé le poil de la partie malade,
faites une forte friction avec la charge; recouvrez après
avec des étoupes trempées dans ce même médicament.
La charge résolutive, fortifiante, s’emploie communé-
ment sous forme de topique sur des étoupes : il faut avoir
soin de bien frictionner la partie malade.
Charge résolutive avec la poix de Bourgogne.
Poix de Bourgogne
Suif
Essence de térébenthine
. 200 gr.
— 100 gr.
Après avoir fait dissoudre la poix avec le suif, ajoutez
l’essence et appliquez sur la partie malade rasée.
Charge résolutive ammoniacale.
Térébenthine 200 gr.
Essence de térébenthine 100 —
Camphre.. 20 —
Ammoniaque liquide 50 —
Mêlez la térébenthine avec l'essence, ajoutez le camphre,
puis l’ammoniaque.
Charge résolutive avec l’huile de laurier.
Poix de Bourgogne 200 gr.
Huile de laurier épaisse 100 —
Mêlez.
Charge résolutive avec le savon.
Savon noir 200 gr.
oa 100 gr.
Mêlez et employez comme il est dit ci-dessus.
Térébenthine
Essence de lavande
Charge résolutive.
Térébenthine
Huile de laurier
Essence de lavande
. . . 200 gr.
| cùl 100 gr.
70
MÉDICAMENTS STIMULANTS
On mêle par agitation ces trois substances et on applique
la charge comme ci-dessus.
Charge résolutive fortifiante.
Goudron
Suif
Essence de térébenthine
. 250 gr.
ââ 100 gr.
Faites fondre le suif et le goudron, retirez du feu et
mélangez exactement l'essence.
Charge de Lebas employée à l’École d’Alfort.
Goudron 12 gr.
Axonge ou suif 6 —
Essence de térébenthine 1 . • -
Teinture de cantharides ) 4 'J
Acide phénique. — Produit de la distillation
du goudron de houille ou coaltar, c’est le plus
précieux des désinfectants; il tue les ferments
organisés (microbes). Il est aussi hémostatique e‘
légèrement caustique. Solubilité maxima dans
l’eau, 5 p. 0/0. A l’aide d’alcool ou fait des disso-
lutions plus concentrées.
Coaltar (goudron de houille) renferme un
grand nombre de principes dont le plus impor-
tant est l’acide phénique.
Eau phéniquée 5 p. 0/0.
Acide phénique 50 gr.
Eau ordinaire 1000 —
Dissolvez à froid.
Huile phéniquée (Nocard).
Acide phénique 4 gr.
Huile 100 —
ACIDE PHENIQUE
71
Pommade phcniquée (Nocard).
Acide phénique 4 gr.
Axonge ou vaseline 100 —
Poudre désinfectante.
Plâtre à mouleur 1 kil.
Acide phénique 10 gr.
Mêlez dans un mortier.
Uniment phéniqué.
Acide phénique
... 2
gr.
Essence de térébenthine j
Huile d’olives i
j aa 4
gr.
Huile phéniquëe (Lister).
Acide phénique
... l
gr-
Huile de lin bouillie b —
Pansements.
Emplâtre pliéniqué (Lister).
Acide phénique ) ~ n c
Carbonate de chaux ] dd '
Pour faire un mastic.
Pour laver les mains, les couteaux, les instruments, les
appareils :
Acide phénique 1 gr.
Eau 3 —
Acide phénique alcoolisé.
Alcool à 90° ) ~ n o
Acide phénique cristallisé j ad ^ '
Caustique. Piqûres anatomiques. Carie dentaire (Le-
maire).
Glycérine phcniquée.
Glycérine 10 gr.
Acide phénique 1 —
(Eczéma.)
72
MÉDICAMENTS STIMULANTS
Breuvage antiputride (Trasbot .
Acide phénique 10 gr.
Vin rouge 1 lit.
Infusion de plantes aromatiques i —
Faites l’infusion, mêlez le vin et l’acide.
Dans la dernière période de l’infection purulente.
On peut remplacer le vin par 15 gram. d’alcool.
Phénate sod. solut. (Bobœuf .
Phénale de soude 1 gr.
Eau 100 —
Pansement des plaies et pour combattre les hémor-
rhagies.
Pommade phéniquée (Bobœuf).
Acide phénique i gr.
Axonge 10 —
F. S. A.
Poudre de coaltar.
Plâtre à mouleur 100 gr.
Goudron de houille 1. 2. 3.
Mêlez dans un mortier. Désinfecte les plaies et suppti- j
rations fétides; délersive absorbante (Corne et Des-
maux).
Teinture coaltarée (Lebceuf .
Goudron de houille 100 gr.
Teinture alcoolique de bois de Panama, 240. De 10 à 20 gr.
avec 500 gram. d’eau pour panser les plaies infectes.
Saponinc coaltarée vétérinaire.
Savon vert 1 er.
Eau 20 —
Alcool 1 —
Coaltar 1 —
Dissolvez le savon dans l'eau chaude, ajoutez l'alcool ,
et le coaltar, agitez en refroidissant.
ACIDE PHÉNIQUE
73
Acide phénique 4 gr.
Huile de 30 à 60 —
Mêlez pour toucher les ulcères aphtheux (Forster).
Acide phénique 4 gr.
Eau distillée 360 —
Collection des sinus (Forster).
Acide phénique cristallisé là 2 gr.
Alcool 23 —
Eau distillée 60 —
F. S. A. une solution.
Une cuillerée à café tous les jours dans l’oreille (la
chien atteint de catarrhe auriculaire (Adam).
Bains antipsoriques phéniqués (Zundel).
Acide phénique 1300 gr.
Chaux vive 1000 —
Carbonate de soude 3000 —
Savon vert 3000 —
Dissolvez dans 260 litres d’eau chaude. Pour 100 moutons.
Solution phéniquée pour pulvérisation (Nocard).
Acide phénique 4 gr.
Glycérine 20 —
Eau 80 —
(Pour spray phéniquée.)
Salol. — Combinaison d’acide phénique et
d'acide salicylique. C’est un excellent antisep-
tique à employer intus et extra. A l’intérieur en
effet le salol se dédouble en ses deux compo-
sants et produit l’antisepsie intestinale (diarrhées
rebelles) et aussi celle des voies urinaires
(néphrites, cystites).
Boucuarimt. — Form. vétér. 5
74
MÉDICAMENTS STIMULANTS
Il est insoluble dans l’eau.
On peut le donner à l’intérieur à la dose de
10 à 12 grammes par jour.
Pour l’usage externe le mélanger à de la
poudre d’amidon.
Huile volatile de corne de cerf. — Résidu de
la distillation de la corne du cerf, peu employée
aujourd’hui; elle est anthelmintique.
Bourgeons de sapin. — Us doivent leurs pro-
priétés excitantes à la térébenthine qu’ils con-
tiennent dans leurs écailles. On les emploie en
infusion.
Naphtaline. — Suivant M. Rossignol, la naph-
taline possède beaucoup des propriétés physiques
et physiologiques du camphre. Elle peut le rempla-
cer dans l’art de guérir. Elle se dissout facilement
dans l’alcool faible, et forme ainsi un alcoolé qui
a toutes les propriétés de l’eau-de-vie camphrée,
sans coûter la moitié du prix de cette dernière.
En outre, la naphtaline s’associe parfaitement
aux corps gras, et les pommades ainsi obtenues
peuvent être employées en frictions dans les cas
de contusions, d’entorses, etc. Déjà même on a
remplacé le camphre parla naphtaline, dans un
grand nombta de préparations dont cet agent
fait partie, c-c leur application a été suivie des
mêmes sucres : des inflammations chroniques
des paupières, rebelles à tous les autres modes
de traitement, ont cédé à la seule influence de la
pommade naphtalinée.
La naphtaline en dissolution dans q. s. d’éther,
ou en poudre remplace avantageusement l'iodo-
forme dans le traitement des plaies (Rossignol,
18901.
CRÉOSOTE — CHARBON 75
Pommade à la naphtaline.
Naphtaline 2 gr.
Axonge 30 —
Cette pommade peut remplacer la pommade de gou-
dron dans le traitement des dartres.
Naphtol. — Phénol de la naphtaline. On con-
naît le naphlol A et le naphtol B. Ce dernier est
seul employé.
Excellent antiseptique intus et extra. A l’exté-
rieur dans les mêmes cas que la naphtaline. A
1 intérieur mélangé au salicylaLe, de bismuth il est
très employé pour produire l’antisepsie intesti-
nale.
De 5 à 8 grammes par jour, grands animaux;
1 gramme chez les petits.
Le naphtol est aussi parasiticide (voir parasi-
ticides).
Créosote. — La créosote pure, mise en contact
avec les tissus, agit à la manière des rubéfiants;
elle détermine une inflammation plus ou moins
vive; administrée à l’intérieur, elle peut même
empoisonner.
La propriété dont jouit la créosote de coagu-
ler l’albumine la rend propre à arrêter certaines
hémorrhagies capillaires. On l’a employée contre
les plaies récentes, les hémorrhagies traumatiques.
C’est à elle que Veau cle Binelli doit ses propriétés.
La créosote étendue d’eau, appliquée sur les
ulcères de mauvais caractère, en change assez
promptement l’aspect, y détermine un travail éli-
minatoire. On a employé l’eau de créosote con-
tre les brûlures, la gale, les dartres, la gangrène,
la carie des os, les ulcères.
F
76 MÉDICAMENTS STIMULANTS
La créosote a une action des plus remarqua-
bles sur la muqueuse pulmonaire. Elle arrête les
sécrétions bronchiques (bronchite chronique).
Bouchard a démontré qu’elle est le meilleur
agent contre la phtisie pulmonaire, car elle
détruit facilement le microbe de Koch.
D’un emploi difficile à l'intérieur à cause de
son mauvais goût.
Pilules de créosote.
Créosote de hêtre..- 10 gr.
Savon médicinal desséché et pulvérisé. 25 —
F. S. A. 100 pilules de 5 à 10 par jour.
Bronchite chronique du chien.
Eau de créosote.
On ajoute goutte à goutte une solution alcoolique de
créosote à de l’eau distillée jusqu'à ce que le mélange
commence à perdre sa transparence après avoir été agité.
On l’applique à l’aide de plumasseaux de charpie "sur
les surfaces saignantes, les plaies, les ulcères.
Onguent de créosote.
On mélange la créosote à la dose de 1/20 à la graisse
de porc ou à l’onguent populéum. Employé pour panser
les plaies de mauvaise nature.
Suie. — On a employé les préparations de
suie comme antivermineuses, antispasmodiques.
On s’en est servi dans le traitement des dartres;
on les a préconisées contre les ulcères, les ophtal-
mies, etc. On donne la suie à la dose de 100
grammes aux grands animaux.
Charbon. — Appliqué à l'extérieur, le charbon
Deut agir de deux manières : 1° en absorbant les
BENJOIN — BAUMES 77
gaz putrides et en s’opposant aux progrès de la
putréfaction; 2° en stimulant mécaniquement
les surfaces ulcérées où languit l’action vitale.
C’est ainsi qu’on l’emploie pour combattre les
ulcères accompagnés d’une odeur fétide, la gan-
grène proprement dite.
Poudre de charbon et de quinquina.
Charbou de bois en poudre 100 gr.
Poudre de quinquina de 10 à 20 —
Sur les plaies de mauvaise nature.
Décoction de suie (Marinas).
Suie tamisée 40 gr.
Eau 100 —
Pour désinfecter les plaies.
Cataplasme au charbon (Cazenava).
Charbon de bois en poudre )
Farine de lin | aa Q. S.
Eau chaude )
Plaies ulcéreuses.
Créosote 5 à 10 goût.
Alcool 30 gr.
Eau distillée 300 —
Collection des sinus (Forstsr;.
Chlorure de chaux 25 gr.
Charbon de bois en poudre 45 —
F. S. A. une poudre. — Parties gangrénées.
Créosote . . .
Eau distillée
4 gr.
20 —
78
MÉDICAMENTS STIMULANTS
F. S. A.
Eczéma iHertwig).
Baies de genièvre. — Elles possèdent des
propriétés stimulantes et diurétiques.
On les employait beaucoup autrefois en poudre, à
l’intérieur, brûlées sur un réchaud en fumigation.
Copahu . — Jouit des mêmes propriétés que
la térébenthine, mais se recommande surtout
par une action spéciale très prononcée sur l’ap-
pareil génito-urinaire. Peut être employé dans
l’uréthrite du chien.
Sirop de copahu (Puche) .
Copahu SO gr.
Gomme en poudre 20 —
Eau 50 —
Essence de menthe poivrée 32 gouttes.
Sirop de sucre 400 gr.
On émulsionne le baume de copahu avec l'eau et la
gomme, on ajoute l'essence, puis le sirop. De 8 a 60 gr.
(Uréthrite aiguë du chien.)
Pilules de copahu.
Copahu ) __
Térébenthine de Bordeaux > aa 20 gr.
Magnésie )
F. S. A. des bols de 30 centigr. De 5 à 20 pour le chien
dans les uréthrites et les maladies de la vessie.
Benjoin. — Baumes de Tolu et du Pérou. —
Ce sont des pectoraux, leur action est celle de
la térébenthine qui les remplace d'ailleurs en
médecine vétérinaire. On peut cependant, les
employer pour les chiens du luxe.
79
Sirop de baume de Tolu.
Baume de Tolu 50 gr.
Eau pure , 500 —
Sucre blanc 1000 —
Faites digérer le baume de Tolu avec l’eau au bain-marie
couvert pendant 12 heures en ayant soin d’agiter de temps
en temps. Filtrez, ajoutez le sucre en laissant dissoudre à
une douce chaleur en vase clos. Filtrez au papier.
Breuvage expectorant pour le bœuf (Clater).
Réglisse concassée 50 gr.
Faites bouillir dans un litre d’eau jusqu’à réduction d’un
quart. Passez; ajoutez :
Poudre de scille 10 gr.
Résine de gaïac ^ Tn iq sr
Teinture de baume de Tolu j L s
Miel 100 gr.
Dans les affections catarrhales chroniques.
On prépare la teinture de baume de Tolu avec 1 de baume
de Tolu et 4 d’alcool rectifié.
Benzoate de chaux.
A employer contre les hématuries du chien surtout
celles dues à la diathèse urique et la çravelle. Il désin-
fecte également la vessie dans le cas où les urines sont
ammoniacales.
Dose de 1 à 2 grammes.
Pilules balsamiques pour les chiens (Blaine).
Gomme ammoniaque
Scille
Baume du Pérou. . .
Acide benzoïque
Baume de soufre. . .
F. S. A. 40 pilules.
On en donne une ou deux chaque matin aux chiens;
contre les affections chroniques du poumon.
10 gr.
1 —
6 —
2 —
Q. S.
80 MÉDICAMENTS STIMULANTS
Teinture balsamique composée { baume du Commandeur).
op Racine d’angélique 15 gr.
Fleurs d’hypericum 30 —
Alcool à 80° cent 1125 —
Faites digérer, à une douce chaleur, eu vase clos et en
agitant de temps en temps, pendant huit jours; passez
avec une forte expression et ajoutez à la liqueur :
Myrrhe.
Oliban.
)
i
aa 15 gr.
Faites digérer comme il a été dit précédemment ; ajoutez :
Aloès 15 gr.
Baume de Tolu
Benjoin
Cette teinture mélangée à 4 fois son poids d'eau est
employée à l’extérieur comme hémostatique, substitutif et
cicatrisant.
aa 100 gr.
Poivre long, poivre noir, poivre cubèbe. —
Le poivre noir est un stimulant énergique que
l’on peut employer en mastigadour et que l'on a
fait entrer dans quelques électuaires stimulants.
Le cubèbe est peu employé en vétérinaire: on
pourrait l’utiliser dans l’urétbrite du chien.
Électuaire de cubèbe.
Cubèbe en poudre 15 gr.
Sirop de sucre Q. "S.
En 3 prises.
Mastigadour au poivre (Hayne .
Poivre noir en poudre )
Sel [ aa 50 gr.
Miel ou mélasse Q. S.
Faites une pâte que vous étendrez sur un linge que
vous roulez autour d'un morceau de bois que vous
placez dans la bouche en guise de mors.
OMBELLIFÈRES
81
Absinthe. — Camomille. — L’absinthe est un
stimulant des forces digestives en même temps
qu’un anthelmintique (voir Antbelmintiques). La
camomille agit comme l'absinthe, mais elle n’est
pas anthelmintique. On l’emploie contre les co-
liques.
Breuvage de camomille.
Camomille 10 gr.
Eau 1 lit.
Infusez.
(Contre les coliques.)
Fleurs de camomille 45 gr.
Faites une infusion de 720 —
Ajoutez huile de baies de genièvre 2 à 4 gram. En une
seule fois. Répétez d’heure en heure. Fièvre vitulaire
(Spinola .
Poudre de camomille.
Peu usitée.
De 20 à 50 gram.
Infusion de camomille (Hayne).
Fleurs de camomille 60 gr.
Infusez dans eau Q. S. pour avoir un 1/2 litre de
colature.
Espèces pour lavement (Erdmann et Hertwig).
Feuilles de mauve 2 gr.
Fleurs de camomille.. 4 —
Gâteau de graine de lin 6 —
Mêlez, concassez, bouchez et conservez pour l’usage.
Lavement carminatif.
Tètes de pavot N° 6.
Camomille romaine 2 poignées.
82 MÉDICAMENTS STIMULANTS
Semences d’anis 20 gram.
Eau 2 litres 1/2.
Décodez les pavots, ajoutez les fleurs et les semences,
infusez une demi-heure, passez et administrez tiède.
Ombellifères aromatiques . — Les racines
des ombellifères ont une assez grande importance
en économie domestique. Les plus employées
sont les racines d’angélique, d’ache, de carotte,
de charbon roland, de fenouil, d’impératoire, de
méum, de persil. Les racines d’ombellifères qui
contiennent une grande proportion d'buile essen-
tielle, unie à une résine molle qui la retient,
telles que celles d’impératoire, de méum. de
cbervi, sont des toniques excitants assez énergi-
ques. Celles qui contiennent moins d’essence,
comme les racines de persil, de fenouil, de char-
bon roland, sont employées comme diurétiques.
Celles qui sont succulentes servent d'aliments,
comme la carotte, le panais, le céleri.
Carotte ( Daucus carotta). — Cette racine a une
grande importance dans l’alimentation des ani-
maux domestiques. Voici comment Delafond
appréciait son utilité :
« Elle est mangée avec beaucoup de plaisir
par les chevaux; elle leur donne un poil lustré
et couché, diminue la dureté des matières excré-
mentitielles, fait cesser et devenir grasses les
toux sèches et opiniâtres dont ils sont souvent
atteints.
« Coupée par morceaux et unie à la farine
d’orge, elle compose des mâches excellentes pour
les chevaux qui ont souffert d’un long travail et
LAURIER
83
dont la poitrine est délabrée. Cette racine est
surtout très précieuse pendant l'hiver; elle peut
très bien remplacer l’herbe fraîche qu’on donne
si avantageusement au printemps pour les che-
vaux qui sont atteints -de quelques maladies cu-
tanées
« La carotte cuite, réduite en pulpe, délayée
dans l’eau où elle a cuit, puis unie à la farine
d’orge, au petit-lait, constitue une provende fort
émolliente et un peu nourrissante, que les porcs
mangent avec délices . Elle convient surtout
pour les jeunes porcs qui sont convalescents de
l’angine et d’inflammation des intestins.
« Les carottes cuites avec une tête de mouton
ou les pieds des mêmes animaux, composent un
bouillon excellent pour les chiens atteints de
bronchite, de pneumonie et de gastro-entérite. »
Angélique officinale ( Angelica archangelica ).
— L’angélique est stimulante; elle excite les
forces de l’estomac. On la réduit en poudre.
Doses. — De 20 à 130 gram. pour les grands
animaux, 10 à 20 gram. pour les petits.
Anis. — C’est un puissant stimulant dont on
peut faire usage dans les coliques gazeuses et
dans les indigestions d’eau froide.
Dose. — De 20 à LO gram. pour les grands ani-
maux.
Le prix trop élevé de l’anis vert lui fait pré-
férer souvent les graines de fenouil.
Fenouil ( Feniculum ). — Ses semences ont une
saveur chaude, sucrée, assez semblable à celle
de l’anis. On les donne avec avantage dans les
84
MÉDICAMENTS STIMULANTS
coliques gazeuses, les indigestions, à la dose
de 50 à 100 grain, pour les grands animaux.
Cumin, Coriandre, Carvi. — Quant aux se-
mences du cumin officinal ( Cuminum qjminum),
de la coriandre cultivée ( Coriandrum sativum), du
carvi officinal ( Carum carvi), elles sont rarement
employées, si ce n’est dans les localités où on
peut récolter ces graines à bon marché. Les
graines de carvi sont souvent mélangées avec
l’avoine des chevaux, auxquels elles donnent
beaucoup d’appétit.
Laurier noble (Laurus nobilis) . — On emploie
en médecine vétérinaire la feuille et les baies
de laurier, et l’huile qu’on extrait de ces der-
nières.
Feuilles et baies de laurier. — Elles contien-
nent une huile volatile; elles possèdent des pro-
priétés stimulantes actives.
Huile de laurier. — On l'obtient en soumettant a une
forte presse, entre des plaques échauffées, les baies de
laurier réduites en poudre et exposées à la vapeur d'eau
bouillante.
Onguent de laurier, pommade de laurier. — On la pré-
pare en faisant fondre à une douce chaleur parties égales
d’huile de laurier et de graisse. Voici une recette diffé-
rente qui est donnée par le Codex :
Feuilles récentes de laurier
Baies de laurier
Graisse de porc
| ââ 500 gr.
. . 1000 gr.
Contusez les feuilles et les baies de laurier, et faites-les
chauffer avec la graisse sur un feu modéré jusqu’à ce que
SAUGE — LAVANDE
85
toute l’humidité soit dissipée; passez avec une forte
expression, laissez refroidir lentement, séparez le dépôt, .
liquéfiez de nouveau la pommade, et quand elle sera à
moitié refroidie, coulez-la dans un pot.
Cette pommade est utile pour exciter la suppuration
des abcès.
Cannelle. — On connaît sous ce nom la se-
conde écorce du Laurus cinnamomum de la famille
des laurinées. Elle est peu employée en médecine
vétérinaire à cause de son prix élevé; on préfère
la cannelle de Chine, parce qu’elle coûte beau-
coup moins que celle de Ceylan.
La cannelle est très stimulante et tonique. On
fait dissoudre souvent ses principes actifs dans
le vin ou le cidre en la décoctionnant quelques
instants avec ces liquides. On l’administre encore
dans les indigestions, dans les parturitions dif-
! ficiles dues à la faiblesse de la mère. La dose est
de 20 à 50 gram. pour les grands animaux, et
de 5 à 10 gram. pour les petits. La poudre est
aussi souvent associée au son, à l’avoine, à la
pro vende.
L’écorce de Winter, la cannelle blanche sont
employés comme succédanées de la cannelle.
Labiées. — Elles sont stimulantes, antispas-
modiques et légèrement sudorifiques. Utiles pour
faire réagir l’économie contre les influences mor-
bides (refroidissement, ingestion trop copieuse
d’aliments, etc., etc.) ; pour soutenir les forces des
I animaux tombés dans le coma par suite de
1 longues maladies, de suppuration. Certaines
préparations sont usitées à l’extérieur, sur les
plaies notamment.
80
MÉDICAMENTS STIMULANTS
Romarin ( Rosmarinus , T.)- — Le romarin offi-
cinal est peu employé : cette plante contient une
huile essentielle très aromatique; elle se prescrit
quelquefois en infusion dans l’eau, le vin ou le
cidre : 20 gram. pour un litre.
Sauge ( Salvia , L.). — Les feuilles de sauge 2
officinale donnent une infusion aromatique assez ;
agréable qui est usitée. La sauge intervient dans
plusieurs préparations aromatiques composées.
On prépare avec elle des breuvages stimulants
avec l’eau ou le vin ; 20 gr. de sauge par litre.
On l’emploie contre l’anémie du mouton.
Infusion de sauge (Eckel).
Sauge 60 gr.
Eau 1 litre.
Faites infuser. Pour injecter clans la bouche contre les '
aphtes épizootiques.
Marrube (Marrubium) . — Les sommités de
marrube ont été vantées par les anciens dans les
bronchites du cheval; elles sont à peine usitées .
aujourd’hui.
Hysope ( Hyssopus ). — Les sommités fleuries
de l’hysope officinale sont employées comme ;
expectorant sous forme d’infusion.
Lavande ( Lavciiidula , L.). — Les sommités de
lavande officinale sont riches en une essence,
appelée essence de lavande, qui était autrefois
fréquemment employée en vétérinaire.
Alcoolat de lavande ( eau-de-vie de lavande).
Alcool à 80° 30 part.
Iluilè volatile de lavande t —
Mêlez. Cet alcoolat peut être employé aux mêmes usages
VULNÉRAIRE 87
que l'eau-de-vie camphrée pour l’extérieur. Il est plus
économique et tout aussi efficace.
Menthe ( Mentha , L.). — Le genre menthe four-
nit différentes espèces qui sont employées en
médecine vétérinaire, Mentha viridis, sylvcstris,
crispa, pulegium , piperita.
La menthe poivrée est la plus efficace; on la
donne en infusion à la dose de 20 gram. pour
1 litre d’eau. A l’extérieur on l’emploie aussi en
infusion pour lotionner les plaies de mauvaise
nature.
Thym (Thymus). — - Le thym vulgaire et le
thym-serpolet sont très riches en huiles essentiel-
les ; ils entrent dans les espèces aromatiques et
dans tous les médicaments composés où elles in-
terviennent.
Méltsse (Métissa). — Les feuilles du Métissa
officinalis fournissent une infusion qui s’adminis-
tre en breuvages stimulants : 20 gram. pour
1 litre d’eau.
Espèces aromatiques dites vulnéraires, ou aromatico-
vidnéraires.
Mêlez feuilles de sauge, thym, serpolet, hysope, men-
the aquatique, absinthe, origan, romarin aa parties égales.
Se prescrivent en infusions stimulantes, à la dose d’une
poignée pour un litre d'eau.
Espèces aromatiques allemandes (Eokel).
Hysope, rnarrube, origan, rue, sauge, sariette, serpolet,
ââ parties égales. Mêlez.
88 MÉDICAMENTS STIMULANTS
Alcoolat vulnéraire. — Eau vulnéraire.
Espèces vulnéraires 1 gr-
Alcool à 60° 48 gr.
Faites macérer pendant 8 jours, retirez à la distillation
32 parties d’alcoolat.
On peut le préparer en dissolvant 1 d'essence vulnéraire
dans 30 d’alcool à 80°.
Essence vulnéraire. — On l’obtient en distillant les
espèces vulnéraires avec de l’eau.
Breuvage contre les tranchées du cheval.
Infusion de sauge 2 litres.
Thériaque J aa 1UU c
Mêlez. Administrez en deux fois.
Vin aromatique. — Faites macérer pendant vingt-
quatre heures, dans 1 litre de bon vin rouge, 123 gram.
d’espèces vulnéraires; passez, filtrez, ajoutez 32 gram.
d’alcoolat vulnéraire. C’est un vin tonique et qui s’emploie
aussi en fomentations à l’extérieur contre les engorgements.
On peut le prescrire comme tonique au cheval à la dose
d’un litre.
Vinaigre aromatique. — Se prépare de même que
le vin, en substituant le vinaigre blanc au vin. Employé
coupé d’eau pour combattre les démangeaisons des ani-
maux.
Baume opodeldoch.
Alcool à 90°
Essence de romarin
Essence de thym
Mêlez; ajoutez 120 gram. de savon animal que vous
ferez dissoudre à la chaleur du bain-marie: ajoutez
96 gram. de camphre, et quand il est dissous, 40 gram.
d’ammoniaque liquide; filtrez à chaud, et recevez dans des
flacons allongés à large ouverture ; fermez avec des bou-
chons trempés dans "la cire .ou enveloppés d'une feuille
d’étain, et qui ainsi sont préservés de l’action de l’ammo-
1000 gr.
24 —
8 —
ALCOOL 8^
iliaque et des essences. Le baume opodeldoch est un
excitant assez énergique.
Liniment contre la carie.
Baume opodeldoch 10 gr.
Huile de lin 90 —
Mêlez. Pour injection; selon le degré d’irritabilité du
sujet, on diminue successivement l’huile, de sorte que,
par une transition insensible, on arrive au bout d’un cer-
tain temps à pouvoir employer le baume pur (Van den
Broock; .
Infusion de plantes aromatiques .
Plantes aromatiques 100 gr.
Eau 1 litre.
(Stimulant.)
Alcool. — L’alcool fut découvert par Raymond
Lulle, professeur à Montpellier; on l’employa
d'abord seulement comme médicament. On relire
l'alcool de toutes les boissons vineuses, du vin,
du cidre, de la bière, de toutes les substances
qui peuvent éprouver une décomposition connue
sous le nom de fermentation alcoolique. L’al-
cool, tel qu’on le trouve dans le commerce,
n’est pas pur; pour l’obtenir tel, on soumet
celui-ci à plusieurs opérations connues sous le
nom de rectification.
L’alcool anhydre, appliqué sur la peau, déter-
mine une excitation assez vive des vaisseaux ca-
pillaires; il y a rougeur et chaleur; si on laisse
séjourner dans la bouche une certaine quantité
d’alcool anhydre, on y éprouve une cuisson vive,
qui se change promptement en une sensation de
brûlure; cette première action parait tenir à ce
qu'il enlève avec beaucoup d’activité l’eau pro-
90
MÉDICAMENTS STIMULANTS
pre aux tissus vivants, et cette action peut quel-
quefois être assez vive pour éteindre la vie dans
ces parties. Après l’effet primitif, la sécrétion (
muqueuse est considérablement augmentée. Si
l’alcool pur est introduit dans l’estomac a la
dose de 10 à 20 gram., cet organe devient immé-
diatement le siège d’une inflammation assez i
vive; une sensation brûlante s’y fait sentir, une I
vive excitation se manifeste qui se propane ra- J
pidement aux autres organes et particulièrement |
au cervelet , suivant les observations de FJou-
rens. Lorsque la quantité d’alcool ingérée est ]
plus considérable, l’excitation cérébrale est plus
grave, le délire puis une sorte de coma apoplec-
tique se déclarent, et la mort peut même en
être la suite.
L’action de l’alcool est beaucoup plus vive chez 1
les animaux carnivores que chez l’homme: le N
chien peut, être empoisonné par une dose mo-
dérée d’alcool ; le cheval et le bœuf supportent I
mieux les alcooliques. Plusieurs oiseaux le sup-
portent très bien.
L’alcool étendu ou l’eau-de-vie. administrée à ;
l’intérieur, à la dose de 10 à 50 centilitres, est i
un excitant diffusible fréquemment usité dans
les maladies des animaux. On le donne pour
combattre les indigestions du cheval, les météo-
risations des ruminants, et surtout les coliques !
dues à l’ingestion d’une trop grande quantité -
d’eau froide dans l’estomac.
Dans les pneumonies l'alcool est un des médi-
caments des plus recommandables.
A l’extérieur, l’eau-de-vie seule est employée
VIN — CAFÉ — MOUTARDE
91
comme résolutive et détersive, et comme exci-
tante pour le pansement des plaies de mauvais
caractère .
Potion de Todd.
Eau-de-vie de France 80 gr.
Sirop de fleurs d’oranger 20 —
Eau * 20 —
Mêlez. Pneumonies adynamiques.
A cause des droits élevés qu’il supporte, l’al-
cool bon goût coûte très cher. Pour la prépara-
tion d’un grand nombre de teintures, notam-
ment pour celles exclusivement destinées à
l’usage externe, on peut le remplacer par de l’al-
cool dénaturé qui est exempt de droits ou tout
au moins qui en paye fort peu. La régie déna-
ture l’alcool quand la demande en est faite dans
les formes voulues. Les formules de dénatura-
tion sont différentes suivant l’usage auquel l’al-
cool est destinée.
vin. — Il agit par l’alcool, de tannin et les
éthers qu'il renferme.
On l’emploie à l’extérieur ou à l’intérieur. A
l’extérieur, il est donné soit pur, soit associé à
des principes actifs tels que quinquina, etc. Les
animaux sont très sensibles a son action. On le
donne dans les états anémiques; pour relever les
forces des animaux qui relèvent d’une longue
maladie, en un mot chaque fois que l’on veut
produire une excitation rapide.
Café. — Thé. — Ils excitent les fonctions diges-
tives, le système nerveux. Le café est diurétique.
92
MÉDICAMENTS STIMULANTS
On emploie le café dans l’anasarque du cheval,
la maladie du jeune âge des chiens (Trasbot).
Recommandés aussi dans les indigestions; on
les associe alors à l’alcool. Le thé de foin est plus
employé que le thé ordinaire chez les animaux.
Le café est employé à haute dose dans le cas
d’intoxication narcotique.
Le principe actif du café, la caféine est un
diurétique des plus puissants en même temps
qu'un excitant général. A employer chez les
petits animaux seulement, dans les affections
cardiaques compliquées d’hydropisie à la dose
de 20 à 50 centigr. On peut augmenter la dose
jusqu’à 1 gramme.
En injection sous-cutanée on peut employer
la formule suivante :
Caféine 5 gr.
Benzoate de soude 5 —
Eau q. s. pour faire 20 centimètres cubes de
solution.
Injecter 2 à 3 centimètres cubes par jour.
L’Arnica, l’Ortie, la Muscade, le Gingembre,
le Galanga, le Curcuma. le Calamus aromati-
cus, l’Ail, sont aussi stimulants. On les emploie
peu en médecine vétérinaire.
Crucifères. — Le Raifort sauvage, le Cochléa-
ria officinal sont peu employés.
Moutarde noire. — Peu employée à l’intérieur.
On utilise surtout la farine, à l’extérieur, pour
faire des sinapismes.
Alcoolat de cochléaria (esprit ardent).
Feuilles de cochléaria 3000 gr.
93
■
CHLORURE DE SODIUM
Raifort sauvage 400 —
Alcool à 80° 350 —
F. S. A. (stimulant), se donne à l’intérieur.
Mixture antiscorbutique.
Miel rosat 50 gr.
, Alcoolat de cochléaria ) ~ 10 a(
Teinture de quinquina j c 8
Pour lotionner les gencives malades (gingivite et scor-
but).
La farine de moutarde traitée par les huiles légères de
pétrole est plus active que la farine ordinaire.
Les sinapismes ne doivent jamais être faits avec de
l’eau chaude.
Papier Rigollot.
Farine de moutarde dont l’huile grasse a été exprimée
et qui est fixée sur papier fort non collé à l’aide d’une
dissolution légère de caoutchouc.
Houblon. — Noyer. — Le houblon est peu em-
ployé. Les feuilles de noyer sont stimulantes et
détectives et peuvent être employées vu leur bas
prix en médecine vétérinaire.
Injections de noyer intra-utérines.
Feuilles sèches de noyer Q. S.
Eau bouillante —
Faites une décoction.
Chlorure de sodium. — C’est un condiment
très recherché des animaux. On l’emploie pour
réveiller l’appétit (foin légèrement arrosé d’eau
salée). Les matchs en contiennent. A haute dose,
il est purgatif et toxique.
On emploie ainsi l’eau salée dans le traite-
ment des plaies, des contusions.
Très recommandable dans l’anémie concurrem-
ment à la médication ferrugineuse qu’il rend
plus efficace.
94
MÉDICAMENTS STIMULANTS
Provende tonique et nourrissante (Delafond:.
Farine d’orge 500 gr.
Sel marin 30 —
Avoine concassée 500 —
Mélangez toutes ces substances et donnez une dose en
rapport avec l’âge et la taille de l’animal.
Provende excitante.
Orge concassé
Avoine concassée
Baies de genièvre concassées
Sel marin
aa 2000
.. 2000
.. 1000
Mélangez et donnez en plusieurs rations.
gr.
gr.
Lavement au sel (Hayne).
Sel 120 gr.
Décoction de lin 2 litres.
A donner en lavement contre les coliques du cheval.
Lavement irritant (Bourgelat).
Savon noir...
Sel de cuisine.
Eau
| aa 64 gr.
.... 2 litres .
Faites dissoudre le savon noir et le sel, et administrez
au cheval et aux grands ruminants, contre le vertige et
les coliques stercorales.
Lavement purgatif pour le cheval i White) .
Eau 2 lit.
Sel commun 250 gr.
Lavement purgatif pour le cheval (Chabertj.
Séné 100 gr.
Faites infuser dans :
Eau 1 litre.
Passez, ajoutez :
Sel marin..
100 gr.
CHLORE
95
Lavement salé pour le cheval (Eckel).
Racine de guimauve concassée 50 gr.
Faites bouillir un quart d’heure dans :
Eau 1 litre.
Ajoutez :
Fleurs de camomille 50 gr.
Faites reposer un quart d’heure en vase clos; ajoutez à
la colature :
Sel de cuisine 100 gr.
Lavement purgatif drastique.
Feuilles de séné 50 gr.
— de tabac 50 —
Sel marin 100 —
Eau 3 litres.
Faites bouillir quelques minutes le séné dans l’eau ;
passez; faites dissoudre le sel; administrez en deux doses
au cheval.
Collyre au sel (Desmarres).
Eau 10 gr.
Sel marin 5 centigr.
1 goutte 6 fois par jour entre les paupières dans la
conjonctivite catarrhale.
Pommade au sel (Aucelon).
Sel )
Huile de lin > ââ Q. S.
Axonge )
Mêlez. Fondante et révulsive (chiens).
Chlore. — Chlorure de chaux. — Ils sont
surtout désinfectants. On ne les emploie guère
qu’à l’extérieur contre les ulcères de mauvaise
uature.
D6 MÉDICAMENTS STIMULANTS
Fumigation de chlore [fumigation guytonienne).
Sel marin en poudre 3 gr.
Bioxyde de manganèse.. 1 —
Acide sulfurique à 66° 2 —
Eau. 2 —
Ajoutez l’acide en dernier lieu. Ces doses suffisent pour
une étable de 111 mètres cubes.
Autre plus simple.
Chlorure de chaux 180 gr.
Versez peu à peu dans un vase de terre :
Acide chlorhydrique pur 373 gr.
Agitez et placez dans un lieu élevé. Il est néces-
saire que le chlore reste un instant dans l'écurie ou l'étable,
les ouvertures étant fermées et les animaux sortis. On
aère un moment avant de rentrer ces derniers.
Solution contre les ulcères
(Erdmann et Hertwig).
Chlorure de chaux 13 gr.
Eau ISO —
Dissolvez. Agitez le flacon avant chaque usage.
Électricité. — Excitateur puissant qui donne
d’excellents résultats en médecine humaine et
qui est aussi employé depuis quelques années
en vétérinaire.
Les appareils employés sont des appareils ma-
gnéto-électriques.
La chorée qui suit souvent la maladie des jeunes
chiens, les paralysies, sont heureusement modi-
fiées et même guéries par l’action de l’électricité.
Un bain électrique 1 ou 2 fois par jour.
On a employé aussi avec succès en vétérinaire
la galvanocaustique pour l’extirpation d’orcranes
ou de tumeurs (Nocard) [amputation du pén sj.
IPÉCACUANHA
97
SIÉDICA.ME\TS EXPECTORANTS
Kermès minéral.
Prenez :
Sulfure d’antimoine 1 gr.
Carbonate de soude cristallisé 32 —
Eau de rivière 230 —
Faites bouillir pendant une heure dans une marmite de
fonte, filtrez bouillant et recevez dans des terrines chau-
des. Recueillez le kermès déposé par le refroidissement,
laissez-le à l’eau froide et séchez avec soin (Cluzel).
Il est surtout expectorant. On l’a recommandé
aussi comme succédané de l’émétique dans la
médication contre-stimulante (pneumonie) [Trous-
seau]. Employé surtout dans la bronchite.
Dose. — De 16 à 32 grammes chez le cheval ;
on peut doubler pour le bœuf; chez le chien, de
2 à 4 grammes.
Breuvage kermêtisé.
Kermès
Eau
Mélasse
Poudre de réglisse ( ~
Poudre de guimauve \ ad
20 gr.
2 lit.
100 gr.
20 —
Mêlez. En 3 doses en ayant soin d’agiter chaque fois.
Élecluaire diaphorétique.
Kermès minéral 50 gr.
Poudre d’aunée 1 ~ ,û0 _
Poudre de baies de genièvre.... ) aa
Mélasse Q. S.
Faites un électuaire.
(bronchite du cheval.)
Boccuardat. — Form. voter. 6
98
MÉDICAMENTS EXPECTORANTS
Pilules anticatarrhales.
Kermès
Opium brut
Miel ou mélasse ) ~
Beurre frais ] dd
Poudre de guimauve
20 —
Q. S.
F. S. A. des pilules de la grosseur d'un gros pois.
Roulez dans du sucre et administrez plusieurs fois par
jour dans la bronchite du chien.
Julep expectorant (Sandras).
Julep béchique 100 gr.
Sirop diacode 20 —
Tartre stibié 5 centigr.
Bronchites du chien. 1 cuillerée toutes les heures.
Espèces expectorantes Wurtemberg).
Feuilles de guimauve 200 gr.
Racines de guimauve 150 —
— de polygala. . . .
— de réglisse
Fleurs de bouill. blanc.
Feuilles de pavot rouge
Incisez, mêlez. Pour 4 litres d’infusion qu’on édulcore à
volonté.
(Bronchites.)
Ipécacuanha. — Employé comme vomitif
habituellement, mais jouissant aussi de propriétés
expectorantes.
Sirop d’ipécacuanha composé (Desessarts .
Ipéca gris 30 er.
Séné 100 —
Serpolet 30 —
Coquelicot 125 —
Sulfate de magnésie 100 —
Vin blanc 750 —
Eau de fleurs d’orangers 750 —
| aa 50 —
! âa 25 —
SEIGLE ERGOTÉ
99
Ean 3000 gr.
Sucre blanc 3000 —
F. S. A. [Codex.)
Line cuilleree à café dans la bronchite des jeunes
chiens.
Soufre doré d’antimoine. — Succédané du
kermès; peu employé en France.
Sulfare d’antimoine. — Crocus métallorum. —
Verre d’antimoine. — Foie d’antimoine. • — An-
timoine diaphorétique . — Antimoine en pou-
dre. — Ce sont des altérants peu employés
depuis que l’on a renoncé à essayer de guérir les
affections morvo-farcineuses.
Aunée. — Tonique, stimulant, expectorant. On
emploie surtout la racine pulvérisée.
En infusion dans les bronchites du chien.
EMMÉXAGOGEES
En médecine vétérinaire, ce nom doit être ré-
servé aux seuls médicaments excitateurs de l’uté-
rus, l’écoulement menstruel n’existant pas chez
les femelles des animaux domestiques.
Seigle ergoté ou ergot de seigle. — On a cru
que le seigle ergoté était une altération des
grains produite par les années humides; mais
de Candolle a démontré que ce produit était dû
à l’envahissement d’un champignon, sclerotüm
clavus. Ce fait est prouvé par l’analyse chimique
qui nous y démontre les principes ordinaires des
champignons.
Des populations entières se nourrissent de seigle
100
EMMÉ.NAGOGL'ES
contenant de l’ergot. Quand le pain en renferme
un cinquième, il provoque chez l'homme une
espèce d’enivrement. L’usage longuement con-
tinué cause un abrutissement semblable à celui
des ivrognes et des mangeurs d’opium; un autre
phénomène des plus remarquables, c’est le spha-
cèle qui s’empare souvent des mains, des pieds,
et qui peut aussi envahir tous les membres infé-
rieurs. Les animaux sont aussi atteints par l’er-
got de seigle pris eu grande quantité. Des expé-
riences de M. Payan (d’Aix), et celles de M. Bou-
din, ont prouvé que le seigle ergoté possédait
une action excitatrice spéciale sur la moelle spi-
nale. De toutes les propriétés de l’ergot de seigle,
la plus importante et la mieux constatée est celle
de solliciter les contractions utérines dans le cas
d’inertie de la matrice. La durée de l'action du
médicament varie d’une demi-heure à une heure
et demie; cette action va en s’affaiblissant au
bout d’une demi-heure; mais elle reprend son
intensité si on en donne une nouvelle dose,
même quand les contractions sollicitées par la
première auraient baissé. L’emploi du seigle
ergoté est indiqué quand le travail est languis-
sant et que la dilatation du col utérin est mani-
feste.
On a encore vanté le seigle ergoté dans les
cas : 1° de délivrance tardive; 2° de caillots dans
la matrice; 3° dans les hémorrhagies utérines
puerpérales et non puerpérales; 4° dans les cas
de paralysie de la vessie et du rectum.
La poudre de seigle ergoté est la meilleure forme
à employer mais comme elle s’altère vite, il faut
ERGOTINE 101
la faire immédiatement à mesure du besoin.
Sans cette précaution, on court risque d’avoir un
médicament infidèle. Il faut aussi avoir du seigle
ergoté qui n’ait pas plus d’un an; la dose est
depuis 10 grammes jusqu’à 20 grammes pour les
grands animaux, et 2 à 4 pour les chiennes.
Ergotine. — (Extrait aqueux de seigle ergoté).
On épuise par l’eau et par déplacement de la
poudre de seigle ergoté et l’on chauffe au bain-
marie la dissolution. Sous l’influence de la cha-
leur, tantôt cette dissolution se coagule par la
présence d’une certaine quantité d’albumine,
tantôt elle ne se coagule pas. Dans le premier
cas, on sépare le coagulum par le filtre, on con-
centre au bain-marie la liqueur filtrée jusqu’en
consistance de sirop clair; puis on ajoute un
grand excès d’alcool qui précipite toutes les ma-
tières gommeuses. On abandonne le mélange
au -repos jusqu’à ce que toute la gomme soit
précipitée et que le liquide ait repris sa trans-
parence et sa limpidité et l’on décante ensuite
la liqueur pour la réduire au bain-marie en con-
sistance d'extrait mou. Dans le second cas, on
amène la solution aqueuse à un état demi-siru-
peux, et on la traite par l’alcool comme il vient
d’être dit pour en obtenir l’extrait.
Employée contre les hémorrhagies.
L’ergotine est préparée en solutions que l’on
trouve aujourd’hui très pures dans le commerce.
Or. l’emploie surtout en injections hypodermi-
ques contre toutes les hémorrhagies internes.
Pour les petits animaux employer la formule
suivante :
6.
102
EMMÉNAGOGUES
Glycérine 15 gr.
Eau 15 —
Ergotine 4 —
XX gouttes par jour dans de l'eau distillée en injection
(métrorrhagies).
Safran. — Les stigmates du safran sont la
partie de cette plante qu’on emploie; ils perdent
les trois quarts par la dessiccation.
A haute dose, le safran est un stimulant éner-
gique qui agit particulièrement sur l'utérus; il
est d’un prix trop élevé pour être communément
employé dans la médecine vétérinaire. Il entre-
dans quelques collyres.
Rue odorante (Ruta graveolens, L.). — La rue
est une plante fort active et qui demande beau-
coup de prudence dans son administration: c’est
un stimulant général très énergique, qui parait
exercer une influence particulière sur l'utérus.
Elle est quelquefois usitée dans les cas d'acci-
dents qui surviennent après l’accouchement des
animaux, etc. Elle jouit de propriétés vermifu-
ges, mais c’est un médicament qui n'est guère
employé aujourd’hui.
La poudre de rue est quelquefois usitée pour
déterger les vieux ulcères.
On emploie la rue en infusion à la dose de
20 grammes pour 1500 grammes d'eau pour breu-
vage, pour les grandes femelles; 50 grammes
pour lavement excitant.
Sabine. — On emploie les feuilles et les ra-
meaux du Juniperus sabina; elle est très âcre, et
peut produire l’inflammation de la peau ; à l'in-
térieur, elle peut empoisonner en déterminant
EMET1QÜE
103
une vive inflammation de l’estomac; à une dose
ménagée, c’est un excitant énergique qui a une
action spéciale sur l’utérus. On l’emploie en
poudre à la dose de 20 grammes pour les gran-
des femelles, dans un décilitre de vin.
Plusieurs faits témoignent de l'efficacité de la
Sabine employée dans les hémorrhagies.
Teinture utérine de Caramija.
Alcool à 90° 2000 gr.
Sabine pulvérisée 250 —
Thériaque 190 gr.
Cumin en poudre 125 —
Essence de rue 80 —
Essence de sabine 80 —
On met les quatre premières substances dans un ma-
fias et on les laisse exposées pendant un mois à une
douce chaleur.
Au bout de ce temps on passe avec expression et l’on
ajoute les essences. On conserve dans un llacon bouché à
l’émeri.
La dose est depuis 50 grammçs jusqu'à 150, adminis-
trée dans une bouteille de vin blanc ou rouge. Quant on
veut continuer l’administration pendant plusieurs jours, il
est prudent de n’en donner qu’a la dose de 60 grammes
chaque fois.
MÉDICAMENTS ÉMÉTIQUES
On désigne ainéi les médicaments qui détermi-
nent le vomissement et qui sont administrés dans
ce but.
Émétique. — Son action locale est essentielle-
ment irritante. Aussi, appliqué sur la peau des
104 MÉDICAMENTS ÉMÉTIQUES
animaux, détermine-t-il ordinairement une in-
flammation plus ou moins intense, et ordinaire-
ment une éruption pustuleuse d’un aspect parti-
culier. Administré au chien à petites doses, les
premiers effets qui en résultent sont des nausées
suivies de vomissements fréquents et quelquefois
d’évacuations alvines. Ces effets ne doivent point
être attribués à l’action locale de l’émétique, car
des expériences précises ont prouvé qu'ils ont
lieu toutes les fois qu’on l'introduit d’une ma-
nière quelconque dans le torrent de la circula-
tion; ils paraissent donc dépendre d'une action
spéciale de ce médicament sur le canal digestif.
L’émétique est un des vomitifs dont l’emploi est
le plus sûr et le plus commode pour le chien et
le porc. On le prescrit pour ces animaux comme
purgatif, en l’administrant à faible dose et en
dissolution très étendue. A haute dose, l’éméti-
que doit être considéré comme le meilleur des
médicaments contro-stimulants et agissant en-
core comme purgatif pour le cheval, le bœuf et
le mouton.
Employé chez le cheval dans la pneumonie.
Chez le chien et le porc, l’émétique détermine
le vomissement. On le donne dans les empoison-
nements et dans la pneumonie aiguë.
Dose. — Pour le cheval et pour le bœuf, la
dose est de 6 à 12 grammes. On peut aller jus-
qu’à f6 pour le bœuf.
Pour le chien, la dose de l’émétique est de
2 f/2 à 10 centigrammes, selon l’âge et la force
des animaux : comme vomitif pour le chien, on
peut l’administrer en breuvage; pour le porc.
ÉMÉTIQUE 10Ü
on l’unit ordinairement aux aliments que ces
animaux recherchent.
Les substances végétales, qui renferment du
tanin ou de l’acide gallique, comme le quin-
quina, l’écorce de chêne, la noix de galle, etc.,
donnent, avec l’émétique, un composé insoluble
qui dénature le médicament et annule ses effets.
De cette connaissance résulte l’indication de ne
point mettre l’émétique en contact avec les sub-
stances dont il s’agit; de là aussi celle de bien
laisser les animaux à la diète lorsqu’on leur ad-
ministre ce sel, parce qu’il peut être plus ou
moins altéré par les matières alimentaires végé-
tales, renfermant du tanin, contenues dans l'es-
tomac ou les intestins.
A l'extérieur, l’émétique a des usages nom-
breux : en dissolution dans l’eau, et en lotion, il
est employé pour combattre la gale et les dartres.
On en compose aussi une pommade qui est un
bon antipsorique et un moyen dérivatif précieux.
Breuvage dans la bronchite (Clater).
Émétique 4 gr.
Poudre de digitale 2 —
Nitre ( 10 —
Dans un litre d’eau d’orge épaisse.
Potion stibiée (Louis).
Émétique 3 décigr.
Infusion de tilleul orangé ISO gram.
Sirop diacode 30 —
Par cuillerée toutes les heures. (Pneumonie du chien.)
Poudre stibio-opiaeëe.
Extrait d’opium en poudre )
Émétique )
10 gr.
106
MÉDICAMENTS ÉMÉTIQCES
Sucre de lait 50 —
Sucre 100 —
12 paquets, un le matin et un le soir dans de l’eau ou
du lait. (Bronchite chronique du chien.)
Vin stibié.
Émétique 2 gr.
Vin de Malaga 600 —
Poudre dans la bronchite.
Émétique, 8 gr.
Sulfure d’antimoine 10 —
Électuaire contro-stimulant (Strauss .
Sulfate de potasse 30 gr.
Poudre de gentiane 15 —
Émétique 4 —
Avec Q. S. de farine, faites un électuaire.
Électuaire émétisé.
Tartre stibié de 8
Sulfate de soude de 250
Poudre de guimauve l ~
— de réglisse \ aa
Eau commune
Faites un électuaire.
à 15 gr.
à 375 gr.
30 gr.
Q. S.
Électuaire émétisé camphré (Hayne).
Émétique
Camphre
aa
o cr.
Poudre de baies de genièvre 30 —
F. S. A.
Électuaire contre les hydropisies (Hayne).
Émétique 4 gr.
Poudre de digitale 2 —
Poudre de baies de genièvre 30 —
Farine et eau Q. S. pour un électuaire.
En donner 2 par jour dans les hydropisies.
ÉMÉTIQUE 1PÉCACUANHA
107
Autre (Hayne).
Émétique 4 gr.
Essence de térébenthine R —
Poudre de baies de genièvre 30 —
Farine et eau (j. s.
F. S. A. 2 par jour.
Bols cmétisés (Strauss).
Sel gemme 30 gr.
Émétique 6 —
Farine et eau 0. S.
F. S. A. 4 bols, de 2 à 4 dans la pneumonie, la pleu-
résie, la bronchite.
Bol altérant (White).
Aloès
Émétique ; ~
Savon j cia
F. S. A. 8 bols, diurétique et altérant.
4 gr.
8 —
Collyre contre les laies de la cornée (Veller).
Vin stibiè 40 gr.
Laudanum de Sydenham 10 —
Teinture d’aloès 5 —
Mêlez. 1 goutte sur les taies de la cornée, 3 fois par jour.
Bol anticatarrhal (White).
Émétique o gr.
Miel O. S.
Anis en poudre 15 gr.
(Bronchite du cheval.)
Bol stibio- opiacé (White).
Émétique '
Opium en poudre I ~ „
Cannelle en poudre 1 du o gr.
Camphre en poudre 1
Miel Q. S
(Bronchite du cheval.)
108
MÉDICAMENTS ÉMÉTIQUES
Pommade d’Autenrieth.
Émétique porphyrisé 1 gr.
Axonge ". 4 —
Mêlez sur un porphyre.
Dérivatif puissant qu’il faut administrer avec précautb ..
Pommade vésicanle stibiée Codex).
Émétique porphyrisé 1 gr.
Bichromate de potasse 1 —
Axonge 50 —
F. S. A.
(Pour les chiens.)
Lotion d’émétique.
Émétique 50 gr.
Eau t lit.
Essence de lavande 10 gr.
Dartres rebelles.
Ipécacuanha. — Poudre de racine d’ipéca-
cuanlia. Le principe actif est l’émétine. Elle agit
aussi comme expectorant. Elle fait vomir moins
sûrement que l’émétique.
Peu employée chez les grands animaux; chez
les petits, on la donne à la dose de 10 centigram-
mes à I gramme.
Employée pour faire vomir et aussi pour
arrêter les diarrhées séreuses.
Poudre émétique.
Ipécacuanha 1 gram.
Emétique 10 ccntigr.
Dans les empoisonnements du chien; en 3 paquets, à
cinq minutes d’intervalle; faire boire de l'eau tiède entre
chaque prise.
VÉRATRINE — HUILE DE CROTON
109
Potion antidysentérique.
Ipéca concassé 5 gr.
Eau 200 -
Faites bouillir, passez et administrez en 3 fois. (Chiens).
Mixt. ipéca et craie.
Ipéca en poudre 23 centigr.
Sirop diacode 5 gr.
Alcoolat de cannelle 10 —
Mixture de craie 50 —
En une seule fois. Répéter tous les 1/4 d’heure.
Diarrhée des jeunes chiens.
L’Ellébore noir, la Staphysaigre sont aussi
émétiques. La staphysaigre est plutôt employée
aujourd’hui pour tuer les parasites de la peau
(poux, puces, etc.). On emploie soit la poudre,
incorporée à de l’axonge (1/8), soit une lotion :
32 de poudre de staphysaigre pour 1000 d’eau;
faites bouillir et passez.
Apomorphine. — C’est le chlorhydrate obtenu
par l’action de l’acide chlorhydrique sur la mor-
phine qui est employé. 3 à 10 milligr. pour les
petits animaux, en injection hypodermique dans
q. s. d’eau, produisent le vomissement. A em-
ployer dans les empoisonnements.
Bouchardat, — Form. vétér.
7
MO
MÉDICAMENTS PURGATIFS
MÉDICAMENTS PURGATIFS
On donne ce nom aux médicaments qui augmen-
tent d'une manière notable les évacuations alvines.
On a établi de nombreuses distinctions dans
la classe des purgatifs ; celle qui parait au pre-
mier abord la plus positive dépend de leur action
spéciale sur différentes parties du tube intes-
tinal. Ainsi, les uns comme le colchique, parais-
sent agir également dans toute l'étendue du
canal intestinal; d’autres, au contraire, portent
particulièrement leur activité sur un point dé-
terminé. L’aloès affecte surtout le gros intestin,
la scammonée et la gomme-gutte l'intestin
grêle. Suivant l’énergie des purgatifs, on leur
donne encore différents noms; ainsi, un désigne
sous le nom de drastiques les purgatifs énergi-
ques, dont l’action est la plus violente. On con-
naît sous le nom de minoratifs ou d 'cccoproii-
ques, ceux dont l’action est la plus douce; enfin,
les cathartiques tiennent le milieu entre les dras-
tiques et les minoratifs.
Il est incontestable que tous les organes sécré-
teurs de l'appareil digestif ne sont pas également
influencés par les divers purgatifs.
HUILE DE CROTON
111
Les uns purgent parce qu’ils déterminent une
irritation locale intense, et les matières qui sont
alors sécrétées en plus grande abondance par
tout le canal digestif sont ou muqueuses, ou san-
guinolentes. Les autres purgent par suite d’une
action exosmosique spéciale, et les selles pren-
nent un caractère remarquable; elles deviennent
séreuses; les purgatifs agissent alors dans le
même sens que la saignée. L’organe sécréteur
de la bile peut être influencé plus fortement par
certains purgatifs. Les selles sont alors bilieuses.
Certaines substances agissent en augmentant la
contractilité intestinale ; les selles sont alors so-
lides et essentiellement formées par les matières
diverses qui se rencontrent dans les intestins.
Nous adopterons pour la description la divi-
sion suivante : drastiques, cathartiques, laxatifs.
Vératrine. — Base organique très âcre. Con-
tre la pneumonie, les bydropisies, les rhuma-
tismes articulaires, aigus.
En injections hypodermiques contre les coli-
ques; dans la pneumonie; les indigestions chro-
niques des ruminants.
Au début des phlegmasies elle calme la fièvre.
Cheval : lo centigr. Chien : 1 centigr.
Le vératre vert, les ellébores blancs et noirs
purgent par la vératrine qu’ils renferment.
Huile de croton. — D’après Moiroud, 20 à 30
gouttes suffisent pour purger un gros cheval; 15
à 20 gouttes purgent un cheval de moyenne taille.
D’après le même auteur, 12 gouttes injectées
dans les veines d’un cheval ont produit, quelques
112
MÉDICAMENTS PURGATIPS
instants après, des évacuations alvines. Une in-
jection de 30 gouttes a suscité une violente
inflammation intestinale qui a déterminé promp-
tement la mort; 36 gouttes unies à 32 grammes
d’aloès, et une infusion de 64 grammes de séné
donnés en breuvage, ont amené le même résul-
tat chez une forte jument de trait. Ici l'intestin
grêle était plus fortement enflammée que le gros.
Employée en friction, sur les parois inférieures
de l’abdomen d’un petit cheval, à la dose de bO
gouttes en dissolution dans un demi-décibtre
d’alcool, Moiroud a vu l'huile de croton faire
naître, quelques heures après, un engorgement
considérable. Le surlendemain, il est survenu des
évacuations alvines, trois à quatre fois plus abon-
dantes que dans l’état normal; elles ont continué
près de deux jours : les matières avaient con-
servé leur consistance ordinaire. Delafond a été
témoin de ces expériences, et il a pu en consta-
ter les résultats. Ce purgatif énergique peut être-
utilement prescrit contre le vertige, soit sympto-
matique, soit essentiel.
Breuvage purgatif (Falke).
Huile de croton 12 à 14 goutt.
Baies de genièvre pulvérisées... ) ~ .c,
Poudre de guimauve s ad r
Eau ordinaire Q. S.
Pour le cheval.
Ëlectuaire purgatif.
Huile de croton 20 goutt.
Poudre de guimauve 10 gr.
Miel ou mélasse Q. S.
Ou verse l'huile sur la poudre et on l'incorpore ensuite-
au miel. En 2 bols et en une seule fois au cheval.
GOMME-GUTTE — JALAP
113
Électuaire au croton (Moiroud).
Huile de croton 20 goutt.
Séné en poudre 15 er.
■Miel Q. S.
F. S. A. un électuaire. En 2 bols au cheval à jeun.
Purgatif au croton.
Huile de croton 1 goutt.
Pain Q."s.
F. S. A. un bol.
Au chien dans les constipations opiniâtres.
Coloquinte. — Drastique énergique à em-
ployer pour produire une révulsion puissante
sur l’appareil digestif. Peu employé en méde-
cine vétérinaire.
Gomme-gutte. — Daubenton a vanté ce pur-
gatif pour les moutons dans les cas de cachexie
aqueuse; c’est un purgatif difficile à manier,
3 grammes purgent infidèlement, et 8 grammes
ont déterminé chez le mouton une superpurga-
tion mortelle. A la dose de 80 grammes pour le
'Cheval, elle produit peu d'elfet, suivant Moiroud,
-•et à la dose de 160 grammes, elle a empoisonné
iune vache. Quoi qu’il en soit, M. Boucha rdat
ipense que, comme dans la médecine humaine,
Ua gomme-gutte devra rarement être employée
■-seule en médecine vétérinaire. On pourra la
n-éunir aux autres purgatifs sûrs à la dose de 20 à
-'30 grammes pour les grands animaux , 2 à
3 grammes pour le mouton, et 30 centigrammes
q>our le chien.
Jaiap. — Racine du Convolvulus jalapa. La
Tacine de jaiap est un purgatif énergique pour
114
MÉDICAMENTS PURGATIFS
l’homme et pour le chien. Bourgelat et Moiroud
ont expérimenté ce purgatif sur le cheval; ils
Font donné à cet animal à la dose de 60 a 100
grammes ; à une hrebis de quatre ans, à la dose
de 60 grammes, sans produire d’évacuation
alvine : seulement, ainsi que l’avait déjà remar-
qué Bourgelat, l’effet de cette racine s’est borné
à déterminer une sécrétion assez abondante
d'urine. On voit, d’après cela, que ce purgatif a
peu d’importance dans la médecine vétérinaire.
11 en est de même pour la résine dejalap , qui est
quelquefois employée pour le chien, à la dose de
20 ou 30 centigrammes.
Scammonée. — Gomme-résine fournie par
cette même famille de Convolvulacées. Encore
moins conseillée en médecine vétérinaire que le
jalap ou sa résine, parce qu’elle coûte beaucoup
plus sans avoir un mode d’action différent.
Breuvage purgatif pour le chien.
Poudre de racine de jalap 3 gram.
Lait tiède 1 verre.
Délayez et administrez en une fois.
Potion purgative pour le chien.
Scammonée 50 centigr.
Lait 1/2 verre.
Délayez et administrez.
Bol purgatif (Erdmann et Hertwig).
Poudre de jalap
Sulfate de magnésie
Miel ou mélasse . . .
En une fois. Chien.
aa 2 £r.
Q. S.
ALOÈS 1 I 5
Aïoès. — L’aloès est un des médicaments les
plus importants et les plus employés de la mé-
decine et de la chirurgie vétérinaires. C’est le pur-
gatif qu'on administre le plus souvent au cheval;
il est moins sûr pour les autres animaux domes-
tiques; il est peu fidèle pour le hœuf et le mouton.
Les bonnes sortes d’aloès sont rares en
France; car on ne veut chez nous, comme l’ob-
serve M. Guibourt avec beaucoup de raison, que
des drogues à bon marché. Cela est très fâcheux,
car l’effet purgatif de l’aloès succotrin vrai est
infiniment plus sûr que celui de ce mauvais
aloès du Cap, qui a usurpé dans nos pharmacies
le nom d’aloès succotrin. J’engage beaucoup les
pharmaciens à tenir des aloès de bonne qualité.
Avec de l’argent et de la bonne volonté, ils en
trouveront dans le commerce. Les vétérinaires,
qui jadis se contentaient d’aloès caballin, pres-
crivent aujourd’hui aux chevaux des sortes
d’aloès infiniment préférables à celles qu’on dé-
livre chez nous aux humains. En Angleterre, on
n’emploie que de bons aloès et on les paye conve-
nablement.
Le meilleur et le seul aloès à employer est
l’aloès succotrin. Malheureusement il est rare et
ne se trouve plus guère que par hasard dans le
commerce.
L’aloès appliqué localement détermine une
irritation spécifique, qui était jadis plus souvent
mise à profit qu’aujourd’hui, comme moyen de
substitution dans le pansement des plaies chro-
niques; les vétérinaires prescrivent encore beau-
coup la teinture d’aloès dans ce but.
116
MÉDICAMENT i PDRGATIFS
L’aloès est un de- p irgatifs les meilleurs et les
plus employés. Wedekind prétend qu'il ne porte
pas son action primitive sur les intestins, mais
qu’il agit sur le foie, dont il augmente la sécré-
tion. Ce qui est sûr, c’est qu'il n'agit qu’un cer-
tain temps après son administration. Un autre
résultat de l’emploi de l’aloès, c'est qu'il agit
particulièrement sur le système sanguin de la
veine porte, et que son administration provoque
la congestion des vaisseaux hémorrhoïdaux.
Chez les grands animaux, la purgation par
l’aloès ne s’opère que quinze à vingt-quatre
heures après son administration. On en fait
usage dans la constipation, les coliques sterco-
rales, le pica, le vertige symptomatique, et toutes
les fois qu’il s’agit de débarrassser l’appareil di-
gestif et de produire une révulsion intestinale.
On doit l’administrer avec précaution aux ani-
maux irritables et aux femelles pleines.
On doit aussi considérer l'aloès administré à
dose purgative comme vermifuge.
Il est peu de substances qui aient fourni une
série plus nombreuse de médicaments qui n’ont
aucune importance sous le point de vue pharma-
ceutique, mais seulement par des associations
variées qui modifient ou augmentent l'effet de
l’aloès; car, s’il s’agit seulement de l'administra-
tion de ce médicament, peu de formes suffisent
à toutes les indications.
Doses. — L’aloès des Barbades ou calebasse se
donne à la dose de o à 30 grammes pour les
grands animaux, et à celle de 1 à 5 grammes
pour les petits. L’aloès du Cap, appelé impro-
ALOES
HT
prement en France succotrin, s’administre à celle
de 30 à 60 grammes pour les grandes espèces,
et 2 à 10 pour les petites.
Poudre d'aloès. — Elle s’obtient par tritura-
tion; elle est conseillée pour hâter la cicatrisation
des ulcères indolents.
Teinture d’aloès. — Elle se prépare en dissol-
vant 1 p. dans 8 p. d’alcool à 60°. Cette teinture
est particulièrement prescrite comme détersive
pour les plaies indolentes ou de mauvais carac-
tère. Elle est très employée dans la médecine
vétérinaire, et mérite de l’être.
Solution d’aloès (Morton).
Aloès du Cap 1 gr.
Eau 1 —
Faites dissoudre. (Usage externe.)
Teinture d’aloès et de myrrhe (Morton).
Alcool rectifié 3 lit.
Eau 2 —
Aloès ;‘n(> gr-
Myrrhe 20U —
Faites digérer pendant 15 jours et filtrez.
Teinture aloétique camphrée (Bourgelat).
Teinture d'aloès 128 gr
Alcool camphré 16 —
Mélangez. Recommandée dans les plaies qui demandent
à être animées.
Breuvage purgatif ordinaire.
Aloès des Barbades 30 gr.
Eau ordinaire 1 ht-
Miel ou mélasse 120 gr.
Faites dissoudre et délayez l’aloès dans l’eau tiède;
118
MÉDICAMENTS PURGATIFS
ajoutez le miel ou la mélasse; administrez au cheval le
matin à jeun, en une seule fois.
Breuvage purgatif avec l'aloès et le sulfate de soude.
Aloès des Barbades 20 gr.
Sulfate de soude 100 —
Eau tiède 1 lit.
Faites dissoudre et délayez l’aloès et le sel dans l'eau.
Administrez au cheval en une fois.
Breuvage purgatif avec l’aloès et le séné.
Aloès des Barbades I ~ 9f.
Feuilles de séné i d c
Mélasse 200 —
Eau 1 lit.
Faites infuser le séné dans i’eau; passez. Ajoutez l'alocs
et la mélasse; administrez eu une seule fois.
Breuvage purgatif pour le bœuf (Coenraetz).
Follicules de séné 62 gr.
Aloès du Cap 45 —
Eau 1 lit.
Faites une décoction avec les follicules de séné, et dis-
solvez l’aloès dans cette décoction. M. Coenraetz assure
que ce breuvage purge parfaitement le gros bétail.
Breuvage purgatif pour la vache (Carter).
Aloès du Cap. . .
Feuilles de séné.
Eau
aâ 50 gr.
, .. 1 lit.
Administrez quotidiennement jusqu'à purgation dans les
paralysies qui suivent la parturition, concurremment avec
des frictions irritantes sur la région dorso-lombaire et de
larges saignées (?).
Infusion de sauge \ ~
Miel rosat j aa
Teinture de myrrhe
Pour badigeonner les gencives (Forster).
(Gingivite du chien.)
15 gr.
4 —
ALOÈS
119
Breuvage purgatif (Clément).
Sirop de nerprun 120 gr.
Aloès des Barbades 10 —
Eau tiède 1 lit.
Pour le cheval.
Breuvage purgatif (White) .
Aloès des Barbades 32 gr.
Savon 10 —
Sel de tartre 8 —
Eau 1 lit.
Apoplexies et vertiges.
Miel aloétique (Lassaigne et Delafond).
Aloès des Barbades pulvérisé 64 gr.
Miel ou mélasse 250 —
Eau de rivière 500 —
Faites macérer l’aloès dans l’eau pendant quarante-
huit heures, en remuant de temps en temps ; passez à
travers un blanche! pour séparer le dépôt; ajoutez le miel
et faites cuire jusqu’à ce qu’il marque 35 degrés bouil-
lants. Refroidi on le passe à travers un blanchet et on le
renferme dans des bouteilles bouchées.
Peut remplacer le sirop de nerprun.
Ëlecluaire purgatif.
Poudre de réglisse 50 gr.
Aloès des Barbades 20 —
Miel ou mélasse Q. S.
En 4 bols qu’on roule dans la farine.
Électuaire purgatif dans la méningite
(Erdmann et Hertwig).
Sulfate de soude 375 gr.
Aloès succotrin en poudre ) ~ , „
Poudre de guimauve j <ia 40
Eau de fontaine Q. S.
Pour un électuaire.
Par quart toutes les deux heures, chaque fois qu’il faut
produire une révulsion sur l’intestin.
120
MÉDICAMENTS PURGATIFS
Électuaire purgatif savonneux.
Poudre d’aloès succotrin
25 gr.
Poudre de jalap
15 —
Savon blanc râpé
30 —
Miel ou mélasse
S. A.
Électuaire purgatif (Trasboty .
Q. S.
Aloès succotrin
Savon vert
— de 15 à
30 gr.
Mélasse
Poudre de réglisse
| aâ.
Q. S.
On incorpore l’aloès dans le savon jusqu’à consistance
voulue, on roule dans une pâte faite avec la poudre et la
mélasse.
Bol purgatif drastique.
Aloès 15 gram.
Gomme-gutte 8 —
Graines de croton concassées 50 centigr.
Poudre de réglisse 15 gram.
Miel ou mélasse Q S.
Bol purgatif ou aloitique.
Aloès 25 gr.
Coloquinte pulv 2 —
Savon noir Q. S.
Pour un bol.
Pilules purgatives (Eckei).
Aloès succotrin 5 gr.
Sulfate de potasse 15 —
Savon Q. S.
Faites 100 pilules que vous roulez dans la poudre de
réglisse.
10 pilules au chien le matin à jeun.
Lavement aloitique.
Sel marin 200 gr.
Eau 1 lit.
Aloès finement pulvérisé 20 gr.
ALOÈS 121
Lavement laxatif (Gouatta).
Aloès des Barbades 30 gr.
Eau 2 lit.
Lavement purgatif.
Aloès '.. 50 gr.
Sel marin 100 —
Mélasse 200 —
Eau tiède 1 lit.
Dissolvez et administrez.
Lotion détersive.
Infusion de sauge 1 lit.
Teinture d’aloès 100 gr.
Pour panser les ulcères de mauvaise nature.
Pommade aloétique.
Aloès en poudre 20 gr.
Mêlez entièrement avec :
Axonge 200 —
Essence de lavande 2 —
Pour panser les plaies de mauvaise nature.
Pommade au populéum aloétique.
Aloès en poudre 10 gr.
Onguent populéum - 200 —
Pour les plaies rebelles à la cicatrisation.
Collyre détersif.
Teinture d'aloès 10 gr.
Infusion de sureau 100 —
Mêlez.
Collyre contre les taies de la cornée (Boerhaave).
Aloès succotrin 3 dôcigr.
Sucre 4 grain.
Pulvérisez et mêlez. Soufflez une pincée à l’aide d’un
tuyau de plume entre les paupières écartées.
122
MÉDICAMENTS PURGATIFS
Collyre de Brun.
Aloès hépatique en poudre 4 gr.
Faites bouillir pendant un quart d’heure dans :
Vin blanc 30 gr.
Ajoutez-y :
Eau de roses 30 gr.
Teinture de safran 30 goutt.
Agitez chaque fois.
(Ulcères des paupières.)
Digestif antiseptique (Boerhaave .
Térébenthine 50 gr.
Jaune d'œuf n° 1
Onguent basilicum 50 gr.
Aloès 10 —
Mêlez. Pour panser les plaies de mauvaise nature.
Calomel. — Calomélas. Mercure doux. Proto-
chlorure de mercure.
Employé comme purgatif et vermifuge. Son
application dans le cas d’inflammation des
grandes séreuses donne d’excellents résultats, 4
à 12 grammes pour les grands animaux, de
O, 25 à 4 grammes pour les petits.
Potion contre l'ictère (formule anglaise).
Calomel 6 gr.
Opium 2 —
Gingembre 8 —
Décoction d’orge peu délayée Q. S.
(Ictère du cheval.)
Autre pour le bœuf (Clater).
Calomel
Opium
Mêlez dans de Forge bouillie un peu épaisse
aa 1 gr.
CALOMEL 123
Poudre purgative (Delwart).
Calomel à la vapeur 60 centigr.
Jalap en poudre 16 —
Mêlez. En 4 doses.
(Helminthes du chien.)
Poudre vomitive et laxative.
Tartre stibié | aa 10 centigr.
Sucre blanc en poudre 50
(Affections vermineuses du chien.)
Poudre contre l’entérite (Erdmann et Hertwig).
Calomel 4 gr_
Sulfate de potasse 60 —
Farine de graine de lin 30 —
A donner avec 400 gr. d’eau.
Affection inflammatoire de l’intestin, du foie. Dans la
péritonite et la pleurésie, cette préparation est d’un bon
usage (Trasbot).
Calomel 2 gr.
Opium en poudre 1 gr. 25
Farine de lin 15 gr.
F. S. A. un bol.
(Péritonite.)
Tartine purgative (Delafond).
Pain coupé en tartines 60 gr.
Calomel à la vapeur 1 _
Crème fraîche O. S.
Saupoudrez la tartine avec le calomel et étalez la crème.
(Constipation des veaux.)
Klectuaire au calomel au camphre (Hayne).
Calomel 1 ~ ,
Camphre j aa k Sr>
124
MEDICAMENTS PCRGATIFS
Farine de lin 500 gr.
Farine et eau Q. S.
Pour un électuaire. 2 doses semblables par jour.
(Entérite du cheval.)
Bol contre l’hépatite (Blaine).
Calomel 4 gr.
Sulfure d’antimoine 8 —
Aloès 12 —
Sirop ou mélasse Q. S.
1 toutes les quatre ou cinq heures jusqu’à ce que le
ventre soit libre.
Pilules contre les accès épileptiformes des chiens.
(Blaine.)
Calomel
Digitale pourprée en poudre
Mélasse ou miel
cia ! gr.
.. Q. S.
Pour vingt pilules. De 1 à 2 par jour le matin.
(Accès épileptiformes dus à l’helminthiase.)
Lotion noire (Morton).
Calomel 8 gr.
Eau de chaux 1/2 lit.
Contre les dartres.
Pilules contre l'hydropisie.
Calomel
Scille I
Rhubarbe j
Sirop des 5 racines
5 décigr.
aa 2 -
Q. S.
F. S. A. 4 pilules, à donner dans une journée.
(Ascite du chien et du chat.)
Pommade mercurielle blanche.
Savon blanc râpé 1 part.
Huile d’olive 2 —
Protochlorure de mercure à la vapeur.. 1 —
On ajoute au savon le huitième de son poids d'eau, et
on le ramollit au bain-marie. On le délaye dans l’huile,
PROTOCHLORURE DE MERCURE 125
et l’on ajoute le mercure doux à froid. Employée comme
antipsorique, chez le chien.
Protochlorure de mercure par précipitation
( précipité blanc). — Ce produit bien préparé est
identique avec le calomel, mais bien plus actif à
cause de son extrême division ; il est inusité à
l’intérieur, où il ne faudrait pas le prescrire à
des doses égales à celles du calomel. Il est em-
ployé à l’extérieur, soit dans le traitement des
dartres sècbes, soit pour faciliter la cicatrisation
d’anciens ulcères.
Pommade contre les dartres.
Précipité blanc, 1 p. pour 8 p. d’axonge. Mêlez. On
ajoute souvent à cette pommade 1 p. de camphre en
poudre.
Cette pommade est utile dans presque toutes les varié-
tés d’affections eczémateuses, dans tous les cas des plaies
superficielles à surface grisâtre d’aspect cancéreux, tant
qu'il n’y a pas de décollement de la peau, de sinuosités
dans leïond de l’ulcère. Cette pommade est un incarnatif,
un siccatif, un des meilleurs topiques qu’on puisse em-
ployer pour hâter la cicatrisation des solutions de conti-
nuité, plus étendues en surface qu’en profondeur, soit
qu’elles paraissent être entretenues par quelques disposi-
tions internes, soit qu’elles tardent à se cicatriser à cause
de l’état local.
Sulfate de soude (sel de Glauber). — Le plus
économique, le meilleur des sels neutres purga-
tifs, celui qui est le plus employé dans la méde-
cine vétérinaire.
Ce sel est un excellent purgatif pour les porcs
et les chiens. On le donne en solution dans l’eau
pure ou dans de l’eau miellée. Il purge après
six, huit ou dix heures au plus de son adminis-
1
426 MÉDICAMENTS PURGATIFS
tration. Il occasionne des selles muqueuses et sé- H
reuses.
Doses. — Pour les grands animaux la dose
est de 500 grammes, pour le mouton de 20 à
100 grammes, et pour le chien, de 10 à 4-0
grammes au plus. On l'unit souvent à l'aloès, au
séné, à la rhubarbe, à la manne.
Sulfate de magnésie (sel d'Epsom, de Sedlitz,
d'Egra, sel cathartique amer). — Ce sel jouit des
mêmes propriétés que le sulfate de soude.
Comme il est plus cher et qu'il ne vaut pas
mieux, il faut préférer celui-ci.
Doses. — Mêmes doses que le sulfate de
soude.
Breuvage purgatif minoratif pour les poulains.
(Darreau.)
Sulfate de soude 90 à 150 gr.
Miel ou mélasse 125 —
Eau 1/2 lit
Mêlez et faites dissoudre. Pour rendre l’action du pur-
gatif plus énergique, M. Darreau conseille d’ajouter au sel
de Glauber 8 à 10 gr. d’aloès succotrin.
(Arthrite des jeunes poulains.)
Breuvage purgatif.
Sulfate de soude 200 gr.
Eau 1 lit.
Sirop de nerprun 100 gr.
Dissolvez le sel dans l’eau, ajoutez le sirop.
En une fois au cheval.
Éleduaire purgatif.
Sulfate de soude 375 gr.
Poudre de guimauve 45 —
Eau de fontaine Q. S.
SULFATE DE MAGNESIE
127
Élecluaire laxatif.
Manne grasse 150 gr.
Miel ou mélasse Q. S.
Sulfate de soude 200 gr.
En une seule dose au cheval.
Potion purgative (Eckel).
Sulfate de soude 15 gr.
Poudre de rhubarbe de Chine 5 —
Eau de fontaine 100 —
Mêlez. En une seule fois au chien.
Bols purgatifs.
Sulfate de soude
Emétique
Manne grasse
Miel
Poudre de réglisse
Cinq bols. Le matin au cheval à jeun.
100 gr.
1 —
100 gr.
aa Q- S.
Lavement purgatif.
Sulfate de soude 300 gr.
Eau Q. S.
Feuilles de mauve 1 poignée.
Décodez les feuilles, ajoutez le sel.
Élecluaire laxatif (Delafond).
Miel ou mélasse 500 gr.
Son 1 lit.
Sulfate de magnésie 125 gr.
Le sirop et le sel sont mélangés au son, on fait cuire
dans Q. S. d’eau.
En une fois au cheval.
Eau de Sedlitz artificielle (Yvon).
Sulfate de magnésie 20 gr.
Eau 40 —
Essence de menthe 2 goutt.
Dans un demi-verre d’eau.
(Laxatif pour les chiens.)
128
MÉDICAMENTS PCRGATIFS
Magnésie ( magnésie calcinée, magnésie déear-
bonatèe). — La magnésie calcinée jouit de ]<;•>-
priétés purgatives, mais son action est lente ;
elle ne purge guère que dix à douze heure*- et
plus après son administration. Elle agit plus
sûrement lorsqu’on l’associe à une dose conve-
nable de sucre ou de miel; elle ne détermine
point de coliques. Cependant, lorsqu’on en con-
tinue longtemps l’usage, elle peut donner lieu à
du ténesme rectal.
La magnésie calcinée est rarement employée
en médecine vétérinaire; cependant on pourrait
en faire un usage utile pour les jeunes animaux
atteints de météorisation et d’une lècère consti-
pation. Étant sans odeur et sans saveur, les ani-
maux la prennent très bien avec une petite
quantité d’aliments choisis, comme le lait, le
beurre ou le miel.
Doses. — S à 20 grammes pour les jeunes pou-
lains et les veaux, et de 2 à S grammes pour le chien.
Carbonate de magnésie ( magnésie blanche).
Doses. • — Ce sel jouit des mêmes propriétés
que la magnésie calcinée, et est employé aux
mêmes usages et à une dose double.
Le citrate et le tartrate de magnésie sont
peu usités en vétérinaire. On peut cependant les
employer pour les chiens de luxe.
Médecine de magnésie.
Lait 60 gr.
Sucre 50 —
Magnésie calcinée 5 —
Broyé <lan; un mortier la magnésie et le lait; chauffez
’ dans u po'dm en agitant.
EAUX SALINES PURGATIVES
129
Retirez du feu, ajoutez le sucre, dissolvez-le, passez.
En une seule fois au chien.
Limonade purgative au citrate de magnésie.
Acide citrique 30 gr.
Hvdro-carbonate de magnésie 18 —
Eau 300 —
Sirop de sucre incolore 100 —
Alcoolature de zestes de citron 1 —
Dissolvez l’acide citrique dans l’eau, ajoutez le carbo-
nate de magnésie et lorsque la réaction sera terminée, fil-
trez la solution dans la bouteille même qui contiendra le
sirop aromatisé.
EAUX SALINES PURGATIVES ARTIFICIELLES
Eau de Sedlitz.
Sulfate de magnésie cristallisée 30 gr.
Eau pure 630 —
Autre (Codex).
Sulfate de magnésie 30 gr.
Bicarbonate de soude 4 —
Acide tartrique 4 —
Eau 650 —
Crème de tartre soluble (tcirlro-borüte de po-
tasse). — La crème de tartre soluble est un
excellent purgatif tempérant qui irrite fort peu
le canal intestinal. On doit surtout en faire
usage pour les jeunes animaux.
Doses. — De 20 à 120 grammes pour les
jeunes poulains, les génisses et les moutons;
pour les chiens, elle est de 10 à 20 grammes.
Breuvage purgatif minoratif (Darreau).
Tartro-borate de potasse 60 à 15 gr.
Eau 3 à 4 lit.
Miel ou mélasse Q. S. pour édulcorer.
Contre l’entcrite diarrhéique des poulains.
MÉDICAMENTS PURGATIFS
130
On donne la dose indiquée ci-dessus en boisson toutes
les heures pendant 12 ou 15 heures. Si l’animal refuse de
boire, on la fait prendre de force à la dose d'un demi-
litre. On doit continuer cette préparation jusqu’à ce que la
diarrhée ail cessé.
Rhubarbe. — La racine de rhubarbe, à
grande et à petite dose, agit comme tonique sur
les grands animaux domestiques et ne les purge
pas. Tiedemann en administra 200 grammes à
un cheval, qui ne fut point purgé; mais ses uri-
nes se colorèrent en jaune. La rhubarbe est ra-
rement ordonnée seule aux grands animaux; elle
ne sert que d’adjuvant. Pour le chien, on l'admi-
nistre en poudre à la dose de 1 gramme comme
tonique, et de 10 grammes comme purgatif.
Sénés. — On connaît sous le nom de séné les
folioles de plusieurs espèces du genre Cassia. On
distingue dans le commerce plusieurs variétés de
séné : le séné de la palte, séné d’Alep,séné de Tripoli.
Grabeaux de séné. — On désigne ainsi un
mélange pulvérulent provenant des débris du
séné, auquel on ajoute souvent des feuilles
étrangères : parmi ces falsifications, la plus cou-
pable est celle qui s’effectue avec les feuilles de
redoul, Conaria myrti folia , de la famille des
Coriarées. On cite plusieurs cas d'empoisonne-
ment produits par un pareil séné.
Les praticiens doivent veiller à sa pureté; car,
étant plus économique, il est parliculièrement
employé en médecine vétérinaire.
Doses. — Le séné se prescrit à la dose de 30 à
60 grammes pour les grands animaux, et de 5 à
10 gramnjes pour les chiens.
SÉNÉ 131
Breuvage purgatif.
Séné GO gr.
Infusez dans 1 litre d’eau.
Ajoutez :
Sel marin 200 gr.
Miel ou mélasse 200 —
Breuvage purgatif (Bourgelat).
Séné 30 gr.
Faites bouillir dans 500 grammes, passez et délayez :
Aloès en poudre 30 gr.
Potion purgative pour le chien.
Séné 5 gr.
Infusez dans 100 gr. d’eau et ajoutez r
Sirop de nerprun 30 gr.
Lavement purgatif pour le cheval (Clater).
Séné 30 gr.
Faites infuser dans 1 litre 1/2 d’eau.
Passez, ajoutez :
Sel marin 30 gr.
Huile 100 —
Agitez et administrez.
(Coliques, constipation.)
Nerprun. De la famille des Rhamnées. — On
donne le nom de nerprun au fruit du Rhamnus
catharticus. Il est doué de propriétés purgatives
assez énergiques. 23 ou 30 de ces fruits suffisent
pour purger un chien ; et il faut au contraire
plus de 30 grammes de suc, ce qui prouve que
la matière purgative est peu soluble dans l’eau.
On n’emploie guère actuellement que le sirop
de nerprun. On le prépare en faisant fondre
132 MÉDICAMENTS P13KGATIFS
1 p. de sucre, dans 1 partie de suc, et en évapo-
rant en consistance sirupeuse; pour obtenir le
suc on laisse fermenter. pendant trois jours les
fruits écrasés; on passe et on conserve. Le sirop
de nerprun est un purgatif doux; il puige le clnen
à la dose de 60 grammes.
Huile de ricin. - C’est un bon purgatif pour
le cliien ; utile encore pour les grands animaux
dans leur jeunesse ou affaiblis par les maladies
Doses — 200 à 500 grammes pour les grands
animaux, 10 à 50 grammes pour les chiens.
Breuvage laxatif (Moiroud).
350 gr.
Décoction de guimauve °
En une fois au cheval.
Potion dans l'entérite chronique (Blaine).
Huile de ricin = _
Ipécacuanha en poudre j
Opium — •.;••••••:: o*i0
Décoction claire d amidon
P, énétez ce médicament une ou deux fois à des imervalles
de six heures! puis substituez une décoction , amidon.
Émulsion purgative.
30 ffr.
Huile de ricin o
Gomme arabique en poudre _
Eau de menthe i'o —
Eau commune j0 _
Sirop simple
F. S. A.
Au chien, en une fois.
Mannes. - Elles découlent de deux espèces
de frênes de la famille des jasminèes.lesfraxmus-
RICIN
MANNES
i 33'
oruns et rotundifolia. On les récolte en Sicile et
en Calabre; on en trouve dans le commerce trois
sortes : 1° la manne en larmes; 2° la manne eiv
sorte; 3° la manne grasse. C’est celte dernière
qu'on préfère dans la médecine vétérinaire,
parce qu’elle purge aussi bien que les autres et
coûte beancoup moins.
La manne grasse est un purgatif doux poul-
ies chiens et même pour les chevaux. Pour l’ad-
ministrer, on la fait dissoudre dans du lait ou
de l’eau. On l’emploie avec avantage pour les
petits animaux, dans les constipations et le dé-
but de la maladie des chiens. Administrée unie
au miel et donnée sous forme d’électuaire aux
jeunes chevaux qui toussent, elle procure un
soulagement assez prompt.
Doses. — Pour les grands animaux, on la
donne à la dose de 100 à 200 grammes, et
pour les petits à celle de 13 à 40 grammes.
Casse (pulpe de). — Se prescrit quelquefois
comme purgatif pour le chien, à la dose de 30
grammes.
Tamarin (pulpe de). — S’emploie à la dose de
30 grammes pour 300 grammes de petit-lait,
pour relâcher le chien.
Miels. — Ils purgent moins que les mannes.
Ce n’est qu’à la dose de 200 à 500 grammes
qu'on obtient un etfet purgatif peu décidé chez
les grands animaux.
Pruneaux. — On emploie comme un excipient
de tisane laxative une décoction de 200 grammes,
de pruneaux dans un litre d’eau.
Bouchardat. — Form. vétér.
8
134
MÉDICAMENTS PURGATIFS
Podophyllin. — Résine tirée de la racine du
podophyllum peltatum. Contre la constipation des
petits animaux.
Podophyllin 3 gr.
Poudre de gingembre
Miel ou mélasse, q. s.
F. S. A. 100 pilules. 1 à 2 chaque jour. Constipation
opiniâtre du chien.
Podophyllin 30 centigr.
Extrait belladone 13 —
— jusquiame. 30 —
F. S. A. 30 pilules. 1 à 3 par jour. Même usage que
les précédentes.
Purgatifs mécaniques. — On peut désigner
sous ce nom les substances telles que la mou-
tarde blanche , qui peut s’administrer aux chiens
constipés à la dose de deux cuillerées abouche
chaque matin, etle soufre , qui purgent par suite de
leur masse et d’une très légère irritation qu elles
déterminent.
■Sirop de chicorée composé.
Rhubarbe de Chine 200 gr.
Racine de chicorée 200 —
Feuilles de chicorée 300 —
Fumeterre 100 —
Scolopendre 100 —
Baies d’alkekenge 58 —
Cannelle de Ceylan 20 —
Santal citrin 20 —
Sucre blanc 3000 —
Eau distillée Q. S.
Purgatif laxatif employé dans la médecine du chien.
Dose de 10 à 15 grammes.
PURGATIFS 1 35
Eaü-de-vie allemande.
(Teinture de Jalap composée.)
Jalap 40 gr.
Turbith 10 —
Scammonée d’Alep 80 —
Alcool à 60° 960 —
De 5 à 10 grammes comme purgatif drastique contre
les hydropisies. (Chien.)
»
436 médicaments sldokifiqces
MÉDICAMENTS SI DÜIIIFIQI I S
OC DIAPIIORÉTIQCES
On donne le nom de sudorifiques aux médi-
caments qui augmentent la transpiration cu'.a-
née. Cet effet peut être déterminé par des sub-
stances appartenant à différentes classes, pourvu
qu’elles soient administrées dans un véhicule
chaud et abondant. La plupart, des sudorifiques
classiques ne doivent leurs propriétés qu'a l'eau
qui leur sert de véhicule; mais il est certain que
plusieurs agents ont une action manifeste sur la
peau : c’est particulièrement ceux qui sont éli-
minés par cette voie.
On distinguait autrefois les sudorifiques en
diaphor étiques et en sudorifiques proprement dits,
selon qu’ils se bornaient à augmenter l’exhala-
tion naturelle de la peau ou qu ils allaient jus-
qu’à déterminer la sueur. Cette distinction est
abandonnée parce qu elle reposait moins sur une
différence entre ces médicaments que sur la tem-
pérature et l’état hygrométrique de l'air ambiant.
On peut dire d’une manière générale que pour
faciliter l’action des sudorifiques on doit les pres-
crire dans un véhicule aqueux abondant, et qu il
faut placer l’animal dans une température douce
et à l’abri des courants d’air, en l’enveloppant
de bonnes couverture de laine.
Ammoniacaux.
Les préparations ammoniacales ont repris de-
puis quelques années une faveur marquée; Tarn-
ammoniacaux
137
mo1 iaque liquide et plusieurs sels ammoniacaux
sont journellement employés aujourd hui, tant à
l'intérieur qu’à l’extérieur. L’ammoniaque liquide
est un médicament très important pour la méde-
cine vétérinaire.
Le carbonate d’ammoniaque est un médica-
ment dont les propriétés alcalines et stimulantes
sont très précieuses, trop peu utilisé dans la mé-
decine vétérinaire; on prescrit davantage le chlo-
rhydrate d’ammoniaque et quelquefois l’acétate.
Ammoniaque liquide ( ülccili volutil). C est
un des médicaments les plus importants de la
médecine vétérinaire, un de ceux qu’on emploie
fréquemment.
Usage interne. — A l’intérieur, l’ammoniaque
concentrée agit comme un poison irritant très
violent; étendue d’eau c’est un agent stimulant
diaphonique et sudorifique d’une grande puis-
sance, qui peut rendre de grands services. On
l’administre avec succès dans les fièvres ataxi-
ques. Administrée aux animaux herbivores qui
sont affectés d’un gonflement excessif quand ils
ont mangé du trètle vert, elle les rétablit pres-
que instantanément.
Mêlée dans un breuvage aqueux, a la dose de
lf) à lo grammes pour le cheval, 30 gram. pour
le bœuf, et 20 à 24 gouttes pour le mouton, elle
est le plus puissant stimulant des propriétés
vitales ; elle accélère la circulation, relève les
forces
Usage externe. - Appliquée sur la peau des
animaux, l’ammoniaque liquide à 22» produit
rapidement une rougeur assez vive, quelquefois
8.
138
MÉDICAMENTS SUDORIFIQUES
des phlyctènes, et même une eschare quand le
contact est assez prolongé. On l'emploie comme
rubéfiant dans les rhumatismes chroniques, les
tumeurs froides, les névralgies, les engorgements
récents des mamelles, etc. On s'en sert comme
dérivatif et révulsif dans une foule d’affections
diverses. Outre ces usages, on a vanté comme
résolutifs, ou comme excitants , des mélanges
qui dégagent continuellement du gaz ammoniac.
Breuvage contre la météorisation des ruminants
(Erdmann et Hertwig).
Ammoniaque 30 gr.
Alcool 60 —
Infusion de camomille 750 -
En 2 fois dans l’espace d une demi-heure.
Pommade de Gondret ( caustique ammoniacal.
Suif 32 gr.
Graisse de porc 32 —
Ammoniaque liquide à 23° 64 —
Faites liquéfier le suif et l’axonge dans un flacon à large
ouverture, ajoutez l’ammoniaque; fermez le flacon et tenez
le plongé dans l’eau froide, en avant soin d'agiter de
temps en temps jusqu’à ce< que la pommade soit re-
froidie. Cette pommade est très active; en l’étendant sur
la peau et en recouvrant d’une compresse, elle produit
une vésication assez rapide.
Uniment ammoniacal ( Uniment volatil ) . — Mêlez
64 gram. d’huile d’olive avec 8 gram. d'ammoniaque li-
quide à 22°.
Ce Uniment est un excitant fort actif qui rougit la peau
et peut même produire une vésication. Quand on veut un
effet plus actif, on double la dose d’ammoniaque; on la
diminue au contraire quand on veut obtenir une action
plus douce. Ce Uniment est surtout employé dans les
douleurs rhumatismales; on y ajoute souvent du camphre,
4 gram.; du laudanum, 4 gram., etc.
AMMONIACAUX
139
Uniment ammoniacal camphré (Strauss).
Eau-de-vie camphrée 30 gr.
Ammoniaque liquide... 15 —
'Mêlez. Frottez la peau de l’animal malade.
Uniment ammoniacal (Uniment volatil) (Erdmann).
Huile de navette 125 gr.
Ammoniaque caustique liquide 20 —
Agitez dans un vase de terre clos jusqu’à ce que le
mélange soit intime. 11 est demi-fluide; le mélange n’est
pas détruit par le repos.
Uniment ammoniacal camphré ( Uniment volatil
camphré ) (Erdmann).
Huile camphrée 3 part.
Ammoniaque caustique liquide 1 —
Mêlez.
Uniment stimulant (Strauss).
Huile de térébenthine ] gv, 30
Huile d'olive j 1 c
Ammoniaque liquide 15 gr.
Mêlez.
Uniment irritant (Strauss).
Ammoniaque liquide 30 gr.
Espnt-de-vin 60 —
Essence de térébenthine 30 —
Mêlez.
Uniment volatil (Strauss).
Huile d’olive 60 gr.
Ammoniaque liquide 30 —
Mêlez.
Mixture contre les affections rhumatismales,
les paralysies (Erdmann et Hertwig).
Ammoniaque liquide » ~ ->i\
Essence de térébenthine j dtl ®
U o
MÉDICAMENTS SUDORIFIQUES
Alcool camphré ) ~
Alcoolè de savon alcoolisé j dd
Mêlez. En friction sur les parties malades.
Eau sédative (Raspail).
Eau
Alcool camphré
Ammoniaque liquide
Sel marin
Dissolvez le sel dans l'eau et mélangez.
Charge résolutive ammoniacale.
Térébenthine 250 gr
Alcool camphré 100 —
Ammoniaque liquide à 22° 100 —
On ajoute l’alcool camphré à la térébenthine et l'on
■mêle ensuite peu à peu l’ammoniaque par tritura-
tion.
Carbonate d’ammoniaque ( sel volatil de corne
de cerf). — Ce sel, qui a l’odeur de l’ammonia-
que liquide, possède aussi ses propriétés. On
l’emploie comme stimulant diffusible dans toutes
les conditions où l’ammoniaque est prescrite.
Comme il est moins actif que celte dernière, on
s’en sert rarement. Il n’est recommandable que
lorsqu’on prescrit les ammoniacaux, soit sous
forme d'électuaire, soit sous celle de pilules. La
dose varie de 20 à 50 grammes pour le bœuf et
le cheval, et de 2 à 10 grain, pour le chien et le
mouton.
Étectuairc diaphonique.
Carbonate d’ammoniaque 20 gr.
Thériaque 50 —
Mêlez. En 3 fois dans la journée.
500 gr.
60 —
130 —
120 —
AMMONIACAUX 141
Collyre ammoniacal (poudre de Leayson).
Chaux éteinte 32 gr.
Poudre de sel ammoniac 4 —
— de charbon végétal 1 —
— de canelle 1 —
— de girofle 1 —
— de bol d’Arménie 2 —
Mêlez dans un flacon bouchant bien.
(Opthalmies chroniques.)
Chlorhydrate d’ammoniaque. — Peu em-
ployé. 11 jouit cependant de propriétés excitantes
diffusibles.
Acétate d’ammoniaque ( esprit de Mindere-
rus). — Ce produit, quoique possédant une action
moins puissante que l’ammoniaque liquide ou le
carbonate d’ammoniaque, est cependant assez
souvent encore employé en médecine vétérinaire;
il est prescrit comme diaphorétique stimulant
dans les affections typhoïdiques, dans les cas de
gangrène graves. On le prescrit encore dans l’in-
lluenza. A l’extérieur, il est employé pour hâter
la résolution des tumeurs indolentes.
11 faut l’administrer au début de toutes les
affections internes qui s’annoncent avec une forme
adynamique.
Doses. — 100 à 250 grammes pour les grands
animaux, dans un breuvage, et o a 10 grammes
pour les petits.
Breuvaye stimulant.
Acétate d'ammoniaque 100 gr.
Infusion de sauge 1 lit.
Solution stimulante (Percival).
Alcool 123 gr.
Eau 1/2 lit.
Solution d’acétate d’ammoniaque 123 gr.
142
MÉDICAMENTS SÜDORIFIQÜES
Breuvage antiseptique.
Racine d’aunée 1
Quinquina I aa 100 gr.
Acétate d’ammoniaque )
Camphre 20 gr.
Ether 20 -
Eau commune . . 2 lit.
Décodez l’année et le quinquina dans l’eau, passez,
ajoutez l’acétate et l’éther, ensuite le camphre divise
d’abord dans un jaune d’œuf ou un peu de miel.
En 2 doses.
Soufre. — Le soufre, et surtout ses prépara-
tions constituent des médicaments des plus fré-
quemment employés en médecine vétérinaire, et
de ceux qui rendent des services indubitables. —
Le soufre, administré à l’intérieur à hautes do-
ses, est purgatif; en quantité moindre, son action
première le rapproche des médicaments stimu-
lants : il accélère le pouls, augmente la chaleur
animale, active les sécrétions cutanée, bron-
chique, rénale. Il parait aussi avoir une action
excitante spéciale sur tout le système cutané.
Une partie du soufre qui est ingéré parait être
absorbée et subir des transformations. Plusieurs
observations confirment ce fait : ainsi la sueur,
l’haleine, et les autres sécrétions, acquièrent
l’odeur fétide particulière au gaz hydrogène sul-
furé. C’est cette action générale, par suite de
l’absorption, qui rend le soufre précieux dans
certaines affections catarrhales, dans les engor-
gements et dans plusieurs autres maladies chro-
niques.
L’usage le plus général du soufre et celui qui
est le moins contesté, est dans le traitement de
SOUFRE
i 43
la gale, de différentes dartres et de plusieurs
autres affections cutanées. Dans plusieurs de ces
conditions, le soufre passe pour un spécifique.
L’influence qu’il exerce alors est d’une nature
particulière; il change pour ainsi dire le mode
de vitalité de cette membrane; dans la gale il
tue rapidement l’acarus.
Toutes les affections non sécrétantes delà peau
qui causent de la démangeaison peuvent être
traitées par les sulfureux.
On emploie à l'intérieur le soufre lavé à la dose
de 30 à 100 grammes pour le cheval, et de 2 à
20 grammes pour les moutons, les porcs et les
chiens.
Lorsqu’on veut l’administrer, on l’incorpore
au miel ou à une substance farineuse, pour en
confectionner des pilules ou des électuaires qu on
donne aux grands herbivores. On le met en sus-
pension dans le lait, le bouillon ou la soupe,
pour les carnivores.
Sulfure de potasse (foie de soufre). — Ce mé-
dicament a beaucoup plus de puissance que le
soufre sublimé. Donné à la dose de 60 gram. à
un cheval, il l’a empoisonné.
Les sulfures de potasse ou de soude secs ou
liquides, administrés à haute dose, sont des poi-
sons corrosifs très énergiques. Leur administra-
tion imprudente a causé des accidents; à petites
doses, ils stimulent tcrus les org;anes; mais,
comme le soufre, ils paraissent avoir une action
spéciale sur les organes de la circulation, les
poumons et la peau. Peu employés à l’intérieur,
les sulfures alcalins pourraient cependant servir
144 MÉDICAMENTS SUDORIFIQUES
à faire des eaux sulfureuses artificielles à donner
dans les maladies chroniques de l'appareil res-
piratoire.
Us servent surtout dans les affections de la
peau, en bains, lotions, etc. La solution se fait
à 4 0/0
Bols pour la bronchite chronique du cheval Hinds .
Sulfure de potasse \
Réglisse en poudre ( ~ on
Térébenthine de Venise i dd = *
Asa fœtida !
Pour 4 bols, 1 par jour le soir.
Eaux sulfureuses artificielles.
Monosulfure de sodium 13 centigT.
Chlorure de sodium 13 —
Eau bouillie 650 gr.
Faites dissoudre, conservez bouché. (Codex i.
Cette formule est économique, facile à exécuter et. à tous
ces titres mérite d’ètre essayée dans le traitement des
affections de l’appareil respiratoire des animaux.
Poudre pour eau sulfureuse (Pouillet).
Sulfure de sodium . .
Bicarbonate de soude
Sulfate de soude
Sulfate de potasse. . .
Gomme arabique
Acide tartrique
Séchez et mêlez. 50 cenligr. pour t litre d'eau.
Conservez la poudre dans un récipient bouché.
Mêmes remarques que pour la précédente.
aa part, ég
Jaborandl et Pilocarpine. — La pilocarpine
est l’alcaloïde du jaborandi. Leur administration
provoque la sueur et la salivation. On les a van-
tés dans la bronchite, la pleurésie (VulpianJ.
PILOCARPINE
145
Le chlorhydrate de pilocarpine en solution dans l’eau
et administré en injections sous cutanées à la dose de 15
à 25 centigr. donne d’excellents résultats dans les cas de
congestion intestinale (Nocard).
La salsepareille? la squlne, le gaïac, le sas-
safras sont inusités en vétérinaire.
Les fleurs de sureau, la bardâne, la patience,
la chicorée, le pissenlit, la saponaire, le fume-
terre, l’orme pyramidal, sont plutôt dépuratifs
que sudorifiques. Leur usage est peu important
pour la médecine des animaux.
MÉDICAMENTS DIURÉTIQUES
On donne le nom de diurétiques à des médi-
caments qui sont absorbés et qui ont une action
spéciale sur les reins, dont ils augmentent la
sécrétion. Cette action spéciale trouve une expli-
cation très rationnelle dans ce fait, dont l’ex-
périence a constaté l’exactitude : c’est que les
médicaments diurétiques sont éliminés avec les
urines. Un autre fait non moins intéressant, c’est
que les agents diurétiques ne sont point volatils
sans décomposition.
Les diurétiques sont d’héroïques médicaments
auxquels on a journellement recours dans la mé-
decine vétérinaire. On peut les diviser en deux
séries bien naturelles : 1° diurétiques fournis par
le règne minéral; 2° diurétiques fournis par le
règne végétal. Occupons-nous des premiers. Ils
9
Bouchardat. — Form. vétér.
146
MÉDICAMENTS DIURÉTIQUES
forment deux sections distinctes : A, les diuréti-
ques salins; B, les diurétiques alcalins. Parmi les
diurétiques salins, c’est le nitrate de potasse qu’on
emploie presque exclusivement ; on prescrit encore
de temps en temps le nitrate de soude: mais on
pourrait également ordonner la plupart des sels
neutres, tels que les sulfates de potasse, de
soude, de magnésie, le phosphate de soude. Ces
sels neutres, administrés à faihle dose, n'agissent
plus comme purgatifs; ils sont absorbés, trans-
portés dans le torrent de la circulation, élimi-
nés par les reins, dont ils augmentent l’activité.
Les diurétiques alcalins forment un ordre de mé-
dicaments spéciaux sur lesquels nous nous éten-
drons bientôt.
Les diurétiques végétaux constituent également
deux sections : les uns ont une incontestable
énergie; les autres, au contraire, n'agissent que
par l’eau, qui leur sert de véhicule. Dans notre
première section, se trouvent trois remarquables
agents qui, habilement maniés, peuvent rendre
de grands services, et qui se ressemblent sous le
plus d’un rapport, ce sont la digitale, la scillc et le
colchique. Administrés à dose suffisante, ils pro-
voquent, et les uns et les autres, une révolte de
l’estomac, d’où des vomissements et des selles
abondantes chez les carnivores. Introduits dans
l’économie par voie d’absorption, ils diminuent
l'énergie des fonctions vitales, et quelquefois
avec une puissance telle qu’ils peuvent causer la
mort à presque tous les animaux : ce sont de
bien énergiques contro-stimulants. La réaction
se manifeste du côté des reins; l'activité de ces
RÉFLEXIONS GÉNÉRALES
147
organes est augmentée. On ne peut pas dire
jusqu'ici que le principe actif de ces plantes soit
éliminé par les urines, comme cela arrive pour
les autres diurétiques, mais cela est très pro-
bable.
Les autres diurétiques que le règne végétal
nous donne, et que nous avons placés parmi les
agents équivoques, sont très nombreux : la pa-
riétaire, la doradille, les queues de cerise , la tur-
quetle, Y arrête-bœuf, Y asperge, le petit houx, le
pareira brava, le célérach , Yalkékenge, le câprier
épineux, etc., etc. Tous ces diurétiques peuvent
réussir quand les trois conditions suivantes sont
réunies : 1° véhicule aqueux abondant; 2° action
convenable de l’appareil digestif, et absorption
suffisante; 3° activité modérée des fonctions de
la peau.
Nous devons ajouter encore que plusieurs médi-
caments peuvent provoquer une abondante sécré-
tion urinaire d’une façon toute spéciale. Si les
reins fonctionnent mal par suite d’altération du
sang, les agents qui rétabliront ce liquide vital
dans les conditions normales pourront être re-
gardés comme des diurétiques. Ainsi on a vu
des urines abondantes dans les hydropisies après
l'administration, soit des drastiques, soit des
toniques, soit des acides. Nous expliquons cette
heureuse intluence parce que ces médicaments,
convenablement administrés, ont rétabli le sang
dans un état favorable, et que les reins peuvent
alors librement séparer de la niasse du sang les
matériaux qui constituent les urines.
Plusieurs médicaments que nous avons placés
148
MÉDICAMENTS DIURÉTIQUES
dans la classe des stimulants généraux, presque
tous ceux qui sont fournis par le règne végétal,
et en particulier les huiles essentielles, les bau-
mes, les résines, modifient d’une manière sou-
vent très remarquable les qualités de l’urine ; mais,
comme ils n’en augmentent pas évidemment la
quantité, on doit les distinguer des vrais diuré-
tiques. Il ne faut pas non plus confondre sous ce
nom tous les médicaments dont l’administration
peut, dans quelques conditions, être suivie de
diurèse; car, dans certains cas d’irritation, les
émollients peuvent avoir cet effet. Les toniques
peuvent se comporter de même dans quelques
cas de débilité; mais il faut réserver le nom de
diurétiques aux médicaments qui ont une action
spécifique bien évidente sur les reins, et qui. le
plus ordinairement, augmentent la sécrétion de
ces organes.
Les diurétiques s’administrent ordinairement
en dissolution dans un véhicule aqueux abon-
dant, pour favoriser leur action en augmentant
la masse des liquides en circulation. Cette pra-
tique est surtout utile lorsqu’il s’agit de débar-
rasser le sang de quelque principe anormal,
comme dans plusieurs fièvres graves, etc. ; et
que le rein doit être chargé de cette élimination;
mais quand on a pour but de diminuer la masse
des liquides, alors il faut prescrire autant qu'on
le peut les diurétiques sous forme de pilules :
c’est, ainsi qu’on doit se comporter dans les cas
d’hydropisie.
Avant de commencer l’histoire particulière des
diurétiques, insistons encore sur un point impor-
RÉFLEXIONS GÉNÉRALES
149
tant. Ces médicaments ne sont point volatils
sans décomposition : cette propriété intéressante
les distingue des stimulants généraux, qui sont
presque tous volatils. Voici une autre distinction
qui paraît être sous la dépendance de cette pro-
priété : les médicaments diurétiques entrent tous
dans cette vaste série d’agents contro-stimulants
sur lesquels les médecins de l’école italienne ont
tant insisté. Est-ce à dire pour cela que cette
action hyposthénisante sera à la fois générale et
constante? Non, on ne saurait élever cette pré-
tention. Suivant les animaux, suivant les doses,
suivant les modes d’administration, cette action
contro-stimulante pourra n’apparaître par aucun
phénomène; mais ce qu’on peut dire de toujours
vrai, le voici : Lorsque les médicaments diuréti-
ques, ou, pour parler d’une façon plus générale,
lorsque tous les médicaments contro-stimulants,
dont plus tard nous tracerons l’histoire, sont
pris en quantité suffisante, ils sont absorbés,
transportés dans le sang, et ils causent des trou-
bles très variés dans les grands appareils de la
circulation et de la nutrition; ces troubles sont
suivis ou accompagnés d'un effet contro-stimu-
lant, mais qui est beaucoup moins général qu’on
ne s’est plu à le dire.
Les diurétiques sont très usités dans la méde-
cine des animaux, et ils rendent de grands ser-
vices à la thérapeutique, dans les bydropisies,
les œdèmes, les résorptions purulentes, et dans
quelques affections des organes génito-urinaires.
Seule et Digitale. — Nous plaçons en tôle de
la médication diurétique la scille et la digitale,
\ 50 MÉDICAMENTS DIURÉTIQCES
deux médicaments qui présentent entre eux de
grands rapprochements sous le point de vue de
l'action physiologique et des usages thérapeuti-
ques, et qui se rapprochent également du col-
chique.
Appliquées localement, la scille et la digitale
déterminent une très forte irritation: introduites
en quantité élevée dans l'appareil digestif, elles
peuvent causer l’une et l'autre des vomissements
et des superpurgations séreuses: absorbées en
quantité suffisante, elles déterminent des troubles
dans la circulation, qui se manifestent souvent
par un abaissement notable dans le nombre des
pulsations, des syncopes qui peuvent être suivies
d’affaiblissement dans les fonctions de la respi-
ration, et même par la mort. Ce sont des agents
dont la puissance nuisible se porte surtout sur
les appareils de la vie de nutrition, en n’ébran-
lant que faiblement les appareils de la vie de
relation. Ces médicaments n’en sont que plus
dangereux à bien manier, plus traîtres dans leur
emploi inconsidéré. C est le rein qui est cbariré
d’éliminer ces principes perturbateurs, et ses
fonctions en reçoivent une activité nouvelle; la
quantité d’urine rendue dans les vingt-quatre
heures augmente. Mais qu’on n aille pas imaginer
que ce soit un effet constant : les meilleurs diu-
rétiques sont toujours capricieux. On ne com-
mande pas aux reins comme aux différentes par-
ties de 1 appareil digestif, qu’on peut ébranler .à
volonté, soit par des émétiques, soit par des pur-
gatifs.
Les préparations de scille et de digitale ren-
SCILLE
loi
dent de grands services, comme agents contro-
stimulants, dans les maladies du cœur et dans
les affections chroniques de l’appareil respira-
toire. Comme diurétiques, elles sont surtout utiles
dans les hydropisies chroniques.
Scille. — La poudre de bulbe de scille s’emploie
comme la digitale , dans les œdèmes et les
hydropisies anciennes; de plus, on la prescrit
comme expectorant. On l’administre à la dose
de 20 à 50 grammes pour les grands animaux,
et de 1 à 5 grammes pour les petits.
Poudre contre l’ascite des chiens (Blaine).
Poudre de digitale j ~ ,
Antimoine en poudre j 6
Nitrate de potasse 5 gr.
Divisez en 20 paquets. Un à quatre chaque jour.
Potion expectorante (Beasley).
Digitale 1 gr.
Emétique 2 —
Nitre 12 —
Scille 4 —
Opium 1 —
Décoction d’orge 1/2 litre.
Teinture de scille.
Scille sèche 1 gr.
Alcool à 60° 4 —
De 20 à 24 gouttes pour le chien.
Vin scillitique.
Scille sèche 1 gr.
Vin généreux 16 —
1 cuillerée à café.
Ascite du chien.
MÉDICAMENTS DICRETIQCES
152
Vinaigre scillitique.
Scille sèche 1 gr.
Vinaigre fort 16 —
Laissez macérer, comme pour les précédents, 8 ou 10
jours.
Employé en friction.
Oxymel scillitique.
Vinaigre scillitique 1 gr.
Miel pur 2 —
Le meilleur procédé pour obtenir un produit limpide
consiste à délayer le miel dans le vinaigre scillitique, a y
ajouter une Q. S. d’eau pour que le mélange puisse sé
filtrer, et à évaporer au bain-marie jusqu a consistance
sirupeuse.
Dose. — 30 à 100 gram. pour les chiens, 100 à 200
pour les grands animaux.
Pilules diurétiques hydragogues.
Scille )
Digitale > aa 5 gr.
Scammonée )
Sirop de gomme Q. S.
F. S. A. 100 pilules.
On en conseillera de 2 à 12 par jour jusqu’à effet diu-
rétique et purgatif bien prononcé pour le chien.
Ces pilules sont très efficaces contre les hydropisies.
Poudre diurétique pour les chiens (Blaine).
Scille et digitale en poudre ) ~ , _
Magnésie j aa 1 gr>
Crème de tartre soluble 5 gr.
Mêlez et divisez en 20 doses. On en donnera 2 à 6 par
jour aux chiens affectés d’hydropisie.
Poudre diurétique fondante , imitée d'après la composition
de la poudre de Lchas (Roupp).
Bol d’Arménie.
Colophane
l
aa ISO gr.
COLCHIQUE D’AUTOMNE
153
Safran de Mars. . . .
Scille rouge
Garance
Ecorce de sassafras
Azotate de potasse.
aa 62 gr.
. . 90 gr.
. . 30 —
.. 75 —
Mélangez et divisez par paquets de 32 à 62 grammes
pour l’usage. (Il convient d'ajouter 1 gramme d’émé-
tique. B. )
Squames de scille 4 gr.
Faites bouillir pendant 1 quart d’heure avec eau de
fontaine Q. S.
Pour faire 180 gr. de colature ajoutez :
Sulfate de magnésie 15 gr.
Une cuillerée à soupe de 2 en 2 heures.
Ascite du chien (Haubner).
Feuilles de digitale pourprée 0 gr. 55
Squames de scille 0,75 —
Pulvérisez. Ajoutez crème de tartre 8 gr. ; faites 20 pi-
lules, une matin et soir.
Ascite du chien (Duttenhofer).
Digitale. — Employer la poudre de feuilles.
Il est nécessaire que cette poudre soit de prépa-
ration récente.
Le principe actif est la digitaline.
La poudre se donne à la dose de 2 grammes
(cheval); 1 centigramme (chien) : deux fois par
jour. Ne pas continuer plus de 3 jours.
La forme à employer est la macération.
La digitaline se donne aux doses : 5 milli-
grammes, cheval; 1 mdligramme, chien.
MÉDICAMENTS DIURÉTIQUES
1 54
Colchique d’automne. — Drastique et diuréti-
que; empoisonne à dose élevée. Employé dans les
hydropisies , même celles des séreuses articu-
laires.
Teinture de colchique. — Le Codex la fait préparer avec
1 partie de bulbes secs de colchique et 4 parties d'alcool
à 60°. Dose : 1 grain, par jour pour le chien, dans les
hydropisies.
Vinaigre de colchique. — Il se prépare en faisant ma-
cérer pendant un mois 1 partie de bulbe frais de colchique
dans 12 parties de vinaigre très fort. Ce vinaigre sert à
préparer l’oxymel colchique. Une partie de ce vinaigre est
mélangée à 2 parties de miel; on fait cuire en consistance
convenable. Employé pour le chien à la dose de 30 gram.
pour combattre les hydropisies.
Les préparations qui ont pour base les semences de
colchique sont préférées maintenant à celles qui ont pour
base les bulbes; on obtient des médicaments d’un effet
plus certain.
Pilules diurétiques.
Poudre de colchique 8 er.
Azotate de potasse 12 —
Miel ou mélasse Q. S.
Administrez matin et soir au cheval.
Élecluaire diurétique.
Poudre de colchique 10 srr.
Mitre 32 —
Miel ou mélasse Q. S.
Le Genêt en décoction dans l'eau constitue un
bon diurétique.
Splrea ulmaria. Acide salycilique. Salyci-
late de soude.
La spirée ulmaire agit par l'acide salycilique
qu’elle renferme.
NITRATE DE POTASSE
15o
L’acide salvcilique et surtout le salycilate de
soude sont très employés contre les rhumatismes
articulaires aigus, la fièvre typhoïde, les affections
paludéennes.
Les autres diurétiques végétaux énumérés pré-
cédemment sont peu certains et par conséquent
peu employés.
Sirop des cinq racines.
Racines d’ache 100 gr.
— de fenouil 100 —
Racines de persil 100 gr.
— d’asperges 100 —
— de petit houx 100 —
Sucre 2000 —
Eau 3000 —
(Codex).
Ajoutez pour augmenter son action 1 gramme d’acétate
de potasse pour 20 de sirop.
Solution contre les dartres humides du chien (Nocard).
Salicylate de soude 10 à 13 gr.
Eau 100 —
En lotion.
La sécrétion tarit en quelques jours et la douleur se
calme.
Le salicylate de soude s’emploie dans la fièvre typhoïde
du cheval.
De 10 à 20 grammes par jour associé au sulfate et au
bicarbonate de soude
Nitrate de potasse ( mitre , sel de nitre, sal-
pêtre). — Ce médicament est très important dans
la médecine vétérinaire
Administré à haute dose, le nitrate de potasse
irrite assez vivement la muqueuse gastro-intesti-
nale. Il peut produire des vomissements chez les
156 MÉDICAMENTS DIURÉTIQUES
carnivores, des évacuations alvines. Administré à
dose modérée, il ne produit aucun effet sensible;
mais il est absorbé et réagit immédiatement
d’une manière évidente sur la circulation. Il ra-
lentit et diminue la chaleur animale. Sous ce rap-
port, il doit être placé dans un rang très utile
parmi les médicaments contro-stimulants. C’est
cette propriété du nitre qui l’a fait employer pour
combattre la plupart des maladies inflamma-
toires. Une action secondaire non moins impor-
tante est celle qu’il exerce sur les reins; c’est par
eux que l’économie se débarrasse du nitre qui a
été absorbé; en les traversant, il les excite d'une
manière particulière, il augmente leur sécrétion :
c’est ce qni l’a fait placer par beaucoup d'auteurs
à la tête des médicaments diurétiques , et c’est
sous ce rapport qu’il est le plus fréquemment
employé en France.
Emulsion nitrée (Eckel).
Lin 50 gr.
Eau 1 litre.
Nitre 30 gr.
Pilez le lin, ajoutez l’eau peu à peu et dissolvez le sel.
En une seule fois au cheval.
Poudre diurétique (Erdmann et Hetwig).
Nitre 60 gr.
Sulfate de soude 180 —
Mêlez. Par moitié dans un verre de décoction d'orge.
Potion diurétique (Eckel).
P.acine de guimauve concassée la gr.
Fleurs de camomille 30 —
Nilre 30 —
Sulfate de potasse 30 —
Eau 1 litre.
NITRATE DE POTASSE 1 57
Faites bouillir la guimauve dans l’eau jusqu’à réduction
aux 3/4, ajoutez la camomille et faites infuser 1/4 d'heure.
Passez et ajoutez les sels; 3 cuillerées a bouche toutes
les deux heures au chien.
Êlectuaire diurétique (Strauss).
Sel de nitre 13 gr.
Sulfate de potasse 45 —
Poudre de baies de genièvre 30 —
— de digitale 2 —
Farine et eau Q. S.
F. S. A. un êlectuaire.
Nitre.
Camphre
Alcool.. .
Ether.. . .
Eau
Eau diurétique camphrée
200 gr.
15 —
| aâ 100 gr.
1 litre
Dissolvez le camphre dans le mélange d’alcool et d’éther,
le nitre dans l’eau et mélangez.
100 gram. dans un breuvage.
Breuvage diurétique camphré.
Décoction de lin 4 litres.
Camphre 10 gr.
Jaunes d’œuf n° 2
Nitre 50 gr.
Miel ou mélasse 200 —
Divisez dans un mortier le camphre dans les jaunes
d’œuf. Dissolvez le nitre dans la décoction de lin; ajoutez
le camphre, les œufs et le miel.
En 3 doses.
Êlectuaire contro- stimulant (Strauss).
Nitre
Sulfate de potasse . .
Camphre
Poudre de digitale.. ,
Eoudre de guimauve
30 gr.
90 —
aa2 gr.
30 gr.
1S8
MÉDICAMENTS DIURÉTIQUES
Mêlez et faites avec Q. S. d’eau un électuaire.
4 doses semblables par jour.
Poudre diurétique (U. Leblanc).
Mitre ) ~ ...
Résine en poudre j aa îuo gr.
3 paquets, 1 par jour au cheval.
Piss bols.
Savon blanc 1000 gr.
Poix blanche 1000 —
Nitre 250 —
Carbonate de potasse 250 gr.
Essence de genièvre 60 —
Poudre de réglisse 120 —
F. S. A. des bols de 60 gram., de 2 à 4 par jour.
Bol diurétique (White).
Savon blanc 120 gr.
Térébenthine 50 —
Poudre d'anis 50 —
Carbonate de magnésie Q. S.
F. S. A. 6 bols à donner dans les 24 heures.
Bols diurétiques (Bracy-Clark).
Nitre 500 gr.
Savon 250 —
Térébenthine 600 —
Farine d’orge 1250 —
Pilez dans un mortier pour avoir une masse compacte
que vous divisez en bols de 30 grammes.
Poudre diurétique (Lebas) imitée d'après l’analyse
(Lassaigne).
Nitre 32 gr.
Résine en poudre 32 —
Bioxyde de fer 4 —
Protoxyde de fer 2S —
Emétique 1 — .
■
ALCALINS 1 b!)
Pulvérisez séparément chaque substance, mêlez les pou-
dres dans un mortier et divisez en paquets de 62 à 125 gr.
Electuaire diurétique.
Résine en poudre
Nitrate de potasse
Poudre de réglisse...
Camphre
Émétique
Miel
Pulvérisez le camphre avec un peu d’alcool, ajoutez les
poudres et le miel.
En 2 doses.
Chlorate de potasse. - — On l’emploie avec
succès à l’intérieur contre les aphtes, les affec-
tions du larynx , les stomatites : à l’extérieur
sur les plaies, notamment sur les cancroïdes de
la peau après leur ablation.
Chlorate de potasse
Eau-de-vie
Eau de fontaine
aa 30 gr.
. 300 gr.
Pour toucher les ulcères aptheux (Forster).
Chlorate de potasse 12 gr.
Glycérine 120 —
Alcool 60 —
F. S. A. Panser les plaies; cicatrisant.
Alcalins.
Nous comprenons, en thérapeutique, sous le
nom de médicaments alcalins, les composés sui-
vants : 1° la potasse, la soude et la chaux caus-
tique; 2° les carbonates de potasse et de soude;
3° les bicarbonates de potasse et de soude, les
160 MÉDICAMENTS DIURETIQUES
savons, les citrates, malates, tartrates , acétates de
potasse et de soude, etc.
Les carbonates de potasse et de soude ont une
action caustique peu puissante ; cependant, comme
leur emploi intérieur n’est pas sans danger, on
les a remplacés par les bicarbonates de potasse et
surtout de soude, qui, sans avoir leurs inconvé-
nients, possèdent tous leurs avantages. Ils sont
facilement absorbés et modifient d’une manière
puissante la composition du sang : ils sont ébminés
en grande partie par les urines. On les a vantés
dans les hydropisies, les engorgements viscéraux.
Voici une vieille observation qui peut servir
à montrer l’utilité des alcalins contre les calculs
biliaires : — « Les bouchers avaient remarqué
qu’on trouvait des calculs dans la vésicule du
üel, chez les bœufs, depuis le mois de novembre
jusqu’au mois de mars, temps pendant lequel
ces animaux ne mangent que de la paille, du
foin et des graines; mais que les autres mois,
où ils se nourrissent en liberté d'herbes fraî-
ches, ils n’étaient pas sujets à cette maladie. »
— Cette singularité est très facile à expliquer.
L’herbe fraîche contient des sels alcalins à acides
organiques, que ne renferment pas la paille et
les graines mûres. Quand les animaux mangent
de l’herbe fraîche, ils ingèrent donc des citrates,
malates, etc., alcalins qui se transforment en
bicarbonates alcalins.
Les médicaments alcalins, employés sous forme
de bains ou de lotions, rendent de grands ser-
vices dans le traitement de beaucoup de mala
dies de la peau.
H) J J
LESSIVE DE CENDRES NEUVES 161
carbonate de potasse. — On emploie en mé-
decine vétérinaire deux carbonates de potasse :
le carbonate neutre, appelé autrefois sous-carbo-
nate, et le bicarbonate; on se sert le plus souvent
en médecine vétérinaire de la potasse du com-
merce, qui est du carbonate de potasse mêlé de
plusieurs oxydes ou de sels.
( Sous-carbonate de potasse, sel de tartre). — Ce
sel, donné à trop haute dose, pourrait empoi-
sonner comme la potasse caustique. Administré
à dose modérée, c’est un puissant diurétique
qu’on peut employer dans les hydropisies. Doses :
10 à 40 grammes pour le cbeval et le bœuf, soit
en dissolution dans 1 ou 2 litres d'eau, soit sous
forme d’électuaire, et à la dose de 5 à 10 gram-
mes pour le mouton et le chien.
Lessive de cendres neuves. — C’est une dis-
solution impure de carbonate de potasse. On
l’emploie souvent pour nettoyer la peau des
animaux affectés de dartres et de gales.
Éleduaire de digitale alcalin (Hayne).
Carbonate de potasse
Poudre de digitale
Camphre
Poudre de baies de genièvre
15 gr.
4 —
30 —
Mêlez avec farine et eau Q. S. pour un électuaire.
2 doses semblables.
(Hydropisies.)
Éleduaire de térébenthine alcalin (Hayne).
Carbonate de potasse 15 gr.
Poudre de digitale j ~ .
Essence de térébenthine j dcl
Baies de genièvre en poudre 30 —
52 MÉDICAMENTS DIURÉTIQUES
F. S. A. avec farine et eau un électuaire. 2 doses par jour.
(Hydropisies.)
Collyres contre taies de la cornée (Maître-Jean).
Potasse caustique en poudre 60 décigT.
Huile de noix 15 grain.
Touchez les taies avec un pinceau.
Autre (Gimbernat).
Potasse à la chaux 1 décicr.
Eau distillée 40 gram.
Instillez 1 ou 2 gouttes.
3 fois par jour.
Carbonate de soude ( sel de soude). — S'em-
ploie comme le carbonate de potasse et aux
mêmes doses. Comme le carbonate de soude du
commerce est à très bas prix, la médecine vété-
rinaire peut souvent l'utiliser dans les maladies
de peau des animaux, soit sous forme de bains,
soit de lotions. Lassaigne a proposé le carbonate
de soude pour purifier les eaux séléniteuses et
les rendre propres à la boisson des animaux
domestiques. On fait dissoudre 4 grammes de
ce sel dans 1 litre de liquide. Le sulfate de chaux
devient carbonate de chaux insoluble qui se pré-
cipite et il reste un peu de sulfate de soude dis-
sous dans l’eau.
Bicarbonate de soude. — C’est le sel qui
forme la partie active des eaux de Vichy et des
autres eaux alcalines. C’est un diurétique puis-
sant, trop peu employé dans la médecine vétéri-
naire. Il peut être utilisé dans les circonstances
variées oh les diurétiques rendent des services.
Doses : 20 à SG gram. pour le cheval et le bœuf;
2 à 10 gram. pour les petits animaux.
CHAUX VIVE 1 63
Bain alcalin.
Sel de soude du commerce sec.. . 250 à 500 gr.
Eau . 30 lit.
Pour combattre les dartres sèches rebelles. Ou peut
employer cette liqueur en lotions.
Pommade alcaline.
Carbonate de soude 10 gr.
Axonge 50 —
F. S. A.
Au lieu d’axonge, il vaut mieux employer du savon
ramené en consistance convenable avec un peu d’huile
blanche. Contre les dartres sèches.
EAUX ALCALINES ARTIFICIELLES
Poudre pour l’eau de Vichy.
Bicarbonate de soude 5 grain.
Chlorure de sodium 20 'ccutigr.
Sulfate de soude 50 —
— de magnésie 15 —
— de fer 1 —
Mêlez. Pour :
Eau 125 —
(Entérite chronique des chiens.)
Chaux vive. : — C’est un remède économique
qu’on trouve partout, et qui a de l’efficacité. On
l’emploie en médecine vétérinaire, tant à l’inté-
rieur qu’à l’extérieur : à l’intérieur, la chaux est
utile pour combattre certaines diarrhées rebelles;
à l’extérieur, elle est très efficace pour dessécher
les eaux aux jambes. On l’administre à l’inté-
rieur aux grands animaux aux doses de 10 à 30
grarn., et à la dose de 1 à 5 gram., pour les
petits.
164
MÉDICAMENTS DIÜBÉTIQCES
Elle réussit très bien contre le piétin lorsqu’on
fait passer les troupeaux sur une couche de cette
substance étendue à l’entrée des bergeries.
Eau de chaux (Erdmann).
Chaux récemment préparée 375 gr.
Eau commune 1125 —
Versez doucement l’eau sur la chaux, agitez, laissez re-
poser, décantez la partie claire et conservez dans des flacons
bien bouchés.
On peut encore laisser de l’eau en contact avec de la
chaux dans un flacon bien bouché, agiter de temps en
temps, se servir de la partie liquide en la décantant quand
elle est redevenue claire et en ajoutant de nouveau de l'eau
pour remplacer celle disparue.
Boisson calcaire (Hayne).
Chaux vive 60 gr.
Eau 1000 —
En une seule fois au bœuf tympanisé, à défaut d'ammo-
niaque.
Mélange contre la diarrhée du veau (Clater).
Chaux 8 gram.
Opium en poudre 5 décigr.
Cachou en poudre 2 gram.
Gingembre 2 —
Essence de menthe poivrée 5 goutt.
Mêlez. En 2 fois dans la journée.
Uniment oléo-calcaire.
Huile 1 gr.
Eau de chaux 8 —
Mêlez l’huile dans l’eau et agitez.
(Contre les brûlures.)
Sirop de chaux (Trousseau).
Sirop de sucre
1000 gr.
SAVONS
165
Chaux vive 10
Eau 100 —
Délitez la chaux, ajoutez le mélange au sirop, f
oouillir, filtrez au papier et ajoutez :
Sirop de sucre 4000 gr.
(Diarrhées rebelles des jeunes chiens.)
Savons. — Le savon le plus employé en vété-
rinaire est le savon vert. 11 sert à l’extérieur et à
'intérieur. A. l’extérieur, ses usages sont nom-
breux; à l'intérieur, on ne l’utilise guère qu’en
lavements ou comme excipient pour les poudres
purgatives à administrer.
Lavement de savon (Hayne).
Savon blanc 60 gr.
Eau 1 iit.
Dans les affections intestinales.
Autre (Bracy-Clark).
Savon vert 60 gr.
Eau 2 lit.
Même usage que le précédent.
Borate de soude (borax). — Employé dans
les affections de la bouche (stomatites) ; il est
aussi parasiticide et désinfectant. Il jouit éga-
lement de propriétés emménagogues.
On emploie aussi l’acide borique pur.
Injection d’acide borique (Guyon).
Acide borique là 5 gr.
Eau 30 —
Faites la dissolution en quantité suffisante pour injecter
dans la vessie dans la cystite sous la dépendance du fer-
ment ammoniacal.
166
MÉDICAMENTS DIURÉTIQUES
Borax pulvérisé
Vinaigre de vin )
Miel.: ) dd
Ulcérations de la bouche (May).
15 gr.
60 —
Miel de borax.
Borax en poudre 4 gr.
Miel ou mélasse 30 —
Mêlez.
(Aphtes).
Borax 30 gr.
Eau de fontaine 360 —
P. S. A. lotions.
Eczéma (Gerlach).
Collyre boraté (Desmarresi.
Eau distillée 120 gram.
Eau distillée de laurier-cerise 5 —
Borax 10 à 50 centigr.
Dissolvez, filtrez. Tiède dans la conjonctivite.
Collyre boralé (Dannecyi.
Borax i gr.
Glycérine pure 10 —
Eau dist. de laurier-cerise 5 —
Eau distillée 84 —
(Ophtalmies chroniques.)
Pommade à l’acide borique (NocardU
Acide borique 10 gr.
Axonge ou vaseline 100 —
Mêlez intimement l'acide finement pulvérisé à l’exci-
pient.
Dans les conjonctivites et kératites du chien.
I .'acide borique en poudre s’emploie contre certaines formes
de catarrhe auriculaire. On remplit le conduit auditif externe
et on ferme avec un tampon de ouate. (Nocard.l
MÉDICAMENTS CONTRÛ-STIMCLANTS
167
Injection à l’acide thymique (Nocard).
Acide thymique 2 gr.
Glycérine 100 —
Eau 900 —
F. S. A.
En injection dans les synoviales ouvertes, avec l’appareil
Dieulafoy.
Les acétates de potasse et de soude sont peu
employés quoique diurétiques assez bons.
MÉDICAMENTS CONTRO-STIMl JLANTS
On donne le nom de médicaments contro-sti-
mulants à ceux qui ont pour effet de diminuer
le stimulus morbide et le mouvement fébrile.
Si l’on analyse avec soin l’action physiologique
d'un grand nombre d'agents thérapeutiques on
voit qu’à une action stimulante succède une
période de eollapsus qui, elle-même, est quelque
fois remplacée par une réaction fébrile. Suivant
que l'un ou l’autre de ces effets domine, on ran-
gera la substance, ou parmi les stimulants, ou
au contraire parmi les contro-stimulants. Les
médecins italiens ont singulièrement élargi cette
dernière catégorie; en France on l’a peut-être
trop restreinte; mais nous nous bornons ici à
donner les formules contro-stimulantes généra-
lement employées.
Tous les médicaments rangés parmi les diuré-
tiques actifs et les émétiques, lorsqu’ils sont
administrés à haute dose peuvent être consi-
168 MÉDICAMENTS C0NTR0-ST1MÜLANTS
dérés comme des contro-stimulants. Ces médi-
caments ne peuvent être employés les uns pour
les autres; ils ont chacun leur application spé-
ciale. Ainsi les antimoniaux sont particulière-
ment prescrits pour combattre les inflamma-
tions aiguës qui ont principalement pour siège
les organes respiratoires ; la scille et la digitale,
pour s’opposer aux maladies chroniques de l'ap-
pareil circulatoire; le nitrate de potasse à haute
dose, pour combattre le symptôme inflammatoire
dans le rhumatisme articulaire aigu, dans la
fièvre continue dite inflammatoire.
Froid. — fie froid est un des plus puissants
sédatifs dont le médecin ou le vétérinaire puis-
sent disposer ; l’action sédative immédiate est
suivie d’une action opposée qu’on met souvent
à profit, ce qui constitue le froid un des agents
les plus héroïques de la médication tonique.
L’eau froide et la glace sont les moyens les plus
ordinaires que la thérapeutique mette en usage
pour produire les effets de la médication sédative.
Le plus souvent, c’est sur la peau qu’on agit, soit
localement, soit d’une manière générale.
Le froid en applications locales, (de la glace
dans une vessie, )est un excellent moyen à em-
ployer dans les méningites. Un mélange à par-
ties égales de glace et de sel , est un excel-
lent anesthésique local. Les irrigations continues
d’eau froide sont indiquées dans les brûlures,
les grandes plaies par arrachement , dans les
fractures comminutives, les plaies de la tète, les
ouvertures des synoviales.
FROID 169
Voici des formules de mélanges réfrigérants
faciles à faire et économiques.
Sulfate Je soude non effleuri et pul-
vérisé 2000 gr.
Acide sulfurique à 41° 1500 —
(Boutigny.)
L’acide à 41° résulte d’un mélange de 7 parties d’acide
du commerce et de 5 parties d’eau qu’on fait refroidir en
plaçant le vase qui le contient dans l’eau fraîche.
On place un vase en fer blanc contenant l’eau à refroidir
au milieu du mélange. Ce vase doit être large et peu
haut de bords. 3 doses du mélange ci-dessus peuvent, en
opérant à 10° solidifier 1500 gr. d’eau.
Sel ammoniac (chlorhydrate) 1
Azotate d’ammoniaque > aa Q. S.
Eau )
Sulfate de soude 300 gr.
Acide azotique étendu 200 —
On refroidit par ce mélange, de 6».
L’appareil est le même pour utiliser ces deux derniers
mélanges que pour le premier.
Antipyrine. — Produit de substitution du
groupe quinizique.
Antithermique puissant, mais à action rapide-
ment épuisée.
On la donne au cheval à la dose de 4 grammes
par jour, 3 fois par jour.
Ce médicament est cher et ne peut être guère
employé que chez le chien à la dose de 2 gram.
en 24 heures.
Bocchardat. — Form. vétér.
10
170 MÉDICATION ANTIPHLOGISTIQUE
Elixir d l'antipyrine :
Antypirine 12 gr. 50
Alcool à 90° 50 grammes
Sirop d’écorce d'oranges amères 200 grammes
Eau distillée 125 grammes
Chaque cuillerée à bouche renferme 50 ceniigr. de
principe actif.
Injection hypodermique.
Antipyrine " 5 gr.
Eau distillée 20 —
Chaque centim. cube renferme 25 eentigr.
Sous-nltrate de bismuth. — Employé contre
les gastrites chroniques et surtout pour arrêter
les diarrhées. On ne peut guère l’employer que
chez les chiens à cause de son prix
Potion antidiarrhétique pour le chien.
Sous-nitrate de bismuth 4 gr.
Sirop de coings 30 —
Eau 120 —
Par cuillerée à bouche toutes les demi-heures.
tNÉDHt ATIOX AATIPHLOGISTIQl’E
Émissions sanguines. — Indiquées au début de
tou les les congestions actives.
< loutre-indications : l’anémie, les états cachec-
tiques.
Médicaments émollients et analeptiques.
On comprend ordinairement sous ce nom des
CORPS GRAS
HUILES FIXES
1 7 f
médicaments qui, en relâchant le tissu des orga-
nes avec lesquels on les met en contact, dimi-
nuent leur tonicité et tendent à émousser leur
sensibilité. On a rangé dans la classe des émol-
lients des agents qui se comportent d’une ma-
nière fort dilférente, et que Linné avait déjà dis-
tingués. En etfet , les uns n’agissent comme
émollients que par l’eau qu’ils peuvent retenir.
Ainsi les gommes, les farines, sont émollientes
parce qu’elles peuvent absorber une grande quan-
tité d’eau, et que, par leur intermédiaire, on peut
la mettre en contact pendant un temps assez
long avec les tissus. Les substances qu’on devra
regarder comme les meilleurs émollients seront
celles qui, à poids égal, pourront contenir une
plus grande quantité d’eau. La plupart des émol-
lients donnés à l’intérieur agissent comme ana-
leptiques ou reconstituants. Voici les substances
qu’on a rangées dans cette section : les gommes,
les fécules, Yalbumine, la gélatine , les sucres et
les matières sucrées ; plusieurs produits de la famille
des Malvacées , de la famille des Graminées , des
Borraginêes, le lin, le lichen.
Puis enfin dans l’autre section des émollients,,
les huileux , sont les corps gras d’une saveur
douce, plusieurs huiles fixes , Yaxonge, le suif,
le beurre , la cétine, etc. Ils ont une toute autre
action que les mucilagineux. Appliqués sur la
peau et sur les membranes muqueuses, ils peu-
vent les adoucir, les distendre, mais ils ne peuvent
opérer cette imbibition qui combat d’une manière
si efficace les intlammations générales.
On voit par l’énumération que nous venons de
172
MÉDICATION ANTIPHLOGISTIQUE
iaire desprincipaux médicamentsémollients, qu'ils
ont pour la plupart la même constitution que
les meilleurs aliments, et qu'ils remplissent effec-
tivement ce rôle; c’est pour cette raison que nous
avons réuni les émollients et les analeptiques,
ces derniers se rapprochent par les ferrugineux
des médicaments toniques.
Corps gras. — Huiles Oses.
On appelle corps gras des substances liquides
ou solides qui peuvent se liquéfier à une tempé-
rature peu élevée, qui tachent le papier, qui sont
insolubles dans l’eau, solubles dans l'alcool et
dans l’éther, surtout à chaud, qui brûlent facile-
ment, et qui en général forment des combinai-
sons solubles avec les alcalis.
Si les corps gras, administrés d'une manière
inconsidérée, peuvent déterminer les accidents
signalés par MM. Gluge et Thiernesse, leur appli-
cation bien entendue peut rendre de grands ser-
vices dans plusieurs maladies; nous allons cher-
cher à les résumer ici.
Appliqués à l’extérieur, soit seuls, soit associés
à des cataplasmes émollients, les corps gras agis-
sent puissamment en diminuant la tension et
l’irritation, en calmant les douleurs.
Les corps gras qu’on emploie ainsi à l’exté-
rieur doivent avoir un point de fusion inférieur à
la température des animaux. Ils doivent n’être
pas rances. L'onguent populéum est la prépara-
tion grasse la plus convenable en chirurgie vété-
CORPS GRAS — HUILES FIXES 173
rinaire, car elle se conserve indéfiniment sans
altération. De plus, par les essences qu’elle ren-
ferme, elle est quelque peu antiseptique.
La farine de lin ne l’emporte sur les autres
farines résolutives que parce qu’elle contient une
très grande quantité d’huile grasse et de muci-
lage. Il faut toujours employer la graine de lin
nouvellement pulvérisée : il faut bien se garder
d’y mêler du tourteau.
Nous allons nous occuper maintenant de l’ad-
ministration des corps gras à l’intérieur : nous
les considérerons sous le double point de vue de
leur action locale et de leur absorption. Les
huiles douces, administrées par la bouche, tra-
versent l’estomac sans être nullement absorbées,
ni modifiées : les travaux de MM. Bouchardat et
Sandras l’ont démontré ; bientôt parvenues dans
le duodénum , elles déterminent par leur pré-
sence l’afflux de la bile. Si elles sont adminis-
trées en faible quantité , émulsionnées par ce
liquide et surtout par le suc pancréatique, elles
sont absorbées par les chylifères; mais si la pro-
portion en est trop élevée, elles traversent tous
les intestins, elles facilitent le glissement et l’éva-
cuation des matières fécales. Les huiles grasses
peuvent donc être considérées comme le plus doux
des purgatifs, agissant ainsi par une double rai-
son, parce qu’elles favorisent l’évacuation de la
bile et l’expulsion des excréments. On voit faci-
lement les indications variées qui naissent de
cette double action. Il faut ordinairement de 30
-à 200 grammes d’une huile douce pour détermi-
ner un ell'et purgatif chez le cheval.
10.
174
MÉDICATION ANTIPHLOGISTIQUE
Les corps gras, lorsqu’ils sont absorbés, jouent
un rôle d’une très grande importance dans la
nutrition des animaux; aucune substance ali-
mentaire ne peut les remplacer exclusivement;
ils interviennent dans la nutrition, non seulement
de l’homme et des carnivores, mais encore dans
celle de tous les mammifères, et peut-être de
tous les animaux.
Dans plusieurs maladies qui sont sous la dé-
pendance d’un vice de la nutrition, les corps
gras sont très utiles.
Les corps gras doivent être administrés en
proportion modérée ; ils doivent avoir une con-
sistance telle qu’ils puissent former une bouillie
liquide dans l’appareil digestif.
Huile d’olive. C’est une des meilleures que
l’on puisse employer, car elle a une bonne con-
sistance et rancit difficilement; malheureusement
son prix est généralement trop élevé pour être
journellement prescrite dans la médecine vété-
rinaire.
Onguent simple ou cérat.
Huile d’olive 10 part.
Cire jaune 4 —
Faites fondre sur un feu doux, agitez jusqu'à ce que ce
soit refroidi. Il est d’une teinte jaune verdâtre.
Huile de pavot ou d’œillette. — Quoiqu’un
peu siccative, elle remplace avantageusement
l’huile d’olive.
Huile d’amande. — Émolliente, douce, mais
trop coûteuse.
ÉMOLLIENTS MUCILAGINEUX
i7î>
Huile de lin. — Siccative, mais adoucissante
quand elle est fraîche. Il en est de même des
huiles de noix, de colza, de chénevis.
Huile de pieds de bœuf. — Très adoucis-
sante; convient parfaitement comme émolliente;
elle peut, additionnée de 1 à 2 grammes d’io-
dure de potassium, remplacer l’huile de foie de
morue.
Cérat simple vétérinaire.
Cire jaune 125 gr.
Huile d’olive 375 —
Faites fondre la cire dans l’huile à une douce tempé-
rature, versez dans un mortier, triturez jusqu’à refroidis-
sement.
Lavement purgatif (Eckel).
Fleurs de camomille 50 gr.
Eau bouillante 1 litre.
Huile de lin 60 gr.
Infusez la camomille, laissez refroidir en vase clos,
ajoutez l’asa fœtida et l’huile.
Au chien toutes les demi heures en agitant chaque fois.
Lavement huileux calmant.
Graines de lin 50 gr.
Tètes de pavot n° 4
Huile d’œillette 200 gr.
Eau 2 litres 1/2
Faites bouillir les tètes de pavot pendant 7 ou 8 mi-
nutes, ajoutez les graines et continuez l’ébullition 5 ou 6
minutes, passez et ajoutez l’huile.
Émollients mucilagineux analeptiques.
Les émollients mucilagineux sont aussi em-
Dloyés dans la médecine vétérinaire que dans la
476 MÉDICATION ANTIPHLOGISTIQÜB
médecine humaine; mais, comme ils ont très
•peu d’importance thérapeutique bien réelle, on
doit, en médecine vétérinaire, prescrire de pré-
férence les plus économiques. Les émollients
mucilagineux peuvent être considérés comme
des aliments très légers; ils agissent surtout par
l’eau qu’ils contiennent. Ils tempèrent, relâchent
les tissus. On les administre dans toutes les ma-
ladies aiguës : ils forment l’entourage obligé de
toute médecine expectante. Il n'est pas d'agents
pharmaceutiques plus innocents, il n’en est pas
non plus auxquels on ait plus souvent recours.
Les indications des différentes préparations
émollientes sont si généralement connues, que
nous nous abstiendrons de les indiquer.
Les principaux émollients sont : la gomme
arabique, la gomme adragante, les fécules, la
dextrine qui peut remplacer la gomme arabique
trop chère pour l’usage vétérinaire, le lichen
privé de son principe amer, les mauves et la gui-
mauve, le lin, la consolide, la réglisse, Yorge, le
chiendent, le riz , le gruau, la mie de pain, le sucre,
le miel, les amandes douces et autres semences
émulsives, le sucre de lait, les laits, la gélatine,
la chair des animaux, etc.
La poudre de viande introduite depuis quel-
ques années dans la médecine de l'homme serait
un excellent analeptique pour le chien, mais elle
est d’un prix élevé; on peut cependant en fabri-
quer qui ne coûte pas très cher. On prend de la
viande de cheval de bonne qualité: on la dessè-
che à l'étuve à une douce chaleur de 100 à 110°;
quand elle est dure et friable on la pulvérise et
ÉMOLLIENTS MÜCILAGINEUX
177
on la renferme dans des flacons bien bouchés qui
en contiennent environ 50 grammes.
En ajoutant de 1 à 2 grammes de phosphate
de chaux on aura une excellente préparation à
donner dans du lait ou du bouillon aux jeunes
chiens rachitiques.
Espèces émollientes (Lebas).
Feuilles sèches de guimauve
— de mauve
Feuilles de bouillon blanc...
— de pariétaire
Feuilles de mercuriale
— de morelle
Mêlez exactement toutes ces substances.
On fait avec les espèces émollientes de fortes décoctions
à la dose de deux à trois poignées par litre d'eau. Elles
s’emploient en lotions, fomentations, bains, injections et
lavements. On ajoute souvent à ces derniers du miel, de
l’huile de lin ou d’olive, de l’onguent populéum, des
jaunes d’œufs, de la teinture anodine ou de l’extrait
d’opium. Ces mêmes substances réduites en poudre et
mêlées avec la farine de lin forment la poudre émolliente
composée pour cataplasmes.
Il faut ajouter à tous les cataplasmes surtout quand
ils doivent être appliqués sur la peau dépourvue de son
épiderme, de l’eau phéniquée, ou une solution borique, ou
mieux de la liqueur de Van Swieten.
Espèces émollientes (Erdmann).
Feuilles de mauve
Tiges de bouillon blanc.
Racine de guimauve.. . .
Gâteau de graine de lin
Mêlez après avoir haché et concassé. F. S. A. des
■espèces. Conservez pour l’usage sous le nom d’espèces
émollientes.
aa parties égales.
| aa 2 part.
| âa 1 part.
| aa 1 part.
178
MÉDICATION ANTIPHLOGISTIQUE
Espèces bécliiques adoucissantes Ltbisj.
Fleurs de guimauve
— de mauve
— de pavots rouges
— de tussilage . . .
Tètes de pavots blancs.
Racines de guimauve . . .
— de réglisse
Hacliez les racines bien menu, écrasez les tètes de
pavots, et mêlez le tout exactement.
Ces espèces s'emploient en légère décoction, à la ''ose
d’une forte poignée pour un litre d’eau: elles servent pour
breuvage, et l’on peut y faire entrer le miel, l'oxymel
simple, l’oxymel scil litique, la teinture d’opium, la gomme
arabique, l'huile d’olive ou le beurre.
Breuvage adoucissant (J. Robinet .
Racines fraîches de guimauve 30 gr.
Coupez-les en petits morceaux; faites-les bouillir pen-
dant sept ou huit minutes dans 3 litres d’eau: retirez-les
du feu. Ajoutez-y :
Fleurs de mauve 1 poignée.
Laissez infuser le tout .jusqu’à ce que la liqueur soit
froide; passez-la dans un iinge et faites fondre dans cette
liqueur une bonne cuillerée de miel. Vous ferez prendre
au bœuf pour une dose.
Ce breuvage calme la tonx: il convient dans les maladies
inflammatoires de la poitrine.
Breuvage antidysentérique (J. Robinet).
Eau de riz 2 litres.
Gomme arabique 60 gr.
na dose de riz est de 60 grammes, qu’on fait bouillir
jusqu’à ce qu’il soit crevé, dans une suffisante quantité
d'eau pour fournir 2 litres.
Eau blanche (J. Robinet).
Farine d’orge ou de seigle
| aa 1 part.
I aa 2 part.
1 poignée.
BREUVAGES ADOUCISSANTS 179
Délayez-la peu à peu avec de l’eau dans le fond d’un
seau, que vous remplirez d’eau légèrement tiède, et abreu-
vez-en le bœuf.
Cette boisson est adoucissante; elle convient lorsque
les nœufs sont épuisés de fatigue, ainsi que dans toutes
les maladies inflammatoires.
Si le bœuf a une bronchite on rendra cette eau miellée,
en y faisant dissoudre 250 grammes de miel.
Eau de son (J. Robinet).
Son de froment 2 poignées.
Pétrissez-!e k froid dans un seau d’eau, jusqu’à ce que
la partie farineuse du son soit sortie et donne à l’eau une
couleur blanche. Abreuvez-en le bœuf. Cette boisson con-
vient aux bœufs malades ou harassés que l’on veut
rafraîchir; elle est utile dans les maladies inflammatoires.
Breuvage nutritif.
Œufs N° 10
Lait 2 litres.
Sel marin 20 gr.
Administrez, au cheval, tiède.
Breuvage adoucissant.
Racine de réglisse 50 gr.
Miel on mélasse 150 —
Espèces émollientes b0 - -
Faites bouillir les espèces et la racine de réglisse dans
un litrî d'eau; passez, et ajoutez à la décoction le miel;
faites prendre au cheval en une dose.
Breuvage adoucissant avec de l’huile.
Huile d’olive 100 gr.
Comme arabique 50
Miel blanc 1 50 —
Eau Q. S.
Pour un litre de breuvage.
Après avoir mêlé la gomme en poudre avec l’huile,
ajoutez le miel à l’aide d’un mortier, ensuite l’eau, par
petites portions; le tout étant mêlé exactement, on admi-
nistre tiède au cheval.
180 MÉDICATION ANTIPHLOGISTIQUE
Breuvage adoucissant avec la guimauve.
Miel 150 gr.
Eau ordinaire 1 litre.
Racine de guimauve 50 gr.
Faites bouillir la racine dans l’eau; passez, ajoutez le miel.
Breuvage adoucissant avec la graine de lin.
Lin 40 et.
Eau 1 litre.
Mélasse 100 gr.
Faites infuser le lin pendant un quart d'heure, en re-
muant par intervalle; passez l'infusion; ajoutez la mélasse;
administrez en une dose.
Pain Dailly.
Résidu de pommes de terre 1 kilogr.
Farine 2 — •
Paille hachée 1/2 —
Sel marin 40 gram.
Pain nourrissant (Darblay).
Farine bise de froment }
— de féveroles aa 3 kilogr.
— d’orge )
On peut y ajouter :
Sel marin 60 gr.
Soupe émolliente pour le gros et le menu bétail
(Delafond).
Pain ordinaire 1 kilogr.
Farine d’orge 500 gram.
Petit-lait coupé ou crème délayée de
moitié d’eau 3 litres.
Faites bouillir le lait ou le petit-lait, coupez le pain,
mélangez-le dans un seau avec la farine d’orge, et versez
dessus le lait ou le petit-lait bouillant.
Cette soupe se donne tiède, en trois rations, aux bêles
bovines et ovines qui sont convalescentes de maladies de
poitrine, ou qui ont été atteintes d'inflammations gastro-
intestinales.
PAIN STIMULANT
181
i
Soupe nourrissante et tonique pour les bêtes bovines,
ovines et canines (Deiafond).
Pain ordinaire 1000 gr.
Sel marin 32 —
Vin . 3 décil.
Bouillon de viande de bœuf ou de
basse viande 2 litres.
Faites une soupe que vous donnerez aux animaux, matin
et soir. Moitié dose pour les bêtes à laine et le chien.
Cette soupe convient beaucoup pendant la convalescence
des maladies qui ont eu une marche chronique (entérites
diarrhéiques).
Pain stimulant, appelé tourteau, fabriqué en Suède
(Feulard).
Farine d’avoine non blutée 2 kilogr.
— d’orge — 1 —
— de féveroles — 2 —
— de froment — 1/2 —
Sel marin 60 gr.
Faites une pâte, laissez fermenter, mettez au four et
faites bien cuire.
Ces pains peuvent se conserver huit jours sans s’altérer,
s’ils sont placés dans un lieu sec. 4 kiiog. de ce pain peu-
vent nourrir un cheval qui se porte bien. On donne ce
pain aux chevaux convalescents.
Pâtée restaurante et tonique pour Le porc (Deiafond).
Basse viande hachée 1 à 2 kilogr.
Huile de foie de morue 3 à 4 cuillerées.
Bouillon de basse viande Q. S.
Pour faire une pâtée. A donner tous les cinq jours et le
matin à jeun au porc faible et présentant des engorge-
ments de nature rachitique. Continuer ce traitement pen-
dant un à deux mois.
Un peut aussi, si l’on désire ne faire qu’une très faible
dépense, ajouter l’huile de foie de morue aux aliments
ordinaires. On peut aussi y ajouter 1 gr. de phosphate
tnbasique de chaux.
Bouchahdat. — Form. vétér.
11
182
MÉDICATION ANTIPHLOGISTIQUE
Tartine restaurante et excitante (Delafondj.
Pain coupé en tartines 500 gr.
Yiande de bœuf, de veau ou de mou-
ton, cuite, desséchée au four el
pulvérisée ! .. . 150 —
Mélasse ou miel 90 —
Sel marin 30 —
Mélangez la viande, desséchée et pulvérisée, au miel
ou à la mélasse et au sel; étendez le tout sur la tartine,
recouvrez d’un peu de farine d’orge et donnez à manger
plusieurs fois par jour à la bête à corne. Les animaux qui
ont beaucoup travaillé, qui ont fait usage de mauvais ali-
ments ou qui sont convalescents de maladies graves, sont
promptement restaurés par l’usage de ces tartines, qu'ils
dédaignent d’abord et qu’ils mangent ensuite avec avidité.
Tartine restaurante.
Pain coupé en tartines Q. S.
seu .d! .pd.s!?n âa i°o gr.
Farine de seigle Q. S.
Former une pâte avec l’huile, le sel et la farine, recou-
vrir les tartines. Pour les animaux épuisés par des fatigues
excessives ou de longues maladies.
Mash émollient et restaurant (Delafond).
Avoine cuite
Farine de graine de lin
Carottes crues coupées par tranches.
Farine d’orge
Eau chaude 3 à
2 litres.
1/2 -
2 kilogr.
1/2 litre.
4 —
Jetez l’eau chaude sur toutes ces substances; mélangez,
laissez refroidir et donnez deux fois par jour au cheval ou
au bœuf convalescent d’une maladie aiguë, ou bien atteint
d’une affection chronique.
Mash restaurant et émollient pour les ruminants
(Delafond).
Seigle cuit 2 litres.
Farine de lin ou tourteau de colza. 1/2 —
POÜDRES ADOUCISSANTES
183
Lentilles ou lèves cuites 1/2 litre.
Eau chaude 2 à 3 —
Faites un mélange, et servez au bœuf et au mouton pen-
dant le cours des maladies avec anémie, des affections
putrides ou chroniques, et la convalescence des maladies
aiguës. On donnera un tiers de ce mélange au mouton et
au veau.
Provende tonique et reconstituante pour la vache
(Delafond).
Avoine 1 litre.
Son 2 —
Marc de raisin 1 litre.
Sel marin 32 gr.
Faites un mélange et donnez à la vache maigre et affai-
ie qui a fait usage d’une alimentation débilitante.
Electuaire adoucissant.
Poudre de racine de guimauve 125 gr.
— — de réglisse 230 —
Miel commun ou mélasse Q. S.
Mêlez bien avec une spatule les poudres au miel. Il
faut en administrer quatre fois au cheval.
Electuaire adoucissant à la dextrine.
Poudre de racine de guimauve 50 gr.
— de réglisse 50 —
Dextrine 100 —
Miel commun 250 —
Injection adoucissante.
Semences de lin ) _
Piacine de guimauve J aa -0 gr.
Tètes de pavot n° 4
Eau 1 litre.
Faites la décoction de ces trois substances; passez et
employez.
Cataplasme émollient (Wbite).
Son 1 kilogr.
Eau Q. S.
1 84 MÉDICATION ANTIPHLOGISTIQUE
Farine de lin
250 gr.
Cataplasme émollient.
Farine de graine de lin 4 poignées.
Eau ordinaire Q. S.
Mêlez et faites cuire un instant en remuant continuelle-
ment pour donner au cataplasme la consistance d'une
bouillie épaisse; après l’avoir disposé convenablement sur
une toile, appliquez chaud sur la partie; renouvelez déni
fois dans la journée.
On remplace souvent la farine de lin par de la mie de
pain et l’eau par la décoction de mauve. Avoir soin de
mettre un liquide antiseptique comme il a été dit plus
haut.
Cataplasme pour entretenir le pied des chevaux
(Godwin).
Graille de lin pilée et dont l’huile
n’aura pas été exprimée 500 gr.
Détrempez-la dans :
Eau Q. S.
Pour faire une pâte que vous aurez soin de maintenir sons
le pied à l’aide d’une compresse convenablement disposée.
Formules diverses.
Eau albumineuse.
Blanc d’œuf n° 1
Délayez dans eau froide 1000 gr.
Empoisonnements par sels métalliques.
Sirop de gomme.
Gomme arabique 500 gr.
Eau *•>»
Sirop simple 5000 —
Dissolvez la gomme e! mêlez au sirop.
FORMULES DIVERSES
185
Potion gommeuse ou julep gommeux.
Gomme arabique 8 gr.
Sirop de sucre 24 —
Eau de fleurs d’oranger 4 —
Eau 125 —
F. S. A.
Excipients pour les médicaments à administrer aux chiens
de luxe.
Lait artificiel (Liebig).
Farine de blé 15 gr.
Farine de malt 15 —
Eau 30 —
Lait écrémé 150 —
Solution de bicarbonate de potasse préparée en dissol-
vant 2 de bicarbonate dans 11 d’eau.
Dexlrine dans le traitement des fractures.
Faire un mélange de 100 de dexlrine, 60 d’eau-de-vie
camphrée ou simplement d’eau-de-vie ordinaire et cin-
quante parties d’eau chaude.
Mouiller la bande avec le mélange et exprimer l’excè-
dent qui la mouille inutilement.
Bien glacer ou vernir l’appareil avec le restant du mé-
lange en y passant la main du haut en bas, dans le sens
où les tours de baude sont imprégnés.
Collyre émollient.
Racine de guimauve 4 gr.
Faites bouillir dans Q. S. d’eau comme pour obtenir
120 gram. de liqueur.
Collyre résolutif.
Eau de roses ) ~ ...
Infusion de mélilot j aa 6r-
Au début des pblegmasies légères.
186 MÉDICATION ANTIPHLOGISTIQUE
Les corps gras sont très employés comme
excipients dans les pommades, les liniments.
Leur inconvénient dans la plupart des cas est de
rancir et de rendre ainsi dit Qcile la conservation
des médicaments dans lesquels ils entrent.
Depuis quelques années on leur substitue la
vaseline , produit tiré de la distillation des pétro-
les. Ce produit mal défini chimiquement est
aujourd'hui très répandu et d’un prix peu élevé.
Phosphate de chaux. — (Phosphate tribasi-
que).
On l’emploie chez les jeunes chiens à la dose
maximum de 1 gramme dans le cas de rachi-
tisme.
De même chez les jeunes porcs.
Le phosphate gélatineux est préférable à
l’autre, mais il est d’un prix beaucoup plus
élevé.
Bains. Douches. — Les bains tièdes sont émol-
lients ; on les emploie surtout localement, en
vétérinaire, pour faciliter le gonflement des
tissus dans les inflammations.
Les douches tièdes sont peu usitées, les froides
sont stimulantes.
Glycérine. — Elle est surtout employée à l'exté-
rieur, soit seule, soit comme excipient; dans un
lavement,, elle produit rapidement la défécation.
Glycêrat simple.
Glycérine 16 gr.
Amidon 20 —
Huile douce s —
Mélangez au mortier (s'emploie comme le cèrat).
GLYCÉRINE
187
Glycérine créosotée.
Glycérine 32 gr.
Créosote 15 gouttes.
Pansements sur plaies de mauvaise nature.
Glycérine phéniquée.
Glycérine 32 gr.
Acide phénique 4 —
Glycérine iodée-iodurée.
Glycérine 2 gr.
Iode 1 —
Iodure de potassium 1 —
Glycérine laudanisée.
Glycérine 100 gr.
Laudanum de Sydenham 5 —
Glycérine saturnée (Zundel).
Glycérine 2 gr.
Extrait de Saturne 1 —
Gerçures, excoriations, etc.
Glycérine iodée.
Glycérine 4 gr.
Teinture d’iode 1 —
Mêlez.
MÉDICAMENTS TEMPÉRANTS
Ce sont ceux qui ont pour but de remédier à
l’excès d’excitation. Ce sont pour la plupart des
acides minéraux ou organiques étendus d’eau
pour constituer des boissons.
* *
188 MÉDICAMENTS TEMPÉRANTS
Les acides organiques étant d'un pris élevé ne
sont pas employés en vétérinaire. On les rem-
place par les plantes qui les contiennent : L’acide
citrique par le citron (usité pour les petits ani-
maux seulement).
L’acide oxalique et l’oxalate de potasse par les
diverses variétés d’oseilles.
L’acide acétique par le vinaigre ordinaire.
L’acide tartrique par le verjus.
Breuvages avec les fruits acides.
Il suffit, pour les préparer, d’écraser les fruits acides et
d’y ajouter assez d’eau pour faire un breuvage ayant une
forte, mais agréable acidité. On peut les employer les uns
pour les autres, indifféremment, suivant la saison et leur
valeur dans les différents lieux.
Breuvage acidulé.
Feuilles fraîches d’oseille 2 poignées.
Faites bouillir dans :
Eau i litre U2.
Ajoutez :
Sel 20 gr.
Beurre 30 —
Breuvage tempérant simple (Moiroud .
Feuilles fraîches de bourrache 200 gr.
Faites bouillir dans :
Eau 2 litres.
Ajoutez :
Oxymel simple 230 gr.
Administrez en une seule fois au cheval.
Breuvage tempérant à l'oscille (Moiroud).
Oseille fraîche 2 poignées.
VINAIGRE
18!>
Faites bouillir dans :
Eau 2 litres .
Ajoutez :
Miel 200 gr.
Administrez en une seule fois au cheval.
Acide acétique. — L’acide acétique pur n’est
point prescrit en médecine vétérinaire. On em-
ploie quelquefois celui qui est extrait du bois, ap-
pelé acide pyroligneux, en l'étendant d’eau jusqu’à
agréable acidité. L’acide acétique appliqué sur
les tissus les rubéfie et détermine une vive cuis-
son et beaucoup de chaleur. Administré pur à
l’intérieur, il peut empoisonner les animaux.
Vinaigre du commerce. — Il est rafraîchis-
sant et fréquemment employé. C’est un liquide
utile à la médecine vétérinaire.
Étendu d’eau dans une proportion telle qu’il
n’ait qu’une saveur aigrelette et agréable, il
forme des breuvages qui portent le nom A'oxy-
crats, dont on fait un grand usage dans les in-
flammations de la bouche et du canal intestinal.
Si l’on ajoute à l'oxycrat une certaine quantité
de miel, on compose l’oxymel, qui forme de
très précieux breuvages pour les animaux qui
sont atteints de fièvre à réaction intense, de pis-
sement de sang.
Le vinaigre pur, froid, et surtout chaud, est
souvent conseillé comme révulsif.
Boisson acidulée.
Vinaigre ordinaire ou acide sulfurique... Q. S.
Eau. Q- S
Pour que le degré d’acidité soit agréable au goût.
11.
190
MÉDICAMENTS TEMPÉRANTS
Eau acidulée ou vinaigrée (J. Robinet).
Ce breuvage consiste en un seau d’eau auquel on ajoute
1 litre de vinaigre. Cette boisson, qu'on peut présenter
au bœuf différentes fois par jour, convient dans toutes les
maladies inflammatoires. La dose de l’eau acidulée peut
aller à 12 litres par jour.
Breuvage tempérant avec le vinaigre.
Racine de carotte 500 gr.
Après l’avoir coupée par morceaux, faites-la cuire dans
Q. S. d’eau pour obtenir 2 litres de décoction: passez et
ajoutez.
Vinaigre 200 gr.
Miel ou sirop de fécule ou mélasse. . . 200 —
Mêlez. Administrez en deux fois.
Breuvage tempérant avec la laitue et le vinaigre.
Faites bouillir pendant quelques minutes deux ou trois
laitues dans 2 litres d’eau; passez la décoction: ajoutez :
Miel ou qiélasse 100 gr.
Vinaigre 1 verre.
Administrez en deux fois.
Breuvage tempérant (Pauleau).
Miel commun ou mélasse 500 gr.
Vinaigre ordinaire 1/2 îitre.
Décoction de graines de lin 12 —
Mélangez et administrez aux bêtes bovines atteintes
d’entérite aiguë, à la dose d’un litre toutes les heures.
Gargarisme rafraîchissant.
Orge 1 poignée.
Miel ou mélasse 200 g"r.
Vinaigre 200 —
11 faut faire crever l’orge dans 1 litre d'eau, passer la
décoction et ajoutez le miel et le vinaigre.
VINAIGRE
191
Vinaigre de rue (Eckel).
P.ue 100 gr.
Vinaigre 1 litre 1/2.
F. S. A. Employez en fomentations.
Fomentation saline acidulée (Eckel).
Vinaigre de vin 2 litres.
Sel ammoniac ISO gr.
Mêlez avec un litre d’eau. Trempez des linges qui ser-
viront à envelopper le sabot du cheval fatigué.
Embrocation contre les contusions (White).
Vinaigre distillé 240 gr.
Esprit-de-vin 180 —
Chlorhydrate d’ammoniaque 30 —
Mêlez.
Cataplasme astringent (Delafond).
Suie de cheminée 1
Terre glaise ? aïi Q. S.
Vinaigre )
On délaye toutes ces substances et l’on fait un cataplasme
excellent pour la fourbure. A défaut de terre glaise, on
y ajoute de la fiente de vache.
Oxymel.
Vinaigre 1 gr.
Miel ou mélasse 2 —
Vinaigre
Miel
Farine de seigle
Eau de fontaine
| âïi 120 gr.
60 gr.
10 à 80 —
Mêlez exactement.
Badigeonnez les muqueuses buccales 7 ou 8 fois par
jour (stomatite) [Haubner].
102
MÉDICAMENTS TONIQUES
MÉDICAMEXTS TOXIQUES
Les médicaments toniques constituent une
classe nombreuse d’agents, qu'on peut divi-er
en : 1° toniques spécifiques; 2° corroborants;
3° amers.
Les toniques spécifiques sont encore désignés
sous le nom de toniques radicaux, d'antipério-
diques, de fébrifuges. Ils manifestent surtout
leur puissance lorsqu’ils s'attaquent à une cause
morbifique intermittente. La quinine, la cincho-
nine, leurs sels et les quinquinas qui en contien-
nent, dominent tout à fait par leur incontestable
supériorité sur les autres médicaments antipério-
diques; ils s’attaquent à la cause du mal et la
détruisent.
Les corroborants peuvent agir, parce qu'ils
sont absorbés et modifient heureusement le sang
et les solides, comme le fer et les analeptiques,
ou bien en exerçant immédiatement sur l'appa-
reil gastro-intestinal, une action stimulante qui
tend à augmenter l’appétit et à faciliter la diges-
tion; la nombreuse série des médicaments amers
se recommande par cette propriété.
Quinquinas, quinine, sels de quinine. — Les
écorces de quinquina, la quinine et ses sels ont
beaucoup moins d'importance dans la médecine
vétérinaire que dans la médecine humaine. Ce-
pendant, malgré leur prix élevé, on les prescrit
encore quelquefois utilement, au cheval, dans les
affections typhoïdes. On les emploie encore dans
la convalescence de la maladie des chiens, sur le
déclin de la bronchite et contre la chorée.
SULFATE DE QUININE
1 93
Il faut prescrire les Q. Ca'vsaya, variété Led-
geriaua; les Q. hybrides de ..'uccirubra cultivés
de l’Inde sont encore plus riches et de prix abor-
dable. 15 à 120 grammes, grands animaux ; 2 à
20 chez les petits.
Sulfate de quinine, chlorhydrate de qui-
nine, hydroferrocyanate de quinine. — Excel-
lents fébrifuges pour les chiens de luxe. Les doses
sont les mêmes pour les trois sels.
Les sels de cinchonidine peu coûteux méritent
d’être essayés.
Breuvage au sulfate de quinine (Moiroud).
Sulfate de quinine 2 gr. 1/2
Dissolvez à l’aide de quelques gouttes d’acide sulfurique
dans la décoction suivante :
Écorce de saule 60 gr.
Eau 1 lit.
Contre les affections typhoïdes.
Bols de sulfate de quinine (Moiroud).
Sulfate de quinine 4 gr.
Poudre de gentiane 30 —
— d’écorce de chêne 30 —
Miel ou mélasse Q. S.
F. S. A. six bols que vous ferez prendre en une dose.
Pilules contre la chorée du chien.
Sulfate de quinine 1 gr.
Poudre de valériane 5 —
Extrait de valériane Q S.
F. S. A. 20 pilules. De deux à cinq par jour.
Lavement antipériodique et anodin (Raconnat)
Sulfate de quinine 4 à 6 gr.
Extrait gommeux d’opium 1 —
194 MÉDICAMENTS TONIQCES
Jaune d’œuf n° 1
Eau tiède 1 lit.
Faites dissoudre l’extrait gommeux d’opium dans le
jaune d’œuf et le sulfate de quinine dans l’eau, puis mé-
langez. Administrez en lavement au cheval, après avoir
vidé le rectum, et en une seule dose.
Quiniurtl (A. Labarraque;.
Extrait alcoolique de quinquina à la chaux représentant
le tiers de son poids de sulfates d’alcaloides fébrifuges
(trois quarts quinine, un quart cinchonine), très efficace
pour guérir les fièvres intermittentes, pour reconstituer
l’économie; pilules de quinium de 15 centigr., 10 pilules
contre les maladies des jeunes chiens.
Vin de quinium.
Vin blanc généreux i litre.
Quinium 4 gr. 50
Alcool 50 —
Doses : 100 grain, comme fébrifuge, 20 grarn. comme re-
constituant, pour le chien; 100 à 200 grarn. pour le che-
val. Dans les cas d’anémie, d’affections septiques, les affec-
tions typhoïdes.
Décoction de quinquina acidulée.
Quinquina calysaya concassé 40 gr.
Eau 2 iit.
Acide sulfurique alcoolisé 4 gr.
Faites bouillir; ajoutez l’acide avant la décoction.
Cette décoction est employée avec succès dans la pé-
riode qu’on pourrait appeler "putride, dans certaines affec-
tions typhoïdes. Donnez-en deux fois au cheval.
Teinture de quinquina.
Ecorce concassée de quinquina calysaya . 1 00 gr.
Alcool à 60° centigr “..... 400 —
Faites macérer pendant quinze jours ; passez avec expres-
sion; filtrez. Doses : 20 à 100 gr., dans un litre de vin pour
les grands animaux.
QUINQUINA
19b
Vin fébrifuge de quinquina (Bouchardat).
Quinquina calysaya 125 gr.
Ecorce d’angusture vraie 15 —
Concassez les deux écorces; versez dessus, alcool à 60°,
250 grain. ; laissez en contact, dans un vase fermé,
pendant vingt-quatre heures; ajoutez 1000 grain, de vin
blanc de Bourgogne commun, mais acide. Faites macérer
pendant un mois en agitant de temps en temps; tirez au
clair. Doses : 150 à 200 gram., comme fébrifuge pour les
grands animaux.
Ce vin contient tous les principes actifs du quinquina,
car l’alcool et les acides concourent à les dissoudre ; il se
conserve indéfiniment. C’est le vin de quinquina qu'on
doit prescrire dans la médecine vétérinaire, de préférence
à celui du Codex. Celui de quinium est encore préférable.
Ce vin de quinquina est un des plus précieux médica-
ments que possède la médecine vétérinaire; il s’emploie
dans les mêmes circonstances que la teinture. Dans l’ané-
mie du cheval et du mouton, ce vin est excellent. On doit
aussi en recommander particulièrement l’usage dans le
cours des maladies qui s’accompagnent de tendance à la
septicité, comme les maladies typhoïdes parvenues à leur
période d’état. (Delafond.)
Sirop de quinquina.
On peut le préparer en mélangeant partie égale de vin
de quinium et de sirop de sucre.
Le sirop de quinquina est utile, d’après Dupuy, à la
dose d’une ou deux cuillerées à bouche chaque jour, contre
la maladie des jeunes chiens.
Breuvage tonique an quinquina.
Poudre de quinquina royal 100 gr.
— d’angusture vraie 50 —
Délayez dans :
Vin blanc 1 lit.
Administrez au cheval en une seule fois.
Breuvage antiseptique (Moiroud).
Quinquina rouge concassé 60 gr.
196 MÉDICAMENTS TONIQCES
Faites bouillir dans :
Eau 1 lit.
Passez. Ajoutez :
Acétate d’ammoniaque 250 gr.
Employé dans les affections typhoïdes et dansl’anasarque.
Breuvage fébrifuge (J. Robinet).
Sommités de petite centaurée ) ~ , • .
- d’absinthe i aa 1 po,gnee-
Faites infuser dans un litre d’eau ; retirez du feu, passez ;
ajoutez à la colature :
Quinquina calysaya pulvérisé 30 gr.
Sel ammoniac 80 —
Lorsque l’infusion sera faite, on la fera avaler au bœuf.
Breuvage antiputride (J. Robinet).
Crème de tartre soluble pulvérisée 30 gr.
Ecorce de quinquina 12 —
Faites bouillir le tout dans un litre d’eau pendant une
demi-heure. Passez dans un linge, et ajoutez à cette cola-
ture 8 gr. de camphre dissous dans un peu d’esprit-de-vin
ou d’eau-de-vie.
Miel ou mêlasse 1 cuillerée.
Donnez froid au bœuf pour une dose.
Poudre tonique avec le quinquina.
Poudre de quinquina calysaya 100 gr.
— de gentiane 100 —
Limaille de fer 50 —
Hydrochlorate d’ammoniaque 50 —
Cette poudre est utile dans les maladies anémiques ou
hydroémiques, l'anasarque.
Dose : de 20 à 100 gr.
Élecluaire tonique (Lebas).
Quinquina en poudre 50 gr.
Racine de gentiane en poudre 100 —
QUINQUINA — GENTIANE 197
P.acine de gingembre en poudre 50 gr.
Miel Q. S.
Mêlez ces quatre substances ensemble, et administrez au
cheval, en deux ou trois doses dans la journée ou en deux
jours.
Électuaire contre les a/fedions gastro-intestinales
(Erdmann et Hertwig).
Sel marin
Poudre de racine de gentiane. ..
Farine de froment
Eau de fontaine
125 gr.
45 —
Q. S.
Pour un électuaire. Mêlez. Faites prendre par quart
toutes les quatre heures.
Électuaire tonique et stimulant (Delafond).
Poudre de quinquina jaune 128 gr.
— de cannelle 32 —
— de gingembre 32 —
Camphre 24 —
Jaunes d'œufs n° 2
Miel 500 gr.
Après avoir pulvérisé le camphre dansnn mortier, en le
triturant avec un peu d’alcool, on le délaye dans les jaunes
d'œufs, et on l’ajoute au miel avec les poudres. Cet élec-
tuaire est ensuite divisé en trois ou quatre parties qu’on
administre à différentes époques de la journée au cheval
ou au bœuf.
Topique antiseptique (Lebas).
Feuilles de mauve fraîches pilées et ré-
duites en pâte 250 gr.
Quinquina en poudre 50 —
Alcool ou eau-de-vie camphrée 1 00 —
Charbon végétal en poudre fine, une suffisante quantité
pour donner au topique la consistance convenable.
Mêlez et appliquez sur une plaie cancéreuse, putride ou
de mauvais caractère.
198
MÉDICAMENTS TONIQUES
Écorces des saules et des peupliers. — Elles
méritent de fixer notre attention; elles sont
amères; elles contiennent du tannin, de l'acide
pectique, de la gomme, de la corticine, une ma-
tière grasse, une matière colorante et des ma-
tières extractives; mais elles doivent particu-
lièrement leurs propriétés à la salicine et à la
populine, ou à des matières analogues incristal-
lisables; car toutes les écorces du genre salix
sont amères, et on ne retire de la salicine que
d’un petit nombre d’entre elles, et toutes peuvent
être employées comme fébrifuges.
Les écorces de ditîërentes espèces de saules
ont été employées comme fébrifuges dans la mé-
decine vétérinaire, comme toniques, sous forme
de poudre, à la dose de 100 à 300 grammes pour
les chevaux et les bœufs, et, sous forme de breu-
vage, 100 grammes d’écorces pour 1 litre d’eau.
Vin d'écorce de saule (voir Vin de gentiane, la
préparation est la même).
Gentiane (racine de Gentiana lutca). — La
grande gentiane est le plus puissant et le plus
fréquemment usité de nos amers indigènes; elle
exerce sur l’économie une action franchement
tonique.
C’est un des médicaments les plus utiles de la
médecine vétérinaire; il est à la fois efficace et
très économique, ce qui fait qu'on le prescrit
souvent contre les dérangements de la nutrition
et l’anémie.
Doses : aO à 200 grammes pour les grands ani-
maux : a à 20 pour les petits.
GENTIANE
109
Poudre de gentiane.
On coupe la racine par tranches ; on la sèche à l’étuve
et on la pulvérise. Doses : 5 à 20 grammes pour les petits
animaux; 20 à 200 pour les grands. C’est une bonne pré-
paration dont les vétérinaires font un fréquent usage pour
donner de l'appétit aux moutons ou aux chevaux épuisés
par de mauvais fourrages. On la mêle utilement aux pro-
vendes. C'est la plus simple, la plus économique des
préparations de gentiane, et la plus digne d’ètre employée.
Breuvage de gentiane.
Gentiane coucassée 20 gr.
Eau l lit.
Préparez par infusion. L’eau dissout très bien le prin-
cipe amer de la gentiane. Donnez au cheval en deux fois
et au bœuf en une.
Teinture de gentiane.
Gentiane 1 part.
Alcool à 60° cent 4 —
F. S. A.
L’alcool faible épuise très bien la gentiane de son prin-
cipe amer. Doses : 5 à 30 grain, pour les petits animaux,
100 à 200 gram. pour les grands.
Vin de gentiane.
Gentiane 120 gr.
Alcool à 60° cent 250 —
Vin rouge 4 lit.
F. S. A.
Doses : 50 à 100 gr. pour les petits animaux, 1/2 àl litre
pour les grands.
Extrait de gentiane.
Quoique la gentiane soit visqueuse à cause de la pectine
qu’elle contient, on prépare son extrait par lixiviation.
Autrefois on employait la macération à froid. Dose, 50 cen-
tigr. à o gram. pour les petits animaux, 10 à 50 gram.
pour les grands. C’est une bonne préparation tonique à
employer dans la médecine vétérinaire.
200
MÉDICAMENTS TO.NIQEES
La petite Centaurée ( sommités fleuries), le
trèfle d’eau (feuilles). — Possèdent des proprié-
tés analogues à la gentiane et s'emploient de
même.
Espèces toniques amères (Lebasl.
Racine de gentiane
— de chicorée
— d’aunée
— de patience
Sommités ileuries de centaurée... >
Feuilles de chamædris [ aa 100 gr.
Fleurs de camomille )
Après avoir coupé les racines, on hache les plantes, et
l’on mêle le tout ensemble. Doses : 20 gram. du mélange
pour 1 litre de breuvage.
Breuvage tonique simple (Moiroud .
Racine de gentiane 150 gr.
Eau 1 ht.
Faites digérer deux heures et passez.
Breuvage tonique (Vatel).
Gentiane 50 gr.
Absinthe 20 —
Petite centaurée 20 —
Faites infuser dans un litre d’eau et passez.
Breuvage tonique amer.
Poudre d’aunée
— de gentiane
— de baies de genièvre
Délayez dans :
Eau 2 lit.
Ajoutez :
Eau-de-vie
Administrez au cheval en deux fois.
aa 50 gr.
! aa 300 gr.
1 verre.
GENTIANE
201
Breuvage amer.
Gentiane I âa 10O (rr.
Faites infuser les racines de gentiane et les feuilles
d’absinthe pendant un quart d’heure dans Q. S. d’eau
pour avoir un litre d’infusion. Passez. Administrez au
cheval en une dose, et réitérez.
Breuvage tonique (Moiroud).
Racine de gentiane ) ^ 50 gr.
Ecorce de saule j
Faites infuser dans :
Eau » 1
Ajoutez :
Acétate d’ammoniaque 200 gr.
Breuvage tonique pour le bœuf (Clater).
Racine de gentiane en poudre 16 gr.
Gingembre en poudre •’
Sulfate de magnésie
Mêlez le tout dans 1/2 litre d’eau d’orge chaude, et
faites prendre soir et matin.
Éleçtuaire appétissant (Hayne).
Sel marin r? y1'
Poudre de gentiane iU »r-
Pour faire un éleçtuaire. A mélanger avec les aliments.
Donnez une dose matin et soir.
Éleçtuaire île sel et de gentiane (Hayne).
Sel 100 gr.
Poudre de gentiane o0 -
Mêlez, et avec Q. S. de farine et d’eau, faites un élec-
tnaire. Partagez en deux doses. Donnez une dose le matin
et une le soir, contre l'inappétence.
202
MÉDICAMENTS TONIQUES
Êlecluaire contre l'entérite chronique
(Erdmann et Hertwig).
Sel marin ) ~
Poudre de graine de moutarde., j aa 1-J rr-
Poudre de racine de gentiane 60 —
Farine de seigle et eau de fontaine.... Q. S.
Pour un électuaire. Mêlez. Faites prendre par sixième
trois fois le jour.
Électuaire tonique.
Poudre de gentiane 15 gr.
Poudre de genièvre 15 —
Poudre de tanaisie 15 —
Miel 150 —
Antiseptique, maladies chroniques de l'intestin, anémie.
Poudre cordiale.
Baies de genièvre )
Racines d’aunée > aâ. 1 kilog.
— de gentiane.
— de valériane.
Semences d’anis. . .
Feuilles de sauge 1 kilog.
Fer en poudre line 500 grain.
Réduire chaque substance en poudre fine et mêlez. Doses :
100 à 200 gr. pour les grands animaux, et 20 pour les
petits. On mêle la poudre cordiale au miel, et on la délaye
dans du vin.
| aa 500 gram.
Le Columbo, le Qnassia, le Simaronba, 1 An-
gusture vraie sont d’excellents amers, mais leur
prixestélevé, on ne peut guère les utiliser que dans
la médecine des petits animaux (chiens de luxe).
Bols de rhubarbe et de Colombo (Eckel .
Poudre de racine de Colombo 5 gr.
— de rhubarbe 2 —
Extrait de brou de noix Q. S.
60 bols que vous roulerez dans la poudre de réglisse.
Le matin et le soir 4 au chien.
FERRUGINEUX 203
Breuvage amer (Bracy-Clarck).
Quassia en copeaux 30 gr.
Eau 2 fit.
Faites bouillir jusqu'à la réduction de deux tiers, pour
trois breuvages ; au cheval pour les cas d’atonie de l’ap-
pareil digestif.
Breuvage amer avec aromates (Bracy-Clarck).
Gingembre 16 gr.
Eau , 2 lit.
Quassia en copeaux 30 gr.
Faites bouillir le tout dix minutes, puis passez-le pour
deux breuvages, pour le cheval dans le cas d’atonie du
canal digestif.
Ferrugineux.
Le fer est, pour les animaux mammifères, le
seul métal vraiment normal (il est bien entendu
qu’on en excepte les métaux terreux ou alca-
lins); tous les autres, tels que le cuivre, le plomb,
qu’on rencontre habituellement dans le foie ou
les intestins de l’homme et des animaux, ne
sont nullement utiles à leur constitution, tandis
que la présence du fer est intimement liée à la
composition du sang. Voici quelques remarques
très dignes d’attention; le fer ne se trouve dans
l’économie animale, d’une façon normale, que
dans les globules du sang; il y existe en propor-
tion toujours constante; il est le seul élément
qui distingue le principe immédiat, caractéris-
tique des globules, des matières albumineuses.
L’énergie des fonctions vitales étant en raison
directe de la proportion des globules dans le
sang, on comprend sans peine combien grande
doit être l’importance de la présence d’une quan-
tité suffisante de fer dans l’économie. Heureuse-
204
MÉDICAMENTS TONIQUES
ment que c'est un des métaux les plus répandus
dans la nature, qu’il intervient toujours pour
une proportion quelconque dans les aliments des
animaux, et qu’il est difficilement éliminé de
l’économie. A l’état ordinaire, le rein n’en sépare
que des traces; le foie n’en élimine que l’excédent
de ce qui est introduit dans la circulation. Un
métal dont la nature est si prodigue dans ses
productions et si économe dans sa dépense peut
cependant, dans certaines condiiions, faire défaut
dans l’économie vivante.
On prescrit utilement les préparations ferrugi-
neuses aux animaux atteints d’anémie; elles sont
indiquées dans les maladies qui s’accompagnent
de débilité. On reconnaît l’opportunité de leur
administration à la pâleur des conjonctives, à
l’engorgement des membres, à la chute des poils,
à la prédominance de la matière séreuse du sang
sur la matière colorante.
Concurremment aux ferrugineux administrer
des aliments salés.
11 est difficile de dire a priori quel est le meil-
leur ferrugineux à employer, chaque sujet est à
étudier à ce point de vue par 1 essai successif de
diverses préparations.
Fer (limaille de). — Assez bonne préparation
ferrugineuse. 10 à 50 grammes pour les grands
animaux, 10 à 50 centigr. pour les petits. L’unir
aux provendes, au son , et l’administrer sous forme
de bols, en lui donnant une consistance conve-
nable à l’aide d’extrait de genièvre ou de gentiane.
Eau ferrée OU Eau rouillèe. — Elle S obtient
en laissant séjourner quelques poignées de vieux
clous dans l’eau. Elle contient du carbonate de fer
FERRUGINEUX 205
en dissolution et du peroxyde de fer en suspen-
sion. Elle est utile pour ranimer les forces des ani-
maux qui n’ont point une alimentation suffisante.
Oxyde noir de fer. — La dose est de 10 à
50 grammes pour les grands animaux*, et de
20 centigrammes à 1 gramme pour les petits.
Assez bonne préparation.
Safran de Mars apéritif ( hydrate de peroxyde
de fer). — Même dose que les précédents. Assez
bonne préparation. Utile pour combattre l’em-
poisonnement par l’acide arsénieux.
Carbonate de fer. — Il s’obtient par double
décomposition du sulfate de fer et du carbonate
de soude; quand on le défend immédiatement
de l’action de l’air par du miel, c’est une très
bonne préparation. Mêmes doses que les précé-
dentes préparations.
Sels de fer solubles. — Différents sels de fer
solubles sont employés dans la médecine vétéri-
naire. Je citerai les principaux : sulfate de fer ou
vitriol vert, chlorure de fer, acétate de fer, tar-
trate de potasse et de fer ou boules de Nancy. Ils
sont plus actifs que les préparations insolubles,
et se prescrivent à la dose de 5 à 20 grammes
pour les grands animaux, et de 10 centigrammes
à 1 gramme pour les petits.
Perchlorure de fer, solution à 30° (Baume).
— Ce médicament a été, d’après Pravaz, fré-
quemment employé dans les conditions les plus
diverses dans la médecine. Pour le préparer,
selon M. Adrian, on traite des pointes de Paris
Bocchahdat. — Form. vétér. 1 2
MÉDICAMENTS TONIQUES
206
par l’acide chlorhydrique. On fait traverser par
un excès de chlore la solution de protochlorure
de fer, puis on évapore à une température de 50°,
de façon que la solution froide marque 30 degrés
au pèse-sel.
Les injections de perchlorure de fer. dans les
veines et dans les artères, ont été d abord em-
ployées pour obtenir la cure radicale des ané-
vrismes des veines.
C’est un hémostatique puissant, prompt et sûr.
11 produit sur les plaies, au moment de son ap-
plication, une sensation douloureuse vive, mais
il ne les enflamme pas, il les protège contre l'irri-
tation extérieure et contre la décomposition pu-
tride des caillots. Utile en injections dans les
trajets fistuleux putrides, et, à l’intérieur, contre
les débilités des grands animaux.
Injection coagulante.
On peut, selon Pravaz, coaguler le sang dans les vais-
seaux artériels par une injection de quelques gouttes de
perchlorure de ter au maximum de concentration. Cette
injection doit être faite avec un trocart très fin d’or ou de
platine, qu’on introduit très obliquement à travers les pa-
rois de l’artère par un espèce de mouvement de vrille. A
ce trocart se trouve ajustée une seringue dont le piston doit
être à pas de vis, afin que l’injection s’opère sans secousses
et que la quantité de liquide injecté puisse être mesurée
avec précision. 11 faut eu outre arrêter momentanément le
cours du sang dans le vaisseau.
Poudre tonique pour les grands animaux.
Solutum de perchlorure de fer à 30°.. 100 grain.
Son j aa 1 kilog.
Farine d'avoine 1
Mêlez. Divisez en dix prises, à donner une par jour,
contre les débilités, l'anémie, les hémorrhagies.
FERRUGINEUX
207
Pilules toniques pour le chien.
Solution de perchlorure de fer à 30°
(Baumé) 10 gr.
Poudre de gluten granulé Q. S.
Mêlez. Divisez en 100 pilules, une à quatre par jour,
l’anémie, les hémorrhagies passives.
Breuvage ferrugineux.
Sulfate de fer en poudre 30 gr.
Carbonate de soude en poudre 30 —
Mêlez avec :
Miel 200 gr.
Ajoutez :
Eau 2 lit.
Administrez au cheval en quatre fois, et au bœuf en
deux. C’est une des meilleures préparations ferrugineuses.
Autre :
Carbonate de fer 10 centigr.
Poudre de rhubarbe 20 —
Bicarbonate de soude 10
Pour 1 paquet.
1 le matin, 1 le soir au chien anémique.
Breuvage tonique pour le mouton (Gellê).
Poudre de gentiane 6 gr.
Protosulfate de fer 3 —
Carbonate de soude 3 —
Décoction de petite centaurée ou d’absinthe. 2 décil.
On fait dissoudre le sulfate de fer et le carbonate de
soude ; on ajoute la poudre de gentiane qui est tenue en
suspension dans le liquide, et on l’administre à l’animal
deux fois par jour.
Breuvage tonique et nourrissant (Vigney).
Farine de blé 2 lit.
F.au 6 —
208
MEDICAMENTS TONIQUES
Ajoutez :
Carbonate de f'er 30 gr.
Ces boissons seront données froides toutes les deux ou
trois heures.
Breuvage ferrugineux et tonique.
Infusion de sauge 2 lit.
Tartrate de potasse et de fer (boules de
Nancy) 20 gr.
Eau-de-vie 100 —
Après avoir préparé l’infusion dans l’eau bouillante et
dans un vase fermé, passez avec expression: ajoutez l’al-
cool; faites dissoudre ou divisez le tartrate. et administrez
en quatre fois dans la journée au cheval, en deux fois au
bœuf.
Poudre ferrugineuse amère.
Poudre de gentiane I kilog.
Poudre de carbonate de soude sec.. 500 grain.
Poudre de sulfate de fer sec 500
Mêlez. Divisez en paquets de 20 grain. Donnez I à 2 pa-
quets au cheval, 2 à 4 au bœuf. Contre les maladies avec
anémie.
On mélange cette poudre avec dix fois son poids de
son, et l’on donne quelques poignées de ce mélange aux
moutons anémiques.
Celte poudre coûte peu et est efficace.
Poudre tonique (Delafond).
Baies de genièvre Ü5 gr.
Peroxyde de fer 100 —
Poudre de gentiane 250 —
F. S. A.
Poudre tonique avec quinquina (Delafondl.
Poudre de quinquina rouge 125 gr.
— de gentiane 125 —
Peroxyde de fer 64 —
Hydrochlorate d’ammoniaque 64 —
Ces deux poudres toniques sont fréquemment employées
dans les maladies anémiques ou hydroémiques. Elles sont
FERRUGINEUX
200
administrées à la dose de 16 à 64 gram. Le quinquina
rouge étant très cher, on peut, dans certaines conditions,
le remplacer par 123 grammes de poudre de tan. (Bou-
chardat.)
Poudre excitante contre l’atonie stomacale des ruminants.
Sous-carbonate de fer.
l’oudre d’ipéca
— de cannelle . .
Camphre en poudre. .
120 gr.
60 —
8 —
Mêlez exactement, et divisez en quatre parties égales.
Administrez le matin à jeun, soit en électuaire, soit en
suspension dans un litre de vin rouge. (Philippe Festal.)
Provende nourrissante et tonique (Delafond).
Avoine concassée 2000 gr.
Poudre de gentiane 32 —
Protosulfate de fer 8 —
Carbonate de soude 8 —
Paille ou foin haché 1000 —
Faites un mélange que vous donnez dans l’auge aux
moutons ou aux bêtes bovines.
Electuaire ferrugineux (Moiroud).
Battitures de fer pulvérisées 300 gr.
Racine de gentiane en poudre 200 —
Miel Q. S.
Administrez chaque matin 10 à 200 gram. de cet ôlce-
uaire.
Électuaire de fer composé (Hayne).
Éthiops martial 8 gr.
Farine de moutarde 1 ~ _
Poudre de racine de gingembre... ) dd 10
Mêlez, et avec Q. S. de farine et d’eau faites un élec-
tuaire. Donnez deux doses semblables. Deux doses par
jour pour le cheval.
12.
210 médicaments toniques
Êlccluaire tonique.
Éthiops martial 2?.° fr‘
Miel ou mélasse
Poudre de gentiane "JU o1.
En deux doses pour le cheval.
Poudre ionique.
Baies de genièvre n il'
Safran de Mars i..;
Poudre de gentiane -J -
F. S. A. une poudre que vous diviserez en 6 do^e?,
1 à 3 par jour pour le cheval.
Êlccluaire tonique.
Safran de Mars ^
Poudre de gentiane °"u -
Extrait de genièvre
En S doses, 1 à 2 pour le cheval.
Êlectuaire ferrugineux simple.
Carbonate de soude sec gr.
Sulfate de fer sec °“u Q
Miel ou mélasse ou sirop de fecule — h!- -•
C'est une excellente préparation ferrugineuse. On en ad-
ministre 20 à 40 gr. par jour au cheval, et 40 a 100 au bœuf.
Êlccluaire ferrugineux amer.
Sulfate de fer | âa 500 gram.
Carbonate de soude ) ,
Poudre de gentiane n s
Miel ou mélasse h!- »•
S'administre aux mêmes doses que le précèdent.
Êlccluaire tonique (Delafond).
Proto-acétate de fer ^2 ?r-
Extrait de gentiane ^
Poudre de quinquina
Faites un êlectuaire, divisez en trois bols. En une seule
dose pour le cheval .
FERRUGINEUX
211
Mash restaurant et ferrugineux (Delafond).
Seigle macéré pendant 24 heures . .
Avoine concassée
Peroxyde de fer ]
Carbonate de potasse ]
Mélangez et donnez au cheval affaibli.
1 lit.
2
10 gr.
Pain tonique ferrugineux (Delafond).
Farine de blé non blutée 1 kilog.
— d’avoine non blutée 2 —
— d'orge 1 —
Sulfate de 1er pulvérisé I n~n q0 eranl
Carbonate de soude pulvérisé., j aa gran1’
Faites une pâte que vous laisserez fermenter ; laissez
bien cuire au four; administrez 2 kilog. de ce pain par
jour, 1 kilog. le matin et 1 kilog. le soir, au cheval et au
gros bétail, et 500 gram. aux moutons dont le sang est
appauvri, et sous le coup de 1 anémie et de 1 hvdroémie.
Ce pain est aussi bon pour composer la nourriture des
jeunes animaux, poulains, veaux, agneaux et porcs, atteints
d’entérite chronique. ,
On peut substituer au sulfate de fer et au carbonate de
soude 60 gram. de tartrate de potasse et de fer. Ce pain
ferrugineux est même préférable au premier, mais il est
plus cher.
Lotion de sulfate de fer (Hayne).
Sulfate de fer „ $ gr.
Eau commune °00 —
Mêlez. Pour toucher les ongles malades. Dans le
piétin.
Cataplasme astringent (Delafond).
Protosulfate de fer 120 gr.
Terre alumineuse ou glaise 1 ^ q S-
Vinaigre )
On dissout le sulfate de fer dans le vinaigre, après l’avoir
pulvérisé; on ajoute la terre glaise, et l’on fait de tout une
bouillie épaisse et consistante. Contre la Courbure récente
de tous les animaux domestiques.
212
Sirop d'iodurc de fer.
Iode
Limaille de fer
Eau distillée
Sirop de gomme
Sirop de fleurs d'oranger
2 grammes
iO grammes
788 grammes
20U grammes
4 gr. 25
F. S. A.
A employer chez les chiens débiles à la dose d'une
cuillerée à soupe matin et soir. Employer concurremment
les autres toniques.
Pommade astringente (Philippe Festal).
Protosulfate de fer 5 gr.
Axonge 30 —
Faites une pommade. Velpeau, en médecine humaine,
ayant recommandé cette pommade contre les érysipèles,
M. Philippe Festal en a fait usage avec succès pour com-
battre l’érysipèle, le psoriasis du bœuf et les eaux aux
jambes récentes du cheval.
Solution de perchlorure de fer à 30D ... 20 gr.
Axonge Î0 —
Mêlez, employez dans les conditions indiquées dans la
formule précédente.
Pommade astringente.
Liqueur caustique.
Eau distillée
rerchlorure de fer.
Acide chlorhydrique
16 —
S —
Ajoutez l’acide et le sel à l'eau.
Pour détruire les virus dans les plaies.
fin chalijbê.
Tartrate ferrico-potassique
32 gr.
1 lit.
Ain blanc
EAUX FERRUGINEUSES ARTIFICIELLES 213
Teinture de Mars tartarisée.
Tartrate ferrico-potassique 32 gr.
Alcool faible 500 —
Dissolvez.
Les boules de Nancy et de Molsheim sont à base de
lartrate de fer et de potasse que l’on associe à des infu-
sions de plantes aromatiques et à la gomme. Les dernières
renferment de la térébenthine.
Boules de Mars
Sel de cuisine
Farine
Eau
Auémie du cheval (Haubner).
| aa 12 gr.
| aa Q- S.
Liqueur de Fowler Il) gr.
Tartrate ferrico-potassique 10 —
X Gouttes avant chaque repas. — Anémie des chiens.
Pyrophosphate de fer. (Leras.)
Ean distillée 600 gr.
Pyrophosphate de soude 30 —
Sulfate de fer 22,396
En opérant à une température ne dépassant pas 13°,
on obtient un précipité se dissolvant dans le pyrophos-
phate de soude.
Utilisable dans la médecine des petits animaux de luxe.
Constipe moins que les autres ferrugineux.
EACX FERRUGINEUSES ARTIFICIELLES
Eau de Spa.
Carbonate de soude cristallisé.... 13 centigr.
Carbonate de chaux 3 —
Carbonate de magnésie 1 —
Prolochtorure de fer 5 —
Alun cristallisé 1 —
Eau bouillie et gazeuse 623 grammes.
Dissolvez le carbonate de soude dans un peu d’eau et
214
MÉDICAMENTS
ASTRINGENTS
délayez les carbonates de chaux et de magnésie. Dissolvez
l’alun et le sel de fer dans une autre portion de l’eau;
mélangez les deux solutions. Mettez en bouteille et rem-
plissez avec de l’eau gazeuse.
MÉDICAMENTS ASTRINGENTS
Ce sont des substances qui ont pour propriété
de déterminer le resserrement des tissus sur
lesquels on les met en conctact. Les toniques
jouissent de la propriété de rendre turgides les
vaisseaux de la partie dénudée sur laquelle on
les applique ; l’action définitive de ces deux classes
de médicaments se rapproche, car au resserre-
ment occasionné par les astringents succèdent la
turgescence et le développement du réseau ca-
pillaire.
On a beaucoup, selon M. Bouchardat, exagéré
l’action astringente d’une foule de substances,
qui doivent être plutôt considérées comme des
parasilicides ou des agents de substitution. On
explique ainsi d’une manière beaucoup plus heu-
reuse les résultats avantageux qui suivent leur
emploi bien ordonné.
On peut distinguer les astringents en deux
séries bien naturelles. La première comprendra
les astringents fournis par le règne végétal ; la
seconde sera composée des astringents minéraux
qui très souvent pourront être considérés comme
des agents substitutifs, et qui tous ont une action
distincte et spécifique. Ainsi l’action des astrin-
gents à base de plomb, qui diffère de celle des
TANNIN
CACHOU
•21 0
astringents à base d’argent et diffère complète-
ment de l’action des acides et de l’alun.
Tannin. — On donne le nom de tannin ou
à' acide tannique à un acide organique qui préci-
pite la gélatine, et qui donne avec les sels de
peroxyde de fer un précipité vert ou bleu noir.
Le tannin est l’astringent le plus puissant
que l’on connaisse : c’est un médicament énergi-
que , mais qui est trop cher pour être employé
communément dans la médecine vétérinaire. On
prescrit les substances qui en contiennent.
Cachou ou terre du Japon. — C’est un extrait
composé en grande partie de tannin , préparé
dans les Indes orientales, en faisant bouillir dans
l’eau le fruit de l 'acacia catéchu, de la famille des
Légumineuses.
Le cachou, à raison de la grande quantité de
tannin qu’il contient, peut être considéré comme
un des astringents les plus puissants. Il en existe
des sortes commerciales riches en tannin, et à
un assez bas prix pour être prescrites avec avan-
tage dans la médecins vétérinaire : il est très
utile contre la diarrhée, l’hématurie (?)
Collyre de tannin.
Tannin 1 gr.
Eau distillée 100 —
Eau de laurier-cerise 20 —
Filtrez. Ophthalraies rebelles.
Pommade de tannin.
Axonge 30 gr.
Tannin 1 —
Eau pure o —
Dissolvez le tannin dans la quantité d’eau prescrite, en
216
MÉDICAMENTS ASTRINGENTS
ies triturant ensemble dans nn mortier de verre: ajoutez-v
la graisse et mêlez exactement. On se sert de cette pom-
made pour remédier à l’atonicité des plaies.
Électuaire contre les pissements de sang, etc. (Erdmami
et Hertwig.)
Tannin 30 gr.
Poudre de racine de gentiane 93 —
Farine de seigle Q. S.
pour faire, avec eau de fontaine, Q. S., un électuaire.
Mêlez. A faire prendre par quart de deux heures en
deux heures, ou de quatre en quatre heures. Contre les
pissements de sang, les diarrhées violentes.
Breuvage de cachou.
Cachou choisi 10 st.
Eau bouillante 1 litre.
Faites infuser douze heures, passez sans expression.
Donnez-en une seule fois au cheval et à plusieurs reprises
au chien. Contre les diarrhées.
Potion astringente pour le cheval (Clater).
Écorce de chêne.
Cachou
Opium
Décoction d’orge
16 gr.
10 —
50 centigr.
1/3 de litre.
Bols astringents (Clater).
Cachou S gr.
Opium 2. —
Farine de lin 8 —
Mélasse assez pour former 5 bols.
A prendre soir et malin, et si ces bols rendent les
évacuations plus rares, il faut y ajouter 5 grammes
d’aloès.
Bols astringents (White).
Cachou
Alun
Cascarille
15 cr.
12 —
S —
Farine .
Mélasse
TAN
NOIX DE GALLE
217
8 gr.
Q. S.
Lotion de cachou contre les ulcères de la bouche (Clater)
Cachou 60 gr.
Infusez avec un litre d’eau bouillante pendant une heure,
puis filtrez et ajoutez 30 grammes d’alcool.
Tan ( écorce du chêne). — C’est un astringent
fort énergique; on l’emploie souvent en médecine
vétérinaire. Cette écorce est digne de l’attention
des praticiens parce qu’elle ne coûte presque
rien. On prépare pour l’art du tannage la poudre
d’écoi'ce de chêne, connue sous le nom de tan.
Quand on prend la poudre du commerce, il faut
la passer au tamis de soie. Cette poudre, mélan-
gée au charbon pulvérisé, est très utile pour pan-
ser les plaies de mauvais caractère. On prépare
une décoction de tan en en faisant bouillir 20 gram.
dans 1 litre d’eau. Cette décoction est employée
comme injection astringente ou comme breuvage
astringent.
A l’intérieur, la dose, pour les grands animaux,
est de 50 à 120 gram., et, pour les moutons, de
30 gram.
Noix de galle ( galle des teinturiers ) . — C’est
une excroissance arrondie, dure, solide, pesante,
qui se développe sur les feuilles du chêne à galle,
quercus infectoria (Oliv.), arbre indigène de l’Asie
Mineure, et qui est produite par la piqûre d’un
insecte de l’ordre des Hyménoptères, famille des
Pupivores, diplolepsis gallæ tinctoriæ (Oliv.), qui
y dépose ses œufs. La meilleure noix de galle
est connue dans le commerce sous le nom de
BoücuAacAT. — Form. vétér. a q
218 médicaments astringents
galle noire ou galle verte d'Alep , à cause de sa
couleur, et parce qu’elle vient des environs d Alep.
La noix de galle est un des astringents les plus
puissants. On en fait des décoctions, à J aide
desquelles on pratique des injections, des lotions,
sur les parties qui sont le siège d’altérations pa-
thologiques anciennes, comme dans les cas de
catarrhe nasal chronique , d’eaux aux jambes,
d’ulcères anciens du tissu cutané. C'est avec pré-
caution qu’il faut prescrire cette substance à
l’intérieur. On la prescrit à dose double que celle
du tannin.
Boisson astringente pour le bœuf (dater).
l'O gr.
Ecorce de chêne en poudre 30 —
Cachou en poudre ”
Opium en poudre - Pr- 1 —
Gingembre en poudre 3
Mêlez et faites prendre dans un litre d'eau d'orge chaude.
Contre la diarrhée.
Électuaire astringent.
Poudre d’écorce de chêne
Poudre de historié
— de noix de galle
Miel
Contre les diarrhées rebelles.
Collyre astringent (ü
Feuilles de plantain
Jeunes pousses de ronce
Écorce de chêne concassée. . .
Sel commun
Eau
Leblanc).
2 poignées.
i/2 poignée.
45 gr.
4 —
1 litre.
Y ^ \
Employé dans les cas d’ophthalmies dues à la présence
de corps étrangers.
RACINE DE BISTORTE 210
Injection astringente.
Alun 20 gr.
Eau 1 lit. 1/2.
Ecorce de chêne 100 gr.
Après avoir fait la décoction de l’écorce de chêne et
l’avoir passée, faites dissoudre l’alun et employez.
Cataplasme astringent.
Poudre de sauge 2 poignées.
— de tan ou écorce de chêne... 2 —
Alun.. 50 gr.
Vinaigre Q. S.
Mêlez les poudres avec le vinaigre pour former un cata
plasme.
Solutum astringent avec la noix de galle (Reynal).
Noix de galle pulvérisée 30 gr.
Eau ordinaire 4 dècilit.
Faites une décoction, et laissez réduir .à 2 décilitres
contre le catarrhe auriculaire du chien.
Poudre d écorce de chêne
Alun
Charbon de bois en poudre 15 gr.
F. S. A.
Une poudre. Plaies de mauvaise nature (Hertwig).
| aa 30 gr.
Poudre d’écorce de chêne ) ~ .
Poudre d’aloès j aa 10 £r-
Mêlez. Plaies de mauvaise nature (Forster).
Racine de bistorte (polygonum bistorta). — ■
Plante vivace, indigène. La racine debislorle est un
astringent trop négligé aujourd’hui. Si la bistorte
nous venait d’Amérique, elle serait très employée.
Doses. — 30 à 50 gram. pour les grands ani-
maux, et 5 à 10 pour les petits.
220
MÉDICAMENTS ASTRINGENTS
La potentille et la tormentille fournissent
aussi des racines astringentes.
Ratanhla, racine du Krameria triandra. On
emploie surtout l’extrait (aqueux ou alcoolique .
C’est un astringent puissant à employer contre
les diarrhées chroniques, les hémorrhagies pas-
sives et les écoulements muqueux.
Brou de noix. — Les écorces vertes des noix,
connues sous le nom de brou de noix , possèdent
une action astringente puissante. Le brou de noix
frais pilé sert à préparer un cataplasme astrin-
gent, employé pour entourer le pied des animaux
fourbus. Les décoctions qu'on prépare avec cette
même substance sont utiles pour lotionner les
eaux aux jambes, les crevasses du paturon; elles
sont également prescrites en injections dans les
fosses nasales des chevaux, pour tarir le llux
catarrhal ancien dont elles sont souvent le siège.
Quand on manque delarou de noix, on le rem-
place par les feuilles fraîches du même arbre
dont nous avons déjà parlé.
Substances incompatibles .
Les alcalis, leurs carbonates, les sels métalliques, surtout
ceux de fer et d’antimoine, l’albumine, la gélatine, les
émulsions ne peuvent pas être employées avec les astrin-
geuts végétaux.
Êlecluaire astringent absorbant.
Craie 20 gr.
Poudre de racine de bistorte îiO
Miel (J. S.
F. S. A. Un électuaire.
SANG-DRAGON — BENJOIN 221
Breuvage antidysentérique.
Racine de bistorte 100 gr.
Faites bouillir pendant un quart d'heure dans eau Q. S.
pour avoir 2 litres de décoction; passez et ajoutez :
Mélasse 150 gr.
Eau de Rabel 15 —
En 2 fois dans la journée.
Espèces astringentes.
Racine de benoîte 1
— — bistorte [ aa 2 gr.
— de consoude.. )
Feuilles de chêne I
— de noyer > aa 1 gr.
— de plantain ;
Fleurs de genêt ) ~ ,
— de rosier \ aa % '
Sang-dragon. Benjoin. — Le sang-dragon est
un astringent hémostatique employé depuis un
temps immémorial.
Eau hémostatique balsamique.
Sang-dragon 100 gr.
Térébenthine 100 —
Eau 1 litre.
Faites digérer 12 heures et filtrez.
Eau hémostatique (Pagliari).
Benjoin 250 gr.
Alun 500 —
Eau 5000 —
Faites bouillir en remplaçant l’eau qui s’échappe par de
l’eau bouillante. Filtrez.
Acétate et carbonate de plomb. — L’acétate
neutre est employé contre des diarrhées colliqua-
,
1222 MÉDICAMENTS ASTRINGENTS
tives , les hémorrhagies passives , la pneumo-
nie, les dyssenteries (en lavement).
Le sous-acétate est employé comme substitutif
(à l’extérieur).
Le carbonate de plomb est employé comme
dessicatif.
L’azotate est employé, en poudre, sur les plaies
de mauvaise nature.
Incompatibles : acide sulfurique, sulfates et car-
bonates alcalins , tannin et astringents végé-
taux.
Pommade de carbonate de plomb ( onguent blanc
de Rhazis).
Carbonate de plomb 4 gr.
Axonge 20 —
Mêlez. C’est un cicatrisant assez actif.
Onguent siccatif (White).
Axonge 200 gr.
Carbonate de plomb en poudre fine.. 50 —
Mêlez. Contre les ulcères qui succèdent aux eaux aux
jambes.
Pommade de céruse (Strauss).
Axonge fraîche 500 gr.
Céruse 250 —
Mêlez. A oindre les plaies.
Emplâtre de céruse (Eckel).
Huile d'olives 1500 gr.
Céruse 2500 —
Eau Q. S
Faites cuire en consistance d'emplâtre.
ACETATE DE PLOMB
223
Onguent astringent eu mixture 'astringente (Hekmelger).
Acétate de plomb cristallisé 4 gr.
Térébenthine 10 —
Un jaune d’œuf.
Faites un mélange intime, après avoir parfaitement
pulvérisé l’acétate de plomb.
Usages. — Cet onguent est excitant et dessicatif.
M. Hekmelger le recommande pour les contusions produites
par la selle sur le garrot. Il remploie également dans le
pansement des plaies avec carie du ligament cervical, des
apophyses épineuses, etc. On débride préalablement les
fistules et les clapiers pour faire écouler le pus. Il faut
faire plusieurs pansements par jour.
Mixture astringente (Clément).
Vin rouge 200 gr.
Acétate de plomb cristallisé 10 —
Sel gris, > 50 —
Nettoyez l’oreille du chien et injectez trois fois par
jour. Catarrhe de l'oreille.
Mixture astringente contre le catarrhe auriculaire du
chien (Clément).
Acétate de plomb cristallisé 5 gr.
Jaune d’œuf 15 —
Pulvérisez l’acétate de plomb, et triturez-le dans un
mortier avec le jaune d’œuf, jusqu’à ce que le mélange
soit bien homogène. Lavez bien l’oreille malade; séchez
bien l’intérieur de l’oreille avec un chilTon, du coton ou
de l’étoupe, et introduisez la préparation dans l'intérieur
de l’oreille, en l’étalant exactement sur toutes les parties
malades, et laissant une couche à sa surface. Pansez deux
fois par jour, jusqu’à guérison complète.
Extrait de Saturne.
Acétate neutre de plomb 3 gr
Litharge 1 —
Eau distillée 0 —
Faites bouillir les 2 substances dans l’eau et concentrez
jusqu'à ce que la dissolution marque 30° Baurné.
224
MÉDICAMENTS ASTRINGENTS
Vinaigre 100 gr.
Litharge 10 —
Dissolvez à chaud jusqu’à ce que la liqueur marque
28 à 30° Baumè.
Lotion d'acétate de plomb ( eau de Goulard.
eau végéto-minérale).
Sous-acétate de plomb liquide 16 part.
Eau de rivière 940 ' —
Alccol à 80° cenligr 64 —
Cette eau est laiteuse.
Cérat de Goulard (cérat de Saturne).
Cèrat de Galien 8 part.
Sous-acétate de plomb liquide 1 —
Mêlez.
Injection astringente.
Eau distillée 500 gr.
Sous-acétate de plomb liquide 5 —
Mêlez.
Collyres d’acétate de plomb ; leurs inconvénients). —
Il y a quelques substances nuisibles, dans certaines affec-
tions oculaires, qui sont journellement prescrites et indi-
quées dans les ouvrages : telles sont les préparations d’eau
de Goulard, les eaux chargées de différents sels de plomb,
qui agissent défavorablement sur les ulcères de la cornée;
elles arrêtent ou diminuent la sécrétion sans modifier fa-
vorablement la surface malade, et laissent déposer sur les
ulcères de la cornée une couche blanchâtre: c’est alors le
carbonate de plomb ou l'oxyde de plomb, suivant que le
collyre est resté ou non exposé à l'air ambiant, qui se
précipite et s’incruste dans la plaie, d’où résulte quel-
quefois une taie, une opacité plus ou moins forte, que
l'on a plus tard la plus grande difficulté à faire dispa-
raître. Ces effets sont visibles soit à l’œil nu, soit à la
Ion pe ; les érosions, les ulcères de la cornée, sont donc
suivis de facettes opaques d'autant plus étendues que l'on
a fait usage de préparations saturnines plus concentrées,
et pendant un temps plus long.
ACÉTATE DE PLOMB
225
I.'addition du laudanum ou de l’opium au sous-acétate
de plomb liquide ne fait que favoriser la décomposition du
collyre (Cunier).
Lotion astringente détersive (Bourgelat).
Alcoolé de camphre 16 gr.
Sous-acétate de plomb liquide 4 —
Eau de chaux 500 —
On mêle ces divers liquides; il se forme un précipité
blanc dû il une partie de l’acétate de plomb décomposé par
l'eau de chaux, et la précipitation d’une portion du cam-
phre de l’alcoolé.
Lotion antiphlogistique (Taplin).
Sous-acétate de plomb 30 gr.
Vinaigre 60 —
Alcool camphré 100 —
Eau 1 litre.
Embrocation contre les cors (White .
Extrait de Saturne 10 gr.
Vinaigre distillé 90 —
Esprit de vin 120 —
Mêlez.
Mixture astringente et escharotique.
Acétate de plomb cristallisé 100 gr.
Sulfate de zinc cristallisé 1
Sulfate de cuivre cristallisé J ad J
Acide acétique du bois, concentré 200 —
Eau 800 —
Mêlez l’acide acétique et l’eau. Dissolvez dans la moitié
du mélange l’acétate de plomb cristallisé. Dissolvez dans
l’autre moitié les sulfates de zinc et de cuivre. Mêlez les
deux dissolutions. Laissez former le précipité qui consiste
en sulfate de plomb, décantez le liquide et conservez-le
pour l’usage. Cette préparation contient les mêmes élé-
ments que la ligueur de Villate. Sa composition est plus
uniforme à cause de la variabilité du vinaigre employé dans
de cette dernière et plus économique, car outre que l’acide
13.
226
MÉDICAMENTS ASTRINGENTS
acétique étendu d’eau coûte moins que le vinaigre d’Orléans,
l’acétate neulre de plomb est la matière première qui dans
les pharmacies sert à préparer le sous-acétate. Voici des
détails sur l’utilité de la liqueur de Yillate que nous croyons
devoir donner et qui s’appliquent à la mixture astringente :
« M. Villate a conseillé la liqueur de sa composition
pour changer la nature des plaies blafardes sécrétant beau-
coup de pus et ne tendant point à la cicatrisation, cauté-
riser les fausses muqueuses des fistules, la carie des
ligaments des cartilages et même des os: il a conseillé
et utilisé sa liqueur dans le traitement du jacart cartila-
gineux commençant .
« Pour obtenir la guérison, il faut, dit M. Villate, avoir
le soin de dilater préalablement la fistule, afin d'introduire
jusque sur la partie cariée des plumasseaux imbibés du
mélange. »
L’expérience a démontré combien la liqueur de Villate
était utilement employée dans les maladies contre les-
quelles son inventeur a conseillé d'en faire usage
M. Mariage, vétérinaire à Bouchain, a surtout préconisé
le soluttim de Villate pour la guérison du jacart cartila-
gineux. M. Mariage conseille d injecter quotidiennement la
liqueur dans la listule et de la faire pénétrer jusqu a la
partie du cartilage atteinte par la caiie. Beaucoup de pra-
ticiens distingués, et notamment H. Bouley. sont venus
appuyer, par de nombreux faits de guérison, les bons
résultats obtenus par M. Mariage.
Aujourd’hui les praticiens sont convaincus de l’utilité
incontestable de l’emploi de cette liqueur pour la guérison
du javart cartilagineux. Nous avons aussi fait usage de
ce procédé, et nous n’avons qu’à nous en louer. La condi-
tion, qui nous a paru nécessaire pour faire obtenir la
guérison, est que la liqueur pénètre jusqu'au fond de la
tisluleet touche la carie. Or, pour atteindre ce but, il est
souvent utile de débrider la tistule (Delafond).
Cataplasme saturnin (Wliite).
Son fin t litre.
Converti en pâte claire avec la lotion saturnine chaude,
ajoutez :
Farine de graine de lin Q. S.
pour lui donner une consistance convenable.
EXTRAIT DE SATURNE
227
Cataplasme astringent résolutif (Delafond).
Pulpe de pomme de terre ou de carotte.. 1 kilogr.
Sous-acétate de plomb Q. S.
On râpe la pomme de terre ou la carotte avec une râpe
à main, et, après avoir étendu cette pulpe, on l’arrose
avec une certaine quantité de sous-acétate de piomb,
d'eau-de-vie camphrée, ou d’une solution de chlorhydrate
d’ammoniaque.
On compose encore d’autres cataplasmes astringents en
remplaçant la pulpe de pomme de terre par de la
farine de seigle ou de la suie qu’on délaye dans du vi-
naigre ordinaire pur ou en partie saturé par du carbonate
de chaux. Ce dernier moyen a été indiqué par Solleysel ;
c’est à la présence de l’acétate de chaux formé dans cette
circonstance qu’il faut attribuer les propriétés médicamen-
teuses de cette préparation.
Pommade de Saturne (Lebas).
Onguent populéum 6 part.
Extrait de Saturne 1 —
Mêlez exactement à froid. Cette pommade est résolutive,
adoucissante et siccative; elle calme les inflammations et
irritations superficielles, cicatrise les plaies simples, les
écorchures, et convient dans les brûlures.
Autre pommade de peuplier saturnée (Reynal).
Pommade de peuplier
Extrait de Saturne. . .
aa 30 gr
Mettez la pommade dans un mortier de marbre, versez
goutte à goutte l’extrait de Saturne sur le populéum, et
faites un mélange intime. Par cette incorporation, la pom-
made de peuplier prend une teinte jaune et acquiert plus
de consistance.
M. Iteynal s’est convaincu que les crevasses cutanées qui
se manifestent sur les chevaux du Nord, pendant la période
de l’acclimatement, sont très bien desséchées et prompte-
ment guéries par des embrocations faites avec cette pom-
made.
228
MÉDICAMENTS ASTRINGENTS
Onguent astringent (Wtute .
Saindoux 120 gr.
Extrait de Saturne 15 —
Huile volatile de térébenthine 60 —
Mêlez.
Sulfate d’alumine et de potasse (alun). —
L’alun est un astringent très énergique ; admi-
nistré à l’intérieur, il occasionne souvent une sen-
sation douloureuse dans l’estomac ; quand les
doses sont élevées, il peut donner lieu à des
coliques. On l’emploie dans les hémorrhagies
qui ne sont point accompagnées d’iutlammation,
dans certaines diarrhées séreuses. On prescrit
souvent l'alun sous forme de collutoire pour com-
battre les inflammations chroniques de l'arrière-
bouche; sous forme de collyre dans les inflam-
mations également chroniques de la conjonctive ;
en un mot, on l’a recommandé toutes les fois
que les astringents énergiques sont utiles pour
s'opposer aux ulcérations superficielles , aux
aphthes.
L’alun est très utile pour tarir les anciens flux
des cavités nasales, arrêter la sécrétion des eaux
aux jambes, et des récents ou anciens catarrhes
auriculaires. A l’intérieur, on l'administre surtout
clans les diarrhées chroniques et dans le pisse-
ment de sang.
Cet astringent se rencontre partout et à bon
marché. On devrait dans beaucoup de cas lui
accorder la préférence. Associé au vinaigre et au
miel, l’alun convient dans le début des inflam
mations du pharynx des porcs.
ALUN
CAMPHRE
22ft
L’alun est très usité à l’extérieur dans la mé-
decine vétérinaire; beaucoup moins à l’intérieur.
On le prescrit dans de l’eau pour faire des breu-
vages acidulés astringents, aux grands animaux
à la dose de 10 à 40 grammes pour un ou 2
litres d’eau, et aux petits à la dose de S à 15*
grammes.
Petil-lait aimé contre la dysenterie du bœuf (Clater) .
Alun 13 gr.
Lait 2 litres.
Faites bouillir pendant dix minutes et passez. Ce re-
mède peut être administré deux fois par jour.
Poudre styptique (White).
Prenez alun avec un poids égal ou double de farine.
Électuaire aluni (Hayne).
Alun 5 gr.
Farine et eau Q. S.
Poudre d’écorce de chêne 30 gr.
Pour faire un électuaire. Une dose matin et soir, dans
la dysenterie chronique du cheval.
Électuaire d’alun et de camphre (Hayne).
Alun 3 gr.
Camphre 4 —
Poudre de saule 30 —
Eau et farine Q. S.
Pour faire un électuaire. En deux fois, par jour, dans
l’hématurie atonique du cheval.
Electuaire d'alun composé (Hayne).
Alun 60 gr.
Écorce de chêne pulvérisée 30 —
Mêlez, et avec Q. S. de farine et d’eau, faites un élec-
tuaire. Donnez deux doses semblables. Deux doses par
jour contre l’hématurie du cheval.
230
MÉDICAMENTS ASTRINGENTS
Gargarisme astringent (Roche-Rubin).
Alun 60 et.
Miel 120 —
Eau 1 'Ore.
Faites dissoudre l’alun dans l'eau, et ajoutez le miel. En
injections dans le fond de la bouche du cheval et du bœuf
atteints d’angine aiguë au début. Ajoutez à ce moyen
l’insufflation dans le pharynx, à l’aide d'un tube, de la
poudre d'alun.
Colhjre aluné (Strauss).
Décoction de guimauve 300 gr.
Alun
Eau-de-vie camphrée 1 —
Mêlez. Collyre à employer vers la fin de l'inflammation.
Collyre styptiquc et anodin (H. Bouley .
Alun ^ £r-
Laudanum 13 a -0 gouttes.
Eau ordinaire 1 litre.
Contre l’inflammation de la conjonctivite granuleuse.
Après avoir enlevé, à l’aide de l’énucléation et du bistouri
les Granulations fibrino-calcaires qui sont enchaionnees
dans° le tissu de la conjonctive, et modifié la sécrétion
catarrhale dont cette membrane est le siège en prome-
nant rapidement à la surface un crayon d'azotate d argent,
M. Bouley termine le traitement par 1 emploi du collyre
styptique.
Lotion contre la conjonctivite Bracken .
Alun
Sulfate de zinc
Eau bouillante
30 er.
30 —
2 litres.
Lotion d'alun {Haynei.
1 litre.
Alun
Pour l’usage externe, dans les aplilhcs.
ALUN
23 i
Lotion astringente (White).
Alun en poudre 30 gr.
Acide sulfurique 4 —
Eau pure 1/2 litre.
Poudre caustique contre les ulcères (Erdmann
et Hertwig.)
Alun en poudre
Écorce de chêne pulvérisée
Charbon de bois pulvérisé.
aa 30 gr.
. . . 15 gr.
Mêlez pour l’usage externe; à étendre largement sur
les ulcères présentant un caractère putride ou gangréneux
et une sécrétion exagérée.
Charge astringente résolutive (Delafond).
Blancs d'œufs n° 6
Alun pulvérisé 63 gr.
Alcool 90
Miel ou mélasse 240
On mêle par le battage les trois premières sub-
stances et on les incorpore peu à peu dans le miel.
Onguent détersif contre le piétin.
Alun pulvérisé 2 gr.
Sous-acétate de cuivre 1 —
Camphre 1
Térébenthine ° ~
Nettoyez l’ulcère et pansez avec cet onguent.
Onguent astringent (White).
Térébenthine de Venise
Saindoux
Alun réduit en poudre line
Mêlez.
Acide sulfurique ( huile de vitriol , acide vitrio -
iique). — L’acide sulfurique concentré est un
232
MÉDICAMENTS ASTRINGENTS
violent caustique, et, par conséquent, un poison
très énergique; étendu d’eau, il agit à l'extérieur
comme styptique et astringent; â l'intérieur, on
l’administre à la dose de 20 à 30 gouttes pour
1 litre d’eau; il constitue alors la limonade sulfu-
rique, ou minérale, qui ressemble beaucoup aux
acidulés : Elle active les fonctions digestives et la
sécrétion urinaire; elle diminue la chaleur, étan-
che la soif et ralentit la circulation. Ces propriétés
la rapprochent des tempérants ; mais elle aait
surtout en augmentant la tonicité des organes.
On dit que son usage trop longtemps continué
détermine l’amaigrissement et une profonde alté-
ration des forces digestives. On administre la
limonade sulfurique dans les fièvres typhoïdes et
dans les dysenteries et les diarrhées chroniques,
les hémorrhagies passives. Elle est encore utile
dans le début des maladies inflammatoires, et
pendant la période de réaction qui suit les opé-
rations graves. On prescrit encore la limonade
sulfurique dans les cas de fourbure.
Acide sulfurique alcoolisé (eau de Babel ,
alcool sulfurique). — Il se prépare en mêlant peu
à peu I p. d’acide sulfurique à 66° à 3 p. d'alcool
à 90°. La liqueur se trouble par la précipitation
du sulfate de plomb que contient toujours l'acide
du commerce. L’eau de Rabel se prescrit à une
dose quatre fois plus élevée que l’acide sulfurique.
La liqueur de Haller contient p. ég. d'acide sul-
furique et d’alcool. On emploie quelquefois à l'ex-
tcrieur l’acide sulfurique étendu comme excitant
de la peau dans quelques affections chroniques
de cet organe; il sert aussi comme caustique.
ACIDE SULFURIQUE
233.
Limonade sulfurique (Hayne).
Décoction de son 1 litre.
Acide sulfurique étendu Q. S.
On en ajoute r la boisson pour l’aciduler agréablement.
Acide sulfurique étendu. — Il se prépare en
Allemagne en mélangeant 1 p. d’acide concentré
avec 6 d’eau; la densité du mélange est de 1,090.
Emploi de l'acide sulfurique étendu.
Acide sulfurique étendu Q. S.
Pour aciduler agréablement les boissons.
Breuvage tempérant ( Bouillon-Lagrange ).
Décoction d’orge 1 litre.
Miel ou mélasse 60 gr.
Acide sulfurique Q. S.
jusqu’à agréable acidité. Donnez-en une seule dose au
cheval.
Breuvage astringent 'Pottier .
Eau de Piabel 30 gr.
Eau 1 litre.
Mélangez. Donnez-en deux fois dans la journée.
M. Pottier assure avoir guéri de l'hématurie ou pisse-
ment de sang plus de 200 bœufs ou vaches par l’admi-
nistration de cette potion astringente, lorsqu’elle est
administrée dès le début de la maladie. Si douze heures
après les premières administrations la bête bovine ne pisse
plus le sang, il est inutile de renouveler la dose du mé-
dicament. Par contre, si l’hématurie continue après la
seconde dose du breuvage, il faut réitérer l’administra-
tion et augmenter la dose d’eau de P.abel d’un tiers. Nous
trouvons déjà forte cette dose de 30 grammes pour un
litre d’eau. .Nous étions tentés de la réduire des 2/3;
mais il faut s’incliner devant l’observation.
234
MÉDICAMENTS ASTRINGENTS
Injection astringente avec Valcool sulfurique.
Décoction d’orge 1 litre.
Alcool sulfurique (eau de P.abel) 20 gr.
Miel 100 -
Mêlez l’alcool et le miel dans la décoction après l'avoir
passée, et employez pour injection.
Solution caustique contre l'exomphale des poulains
(Hertwig .
Acide sulfurique étendu 30 gr.
On cautérise, matin et soir, pendant deux jours, la por-
tion de peau qui recouvre la hernie ombilicale ou exom-
piiale des poulains. Le troisième et le quatrième jour, on
cautérise seulement une fois. Le cinquième jour on fait
une embrocation avec la mixture suivante :
Huile de lin 38 gr-
Essence de térébenthine 14 à 29 —
Chaque jour on nettoie la partie cautérisée avec de l’eau
tiède jusqu’au dixième ou douzième jour. La cure est
opérée en quinze à vingt jours.
Liqueur de Mercier.
Essence de térébenthine 40 gr.
Acide sulfurique —
Mélangez avec précaution. Fourchette pourrie, piétin, etc.
Mixture contre les ulcères.
Goudron - Par*-
Essence de térébenthine 1
Acide chlorhydrique j —
Sulfate de cuivre 4 —
Tour les moutons, etc. Deux pansements par jour.
Onguent d’acide sulfurique (H. Beastleyï.
Acide sulfurique 4
Saindoux
Mélangez.
ACIDE NITRIQUE 23 5
Lotion contre les malandres et solandres (White).
Sulfate de cuivre 60 gr.
Alun 90 —
Eau 300 —
Acide nitrique 4 —
Mêlez et appliquez tous les jours sur la partie malade,
après l’avoir nettoyée.
Onguent caustique (Clater).
Axonge
Saindoux . . ..
Essence de térébenthine
Acide sulfurique
| aa 2 kilogr.
200 gr.
6-0 —
Mêlez avec soin. Utile contre les plaies de mauvaise
nature.
Caustique noir.
Noir d’jvoire 100 gr.
Acide sulfurique pur Q. S.
Pour faire une pâte molle qu’on appliquera pour cautériser
les ulcères de mauvaise nature, les ulcérations du piétin.
On peut remplacer le noir d’ivoire par du noir de fumée.
Acide nitrique (acide azotique, esprit de nitre ,
eau-forte). — L’acide nitrique concentré est un
des caustiques les plus violents. Il désorganise
presque immédiatement toutes les parties qu’il
touche en les colorant en jaune. On le conseille
quelquefois pour cautériser les ulcères de mau-
vaise nature; mais c’est un caustique si énergi-
que et si pénétrant, qu’il faut une grande pru-
dence dans son emploi. — En mélangeant
4 grammes d’acide nitrique avec S00 grammes
d’eau, on obtient la lotion d’acide nitrique qu’on
a recommandée pour laver les ulcères de mau-
vaise nature.
236
MÉDICAMENTS ASTRINGENTS
Si l’on dégage dans une pièce de 120 mètres
cubes les vapeurs d'acide nitrique fumant, en
chauffant un mélange de : acide sulfurique à
66°, nitre, g~à 64 grammes; eau, 32 grammes,
on obtient la fumigation d'acide nitrique ou fumi-
gation de Smith , qui a été vantée pour désinfec-
ter l’air.
Lotion astringente (Blaine).
Acide nitrique 30 gr.
Eau : 230 —
Pommade oxygénée, onguent oxygéné.
Axongc de porc 8 part.
Faites fondre sur un feu doux dans un vase de porce-
laine assez grand, puis ajoutez peu à peu eu remuant con-
tinuellement :
Acide nitrique 1 part.
Laissez sur le feu jusqu'à ce que des vapeurs rouges
d’acide hypo-azotique commencent à se dégager. Mettez
alors refroidir l’onguent, puis conservez-le dans un vase
bien clos. 11 est d une couleur jaune orange. Contre les
dartres légères.
Acide nitrique contre le piétin (Morel de Vindê).
M. Morel de Vindé nettoyait le pied de l'animal dès qu'il
apercevait la moindre claudication, cherchait à découvrir le
petit point blanc sous la corne, amincissait celle-ci s'il ne
pouvait pas le voir sans cette précaution. 11 passait en-
suite sur cette place blanche les barbes d'une plume im-
bibée d’acide nitrique ; l'eau-forte pénétrait à travers la
corne jusqu’au centre du petit abcès et détruisait le prin-
cipe contagieux; sans autre précaution la bêle se trouvait
guérie. L’auteur n'a publié ce moyen vraiment efficace
qn’après une expérience d’une année. 11 est d’autant plus
: .antageux qu'il prévient le développement de la maladie,
en borne réellement la contagion, et permet d'en arrêter
les progrès; ce que ne peuvent pas les traitements cura-
ACIDE CHLORHYDRIQUE
237
tifs consécutifs, qui ont tous l’inconvénient de ne produire
leurs effets qu’après une effrayante diffusion du virus.
Acide chlorhydrique ( esprit de sel, acide mu-
riatique, acide hydrochlorique).
Propriétés médicales. — L’acide chlorhydrique
concentré est un caustique puissant ; on l’emploie
aujourd'hui très rarement à l'intérieur ; cepen-
dant on l’a vanté à la dose de 3 grammes pour
un litre d’eau ( limonade hydrochlorique), dans la
période de putridité des affections typhoïdes, et
dans certaines affections cutanées.
Acide chlorydrique faible (Eckel).
Acide chlorhydrique t Part-
Eau distillée 2
Mêlez.
Breuvage contre les indigestions chroniques des ruminants
(Hering).
Acide chlorhydrique faible 30 gr.
Alcool 6° -
Eau de rivière 6 UI*
A administrer en deux breuvages aux bêtes à cornes
atteintes d’indigestion chronique. Ces breuvages rappellent
la ru inination.
Collutoire acide (Eckel).
Infusion préparée avec 60 gr. de sauge.
Acide chlorhydrique affaibli
Farine de seigle
Miel commun ou mélasse
1 lit.
30 gr.
100 —
2o0 —
Mêlez. Humectez souvent la cavité buccale de l’animal
avec ce mélange.
Collutoire acidulé (Eckel; .
Décoction préparée avec 30 gr. d’écorce
de chêne et 60 gr. de rue
238
MÉDICAMENTS ASTRINGENTS
Acide chlorhydrique affaibli 60 gT.
Farine de seigle 150 —
Miel commun ou mélasse 500 —
Mêlez. Humectez la bouche de l’animal avec ce collutoire
Collutoire acidulé (Hayne).
Acide chlorhydrique 60 gr.
Miel commun 60 —
Faites un collutoire avec Q. S. de farine et d'eau. A
porter dans la bouche avec un pinceau, contre les aphthes
épizootiques.
Acide chlorhydrique
Miel
Eau
F. S. A.
En collutoire.
Aphthes de la bouche (Forster).
Acide chlorhydrique
Miel
Farine de seigle
Eau ordinaire
Comme le précédent (Forster).
Acide chlorhydrique.
Alcool
Miel
Farine de froment
Eau
Même usage (Rychner)
Acide chlorhydrique 45 sr.
Miel 360 —
Farine de seigle 120 —
Ecorce de chêne 60 —
Eau Q. s.
Faites 1080 gram. de décoction d’écorce de chêne, à
laquelle vous mêlerez les autres substances.
Même usage que les précédents (Hertwig).
aa 60 gr.
120 —
. . 1440 —
8 er.
60 —
.... 1440 —
8 gr.
| aa 30 —
540 —
MÉDICAMENTS ALTERANTS
239*
MÉDICAMENTS ALTÉRANTS
PAR ASITICIDES ET SI RSTUT TII S
ün donne le nom d’altérants a des médica-
ments à longs effets, qui, sans produire d’action
immédiate sensible, modifient d’une manière
persistante la nature du sang et des humeurs
diverses. Plusieurs d’entre eux sont des parasiti-
cides puissants.
La plupart des substances qui composent ac-
tuellement cette classe sont des poisons énergi-
ques que les anciens ne considéraient pas comme
altérants et qui ne doivent encore être regardés
comme tels que lorsqu’ils sont administrés à
dose altérante , c’est-à-dire à dose assez petite,
pour qu'il n’y ait pas d’effet immédiat sensible
et cependant suffisante pour qu’à la longue iis
fassent éprouver à l’économie une modification
persistante. Plusieurs d’entre eux sont des para-
siticides puissants.
La formation de cette classe est jusqu’ici très
arbitraire. Plusieurs médicaments pourraient
venir s’y ranger, mais ils appartiennent plus
essentiellement à d’autres sections et plusieurs
agents que quelques auteurs modernes y ont
classés doivent évidemment en être distraits.
Nous y comprenons les préparations de mercure,
d’arsenic (celles d’or, de platine et d’argent qui y
entrent naturellement ne sont pas utilisables en
vétérinaire à cause de leur prix élevé).
Dans la classe des altérants se trouvent réunis
les agents qui témoignent le plus et le mieux de
la puissance de notre art, qui demandent dans
MÉDICAMENTS ALTERANTS
•240
leur administration ie plus de tact et de science.
On les considère généralement comme des
spécifiques; on dit qu’ils guérissent en neutrali-
sant les virus qui, étant introduits dans l'éco-
nomie, ne peuvent facilement être éliminés. C’est
se faire, selon M. Bouchardat, une bien fausse
idée de la puissance de ces énergiques agents
thérapeutiques. Paracelse qui les a introduits
presque tous dans l’usage médical comprenait
bien mieux le mécanisme de leur action, et il
savait se rendre compte des merveilleux succès
des altérants dans ces maladies cruelles contre
lesquelles la médecine des galénistes était radi-
calement impuissante. Nous savons aujourd'hui
que ce sont les plus surs parasiticides.
C’est dans les maladies chroniques que les al-
térants réussissent surtout.
Si nous cherchons à nous rendre compte d’une
■manière générale des elfets de ces puissants
moyens thérapeutiques, nous devons considérer
que tous, administrés à doses suffisantes, agissent
comme poisons sur tous les êtres de l'échelle orga-
nique ; qu’ils n’ont pas de voie spéciale d’éli-
mination; qu introduits dans l’économie à doses
fractionniaires, dites altérantes, ils réagissent sur
tous les systèmes. Ils sont éliminés par tous les
émonctoires, la peau, les reins, les glandes sali-
vaires, etc., avec plus ou moins de rapidité, mais
en ébranlant vivement tous les organes, on dé-
terminant de véritables maladies qui sont pas-
sagères, qui ont un terme prévu et nécessaire et
qui peuvent avoir une influence heureuse pour
provoquer, par substitution, un changement favo-
MERCURIAüX
241
rable dans ces affections lentes et stationnaires
qu’on ne peut attaquer que par cette médecine
perturbatrice. Ils attaquent avec efficacité les
parasites nuisibles, mais, poisons énergiques,
ils demandent beaucoup de prudence dans leur
administration.
Les altérants doivent être considérés et comme
antiseptiques et comme des agents de substi-
tution.
Mercuriaux.
Appliquées localement, Les préparations mercu-
rielles solubles agissent en cautérisant. On emploie,
pour atteindre ce but, le nitrate acide de mercure.
Administrées à l'intérieur, elles agisent différem-
ment, suivant la dose et le temps d’administration.
Les préparations mercurielles sont fréquem-
ment employées dans la médecine vétérinaire;
elles y rendent de grands services. Plusieurs pré-
parations mercurielles sont d’excellents causti-
ques, de très bons substitutifs. Pour détruire les
vers intestinaux, les parasites divers qui tour-
mentent les animaux, les micro-organismes qui
déterminent les maladies contagieuses, nul médi-
cament n’est plus efficace que les préparations
de mercure.
Mercure métallique. — Le mercure métalli-
que est un des plus précieux agents de la théra-
peutique vétérinaire. On le prescrit exclusivement
à l’extérieur. Voici les formes sous lesquelles^on
l’administre :
Bouchakdat. — Forai, vétér.
14
242
MÉDICAMENTS ALTERANTS
Pommade mercurielle (onguent napolitain, onguent mer-
curiel double). — Elle doit être rapportée aux pommades
par simple mélange; elle se prépare par un procédé par-
ticulier, et un grand nombre de moditicatious ont été pro-
posées pour l’obtenir. On prend parties égales de mercure
métallique et de graisse de porc; on triture le mercure
avec le quart de la graisse dans un mortier de marbre ou
de fer jusqu’à ce qu'un peu de pommade frottée entre
deux morceaux de papier gris ne laisse apercevoir aucun
globule métallique: ou ajoute alors par parties la graisse,
et l’on fait un mélange exact. En employant de la
graisse rance, on facilite beaucoup l’extinction du mer-
cure.
Donovan prétend qu’une partie de mercure est dissoute
dans la graisse à l’état d’oxyde de mercure, que c’est seu-
lement cette partie dissoute' qui agit, et il prescrit alors
de préparer la pommade mercurielle avec 300 gr. d’ajonpe
et 24 gram. d 'oxyde mercureux, que l’on a d’abord trituré
avec un peu de graisse. On fait digérer ce mélange pen-
dant une heure, a une température de 150 à 160” (si l’on
dépassait 200°, l’oxyde mercureux se convertirait en oxyde
mercurique et en mercure métallique). On remue ensuite
jusqu’à parfait refroidissement. Cette pomqiade contient
alors, selon Donovan, 1 grain, environ d’oxyde mercureux
dissous, le reste est à l’état de mélange.
Il serait très important que des médecins vétérinaires
suivissent avec grande attention l’emploi comparé de la
pommade de Donovan et celle de la pommade mercurielle
ordinaire. Si ces assertions sont fondées, il en résulterait
de notables économies et beaucoup plus de sûreté dans
l’emploi du médicament; car on conçoit que, suivant le
procédé employé pour préparer la pommade mercurielle
double, les quantités d’oxyde mercureux en dissolution
doivent varier.
La pommade mercurielle est très efficace, em-
ployée en frictions, pour résoudre les engorge-
ments divers, pour faire avorter l’inflammation.
Ou l’administre exclusivement à l’extérieur pour
remplir ce dernier but.
MEHCÜRIAUX
243
Onguent contre la kératite (Erdmann et Hertwig).
Onguent mercuriel
Carbonate de potasse purifié..
Poudre d’opium
15 gram.
50 centigr.
Mêlez. Employez contre les obscurcissements de la
cornée et les inflammations chroniques de la conjonctive.
Onguent contre les lipomes (Erdmann et Hertwig).
Onguent gris 30 gr.
Savon vert 15 —
Carbonate de potasse pur 8 —
Mêlez.
Onguent pour la gale du cheval (Clater).
Mercure
Baume de soufre
aa 100 gr.
Mêlez. Ajoutez :
Savon mou 500 gr.
Essence de térébenthine 150 —
Mêlez.
Oxydes de mercure. — Le mercure s’unit à
l’oxygène en deux proportions, et forme un pro-
toxyde et un deutoxyde.
Oxyde rouge de mercure [peroxyde de mer-
cure, deutoxyde de mercure, oxyde mercurique,
précipité rouge, précipité perse). — L’oxyde rouge
de mercure est classé parmi les caustiques. En
effet, on ne le prescrit de nos jours qu’à l’exté-
rieur comme escharotique et stimulant pour dé-
truire les chairs fongueuses, pour exciter les
ulcères indolents, pour combattre les ophthalmies
chroniques entretenues par l'ulcération du bord
libre des paupières. Il est ainsi la base d’une
foule de pommades anli-ophthaimiques très effi-
244
MÉDICAMENTS ALTÉRANTS
caces et de pommades utilement employées con-
tre les diverses dartres.
Onguent mercuriel cantharide (Blaine .
Onguent mercuriel 30 gr.
Onguent vésicatoire 20 —
Cérat 30 —
Mêlez. Employé en frictions.
Onguent mercuriel composé (Chabert .
Onguent mercuriel double 200 gr.
Huile de laurier 100 —
Fleurs de soufre 30 —
Précipité rouge porphyrisè 10 —
Mêlez avec soin.
Pommade mercurielle simple ( onguent gris).
Pommade mercurielle double 1 part.
Graisse de porc 3 —
Mêlez. Particulièrement employée en frictions pour dé-
truire les parasites des divers animaux.
Eau phagédénique.
Sublimé corrosif 30 centigr.
Eau de chaux 150 gram.
On fait dissoudre le sublimé dans uue très petite quan-
tité d’eau; on mêle avec l'eau de chaux; il se fait un pré-
cipité de peroxyde de mercure. On l'emploie en agitant
chaque fois pour panser les ulcères de mauvaise nature.
Pommade de Lyon ( pommade d'oxyde de mercure rouge).
Précipité rouge 1 part.
Onguent rosat 16 —
Mêlez. Cette pommade est très célèbre pour combattre
l’inllammalion chronique des paupières.
Pommade du Régent.
Beurre lavé à l’eau de roses 18 gram.
Camphre 10 centigr.
MERCl’RIAUX
245
Oxyde de mercure rouge 1 gram.
Acétate de plomb cristallisé 1 —
Porphyrisez avec soin l’oxyde de mercure et le sel de
plomb; ajoutez le camphre, que vous aurez pulvérisé au
moyen de quelques gouttes d’alcool, puis le beurre, un
peu d'buile d’olive et broyez très longtemps sur un por-
phyre. C’est une pommade d’une grande efficacité dans
les ophtalmies chroniques. On en introduit gros comme
la tète d'une épingle dans l’œil. On peut supprimer l’acé-
tate de plomb et mettre autant de camphre que d’oxyde
de mercure rouge. La pommade y gagne en efficacité.
Pommade de Desault.
Oxyde rouge de mercure 4 gram.
Tuthie préparée 4 _
Acétate de plomb 4 —
Alun calciné 4 —
Sublimé corrosif. 6 décigr.
Pommade rosat 32 gram.
Mélangez et broyez longtemps sur un porphyre. Employée
mtre les opthalmies chroniques.
Pommade contre l’ophtalmie (Dupuytren).
Oxyde rouge de mercure 23 centigr.
Sulfate de zinc 30
Axonge 32 gram.
Mêlez.
Poudre caustique contre les ulcères
(Erdmann et Hertwig).
Écorce de chêne pulvérisée ) ~
Charbon de bois pulvérisé j aa Sr-
Oxyde rouge de mercure en poudre 8 —
Mêlez. Pour l’usage externe, à étendre sur les ulcères
présentant de la fétidité ou une suppuration abondante.
Onguent-pommade au précipité rouge ( baume
ophtalmique rouge).
Oxyde rouge de mercure 50 ccntigr.
Axonge de porc lavé 30 gram.
Mêlez exactement. Couleur
qu’au moment d’en faire usage
aune rouge. Ne préparez
i 4.
246
MÉDICAMENTS ALTÉRANTS
Onguent contre les inflammations de la conjonctive
(Erdmann et Hertwig).
Oxyde rouge de mercure en poudre très
fine 2 gram.
Acétate de plomb en poudre très )
fine [ aa 50 centigr.
Camphre broyé )
Axonge de porc 30 gram.
Mêlez très exactement.
F. S. A. un onguent ophtalmique. En étendre matin et
soir gros comme un pois entre les paupières.
Onguent antipsorique (Bracy-Clark).
Oxyde rouge de mercure porphyrisé.. 15 gr.
Saindoux 1000 —
Mêlez intimement et servez-vous-en constamment pen-
dant quelques semaines, jusqu'à ce que la maladie ait
totalement disparu, même encore quelque temps après,
pour plus de sûreté, car le moindre vestige de croûtes la
reproduit.
Pommade ophtalmique (U. Leblanc).
Oxyde rouge de mercure 1 gram.
Sulfure rouge de mercure 50 centigr.
Gérât 30 gram.
Mêlez intimement par une longue porphyrisation.
Pour appliquer, dit M. U. Leblanc, les" collyres et la
pommade, on ouvre la paupière, on y laisse tomber le
liquide sur la surface de la conjonctive et l'on onclue avec
le doigt, que l'on a d'abord chargé de pommade, le biseau
des paupières où l’on introduit à la fois la grosseur d'un
grain de froment, on rapproche les paupières et l'on frotte
légèrement les bords à la face externe avec le bout de l'index
afin de répartir également la pommade.
Pommade ophtalmique (Eckel).
Beurre récent non salé 50 gr.
Cire blanche 10 —
Faites fondre à une douce chaleur. Mêlez.
MERCURIAUX
247
Oxyde de mercure rouge en poudre \
subtile [ aa 2 gr.
Camphre J
Poudre d’opium 1 —
Mêlez sur un porphyre. Introduisez dans l’angle de l’œil
gros comme un pois par jour.
Onguent de précipité et d’euphorbe (Eckel).
Onguent basilicum 60 gr.
Poudre d'oxyde rouge de mercure. ) .^ 9_
Mêlez. Faites un onguent pour oindre chaque jour les
abcès du cheval.
Pommade mercurielle simple 13 gr.
Iode pur 3 à 6 —
Mêlez.
Adénite non spécifique. (Forster.)
Pommade mercurielle simple 13 gr.
lodure de potassium 2 —
Mêlez.
Même usage. (Forster.)
Axonge lo gr.
Teinture de cantharides 4 —
Adénite non spécifique pour activer la suppuration.
(Forster.)
Pommade mercurielle simple 30 gr.
Ammoniaque caustique .....4à 8 —
Comme le précédent. (Forster.)
Onguent vésicatoire mercuriel (Vignardou).
Onguent vésicatoire
Mercure
aa Q. S.
Incorporez dans un mortier le mercure à l’onguent vé-
sicatoire légèrement ramolli par la chaleur.
Tumeurs osseuses au début. (Nocard.)
248
MÉDICAMENTS ALTÉRANTS
Pommade mercurielle double ) ~ ,
Onguent vésicatoire $ da F1811'
Mêlez dans un mortier.
Tumeurs osseuses au début. (Trasbot.)
Deutochiorure de mercure (bichlorure de mer-
cure, chlorure mercurique, muriate oxygéné de
mercure, sublimé corrosif). — Le deutochiorure
de mercure est un des poisons des plus violents.
Il peut empoisonner le chien à la dose de 20 à
50 cenligr. A la dose de lo gram., il peut faire
faire périr un cheval. Il est employé à lintérieur.
Son usage à l’extérieur a une importance beau-
coup plus grande en pharmacie vétérinaire. C’est
peut-être le meilleur des parasiticides.
Appliqué sur les tissus vivants, il donne nais-
sance à une eschare grise imputrescible. C’est
un caustique substitutif précieux et d'un fréquent
emploi. On s’en sert de différentes manières.
Tantôt c’est la poudre de sublimé qu’on incor-
pore à de la graisse, à de la pâle, à de la téré-
benthine, ou bien on en saupoudre les parties
malades; dans quelques cas on taille un morceau
de sublimé en forme de crayon, et on l'introduit
dans le fond de fistules pour cautériser les os,
les ligaments jaunes ou le tissu cartilagineux et
fibro-cartilagineux, pour modifier la vitalité des
parties sur lesquelles on l’applique. C'est à la
fois un agent énergique et sûr.
Liqueur de If an Swiclcn.
Sublimé corrosif i gr.
Eau distillée 000 —
Alcool rectifié 100 —
Dissolvez le sublimé dans l’alcool et ajoutez-y l'eau.
MERCURIAUX
249
Le sublimé est de tous les antiseptiques le
plus sûr, le meilleur. La liqueur de Van Swieten
est aujourd’hui universellement employée dans la
pratique de la chirurgie pour la désinfection des
plaies et celles des objets non métalliques de
pansement. On fait des solutions de sublimé à
divers titres. Il ne faut pas dépasser 5 p. 100 à
cause de la causticité du sel et surtout les dan-
gers de son absorption.
Collyre au sublimé (Eckel).
Sublimé corrosif, 15 centigr. ; Eau distillée.. . 100 gr.
Dissoudre. Instillez-en deux fois par jour dans l’œil.
Solution mercurielle (Blaine.)
Sublimé corrosif, 1 gr. ; Eau distillée 1 lit.
C’est la même formule (liqueur de Wan Svvieten).
Pour lotionner une ou deux fois par jour le chancre qui
a son siège sur le bord de l’oreille du chien et les érup-
tions herpétiques.
Lotion mercurielle contre les poux (Bracy-Olark).
Sublimé corrosif, 8 gr. Esprit-de-vin, 60 gr. Eau, 1 lit.
Dissolvez le sublimé dans l’esprit, puis ajoutez l’eau.
Injection de sublimé (Erdmann et Hertwig).
Sublimé corrosif, 4 gr. Alcool rectifié 45 gr.
Faites dissoudre. Pour injecter dans les fistules des
cartilages.
Solution de sublimé, dite mixture de Cherry (Cherry).
Deutochlorure de mercure, 4 gr. Alcool rectifié. . 30 gr
Mettez le chlorure mercuriel dans un mortier de grès,
et réduisez-le en poudre fine: ajoutez 4 à 8 grammes
d’alcool, broyez et versez la liqueur surnageante. Ptépétez
2o0
MÉDICAMENTS ALTÉRANTS
la même manœuvre avec le sédiment aussi longtemps
qu’il restera du sel à dissoudre.
Contre les mollettes, les vessigons, l’éparvin commen-
çant, les suros, les formes, les inflammations carpiennes,
l’es courbes et les jardons récents, comme aussi dans tous
les cas où l’emploi du cautère actuel est indiqué et où le
vésicatoire esl impuissant.
La liqueur doit être appliquée sur la partie malade, et
sans couper les poils, avec une brosse courte à moitié usée
ou avec un pinceau commun de peintre et en l'étalant de
la même manière que la peinture; mais il ne faut en
mettre que juste ce qui doit imprégner les poils et péné-
trer la couche superficielle de la peau, sans aller au delà.
Si l’on désire obtenir un effet puissant, la. partie sur
laquelle la liqueur sera appliquée devra être préalable-
ment bien frottée avec la main ou avec une brosse. On
peut même faire une friction avec le bout du doigt im-
prégné de la liqueur. Mais cela est rarement nécessaire.
Les effets de l’application ne se manifestent pas tout
d’abord et avec promptitude. 11 n’y a ni douleur ni irri-
tation apparentes. Jamais un cheval ne mord ou ne dé-
chire, par les frottements, la partie sur laquelle la liqueur
a été appliquée.
Les premiers signes qui témoignent de son action sont
un léger gonflement de la partie, le hérissement des poils
et une exsudation à la surface de la peau, rarement assez
abondante pour mouiller les parties déclives.
Cette exsudation desséchée, on voit se détacher ulté-
rieurement de la surface cutanée une eschare mince comme
du parchemin et traversée par les poils qu'elle entraîne en
partie. Une nouvelle exfoliation plus mince suit celte pre-
mière, et, si la solution a été forte, une troisième, moins
épaisse encore, succède à la deuxième. Tout le poil n'est
pas entraîné par ces exfoliations successives. La peau de-
meure pendant quelque temps indurée et un peu sen-
sible : cet état se prolonge cinq à six semaines, pendant
lesquelles il n’y a aucune application à faire. Plus tard,
le poil repousse et l’animal n'éprouve aucune tare.
Après la pousse du premier poil, on peut, si le cas le
réclame, avoir recours à une nouvelle application ; mais
ce ne doit être que cinq ou six semaines après la pre-
mière.
Cette mixture, ne produisant pas une trop forte irrita-
MERCÜRIAUX
2b 1
tion, est d’un emploi inappréciable, dit M. Clierry, dans le
traitement des maladies que nous avons énumérées, et
notamment chez les poulains qni ont tant de tendance et
de facilité à se mordre aux endroits où on leur applique
des vésicatoires (Delafond).
M. Cherry recommande en outre la liqueur en applica-
tions sur le bord des paupières, pour combattre avec succès
les ophtalmies chroniques ; mais nous la regardons comme
beaucoup trop active pour cette application.
Lotion antidartreuse (Vatel).
Deutochlorure de mercure 2 gr.
Sous-acétate de cuivre 1 —
Eau commune 1 lit.
On triture ensemble dans un mortier de verre le chlo-
rure de mercure et le sous-acétate de cuivre, et on les fait
dissoudre en les broyant peu à peu avec l’eau. Cette lotion
doit être agitée avant de s'en servir.
Pute escharotique contre le crapaud du cheval (Bouley).
Bichlorure de mercure 16 gr.
Farine de froment 16 gr.
Alcool Q. S.
Pour faire une pâte. La même préparation sert à en-
duire les casseaux pour la castration.
Onguent très irritant et caustique (Cruzel).
Onguent basilicum 250 gr.
Sublimé corrosif 6 —
Cantharides en poudre, autant qu'il est possible d’en
mélanger à l’onguent basilicum sans qu’il devienne trop
consistant pour être employé.
M. Cruzel emploie cet onguent contre le charbon sym-
ptomatique. 11 en étend une couche sur toute la surface
des tumeurs charbonneuses. L’action de cette préparation
est aussi prompte qu’énergique; en peu de temps la peau
se couvre de phlyctènes, et bientôt elle se change en une
eschare épaisse qui circonscrit la tumeur et modifie pro-
fondément son état. Cette eschare se détache lentement
2o2
MÉDICAMENTS ALTERANTS
et laisse apercevoir au-dessous d’elle une plaie de bonne
nature, qui se cicatrise très lentement. Nous conservons
cette formule pour les cas où le traitement des tumeurs
charbonneuses doit être appliquée; l’affection dite charbon
symptomatique ou de Chabert est destinée à disparaître
au moins quant aux accidents consécutifs auxquels elle
donne lieu, sous l'influence de la vaccination préventive.
(Voir au chapitre vaccination.;
Uniment de sublimé (Hayne).
Essence de térébenthine.
Huile de laurier.
Poudre de cantharides..
Sublimé
aa
âa
30 er.
Faites un Uniment. Pour l’usage externe.
Onguent fondant avec le sublimé (Lebas'.
Sublimé corrosif 1 part.
Térébenthine. . .
Axonge ou suif.
aa 2 —
Réduisez le sublimé en poudre très fine dans un mortier
de porcelaine, mêlez à la térébenthine et à l’axonge préa-
lablement fondues ensemble. Cet onguent ressemble beau-
coup à l'onguent fondant, de Girard, et s'emploie dans les
mêmes conditions.
Oxymellitte dessicalif, dit onguent contre
les eaux aux jambes (Roydor).
M. Roydor, vétérinaire à Auxerre, a importé d'Angleterre
la préparation suivante :
Sublimé corrosif 31 gr.
Noix de galle pulvérisée 62 —
Sulfate de zinc ) ~
Acétate de cuivre brut j aa
Miel blanc 7S6 —
Faites chauffer le miel à petit feu : ajoutez ensuite les
autres substances réduites en poudre très fine. Remuez
continuellement le mélange. Retirez du feu, et ajoutez peu
MERCURIAUX 253
à peu le sublimé corrosif, en remuant jusqu’à ce que l’on-
guent soit refroidi.
M. Rey, ancien professeur de clinique à Lyon, a cons-
taté l’efhcacité de cet onguent, qui fait disparaître les
eaux aux jambes dans le plus grand nombre des cas.
M. Rey fait cependant observer, avec juste raison, que
son application est fréquemment suivie de métastases fort
graves du côté des organes de la respiration.
Bain de sublimé.
Sublimé corrosif.
Sel ammoniac. . .
aa 10 gr.
Faites dissoudre dans 500 gram. d’eau. Vous ajouterez
cette solution dans l'eau du bain; vous emploierez une
baignoire de bois. Ces bains sont très utiles contre les
gales et affections de la peau rebelles des divers animaux.
Pommade de Cqrillo.
Sublimé 1 gr.
Axonge 8 —
Mêlez. Employée en frictions sur les dartres. Cette
pommade est très efficace. 11 est souvent avantageux
de diminuer la dose de sublimé.
Trochisques escharotiques.
Sublimé corrosif 5 gr.
Amidon 10 —
Mucilage de gomme Q. S.
Porphyrisez le sublimé: mèlez-le à l’amidon, et ajoutez
le mucilage pour obtenir une pâte avec laquelle vous ferez
des trochisques en forme de grains d’avoine du poids de
13 centigr. environ : pour cautériser les mauvais ulcères.
Trochisques escharotiques de minium.
Sublimé corrosif 10 gr.
Minium 5 —
Mie de pain tendre 40 —
Eau distillée Q. S.
Faites une pâte que vous diviserez en trochisques de
15 centigr., auxquels vous donnerez la forme de grains
d’avoine.
3ouchardat. — Form. vétér. l 'j
254
MÉDICAMENTS ALTERANTS
Sublimé en poudre 16 gr.
Gomme arabique Q. S.
Eau distillée 52 —
Mêlez et faites une pâte dont vous enduirez des ficelles
ou des mèches d’étoupes; laissez sécher.
Traitement des fistules cartilagineuses et osseuses.
Injection de sublimé contre les plaies fistuleuses, maux
de garrot, de nuque et encolure javart, clou de rue.
(Nocard.)
Sublimé corrosif 2 gr.
Glycérine 1 —
Eau 80 —
F. S. A.
Deutoiodure de mercure. — Beaucoup plus
actif que le protoiodure mercuriel, d’une grande
puissance, et très digne d’être employé par les vé-
térinaires comme fondant des tumeurs osseuses.
Pommade au deutoiodure de mercure.
Deutoiodure de mercure 10 gr.
Axonge 200 —
Mêlez. Employée contre les dartres rebelles et les en-
gorgements chroniques.
Pommade résolutive (Rey).
Deutoiodure de mercure 4 gr.
Axonge 32 — •
Contre les dilatations des gaines synoviales, les engor-
gements des tendons, les engorgements des ganglions
lymphatiques, les tuméfactions de- testicules, de l'épidi-
dyme, des mamelles; donnez en frictions pénétrantes. La
quantité de pommade à employer varie selon la nature
et surtout l’ancienneté du mal. 11 est parfois utile d'in-
terrompre la médication pendant quelque temps, puis de
la reprendre ensuite.
MM. Lord, Wright et Wils oui préconisé cette pommade
MERCURIADX
255
contre les vessigons, les tumeurs dû genou et les suros.
Persister dans l’emploi de cette préparation pendant six
semaines à deux mois pour obtenir l’effet désiré.
Pommade antipsorique (Rey).
Biiodure de mercure 1 gr<
Contre les herpès rebelles de la tête du chien, et no-
tamment lorsque ces herpès ont envahi les lèvres, le pour-
tour des paupières, les oreilles, etc. « On fait deux fric-
tions légères en vingt-quatre heures. Quelques croûtes se
forment le lendemain et tombent du quatrième au cin-
quième jour; si la peau parait encore être malade, on
renouvelle une seconde fois l’application du remède. «
Onguent mercuriel iodurè (Straub).
Iodure de potassium 2 gr.
Mêlez exactement. Une ou deux frictions journalières
faites avec cet onguent, dit M. Straub, provoquent, après
deux ou trois jours, la rougeur, la chaleur et la tuméfac-
tion. Lorsqu on en prolonge l’usage, la surface frictionnée
suinte et forme une croûte qui tombe avec l’épiderme.
Ces phénomènes sont plus prononcés et se manifestent
plus tôt quand on augmente la dose de l’iodure ou que
l’on diminue celle de l’onguent mercuriel. Straub recom-
mande cette préparation : 1° contre les indurations de la
peau; 2° les tumeurs tendineuses; 3° les suros récents-
4° les tumeurs synoviales, et notamment les capelets non
indurés. L’onguent anciennement préparé est bien plus
actif, et cela parce qu’il se forme du biiodure de mercure
comme M. Bouchardat 1 a démontre il y a longtemps.
Pommade antipsorique (Rey).
Soufre sublimé 25 gr
Axonge.. ;;;;;; joô
Biiodure de mercure 5 décigr
Cette pommade guérit la gale ancienne du chien, alors
qu elle a envahi le dos et une partie du ventre. Il faut
dans ces cas, dit M. Rey, se borner à une seule friction,
un suintement abondant a lieu sur les parties frictionnées
256 MÉDICAMENTS ALTERANTS
et pioduit des croûtes qui tombent au bout de quelques
jours, en laissant la peau dénudée avec une teinte rosée.
Les poils ne tardent pas à reparaître. Cette pommade
donne toujours de bons résultats ; mais cependant ses
effets, dit avec beaucoup de raison M. Rey, ne sont pas
infaillibles. L’affection peut reparaître et. dans ce cas,
il faut recommencer les frictions. (Delafond )
Poudre contre l'angine ((Erdmann et Hertwig .
lodure de potassium
Calomel
Feuilles de belladone en poudre
Sucre blanc en poudre
4 er.
8 —
30 —
60 —
Mêlez. Divisez en quatre parties égales et donnez sur la
langue. Contre l’angine du cheval et du gros bétail, quand
les'animaux ne peuvent pas avaler d'autres formes de mé-
dicaments, On la donne aussi contre les irritations du
larynx et les adénites non spécifiques
Pommade rouge (École d'Aifort ,
Biiodure de mercure 8 gr.
Axonge ou vaseline 100 —
Délayez le sel dans un peu d’huile, incorporez à l’axonge.
Chromate de potasse. — Légèrement causti-
que. C’est un fondant recommandable.
Chromate neutre de potasse 60 centigr.
Axonge 20 gram.
F. S. A. Frictions le long du tendon. Répéter le cas
échéant après quatre ou cinq jours ^Forster).
Bichromate de potasse 4 gr»
Axonge 30 —
F. S. A. Appliquer sur la tumeur une mince couche de
cette pommade; faire ensuite des frictions lentes; si 1 effet
est insuffisant, nouvelles applications plusieurs jours après,
seulement (Sclimid).
PRÉPARATIONS ARSENICALES
257
Bichromate de potasse
Iodure de potassium
Pommade mercurielle
250 centigr.
30 gram.
Néoplasies osseuses. En frictions répétées (Schmid).
Préparations arsenicales.
Les préparations arsenicales sont d’autant plus
dangereuses qu’elles sont plus solubles. Les plus
grandes précautions doivent toujours présider à
leur administration. Leur puissance toxique les
avait fait à peu près abandonner en thérapeu-
tique; mais, avec de la prudence, on peut les
employer avec sécurité, et maniées avec habileté
on peut en espérer de bons résultats. Les arseni-
caux constituent donc une classe de médicaments
de la plus grande importance; ils intéressent
encore le médecin vétérinaire, parce que, dans
beaucoup de recherches de toxicologie, on a, en
France au moins, affaire à ce poison. En elfet,
les personnes les moins éclairées connaissent les
propriétés vénéneuses de l'acide arsénieux; pres-
que tous les cultivateurs en ont pour empoisonner
les rats, les souris et même les mouches, pour
chauler le blé; dans les arts, les fabricants de
papiers peints et plusieurs fabricants de couleurs
s’en servent également.
Acide arseiiieux ( arsenic , oxyde blanc d'ar-
senic). — L’acide arsénieux, appliqué à l’exté-
258
PRÉPARATIONS ARSENICALES
rieur, agit comme un caustique puissant que l’on
a couseillé avec succès dans le traitement des
ulcères de mauvaise nature; cet agent serait, en
effet, très recommandable sous ce rapport, si
son absorption ne déterminait pas souvent de
graves accidents. A l’intérieur, l’acide arsénieux
produit chez l’homme faible des coliques atro-
ces, des vomissements sanguinolents, des sueurs
froides et bientôt la mort. Chez les animaux,
cette action est moins énergique et moins nette,
mais les résultats définitifs sont les mêmes quand
l’acide arsénieux est absorbé; les carnivores le
vomissent, c’est pourquoi ils ont pu en prendre
souvent des doses élevées sans périr. Les herbi-
vores peuvent également en ingérer des quan-
tités proportionnellement élevées sans succom-
ber; mais une partie doit être précipitée et
rendue insoluble, soit par les sels de chaux, soit
par les matières contenant du tannin qui se
trouvent dans leurs aliments; ainsi on a vu des
moutons avaler plusieurs grammes d’acide arsé-
nieux sans être empoisonnés.
On prescrit rarement l’acide arsénieux à l’in-
térieur aux animaux. On le donne quelquefois
aux chevaux à la dose de 2 grammes. On le pres-
crit à la dose d'un demi-centigramme par jour
aux chiens affectés de dartres rebelles.
Traitement de V empoisonnement arsenical. —
Voici les contre-poisons qu’on peut employer
contre l’acide arsénieux :
Le peroxyde de 1er hydraté humide, le peroxyde
de fer hydraté sec ou safran de Mars apéritif, et
le persulfure de fer hydraté humide.
OSAGE EXTERNE
25'J
Quant à la manière d’administrer ces contre-
poisons et aux doses qu’il faut donner, nous
pensons que le moyen le plus simple, en ce qui
regarde les magmas de peroxyde de fer ou de
persulfure, est de les faire avaler sous forme de
gelée, comme ils sont conservés dans les phar-
macies, en les délayant dans un peu d’eau sucrée.
Les expériences de M. Bouchardat prouvent,
en ce qui regarde les doses, que 60 grammes
de magma de persulfure peuvent suffire contre
30 centigrammes d’acide arsénieux ; qu’il faut
120 grammes de magma de peroxyde de fer
hydraté humide pour obtenir le même résultat
contre cette dernière substance. 80 grammes de
peroxyde de fer hydraté sec nous paraissent suf-
fisants pour 30 centigrammes d’arsenic.
Formules des préparations arsenicales.
Arrêtées par le conseil des professeurs de l’école vétérinaire
il'Alfort et adoptées par le gouvernement.
PRÉPARATIONS DESTINÉES A l’üSAGE EXTERNE
Poudre pour bain de Tessier.
Acide arsénieux 2 kilog.
Protosulfate de fer 20 —
Peroxyde de fer anhydre (colcolhar). 800 gram.
Poudre de racine de grande gentiane
(rjentiana lutea) 400 —
Mode de préparation. — Triturez séparément dans un
mortier l’acide arsénieux et le protosulfate de fer; réu-
nissez ensuite ces deux substances et faites un mélange
intime; ajoutez l’oxyde de fer et la poudre de gentiane ;
mélangez de nouveau très exactement toutes ces sub-
stances. Conservez cette poudre composée dans des vases
en verre bien bouchés. Cette poudre ne peut être vendue
200
PRÉPARATIONS ARSENICALES
que par les pharmaciens. Elle sert à confectionner le bain
dit de Tessier.
Véritable formule de Tessier.
Acide arsénieux (arsenic blanc). 1 kil. 500
Prolosulfate de fer (couperose
verte) 10 —
Pour 100 moutons.
Bain arsenical (Trasbot).
Acide arsénieux 1000 gr.
Sulfate de zinc du commerce 5000 —
Aloès 500 —
Eau 100 lit.
Dissolvez l’acide arsénieux dans 20 litres d’eau : dis-
solvez l’aloès et le sulfate de zinc dans 10 litres d'eau,
mélangez et ajoutez le reste du liquide.
Bain de Tessier.
Poudre pour bain de Tessier
n° 1 11 kil. 500
Eau ordinaire 100 lit.
Mode de préparation. — Mettez la poudre dans une
grande chaudière en fonte, avec les 1 00 litres d'eau;
faites bouillir jusqu’à réduction au tiers; remettez autant
d’eau qu'il s’en est évaporé, ou 66 litres; laissez bouillir
huit à dix minutes, retirez du feu, et versez dans un
cuvier pour un bain, qui est très efficace contre les gales
anciennes et invétérées.
Emploi. — Tondez la bête à laine. Si elle est recou-
verte de croûtes de gale sur toute la surface du corps,
si les croules sont très dures, et occupent de larges sur-
faces, plongez-la dans le bain d’eau savonneuse confec-
tionné avec ;
Savon vert 2 kilosr.
Eau 100 lit.
et frottez les parties atteintes de la gale avec une
brosse. Ce bain ramollira, détachera les croûtes et net-
toiera la peau. Huit jours après ce Lain de propreté.
BAIN DE TESSIER 261
plongez les animaux dans le bain de Tessier de la ma-
nière suivante :
Servez-vous d’une grande baignoire ou d’un grand cu-
vier pouvant contenir 100 litres d’eau au moins et mu-
nissez-vous de deux brosses rudes; remplissez le cuvier
de 50 à 60 litres de la liqueur préparée et à la tempé-
rature chaude; placez le cuvier, si c’est en été et par un
temps doux, au milieu d’un parc disposé sur un terrain
labouré, on sur tout autre terrain où les moutons ne
trouveront rien à manger.
Placez dans un autre parc à côté les moutons galeux
préparés à recevoir le bain. Afin que l’opération se fasse
vite et avec facilité, quatre hommes sont indispensables.
L’un amène les moutons qui vont être baignés ; les trois
autres font prendre le bain; l’un saisit le mouton par les
membres postérieurs, l'autre par les membres antérieurs,
le troisième par la tète : le mouton est renversé. L’aide
qui tient la tète recouvre les yeux avec les oreilles. Main-
tenu dans ceUe position, le mouton est plongé dans le
bain de manière que la liqueur le recouvre entièrement et
que l’eau le recouvre jusqu'à la tète. L’animal doit être
ainsi maintenu tranquille dans le bain pendant deux mi-
nutes, puis retourné et placé sur ses quaire membres
dans le fond de la baignoire. Les aides, excepté celui qui
tient la tète, frottent doucement le mouton avec la brosse
sur toutes les parties du corps, s’attachant surtout aux
parties galeuses, qui doivent être parfaitement nettoyées.
Cette friction doit être opérée dans l’espace de deux à trois
minutes. Les brosses et les mains seront ensuite passées
en exerçant une forte pression sur toute la surface du
corps et des membres pour faire écouler le plus possible
du liquide composant le bain, et le mouton est mis en
liberté dans le parc. On passera ensuite à un autre animal
amené par le quatrième aide.
Le bain de Tessier réussit très bien, mais ce procédé
exige plusieurs aides, il réclame l’emploi d’une substance
toxique, et il tache la laine. Clément a paré à cet incon-
vénient en remplaçant le sulfate de fer par le sulfate de
zinc.
262
PRÉPARATIONS ARSENICALES
Bain de Tessier au sulfate de zinc (Clément).
Acide arsénieux en poudre 1000 gr.
Sulfate de zinc du commerce 3000 —
Eau commune. 100 lit.
Il ne tache ni la laine, ni les vêtements. Bien que nous
n’attachions aucun prix à la substitution du sulfate de
zinc au sulfate de fer, nul avant nous n'ayant donné
cette formule, nous la revendiquons exclusivement pour
nous seul, dit Clément.
Lotion de Tessier.
Poudre pour bain de Tessier 1 kil.
Eau ordinaire 10 lit.
Mode de préparation. — Mettez la poudre dans une chau-
dière en fonte, avec les 10 litres d'eau ; faites bouillir jus-
qu’à réduction au tiers, remettez autant d'eau qu'il s'en est
évaporé, ou 6 litres; laissez bouillir huit à dix minutes;
retirez du feu; versez dans un vase pour laver les par-
ties malades.
PRÉPARATIONS CAUSTIQUES
Poudre caustique modifiée sur la formule du frère Cime.
Acide arsénieux 10 gr.
Deutosulfure de mercure (cinabre
vermillon) 60 —
Sang-dragon 1 gr. 2 déc.
Mode de préparation. — Réduisez séparément ces trois
substances en poudre très fine; réunissez et faites un mé-
lange intime par trituration.
Observations. — L'action caustique de cette poudre
peut être augmentée en ajoutant une plus forte proportion
d’acide arsénieux. Elle peut être diminuée en augmentant
celle du sulfure de mercure et de sang-dragon. Délayée
dans l’eau gommée, cette poudre sert à" confectionner des
bouillies ou des pales caustiques.
USAGE INTERNE
263
PRÉPARATIONS ARSENICALES POUR L’USAGE INTERNE
Liqueur de Foivler.
Acide arsénieux 5 gr.
Eau distillée 500 —
Carbonate de potasse 5 —
Réduisez l’acide arsénieux en poudre, ainsi que le car-
bonate. Faites bouillir dans un vase en verre, jusqu'à la
dissolution complète de l’acide arsénieux. Laissez refroidir,
filtrez et conservez dans un flacon bien bouché.
Ajoutez à cette liqueur, au moment de la délayer pour
l’usage, le solutum suivant :
Poudre de racine de gentiane 4 gr.
Eau ordinaire 250 —
Faites bouillir pendant vingt minutes la poudre de gen-
tiane dans l’eau. Ajoutez ce solutum à la quantité de
liqueur de Fowler formulée afin de lui donner une saveur
très amère. Dix à douze gouttes pour le chien; 10 à
50 grammes pour le cheval.
Liqueur de Pearson.
Arséniate de soude cristallisé 5 centig.
Eau distillée 30 gr.
De 10 à 20 gouttes par jour chez le chien, comme exci-
tant de la nutrition.
Solutum d’arsénite de potasse contre la gale du mouton
{ Youatt).
Acide arsénieux 393 gr.
Carbonate de potasse 393 —
Eau 50 lit.
Faites bouillir le tout pendant une demi-heure.
A propos de l’usage de cette solution, voici comment
s’exprime M. Youatt :
« On devrait, dans son application, avoir plus de soin
qu’on n'en prend habituellement pour que le liquide
puisse bien pénétrer le tissu cutané. Ce résultat s’obtient
264 PRÉPARATIONS ARSENICALES
quand on a bien soin de savonner préalablement la peau.
L’arsenic qui reste dans la laine après l'évaporation de
l’eau tue les acares, quelque nombreux qu'ils soient. Si
l’on emploie une trop grande quantité d’arsenic, et si l'on
prolonge trop l’application, il peut en résulter un em-
poisonnement des animaux. »
Soluhtm contre le crapaud (Erdmann et Hertwig).
Arsenic blanc 20 ceutigr.
Potasse caustique ) _
Aloès en poudre | aa 4 gram.
Eau commune 60 —
Mêlez. En arroser largement les surfaces ulcérées une
ou deux fois par jour. Contre le crapaud.
Mixture contre les eaux aux jambes (Drouard .
Sulfate de cuivre 32 gr.
Acide arsénieux 16 —
Vinaigre | ~
Eau.. j aa 500 -
En lotions.
Rusma, ou pâle épilatoire des Turcs. — Délayez dans
p. é. de blanc d’œuf et de lessive de savonniers.'
Chaux vive 8 g;.
Orpiment l —
On applique sur les parties que l’on veut épiler; on
laisse sécher lentement et on lave ensuite à grande eau.
Onguent dessiccatif et légèrement cathèritique (Reynal).
Coaltar 50 gr.
Acide arsénieux 1 _
Mêlez.
M. Reynal préconise ce mélange comme très bon pour
dessécher et faire cicatriser les crevasses anciennes (dites
malandres ou solandres) qui se montrent si fréquemment
dans le pli du genou, du jarret et du paturon des chevaux.
POUDRE CAUSTIQUE
265
Poudre arsenicale contre les eaux aux jambes.
Acide arsénieux ou oxyde blanc d’arsenic 2 gr.
Résine 16 —
Cinabre 32 —
On porphyrise ces trois substances ensemble et on les
conserve.
On délaye ces poudres avec de l'eau jusqu’à consistance
de bouillie", et on étend celle-ci en couches sur la partie
malade à l’aide d’un pinceau.
On ne doit faire usage de cette préparation que dans
les eaux aux jambes chroniques et en petites proportions.
Poudre caustique et dessiccalive (Schaack).
Acide arsénieux 2 gr.
Sulfure rouge de mercure.. 30 —
Sang-dragon 15 —
M. Schaack a employé cette préparation avec succès
contre les eaux aux jambes du cheval dans le cas où la
maladie marche lentement et détermine des altérations
successives à la peau, qui précèdent de plusieurs mois
et parfois de quelques années l'écoulement séreux et
l’excoriation des parties malades. C’est seulement lorsque
le suintement est bien établi et que la peau est excoriée,
que la préparation a le plus de succès: en un mot, c’est
dans la période d’état qu’elle réussit. Le travail favorise
son action curative.
Après avoir coupé les poils et calmé l’inflammation par
l’emploi de bains et de cataplasmes, on enduit toutes les
parties malades d’une forte couche de pâte arsenicale
qui, au préalable, a été réduite à la consistance de
bouillie au moyen d’eau chaude. Il faut garder l’animal
au repos et l’attacher court jusqu’à ce que la couche arse-
nicale soit sèche, ce qui arrive au bout de quelques
heures.
Tous les jours on doit bassiner les croûtes et mettre
des cataplasmes pour détremper les eschares que l’on doit
enlever sans faire saigner. Si l’animal soullre beaucoup,
il faut le mettre à la diète et appliquer une couche de
pâte plus délayée.
Lorsque, malgré ce traitement, le suintement reparaît,
il faut revenir aux émollients, les continuer pendant cinq
266
NITRATE D’ARGENT
à six jours et revenir à l'application de la pâle. Il ne faut
pas négliger les soins de propreté; dans quelques cas, on
doit avoir recours à l’emploi des sétons, des purgalils (?), etc.
Acide arsénieux ) ~ ,
Gomme arabique j aa l gr. 2o
Cérat simple 2 —
F. S. A. Appliquer en couche mince sur les verrues
(Hertwig).
Nitrate d’argent ( pierre infernale). — C’est
un caustique très efficace, qui serait plus fréquem-
ment employé qu’il ne l'est dans la médecine vé-
térinaire, si ce n’était son prix élevé A l'intérieur,
le nitrate d’argent est un poison assez actif; à
l’extérieur, le nitrate d’argent est le cathéré-
tique le plus efficace. Il agit lentement sur
la peau , mais très rapidement sur les chairs
vives; l’irritation qu’il occasionne est ordinaire-
ment de peu de durée; il n’est point absorbé.
L’eschare qu’il détermine est sèche , grisâtre,
légère. On s’en sert sous forme de pierre infernale
pour réprimer les chairs fongueuses, pour cau-
tériser les plaies de mauvaise nature.
La solution de nitrate d’argent dans l’eau dis-
tillée est employée aujourd'hui dans un grand
nombre de phiegmasies chroniques de toutes les
membranes muqueuses : ainsi, les phiegmasies
des conjonctives, des fosses nasales ont été effica-
cement combattues par ce moyen. Beaucoup d’in-
flammations aiguës ont pu être également mo-
difiées par le même agent thérapeutique. On a
encore appliqué des solutions de nitrate d’argent
COLLYRES
267
plus ou moins concentrées, pour changer la
manière d’être de la peau dans un grand nombre
d'affections cutanées, chroniques ou rebelles.
On emploie plus particulièrement , dit Delà-
fond, ce caustique argentique pour cautériser
les chancres des oreilles, des phalanges du chien,
les végétations des plaies du sabot du cheval,
les gerçures du pli des articulations. On in-
troduit souvent un crayon de nitrate d’argent
dans les fistules anciennes, et notamment dans
celles provenant de la carie des cartilages du
pied.
Collyre au nitrate d’argent.
1° Le nitrate d’argent est le meilleur topique que l'on
puisse employer dans un grand nombre de maladies aiguës
ou chroniques de l'œil; 2° dans les blépharites de nature
diverse, c’est sous forme de pommade que le nitrate doit
être employé ; 3° dans les inflammations des paupières,
c'est sous forme solide qu’on retire de plus grands avan-
tages du nitrate d’argent; 4° pour les conjonctives, au
contraire, c’est sous forme de collyre que son emploi est
préférable; 3“ pour les conjonctives légères, une solution
de 5 à 15 centigr. de nitrate d’argent dans 30 gram.
d'eau distillée, suffit en général; 6° dans les conjonctives
purulentes, la dose peut être élevée de 1 à 2 gram. pour
30 gram. d’eau; 7U i’emploi du crayon de nitrate d’argent
peut aussi donner de bons résultats, mais ce moyeu est
dangereux; 8’ il est toujours très avantageux, dans le
traitement des ophtalmies , de diminuer et d’augmenter
alternativement les doses de nitrate d'argent.
Collyre de nitrate d'argent (Eckel).
Nitrate d’argent fondu 1 gr.
Eau distillée de menthe 100 —
Faites dissoudre, instillez quelques gouttes trois fois
par jour dans l'œil.
268
NITRATE D’ARGENT
Solution de nitrate d’argent (Eckel).
Nitrate d’argent 4 gr.
Eau distillée 250 —
Alcool camphré 15 —
Faites dissoudre, mêlez. Pour imbiber des compresses
qu’on appliquera sur des abcès ; ou en injection quand
l’abcès est ouvert et que la cicatrisation est difficile.
Pommade ophtalmique.
Nitrate d’argent 5 centigr.
Axonge 4 gram.
On emploie encore 1 gram. de nitrate d'argent pour
20 gram. d’axonge et 10 gram. d’huile; c'est une pom-
made très efficace contre les ophtalmies.
Onguent pour les yeux Morton).
Nitrate d’argent 50 centigr.
Saindoux 32 gram".
Porphyrisez le mélange. La grosseur d’un pois sera
introduite entre les paupières dans l’ophtalmie chronique.
Uniment contre l'eczéma (Erdmann et Hertwig .
Nitrate d’argent fondu 4 gr.
Broyez avec quelques gouttes d’eau distillée et
Huile de lin (ou de colza) 125 gr.
A frotter les parties malades avec une plume à de
courts intervalles.
Pommade antiophtalmique dans la fluxion périodique
des chevaux (Bernard .
Azotate d’argent 10 centigr.
Graisse récente 8 gram.
On introduit, tous les jours ou tous les deux jours,
gros comme un pois de cette pommade à la face interne
de la paupière supérieure du cheval. On en suspend de
temps en temps l'usage, on y revient; enfin on peut en
SELS DE CUIVRE 209
continuer longtemps l’emploi et à peu de frais. Calme les
accès.
Azotate d’argent 60 centigr.
Eau 120 gr.
Collections des sinus (injections) [Forster].
Azotate d’argent 2 gr.
Eau distillée 60 —
F. S. A. Badigeonner la verge deux fois par jour
Balanite (Forster).
Collyre (Codex).
Azotate d’argent cristallisé 10 centigr.
Laudanum de Sydenham 1 gr.
Eau de roses . .“ 124 —
Dissolvez (chiens de luxe).
Sels de cuivre. — Les sels de cuivre sont des
caustiques et des substitutifs efficaces qui, em-
ployés à l’extérieur, rendent de grands services
à la médecine vétérinaire.
Sulfate de cuivre. — Il est très usité à l’exté-
rieur comme cathérétique, pour cautériser cer-
tains ulcères fongueux, des aphtes, des chancres
atoniques. En dissolution dans l’eau, on La em-
ployé comme styptique dans les hémorrhagies
extérieures et comme stimulant dans les opthal-
mies chroniques entretenues par l’atonie des
membranes muqueuses. On l’a conseillé comme
émétique dans quelques empoisonnements .
Comme émétique : 15 à 20 centigr. en disso-
lution dans 200 grammes d’eau, voilà la dose
convenable pour le chien.
270
SELS DE CUIVRE
Pierre divine.
Sulfate de cuivre
Alun
Nitrate de potasse
Faites fondre à une douce chaleur; mêlez -4 gram. de
camphre en poudre; coulez sur un marbre huilé. On dis-
sout 4 gram. de pierre divine dans un litie d'eau pour
obtenir "un collyre liquide. Utile contre les ophtalmies
chroniques.
L’association du camphe au sulfate de cuivre est bonne,
mais dans la pierre divine le camphre est en proportion
insuffisante, et il se volatilise en partie. Voici la formule
d'un collyre aux sulfates de cuivre et de zinc el au camphre
qui est très efficace contre les ophtalmies chroniques :
Sulfate de cuivre 1 gr.
Sulfate de zinc 2 —
Camphe en poudre 1 —
Eau 1000 —
F. S. A.
Liquide employé contre lepiétin (analyse de Lassaigne).
Vinaigre blanc 7S part.
Deutosulfate de cuivre 10 —
Acide sulfurique à 66° 12 —
Ou pulvérise le deutosulfate de cuivre qu’on fait dis-
soudre dans le vinaigre, et l’on ajoute l'acide sulfurique
à 66°, 12 part. On passe les barbes d'une plume imprégnée
du liquide sur la partie malade après avoir enlevé la corne.
D’après M. Véret, vétérinaire a Doullens. une seule ap-
plication de ce médicament suffit presque toujours pour
obtenir une cure radicale au bout de deux ou trois jours,
même lorsque le sabot est décollé; une seconde applica-
tion devient nécessaire seulement lorsque la plaie saigne
ou que l’animal se blesse en marchant sur la paille.
Bols toniques et diurétiques contre la pleurésie Spoonen).
Sulfate de cuivre 6 gr.
Gingembre 1 ~ o
Gentiane j aa
Térébenthine de Venise Q S.
Faites deux bols, pour le cheval.
âa 100 gr.
POUDRES
271
Poudre caustique (Hayne).
Sulfate de cuivre 15 gr.
Vert-de-gris 2 —
Mêlez. A saupoudrer l’ongle malade dans le piétiu et
les ulcérations aphteuses.
Poudre caustique contre les ulcères
(Erdmann et Hertwig).
Sulfate de cuivre pulvérisé B gr.
Charbon de bois pulvérisé )
Colophane pulvérisée \ âk 15 —
Gomme arabique pulvérisée )
Mêlez exactement. A employer comme la suivante.
Poudre styptique détersive.
Alun
Sulfate de fer
— de zinc
— de cuivre
Chlorhydrate d'ammoniaque
Camphre
Safran en poudre
aa 8 part.
... 4 —
1 part. 1/2
On réduit les sulfates et le chlorhydrate en poudre, on
les fait sécher; on y ajoute ensuite le camphre et le safran
réduits en poudre séparément : on mêle exactement. Cette
poudre doit être conservée dans un vase bouché.
Eau styptique détersive, dite d’Alibour.
Eau commune 1 lit.
Eau-de-vie 100 gr.
Poudre styptique de la formule précé-
dente 50 —
Après avoir mêlé l’eau avec l’eau-de-vie, on y ajoute la
poudre ; on agite pendant quelque temps le mélange ; on
tiltre ensuite.
L’eau styptique est astringente et détersive. Elle con-
vient pour nettoyer les anciennes plaies, modérer les écou-
lements morbides. On l'emploie contre les eaux aux jambes,
les plaies simples, les écorchures, les crevasses, les ma-
272
SELS DE CUIVRE
landres. On applique des compresses sur la partie ma-
lade.
Collyre à la pierre divine (Strauss .
Pierre divine 15 gr.
Gomme arabique 12 —
Eau de fontaine 1 lit.
Mêlez.
Lotion astringente (White).
Alun en poudre 120 gr.
Sulfate de cuivre 15 —
Eau pure 1 lit.
Mêlez.
Mixture contre le javart cartilagineux Mariage).
Sous-acétate de plomb liquide 120 gr.
Sulfate de zinc 60 —
— de cuivre cristallisé 60 —
Vinaigre blanc 1/2 lit
On fait dissoudre les sulfates de cuivre et de zinc dans
le vinaigre; on ajoute peu à peu l’acétate de plomb en
agitant le mélange.
On ne se sert de cette liqueur qu'après l’avoir agitée.
On injecte plus ou moins de cette liqueur dansées ou-
vertures fistuleuses du javart, ou bien l'on en imbibe des
plumasseaux de charpie et on les introduit dans les fis-
tules.
On en cesse l’usage lorsque le pus qui sort de la plaie
a changé de nature, et que la plaie elle-même a changé
d’aspect.
Acétates de cuivre. — On emploie en méde-
cine vétérinaire deux acétates de cuivre, l’acétate
neutre et un acétate basique qui a une grande
importance pratique.
Acétate neutre de cuivre ( cristaux de Vénus ,
verdet cristallisé). — On s'en sert en médecine
ACÉTATES DE CUIVRE 273
vétérinaire dans les mêmes cas que les sulfates;
son action caustique est moins vive.
Acétates de cuivre basiques ( vevdet , vert-de-
gris ). — L’oxyde de cuivre forme, avec l’acide
acétique, quatre combinaisons basiques; c’est
l 'acétate bibasique qui est seul employé en méde-
cine vétérinaire. Il constitue le verdet du commerce
ou verdet de Montpellier.
Le verdet est conseillé à l’extérieur, comme
escharotique, pour réprimer les chairs fongueu-
ses, pour détruire les excroissances, contre le
piétin, contre les eaux aux jambes, pour cauté-
riser certains ulcères, etc. On le prescrit tantôt
en poudre, tantôt en dissolution dans l’huile,
tantôt incorporé à un corps gras, tantôt associé
au miel. — A l’intérieur, il agit comme le sulfate
de cuivre.
Onguent vert.
Verdet 1 part.
Onguent basilicum 15 —
Mêlez. Onguent utile pour modifier la vitalité des vieux
ulcères.
Onguent égyptiac ( miel escharotique).
V Miel blanc 44 part.
Vinaigre fort 22 —
Verdet pulvérisé 16 —
Mélangez toutes ces matières dans une bassine de cuivre
d’une grande capacité, et chauffez en remuant continuel-
lement, jusqu'à ce que le mélange ait acquis une couleur
rouge et une consistance de miel. Cette préparation se
sépare en deux couches quelque temps après qu’elle a
été obtenue. Au moment, de l’emploi, il faut agiter pour
rétablir l’uniformité de la masse. L’onguent égyptiac con-
274 SELS DE CUIVRE
tient, comme l’a vu M. Henry, du miel caramélisé, du
cuivre réduit, un peu d’acétate de cuivre, avec le résidu
du vinaigre à demi altéré. — On s'en sert surtout comme
détersif dans la médecine vétérinaire.
Egyptiac de Solleysel.
Vert-de-gris
Sulfate de zinc
Litharge pulvérisée
Acide arsénieux . . .
Miel
aa 240 gr.
120 gr.
8 eTam.
1000 —
Faire cuire comme l’égyptiac ordinaire.
Contre ke crapaud du cheval.
Après l’enlèvement des débris de corne et arrêt de
l’hémorrhagie possible, on applique cet onguent. On
renouvelle le pansement au bout de 48 heures et cela
jusqu’à guérison.
Solution astringente et eseharotigue (BouiUard .
Sulfate de zinc 1
— de cuivre aa 60 gr.
Acétate de cuivre J
Eau 1000 -
Faites dissoudre à chaud. Eaux aux jambes, crevasses.
Étendre d’eau si les crevasses sont profondes.
Pâte calhérélique (Hugues et Chartier).
Vert-de-gris
Sulfate de cuivre
— de zinc
Vinaigre
Four faire une pâte (piétin).
32 gr.
64 —
Q. S.
Pâte contre le piétin (Clément).
Sous-acétate de cuivre 100 gr.
Farine de froment 25 —
Térébenthine 75
Appliquez sur les parties malades.
LIQUIDE CONTRE LE PIÉTIN
27b
Onguent détersif contre le piétin des moutons (Lebas).
Alun calciné 2 part.
Acétate de cuivre (vert-de-gris) 1/2 —
Camphre 1/2 —
Onguent populéum 8 —
On réduit les trois premières substances en poudre
fine, et on les incorpore dans l’onguent.
Après avoir nettoyé l’ulcère, on le recouvre avec une
petite quantité de cet onguent, que l’on maintient avec
un petit tampon d'étoupes assujetti par un bandage.
Liquide contre le piétin (analyse de Braconnot).
Pour un litre de cette préparation, on prend huit dé-
cilitres d’eau dans une première partie, dans lesquels on fait
dissoudre 68 grain, de sulfate de cuivre cristallisé (vitriol
bleu) réduit en poudre. D’un autre côté, on fait calciner
jusqu’au rouge, dans un creuset, 12 gram. de sulfate de
fer (vitriol vert du commerce), puis on le traite avec une
deuxième partie de l’eau, afin d'en séparer, par le filtre,
la partie insoluble de celle qui est dissoute; on mélange
cette dernière à la dissolution cuivrique ; on prend alors
20 gram. de chaux éteinte à l’eau et passée au tamis, on
la délaye dans un mortier de cuivre avec peu d’eau, et
l’on y "ajoute, en agitant, les dissolutions mélangées de
sulfate cuivrique et ferrique. On fait dissoudre dans le
mélange 190 gram. de sel commun, et l’on y ajoute
2 centilitres de vinaigre de bois du commerce étendu d’une
quantité d’eau convenable pour compléter un litre. Si l’on
n’a pas de vinaigre de bois à sa disposition, on peut y
suppléer par du vinaigre blanc ordinaire en quantité suf-
fisante pour que, par le repos, la liqueur superstagnante
prenne une légère couleur jaune verdâtre, mais avec la
précaution de ne pas redissoudre sensiblement le dépôt.
Pour se servir de cette préparation, on met à découvert
les parties affidées, on lave la plaie avec une eau très
salée, on essuie, et enfin on étuve avec ladite préparation,
qu’on a eu le soin d’agiter d’abord.
Liquide contre le piétin (Duvillê .
Aloès 500 gr.
Alcool à 50" cent 1 kil.
SELS DE CUIVRE
276
Faites dissoudre, et ajoutez :
Acide sulfurique 600 gr.
Antre préparation contre le piélin (Leloup i.
Miel ou mélasse **75 gr.
Acide acétique (vinaigre de bois] 4^0 —
On mélange et l’on fait cuire dans une bassine de cuivre
de large dimension jusqu’à ce que le mélange ait acquis
une couleur rouge pourpre et une consistance de miel
léger; on ajoute alors au mélange ci-dessus, et maintenu
sur un feu très doux :
Térébenthine de Venise 875 gr.
On a°ite le composé pendant un quart d heure avec
une spatule de bois pour le rendre homogène : on le coule
encore chaud dans des pots destinés à le recevoir. Pour
s’en servir, on nettoie avec une lame de fer les onglcms
des moutons; puis à l’aide d’une petite spatule de bois,
on en fait une ou deux applications sur les crevasses, a
douze heures d’intervalle. M. Leloup a fait faire, au moins
par dix bergers, des essais avec cette préparation sur des
moutons affectés de piètin. Vingt-quatre heures apres
l’application, ils étaient guéris. Ce médicament adhéré
parfaitement aux parties crevassées des pattes des ani-
maux, il n’est pas enlevé par l’eau, ce qui fait qu on ob-
tient un prompt résultat de son emploi.
M. Leloup nomme sa préparation : oxymlhte de cuivre
èrébenthinê.
Pommade contre le crapaud (Wlii te).
Acide sulfurique f?0 ?r-
Axonge lo° —
Faites fondre l’axonge, incorporez l'acide suif, et mél.
Solutum astringe t et cscharotiquc, dit mixture astrin-
gente et cschorotique de 1 illate.
Sous-acétate de plomb liquide 120 gr.
Sulfate de zinc cristallisé... .. .. I 60 _
Deutosulfate de cuivre cristallisé, j
Vinaigre blanc d’Orléans 1 ht.
DESSICCATIFS 277
Après avoir pulvérisé les deux sulfates, on les dissout
à froid dans le vinaigre, et l’on ajoute à ce solutum le
sous-acétate de plomb qui se trouve alors entièrement
décomposé par une partie des deux sulfates, comme l’a
constaté l’examen chimique qui en a été fait par M. I.as-
saigne. Ce solutum astringent tient en suspension, au mo-
ment de sa préparation, du sulfate de plomb qui ne tarde
pas à se précipiter en poudre blanche insoluble, et le
liquide verdâtre qui le surnage contient, avec l'excès de
vinaigre employé, du deutosulfure de cuivre, du sulfate
de zinc, de l'acétate de cuivre et de l’acétate de zinc. Ces
deux derniers sels forment environ la moitié du poids des
deux sulfates qui restent indécomposés.
Usages. — Ce solutum est excellent, dit M. Delafond,
dans le pansement des anciens maux de garrot et dans
les trajets fistuleux tapissés p-r une muqueuse acciden-
telle.
Uniment dessiccatif (Delabère-Biaine).
Goudron 125 gr.
Savon vert 64 —
Sous-acétate de cuivre 64 —
Après avoir réduit en poudre fine le sous-acétate, on le
mélange bien par trituration avec le goudron et le savon
vert. Contre la gale récente du cheval.
Pommade dessiccative (Eckel).
Axonge 120 gr.
Essence de térébenthine 30 —
Sous-acétate de cuivre. . 15 —
Sulfate de cuivre 12 —
Mêlez. Faites un onguent pour panser chaque jour en
1 étalant sur la filasse. Contre les eaux aux jambes et les
ulcères de mauvaise nature.
Voici trois formules analogues que nous empruntons
à l’ouvrage de Lassaigne et Delafond.
Pommade dessiccative.
Sous-acétate de cuivre brut 200 gr.
Alun calciné ) ~ ,0Q _
Hydrochlorate d’ammoniaque ... j
BoiciHAnDAT. — Form. vétér.
16
278
SELS DE CUIVRE
Camphre
Pommade de peuplier 300 —
On pulvérise à part, d’abord les trois première; sub-
stances, on humecte ensu te le camphre de quelques
gouttes d’alcool pour en opérer à part la réduction en
poudre ; puis on les incorpore peu à peu dans la p -
made de peuplier jusqu'à ce que le mélange soit bien
exact.
Pommade dessiccative contre les eaux aux jambes.
Graisse de porc à00 gr.
Onguent ègyptiac 800 —
Sulfate de zinc cristallisé 100 —
Après avoir réduit en poudre fine le sulfate de zinc,
on l’ajoute, par trituration, à la graisse et à l'onguent
ègyptiac placés dans un mortier de verre ou de porce-
laine, et l’on broie le tout jusqu'à ce que la masse soit
homogène. La surface de cette pommade prend avec le
temps une belle teinte verte, qui est due à l'oxydation
du cuivre contenu dans l’égyptiac et à sa transformation
en deutoacétate.
Pommade dessiccative (Rodier).
Sous-acétate de cuivre 100 gr.
Axonge 100 —
Miel Q. S.
Pour donner une consistance de pommade.
F. S. A.
On mélange avec soin, et l’on conserve pour l'usage.
Cette pommade est excellente, dit M. Delafond, pour
combattre les eaux aux jambes. De même que dans le
traitement ordinaire, on fait précéder l’emploi de cette
pommade, notamment chez les chevaux fins, de bains,
de cataplasmes émollients, pendant quelques jours, quand
la douleur locale est très vive; puis on fait des applica-
tions en couches aussi peu épaisses que possible, et de
deux ou trois jours l’un, jusqu'à l'entière dessiccation de
la partie malade. On devra avoir soin, à chaque nouvelle
application, de diminuer un peu l’activité de la pommade
en y ajoutant une petite quantité de miel, lorsque surtout
SULFATE DE ZINC
270
on commence à s’apercevoir des bons effets qu’elle pro-
duit. Ou devra aussi avoir la précaution, avant d’appli-
quer une nouvelle couche, d’enlever la précédente avec
une dissolution de savon vert. On devra tenir les ani-
maux sur une litière bien sèche.
Delà fond a mis en usage cette pommade avec beaucoup
de succès, et la recommande aux vétérinaires.
Sulfate de cuivre 1 gr. 25
Eau distillée 120 —
Injections. Collections des sinus (Forster).
Sulfate de zinc ( vitriol blanc, couperose blan-
che). — On a quelquefois employé le sulfate de
zinc dans certains cas d’empoisonnement chez le
chien pour obtenir un vomissement immédiat;
à petite dose, il agit comme astringent.
Le sulfate de zinc est presque exclusivement
employé à l’extérieur en lotions et en injections
dans les ophtalmies, les ulcères chroniques et
certaines inflammations et ulcérations superfi-
cielles ; c’est un excellent dessiccatif.
A l' intérieur, comme émétique, on le prescrit
à la dose de oO centigrammes à 1 gramme pour
les chiens.
Poudre astringente (Knaup).
Sulfate de fer.. ) ~
Alun j aa
Chlorhydrate d’ammoniaque.... )
Sulfate' de zinc ( âa
Oxyde de cuivre ]
Mêlez le tout et faites-le fondre à une douce chaleur.
— Coulez la masse. — Réduisez-la en gros morceaux
quand elle est refroidie. Ces morceaux pulvérisés donnent
la poudre de Knaup, uui a été employée pour concourir,
500 gr.
30 gr.
■280
SULFATE DE ZINC
après l'action de caustiques actifs, a dessécher les parties
du pied atteintes de crapaud. On peut aussi I utiliser avec
avantage contre les eaux aux jambes du cheval et les
herpès" humides de tous les animaux. iDelafond.)
Poudre dessiccative (Bracy-Clarckj.
Sulfate de zinc en poudre fine..
Poivre blanc
Craie légèrement calcinée
aa 250 gT.
Broyez bien ensemble.
Toute excroissance légère de chair peut se réduire par
le moyen de cette poudre, en comprimant la partie uu
non, selon le cas. En général, cependant, . usage du cou-
teau, en touchant en même temps la plaie avec un cau-
tère, peut assurer une meilleure réussite, occasionnant
auss’i peut-être moins de peine.
On se sert de cette poudre mélangée avec une quantité
égale de farine et renfermée dans un sac fait de canevas,
ou de telle autre matière lâche, pour saupoudrer les chairs
baveuses dans les cas de couronnement de genoux, ou la
végétation, par l’effet des onguents, a ete poussée trop
'°Cette poudre s’emploie avec de grands avantages pour
dessécher les eaux aux jambes des chevaux et les dartres
humides des chiens. On s’en sert aussi dans le catairhe
auriculaire ancien du même animal.
Vinaigre sternulatoire (Mathieu).
Sulfate acide d’alumine et de po- j
tasse / _
Sulfate de zinc } aa 32 gr.
Poivre d’Espagne \
Huile volatile de térébenthine ... J
Camphre. ^
Fort vinaigre de Bourgogne 1 ht.
Réduisez en poudre les substances solides; unissez-les
au vinaigre et à l’huile volatile de térébenthine, faites
macérer pendant huit à dix heures; bouchez bien la bou-
teille et remuez fortement le tout avant la prise de la dose
pour l’usage.
INJECTION ASTRINGENTE 281
Injection astringente (Rey).
Sulfate de zinc 5 à 15 gr.
Eau 1 lit.
A injecter dans les cavités nasales du cheval, dans le
cas de coryza aigu ; la dose doit être de 30 à 60 gram.
de sulfate de zinc dans la même quantité d’eau, contre le
coryza chronique.
Pour faire l'injection, M. P«ey conseille de se servir d’un
tube en cuir noir ayant la forme d'un siphon dont la grande
branche présente une longueur excédant celle des narines
et se termine par un évasement. La branche la plus courte
doit s’adapter à l'orifice d’une des cavités nasales, dans
une largeur de 2 à 3 centimètres seulement. Lorsqu’on
remplit ce siphon avec une solution saline, le liquide
s’élève à la même hauteur dans la narine correspondante,
et la remplit; le trop-plein s’élève soit par la bouche, soit
par la cavité nasale opposée. Vingt-cinq chevaux atteints
de coryza aigu, traités par ces injections, ont été guéris
en peu de jours. Généralement, trois ou quatre injections
doivent suffire. Aucun accident n’est à redouter^ même
en agissant dès le début de la maladie.
M. P.ey conseille encore une autre injection nasale,
qu’il considère comme préférable aux premières. 11 la
formule ainsi :
Alun la gr.
Eau 1 lit.
Plusieurs sujets atteints de coryza ont été guéris en vingt-
quatre heures. L'ne seule injection a suffi pour tarir un
jetage abondant qui ne s’est pas reproduit.
10.
282
SULFATE DE ZINC
Solution astringente (Bracy-Clarck).
Sulfate de zinc 120 gr.
Eau 1/2 lit.
Solutions contre les inflammations des yeux iErdmann
et Hertwig).
Sulfate de zinc (ou pierre
divine) 50 centigr.
Eau de fontaine 180 gr.
Instillez entre les paupières. En injecter la valeur d'en-
viron une demi-cuillerée à thé toutes les deux heures.
Contre les inflammations catarrhales des yeux avec sécré-
tion muqueuse abondante.
Collyre au sulfate de zinc Hayne).
Sulfate de zinc 4 gr.
Eau distillée 500 —
Teinture d’opium simple 15 goutt.
Mêlez.
Collyre au sulfate de zinc (Hayne).
Sulfate de zinc 5 gr.
Eau 500 —
Teinture de belladone 10 goutt.
Mêlez.
Collyre au sulfate de zinc (Eckel).
Sulfate de zinc 4 gr.
Dissolvez dans :
Eau 1/2 lit.
Ajoutez :
Alcool camphré 10 gr.
Humectez deux fois l'œil de l'animal dans la jour
née.
COLLYRES
283-
Collyre plus actif (Strauss).
Sulfate de zinc 15 gr.
Eau de fontaine 500 —
Eau-de-vie camphrée 4 —
Mêlez. On se servira de ce collyre quatre fois par jour
Collyre au sulfate de zinc (Leblanc).
Eau de roses 500 gr.
Sulfate de zinc 15 —
Alcool vulnéraire 2 —
Mêlez. Dans les ophtalmies chroniques.
Collyre pour l'ophtalmie des chiens (Blâme).
Sulfate de zinc 1 gr.
Eau-de-vie 10 —
Infusion de sureau 100 —
Mêlez. Bassinez les yeux avec ce collyre quand l’in-
flammation commence à céder.
Collyre astringent.
Eau 500 gr.
Sulfate de zinc ( ~ „
— de cuivre ) aa 5
Faites dissoudre les sels dans l’eau.
Solulum astringent (Blavette).
Sulfate de zinc 32 gr.
Alun 64 — •
Camphre 16 —
Réduisez en poudre très fine les sulfates de zinc et
l’alun; faites dissoudre le camphre dans une petite quantité
d’huile; enfin, mêlez le tout dans un demi-litre d'eau
commune.
Ce topique, appliqué sur les plaies des articulations,
procure une prompte et sûre cicatrisation. On en imbibe
des plumasseaux que l’on fixe sur l’articulation ouverte,
ïn ayant le soin de les arroser constamment avec la mix-
tion. S’il n’est pas possible de fixer cet appareil, il faut
pratiquer très fréquemment des lotions sur la plaie.
284
SULFATE DE ZLN'C
Eau d’Alibour.
Sulfate de zinc j ~ 4
— de cuivre ) ■
Camphre 5 décigr.
Safran 2 —
Faites digérer en agitant le mélange dans :
Eau commune 120 gr.
Après vingt-quatre heures, filtrez. Contre les contusions
et les ophtalmies chroniques.
Ces doses sont trop fortes; nous préférons les sui-
vantes :
Sulfate de cuivre
— de zinc
Camphre
Safran en poudre
Eau de pluie ou de rivière
35 ET.
12 —
6 —
30 eentier.
15 lit.
Mêlez. Agitez à plusieurs reprises pendant vingt-quatre
heures. Laissez reposer, décantez.
Collyre vanté comme une panacée contre la plupart des
ophtalmies. 11 est utile contre les ophtalmies chroni-
ques.
Eau de Sl-Jcan.
Sulfate de zinc..
— de cuivre
Eau
Safran
Camphre
Alcool
3 ET.
1 —
1000 —
25 centigr.
50 —
Q. S.
Dissolvez les sels dans l'eau, le camphre dans l'alcool;
mélangez les liquides . faites-y macérer quarante-huit
heures le safran ; filtrez et conservez dans un flacon. —
Lésions traumatiques.
Collyre astringent ^Delafond .
Eau distillée de roses 192 gram.
Sulfate de zinc 4 —
Camphre 6 décigr.
ONGUENTS
285
Poudre de racine d’iris de Florence 12 décigr.
Blancs d’œufs n° 2.
\près avoir pulvérisé le camphre à l'aide d’une goutte
d’alcool, on l’ajoute au sulfate de zinc réduit en poudre
ainsi qu’à la racine d’iris, on broie le mélange avec les
deux blancs d’œufs, et on délaie le tout dans l’eau dis-
tillée jusqu’à ce que les parties insolubles soient exacte-
ment mélangées au liquide.
Ce collyre s’applique sur les yeux à l’aide de com-
presses.
Collyre contre l’ophtalmie (Codex).
Sulfate d’atropine 60 centigr.
Sulfate de zinc pur cristallisé.... 50 —
Eau de roses 125 gr.
Dissolvez.
Onguent de sulfate de zinc camphré (Eckel).
Beurre récent lavé 15 gr.
Camphre 1 — V-
Poudre de sulfate de zinc 4 —
Mêlez. Faites un onguent pour les yeux. Introduisez
dans l’angle interne de l'œil, gros comme un pois.
Onguent contre les inflammations catarrhales des yeux
et les blennorrliées (Erdmann et Hertwig).
Sulfate de zinc en poudre très
line 30 centigr.
Axonge de porc (ou beurre frais). 15 gr.
Mêlez et étendez matin et soir, chaque fois gros comme
un pois.
Mixture contre les ulcères, etc. (Erdmann et Hertwig).
Sulfate de zinc 2 gr.
Acétate de plomb 4 —
Eau de fontaine 150 —
Mêlez. A appliquer trois à quatre fois par jour après
l’avoir bien remué. Contre les ulcères douloureux et ac-
compagnés de suppuration abondante, les inflammations
du conduit auditif externe des chiens, les blennorrliées.
286
TODE
BROME
CHLORE
Sulfate (Je zinc 1 ou 2 gr.
Eau distillée 4 20 gram.
Injections. Collections des sinus (Forster).
Iode. Brome. Chlore. — Ces trois corps pré-
sentent de grandes ressemblances au point de vue
chimique ; l’action que ces corps exercent sur
les êtres vivants présente aussi de la ressem-
blance, mais qu’il ne faut point exagérer. Si l'on
prend des dissolutions aqueuses d iode, de brome
ou de chlore, ces dissolutions auront une action
toxique très puissante sur tous les êtres inférieurs.
Les expériences de M. Bouchardat sur les animaux
qui vivent dans l’eau ont prouvé que c’étaient des
poisons qui agissent de même et avec beaucoup
d’énergie; à poids égal, le chlore plus que le
brome et le brome plus que l’iode. L’énergie
toxique est en raison de la puissance chimique.
Si ces corps sont combinés avec des métaux, ils
offriront alors des différences les plus pronon-
cées, si l’on a égard à ce qui se passe par suite
de leur administration à l’homme ou aux ani-
maux qui lui ressemblent le plus. Le chlore, en
se combinant avec les métaux, a perdu toutes
ses propriétés physiologiques, et la combinaison
ne présente plus que celle du métal qui est uni
au chlore. Ainsi le chlorure de potassium agira
à peu près comme les autres sels de potassium,
les chlorures de fer comme les autres sels de fer.
Dans liodure de potassium, dans l’iodure de fer
et dans les autres iodures métalliques, l’iode, au
contraire, portera ses propriétés caractéristiques,
et agira toujours comme composé iodique. Cette
TEINTURE D’iODE 287
différence est très remarquable, mais elle n’est
pas aussi générale qu’on serait tenté de le croire
au premier abord; elle est vraie seulement pour
l’homme et pour les animaux qui s’en rappro-
chent le plus. Les expériences de M. Bouchardat
sur les animaux qui vivent dans l’eau ont prouvé
que l'iodure de polassium n’agissait guère plus
sur ces animaux que le chlorure de potassium.
Administré à haute dose, l’iode agit comme un
poison irritant; à petite dose, il exerce une in-
fluence stimulante générale qui se fait plus par-
ticulièrement sentir sur les muqueuses gastro-
intestinale, pulmonaire et génitale. Outre cette
action générale, l’iode en exerce encore une
autre très remarquable, pour ainsi dire spécifi-
que, sur les glandes en général, les glandes
mammaires et les corps thyroïdes en particulier.
On emploie l’iode, en médecine vétérinaire,
contre les engorgements chroniques, et contre
les dartres anciennes.
Teinture d'iode.
Iode 1 gr.
Alcool à 90j 12 —
Dissolvez à froid, filtrez ou décantez.
Autre (?) (Tabourin).
Iode 4 gr.
Alcool à 90° 12 —
llème préparation que ci-dessus.
Solution iodurée pour injections.
Iode 5 gr.
lodure de potassium 5 —
Eau 100 —
Alcool à 90° 50 —
288
IODE
BROME
CHLORE
Pommade hydriodatée.
Iodure de potassium i part.
Dissolvez dans eau, 1 part. ; mêlez avec 8 part, de
graisse récente.
Cetle pommade est très fréquemment employée pour
résoudre les tumeurs indolentes. En frictions, à la dose
de S à 30 gram.
Pommade iodurée.
Iode \ Part-
Iodure de potassium 3 part.
Eau.. 3 part.
Axonge -■* Part-
Dissolvez l’iode et l'iodure dans l’eau ; mêlez à Eaxonge.
— Cette pommade a une couleur d’acajou: elle est plus
active que la précédente. Elle s'emploie également comme
fondant; on la prescrit encore pour panser les ulcérés.
Lotion iodurée contre la gale.
Iodure de potassium
Iode. ....
Eau ordinaire
tj gr.
3 —
1000 —
Faites dissoudre.
Onguent contre les indurations des tendons (Erdmann.
et Hertwig;.
Iodure de potassium
Savon vert
2 gr.
13 à 30 gr.
Faites une ou deux frictions par jour.
Pommade d'iodure de potassium contre le goitre
des animaux (Prévost).
Iodure de potassium * £r-
Axonge dU
Faites une pommade.
Pour le chien, onctionnez le goitre chaque matin avec
1 "ram 30 de pommade, ei enveloppez la partie malade
avec de la flanelle. On peut aller jusqu’à 15 gram. par
IODOFORME
280
jour. Pour les grands animaux, depuis 4 gram. jusqu’à
30 gram. et plus. Cette pommade diffère très peu de
celle du Codex.
Iodure de potassium ( iodure potassique). —
A l’intérieur, on prescrit l’iodure de potassium
dans les maladies de poitrine du cheval et du
chien, à la dose de S à 12 grammes pour les
grands animaux et de 0 gr. S à 2 grammes pour
les petits.
La pommade d’iodure de potassium est très
utile contre les engorgements chroniques
M. Trasbot emploie l’iodure de potassium dans
la bronchite du chien à la dose de 0 gr. S0 à
1 gramme par jour.
Iodure de fer. — Il agit comme les prépara-
tions de fer et comme l’iodure de potassium. Il
s’emploie aux mêmes doses que ce dernier.
Iodure de plomb. — Agit comme l’iodure de
potassium, mais il est moins efficace parce qu’il
n’est pas absorbé, s’emploie aux mêmes doses
sous forme de pommade.
Iodoforme. — Anesthésique local, parasiticide,
désinfectant, cicatrisant par excellence. C’est un
médicament malheureusement cher pour les
usages vétérinaires. Dissous dans l’éther, il s’étale
très bien sur les plaies, en couche mince, lorsque
le dissolvant est évaporé.
Pommade d’iodoforme.
Cérat simple 30 gr.
Iodoforme 2 à 4 gr.
Cicatrisant, parasiticide.
Bouchardat. — Forcn. vélér. i~
290 MÉDICAMENTS HÉVCLSIFS
Bromure de potassium. — Peu employé
comme altérant en vétérinaire. Il est aussi un
puissant sédatif du système nerveux et un anti-
aphrodisiaque.
Doses : cheval de 20 à 50 gram.
Chien de 0 gr. 50 à 6 gram.
Huile de foie de morue. — Modificateur excel-
lent, d’une absorption facile, aliment calorifique.
Indiqué dans toutes les débilités. On peut la
remplacer par de l'huile de pied de bœuf ren-
fermant de l’iodure de potassium. Pour le cheval
il faut toujours faire cette substitution, l'huile de
foie de morue étant d’un prix élevé ne peut être
utilisée que pour les chiens de luxe.
MÉDICAMENTS RÉVULSIFS.
Cantharides ofücinales. — Elles forment la
hase de plusieurs préparations très employées
dans la chirurgie vétérinaire.
Les cantharides en poudre, mises en contact
avec la peau des animaux, surtout là où elle est
fine, déterminent de la rougeur, de la douleur,
de l’engorgement , et bientôt la formation de
petites vésicules formées par l’épiderme soulevé,
et remplies de sérosité.
Administrées à l’intérieur, les cantharides irri-
tent violemment les muqueuses intestinales et
peuvent causer la mort; elles stimulent énergi-
quement. les organes génito-urinaires en déter-
minant des érections douloureuses, de la dysurie
CANTHARIDES 291
et même de la strangurie. L’administration du
camphre remédie à ces accidents.
Les cantharides forment la base des emplâtres
vésicatoires ; on les emploie pour graisser les
mèches des sétons, afin d’obtenir promptement
de l'engorgement et de la suppuration. On pres-
crit surtout la teinture de cantharides en frictions
cutanées contre les douleurs rhumatismales.
Les cantharides ne sont pas les seuls insectes
qui possèdent la propriété épispastique. Presque
tous les meloé, comme le meloé proscarcibé , que les
hippiatres ont nommé scarabée des maréchaux, in-
secte qui court dans les champs au commencement
du printemps, jouit d’une assez forte propriété
vésicante. Bourgelat a composé un onguent avec
ces scarabées qu’il appelle onguent de scarabées.
Le mylabre de la chicorée, et presque toutes
les espèces d'insectes des genres lydus , decatoma,
dices, cerocoma, snas, tetraonix, contiennent de
la cantharidine. Ces insectes pourraient être em-
ployés en médecine vétérinaire.
Teinture de cantharides.
Poudre de cantharides 50 gr.
Alcool à 60° 400 —
On fait digérer à une douce chaleur ou à l’exposition du
soleil pendant huit jours, en remuant de temps en temps le
matras où sont placés les poudres et l’alcool ; ou passe en-
suite avec expression et l’on filtre le produit de la digestion.
Teinture de cantharides et d'euphorbe (Delafond .
Poudre d’euphorbe 25 gr.
Alcool à 60» 600 —
Poudre de cantharides 100 —
Cette teinture se prépare par digestion comme la précé-
dente. On l’emploie aux mêmes usages.
292 MÉDICAMENTS REVULSIFS
Cataplasme irritant avec la teinture de cantharides.
Poudre de sauge 3 poignées.
Colophane en poudre ) ^ 100 eram.
Teinture de cantharides )
Vinaigre Q*
Mêlez et appliquez a froid.
Uniment excitant.
Huile
Teinture de cantharides.
Essence de térébenthine
100 gr.
50 —
Mêlez. Ce médicament est ud très bon résolutif rubétiaut.
Uniment pour les genoux couronnés White .
Camphre
Esprit-de-vin
Cantharides en poudre
15 er.
120 —
10 —
Mêlez dans une bouteille et déposez dans un endroit
chaud pendant huit ou dix jours; remuez fréquemment;
filtrez.
Uniment contre les foulures iClater .
Essence de térébenthine
Huile d’origan
Huile d'olive
Cantharides en poudre.
1/4 lit.
15 £TT.
3/4 lit.
30 gr.
Mêlez bien le tout, secouez-le souvent, et conservez
dans une bouteille pour l'usage. Frottez-en bien la partie
matin et. soir. Il n'est pas question d’enlever la peau, et
si par l’eiïet du frottement elle devenait rouge et doulou-
reuse, on diminuerait la force du Uniment en doublant
la quantité d'huile d’olive. Pour le bœuf.
Mêlez.
Uniment cantharide (Eckeli.
Essence de térébenthine 1 50 cr.
Huile de laurier )
Poudre de cantharides
Mêlez.
O —
CANTHARIDES
293
Friction stimulante (Hayne).
Essence de térébenthine ) ^ 50 "r
Huile de palme jLt ®
Poudre de cantharides 10 —
Mêlez. Faites un Uniment.
Uniment aux cantharides (Erdmann et Hertwig).
Poudre de cantharides 8 gr.
Essence de térébenthine ) ~
Huile de laurier j tia u
Mêlez. Tenez en lieu chaud pendant une heure.
Uniment irritant et vésicant d’après l’analyse (Boyer).
Divers liniments sont employés en médecine vétérinaire
pour les boiteries, les entorses, foulures, molettes,
écarts, etc. Telles sont : la liqueur ignée de AJ. Cabaret,
le feu anglais, le feu français et le Uniment Boyer. Les
essais chimiques auxquels Lassaigne a soumis celte der-
nière préparation lui ont fait connaître qu’elle était com-
posée principalement de teinture de cantharides, de gou-
dron, d’huile, de poudre de cantharides et d'une petite
quantité de bichlorure de mercure. AI. Lassaigne reproduit
un composé identique au Uniment Boyer, soit pour les
caractères physiques, soit pour les effets qui en ont été
constatés. Voici cette formule (Delafund et Lassaigne) :
Teinture de cantharides
Huile d’olive
Goudron
Poudre de cantharides
Bichlorure de mercure
2
9
Feu anglais.
Essence de lavande
Huile d’olive ou d'œillette
Poudre de cantharides
— d’euphorbe
| aa 31 —
On peut filtrer après macération, afin de séparer les
poudres ou les laisser en suspension. Contre les dilata-
tions synoviales.
294
MÉDICAMENTS RÉVULSIFS
Feu français (Ollivier).
Il parait être un liquide huileux tenant en dissolution
les principes actifs des cantharides et de l'euphorbe. Le
feu suivant s’en approche sensiblement.
Feu à la benzine (Clément).
Huile d’olive ou d’œillette 700 gr.
Benzine 250 —
Goudron 50 —
Poudre de cantharides 35 —
— d’euphorbe 35 —
On peut, suivant l’effet qu’on veut obtenir, conserver
ces proportions ou les augmenter.
Onguent vésicant Larroqne).
Poudre de cantharides 24 gr.
— d’euphorbe 24 —
Térébenthine 32 —
Essence de térébenthine 500 —
— de lavande 32 —
Laissez macérer pendant huit jours après avoir mélangé
Coupez les poils sur la partie malade et faites une friction
que vous renouvellerez, s'il est nécessaire, de quinze en
quinze jours. Pour remplacer le feu anglais.
Onguent vésicant , ou mixture vésicante pour le bœuf
et le cheval (Youatt).
Cantharides en poudre 23 gr.
Essence de térébenthine 125 —
Laissez digérer pendant quatorze jours. La peau du
bœuf et du cheval frictionnée avec cette préparation se
couvre bientôt de grosses vésicules dues au soulèvemen*
de l’épiderme.
Onguent cantharidé Hildacli).
Cantharides pulvérisées finement. 1
Térébenthine commune [ âa 15 gr.
Axonge )
Une seule application de cet onguent sur la peau du
cheval produit la vésication. Cette préparation est très
CANTHARIDES 295
fréquemment employée par les vétérinaires allemands
dans une foule de cas. Beaucoup d’entre eux prétendent
en tirer un meilleur effet que de la cautérisation trans-
currente. Cet onguent, d’après M. Hildach, ne produit
presque pas d'effet sur la peau du bœuf.
Contre l’hydrarthrose surtout chez les poulains (Fischer).
Onguent (le cantharides (Onguent vêsicant) (Erdmann
et Hertwig).
Colophane ~0 gr.
Cire jaune 35 —
Térébenthine commune 140 —
Axonge de porc .... 550 —
Passez lorsque le mélange sera liquéfié par une chaleur
douce, puis, lorsque la masse sera à demi refroidie, ajoutez,
tout en remuant :
Poudre de cantharides 110 gr.
F. S. A. un onguent d’une couleur verdâtre.
Onguent vêsicant pour le mouton (Favre).
Cantharides pulvérisées
Euphorbe
Poix noire • •
Térébenthine de Venise
Cérat lavé
Faites un onsuent, contre les maladies de poitrine des
bêtes à laine. On doit arracher la laine, étendre l’onguent
sur un morceau de peau bien blanche, large comme la
paume de la main, présenter l’onguent au feu pour en
ramollir la surface et le rendre agglutinatif, puis le fixer
par une bande circulaire. On doit réappliquer l’emplâtre
après vingt-quatre heures. La suppuration doit être en-
tretenue pendant dix à quatorze jours. Favre assure avoir
emplové cette préparation avec succès sur plusieurs cen-
taines'de moutons mérinos atteints de maladies de poi-
trine.
21 gr.
30 —
36 —
28 —
20 —
MEDICAMENTS REVULSIFS
2V0
Pommade irritante et vêsicante (Gellé).
Soufre sublimé ) - g3
Axonge )
Cantharides pulvérisées 21 —
Mêlez pour faire un onguent. Gellé a préconisé cet on-
guent contre les herpès ou dartres ulcéreuses du gros bé-
tail.
Pommade vêsicante pour le bœuf Fergusson .
Cantharides pulvérisées 125 gr.
Huile de croton tiglium 7 —
Térébenthine liquide (essence de) 31 —
Axonge . 500 —
Mêlez et faites un onguent. M. Fergusson conseille
cette pommade pour irriter violemment la peau des parois
costales des bêtes bovines atteintes de maladies de poi-
trine. Ces applications déterminent rapidement la vésica-
tion. Il faut en oindre une large surface du coté de la
poitrine correspondant au poumon malade.
Pommade vêsicante (Fischer .
Cantharides pulvérisées 60 gr.
Tartre stibié pulvérisé 3 —
Huile de laurier 120 —
Axonge. . . • 180 —
Faites une pommade. M. Fischer, dans un mémoire
couronné par la Société vétérinaire du Calvados et de la
Manche, assure que cette pommade est excellente pour
combattre les tumeurs synoviales. 11 faut en appliquer
deux fois dans la même journée sur la tumeur, et réi-
térer cette application de douze en douze jours: mais il
faut quelquefois huit mois pour faire disparaître un gros
vessigon.
Onguent êpispastiqve (White).
Cantharides en pondre 15 gr.
Essence de térébenthine 30 —
Axonge 120 —
Mêlez.
CANTHARIDES
297
Autre (White).
Cantharides en poudre.
Essence de té ébenthine
Acide sulfurique
Axonge
Mêlez.
aa. 50
o
120
gr.
Autre (White).
Goudron 120 gr.
Cantharides en poudre 90 —
Acide sulfurique 5 —
Essence de lavande 15 —
Axonge 50 —
Mêlez.
Onguent vésicatoire ordinaire (White).
Térébenthine 120 gr.
Cantharides en poudre . 100 —
Axonge 200 —
Cire 60 —
Résine jaune 30 —
Essence de lavande 13 —
F. S. A.
Onguent vésicatoire (Clater).
Basilicum.. 30 gr.
Cantharides en poudre 10 —
Essence de térébenthine 8 —
Mêlez S. A.
Onguent vésicatoire (Codex).
Poix noire ) ~ 2nn
Cire jaune 150 —
Huile 600 —
Cantharides en poudre 300 —
Euphorbe en poudre üne 100 —
Écrasez les poix, coupez la cire en petits morceaux,
faites fondre dans une bassine, ajoutez l'huile ; passez à
travers une toile claire ou un tamis de crin ; mettez les
17.
298
MÉDICAMENTS RÉVULSIFS
cantharides et l’euphorbe dans la bassine, humectez légè-
rement avec très peu d’eau, ajoutez la moitié à peu près
du mélange liquéfié ; chauffez pour faire évaporer la plus
grande partie de l’humidité ; ajoutez sur la fin le reste
du mélange, faites chauffer encore un instant, retirez du
feu, laissez refroidir.
Il faut avoir l’attention de remuer l'onguent jusqu'à ce
qu’il ait acquis assez de consistance pour retenir en sus-
pension les poudres, qui. sans cette précaution, se préci-
piteraient au fond de la bassine (Lebas .
Le mode de préparation que j'indique, dit Lebas, n'est
point conforme a celui qu’on trouve dans les dispensaires;
l’expérience m’avait prouvé (Bouchardat i avant l'impres-
sion de la première édition de mon ouvrage, qu’il était
préférable à tous les autres. Je ne l’ai adopté qu'après
que les praticiens lui ont reconnu un degré de supériorité.
L’onguent vésicatoire est un médicament très utile dans
la médecine vétérinaire; on le mitige souvent en l'éten-
dant de son poids d’onguent basilicum.
Onguent épispastique.
Onguent vésicatoire 100 gr.
— basilicum 800 —
Mêlez. Cet onguent est employé pour favoriser et en-
tretenir la suppuration des vésicatoires ainsi que des sé-
tons. On l’applique légèrement sur la surface de ces exu-
toires, ou on en graisse les linges qui servent à les panser.
Onguent pour panser les vésicatoires.
Onguent populéum 1000 gr.
Poudre de cantharides 100 —
Mêlez et employez aux mêmes usages que le précèdent.
Onguent irritant ou chaud résolutif Lebas .
Onguent vésicatoire 800 gr.
Pommade mercurielle double 400 —
Savon vert 200 —
Huile de laurier 250 —
Cire jaune 150 —
Faites fondre la cire à une douce chaleur, ajoutez
l’huile de laurier et l’onguent vésicatoire. Retirez du
CANTHARIDES
299
feu quand la niasse commence à se liquéfier, incorporez
au moment où elle va se solidifier l’onguent mercuriel
et le savon vert.
Onguent vésicatoire non dépitant (Coculet).
Onguent vésicatoire ) ~
Pommade mercurielle ) aa ^uu
Suie de cheminée 100 —
Poudre de cantharides 15 —
Mélangez exactement.
Pommade cantharidée.
Poudre de cantharides 32 gr.
Axonge. 38 —
Cire jaune 64 —
Faites digérer les cantharides dans la graisse fondue,
passez avec expression et ajoutez la cire.
Huile cantharidée.
Poudre de cantharides 125 gr
Huile grasse (œillette) 2000 —
Euphorbe (gomme -résine). — C’est un irritant
très énergique, qui a été employé à l’intérieur
comme purgatif drastique, mais qu’on a aban-
donné avec raison. Les usages pour l’extérieur
ont plus d’importance.
La poudre d’euphorbe, appliquée sur la peau
des animaux, aprè.en avoir rasé les poils, déter-
mine de l’irritation, puis souvent la vésication.
Cette gomme-résine n’irrite pas les organes
génito-urinaires. Sous ce rapport , l’euphorbe
est un agent épispastique que plus d’un vétéri-
naire préfère aux cantharides.
300
CAUSTIQUES
Cataplasme rubéfiant avec l’euphorbe.
Euphorbe en poudre 50 à 100 gr.
Pâte de seigle ou de froment aigri. Q. S.
On saupoudre la pâte avec la poudre d'euphorbe et
l’on applique sur la peau que l'on veut rubéfier; on rem-
place ainsi les vésicatoires aux cantharides, qui peuvent
aussi se préparer économiquement en saupoudrant de la
pâte avec de la poudre de cantharides.
Cataplasme irritant.
Farine de moutarde noire 200 gr.
Euphorbe en poudre 20 —
Eau Q. S.
Mêlez les deux premières substances, ajoutez l'eau.
Pommade d’euphorbe.
Euphorbe en poudre 2 gr.
Axonge 32 —
Incorporez. Yésicant rapide, mais peu énergique.
Huile d’euphorbe.
Euphorbe 15 gr.
Huile grasse 1000 —
Faites digérer pendant huit jours et passez à l'étamine
(comme la pommade).
CAUSTIQUES.
Potasse caustique à la chaux ( pierre à • <m-
tcrc). — La potasse à la chaux, de même que
l’hydrate de potasse, est un caustique très violent
qui décompose rapidement les parties avec les-
CAUSTIQUE DE VIENNE
301
quelles il est rais en contact, et il laisse sur la
peau des animaux une eschare molle, grisâtre,
qui se dessèche lentement. On profite de cette
action caustique pour cautériser les dartres re-
belles, les eaux aux jambes.
Injection alcaline (Eckel).
Potasse caustique 4 gr.
Dissolvez dans :
Eau distillée 1/2 lit.
Ajoutez :
Teinture d’aloès 15 gr.
Pour injecter les fistules et trajets fistuleux.
On emploie encore la potasse caustique pour
ouvrir quelques abcès froids ou accompagnés
d’induration des parties voisines, pour cautériser
des plaies envenimées ou de mauvais carac-
tère, etc. On reproche à la potasse de couler sur
la peau et de produire une eschare qui n’est pas
bien circonscrite et quelquefois plus étendue que
celle que l’on a voulu obtenir.
Caustique de Vienne ( poudre caustique de
Vienne). — Le mélange caustique connu sous le
nom de poudre de Vienne a un pouvoir cautéri-
sant au moins égal et n’a pas les mêmes incon-
vénients. Pour le préparer, prenez : potasse caus-
tique à la chaux, 50; chaux vive, 60. Réduisez en
poudre les deux substances dans un mortier
chauffé, mélangez-les exactement et avec rapidité,
et renfermez le mélange dans un bocal à large
ouverture bouché à l’émeri. Pour l’employer.
CAUSTIQUES
302
on le délaye avec un peu d’alcool, de manière à
le réduire en une pâte molle que l'on applique
sur la partie que l’on veut cautériser. Ne faire
durer l’application que de dis à trente minutes.
— Tumeurs indurées.
Le mélange de chaux et de potasse réduit en
poudre est encore ulile pour dessécher les écou-
lements sanieux et modifier les ulcères cancé-
reux.
Administrée à l’intérieur, la potasse agit à la
manière des poisons corrosifs: on la cependant
conseillée en dissolution extrêmement étendue,
c’est-à-dire 20 centigram. de potasse caustique
pour 1 litre d’eau, comme diurétique; mais on
a recours aujourd’hui aux bicarbonates, qui. sous
tous les rapports, sont préférables. On a employé
sous le nom de collyre de Gimbemat une solution
de S à 10 cenligr. de potasse dans 30 gram.
d’eau distillée. On en fait pénétrer quelques
gouttes dans l’œil de l'animal pour détruire les
taies , et on lave ensuite avec une décoction
épaisse de guimauve.
chlorure d antimoine (beurre d antimoine).
— Excellent caustique, mais qui doit être manié
avec la plus grande prudence, car il se liquéfie
facilement; appliqué sur un point, il pourrait,
si l'on n’y prenait garde, étendre son action aux
points voisins et produire une plaie considé-
rable.
CHLORURE DE ZINC
303
Formule usitée à l'école «l'AIf’oi-t.
Caustique de Vivier.
Protochlorure d'antimoine 1 gr.
Acide chlorhydrique 10 —
Dissolvez et bouchez.
(Crapaud.)
Lotion contre le piétin (Trasbot).
Chlorure d’antimoine 100 gr.
Acide chlorhydrique du commerce... Q. S.
Eau 1000 gr.
Triturez dans un mortier le chlorure d’antimoine avec
l’acide chlorhydrique et ajoutez l’eau peu à peu. Il ne
doit pas se produire de précipité blanc par l’addition de
l'eau si l’on a employé une quantité d’acide suffisante.
Chlorure de zinc (chlorhydrate de zinc , beurre
de zinc) . — C'est un sel blanc très causlique,
déliquescent; on l’emploie exclusivement comme
caustique, et sous ce rapport il mérite l’attention
des praticiens. On peut l’étendre de 12 à 30 par-
ties d’eau pour former des solutions caustiques
détersives et siccatives.
Pâte escharotique de Canquoin.
Chlorure de zinc. ,
Farine de froment
On mêle le chlorure réduit en poudre avec la farine, et
l’on y ajoute assez peu d’eau pour obtenir une pâte très •
solide qu’on étend sur un marbre avec un rouleau en
couche variant de 1/2 ligne à 4, suivant l’épaisseur de
l’eschare qu’on veut produire. On coupe la pAte de la
forme de l’eschare qu’on veut obtenir; on l’applique sur
la partie dénudée, soit par l'ulcère, soit par un vésicatoire.
L'eschare produite par cette pâte tombe du huitième au
1 part.
9
304
CAUSTIQUES
dixième jour. Elle est blanche, très dure, épaisse. L'ap-
plication de ce caustique est commode. Il mérite l’attention
des vétérinaires.
Formule allemande.
Chlorure de zinc 4 gr.
Farine de seigle 4 à 2 —
Eau distillée Q. S.
Faites une pâte. (Forster.)
Alun calciné. — Caustique très léger; c’est
surtout comme excipient de liquides caustiques
qu’il est usité.
Pâle caustique (Plasse).
Alun calciné 100 gr.
Acide sulfurique Q. S.
pour composer, avec les 100 grammes d'alun calciné, une
pâte de la consistance du miel.
Autre (Fiasse).
Alun calciné 100 gr.
Solution styptique de Plasse Q. S."
pour composer, avec les 100 grammes d'alun calciné, une
pâte de la même consistance que la précédente.
Pour faire ces deux pâtes caustiques, on versera les
acides en petite quantité dans un vase de verre, et l'on
agitera de temps en temps le mélange jusqu'à ce qu'il soit
refroidi; on évitera ainsi la formation des cristaux qui
nuiraient à son application. Pour la cure du crapaud du
cheval, on devra, avant d'en faire usage, parer le pied à
fond, et surtout s’assurer de l'intégrité du tissu sous-cu-
tané des arcs-boutants sous lesquels le mal s'insinue sou-
vent. On enlèvera ensuite les plus grands filaments cornés,
mais avec attention de ne pas faire" saigner. On appliquera
ensuite la pâte caustique sur toutes les parties malades
avec une spatule de bois une fois par jour, pendant cinq
jours; si l'animal va dans l'humidité, il sera bon de
panser matin et soir. Le sixième jour, on enlèvera, s’il
PARAStTICIDES 305
est utile, les eschares avec la feuille de sauge, et l’on
continuera l’application de la pâte encore pendant cinq
jours, et ainsi de suite jusqu’à ce que l’épaisseur des
parties malades ait disparu. Les plaies prennent alors
un aspect favorable.
L’ammoniaque, le nitrate d’argent, l’acide
arsénieux, les acides sulfurique, azotique, le
sublimé corrosif, le bi-oxyde de mercure sont
aussi caustiques; on trouvera aussi les formules
dans lesquelles ils entrent à ce titre à la suite de
celles où ils sont employés à cause de leurs autres
propriétés.
MÉDICAMENTS PAR VSITICIDES.
Le mot parasiticide a été introduit dans la
langue médicale par Regnier. On désigne sous
ce nom les agents divers employés pour détruire
les parasites animaux ou végétaux qui détermi-
nent ou accompagnent certaines maladies.
L’onguent gris, l’onguent mercuriel double, les
pommades au précipité rouge sont parasiticides ;
de même certaines préparations arsenicales (bains
de Tessier), le soufre, les sulfures alcalins sont
des spécifiques contre la gale.
Emploi de l'huile de code (de Gasparin).
L'huile de cade, dit M. de Gasparin, est le médicament
le plus usité <lans le midi, et celui qui remplit son indi-
cation avec le plus de fidélité. Un ulcère galeux frotté
d’huile de cade se cicatrise presque aussitôt. Il semble
donc que cette substance devrait être le médicament par
300
PARASITIC1DES
excellence, et elle le serait si elle ne causait pas une
grande perte dans la toison, en agglutinant les poil; sans
se laisser dissoudre par les eaux du lavage. Les perte;
qu'elle occasionne aux fabricants sont de deux especes :
■1° chaque quintal de laine salie par l'huile de cade conte
15 à 20 centimes au lavage de plus que la laine ordi-
naire; 2° on perd 4 ou 5 pour 100 de plus que sur les
autres laines, plus ou moins, selon la quantité d'onguent
qui l’a salie; 3° malgré tous les soins que l'on prend
pour rendre cette laine propre, les parties qui ont été
touchées par l’huile de cade refusent la teinture et font
■des taches sur la pièce.
Onguent contre la gale des moutons (de Gasparin;.
Essence de térébenthine / ~ ..nn
Mêlez. L’huile essentielle de térébenthine parait agir
en excitant une assez forte inflammation sur la peau et
en produisant une vésicule, et quelquefois la chute de la
laine; c’est pourquoi on la tempère à l'aide de la graisse.
Dans cet état, elle remplit bien son objet, mais elle tache
la laine, quoique dans un bien moindre degré que l'huile
de cade. Je pense cependant, dit M. de Gasparin, que
c’est un des remèdes que l’on doit préférer, et j'avoue
que, moins timide que mes devanciers, c'est à la dose de
moitié graisse seulement que je pense qu'on doit l'em-
ployer en ménageant cependant la force des frictions.
Onguent contre la gale des moutons (Daubenton).
Axonge 500 gr.
Faites fondre, retirez du feu et ajoutez :
Huile de térébenthine 120 gr.
La graisse ou l’axonge est préférable au suif en hiver,
parce qu'elle s’étend plus facilement sur la peau du mou-
ton : mais le suif est meilleur en été, parce qu’il ne se
liquéfie pas si tôt que la graisse par la chaleur.
Ce remède peu coûteux ne communique aucune mau-
vaise qualité à la laine ni à la chair de l'animal: il adoucit
la peau du mouton durcie par la gale et il guérit cette
maladie. On peut le rendre plus actif en augmentant la
POUDRE DE PYRÈTRE 307
dose de l'huile de térébenthine. Il est facile de l'employer
sans couper la laine à l’endroit de la gale ; il suffit d’en
écarter les flocons pour mettre la partie galeuse à décou-
vert. On frotte la peau avec un grattoir pour enlever les
croûtes et l'on applique l’onguent en l’éfendant avec le doigt.
Staphysaigre. — La poudre est employée
contre les ectoparasites.
Pommade de staphysaigre.
Poudre de staphysaigre 8 gr.
Axonge 32 —
F. S. A. Frictions dans les parties envahies par les
poux.
Cévadille. — On en fait une huile antipso-
rique :
Huile de cévadille.
Poudre de cévadille 100 gr.
Soufre sublimé 60 —
Alun calciné 40 —
Huile d’olives 1 litre.
Pulvérisez l’alun, mélangez les poudres à l’huile et
faites digérer pendant deux heures au bain-marie en agi-
tant de temps en temps.
Poudre de pyrètre. — Elle tue très bien les
poux, les puces, d’une façon générale les insectes
qui vivent sur la peau des animaux.
Formules diverses :
Huile naphtolée (Nocard).
Naphtol 10 gr.
Huile grasse 100 —
Dissolvez le naphtol dans l’éther. Ajoutez l’huile tiède.
Parasiticide.
308
PARAS 1TICIDES
Pommade naphtolée (Nocard).
Naphtol 4 gr.
Axonge ou vaseline 100 —
Dissolvez le naphtol dans l’éther et incorporez à l'exci-
pient.
Pommade d'Helmeric ( simplifiée ).
Carbonate de potasse 1 gr.
Soufre sublimé 2 —
Axonge 7 —
F. S. A.
Contre la gale du cheval et du chien.
Pommade soufrée.
Fleur de soufre 1 gr.
Axonge 3 —
F. S. A.
Parasiticide.
Bain sulfureux.
Foie de soufre 230 gr.
Eau 200 Ht.
Mêlez.
Lotion antipsorique (Dupuytren).
Sulfure de potasse 96 gr.
Eau 500 —
Ajoutez au moment de l’emploi 4 gram. d’acide sulfu-
rique concentré étendu d’une petite quantité d'eau.
Pommade sulfureuse.
Savon vert 2 gr.
Axonge 2 —
Foie de soufre dissous dans une petite
quantité d’eau 1 —
Mêlez.
Pommade au sulfure de carbone (Nocard).
Sulfure de carbone 10 gr.
Axonge ou vaseline 1 00 —
F. S. A.
Toutes les gales au début.
SULFUREUSE
301*
Lotion contre la gale.
Fleur de soufre 100 gr.
Chaux vive 200 —
Eau 1000 —
Faites bouillir, décantez. Conservez dans des bouteilles
fermées.
Autre (Codex).
Trisulfure de sodium solide 25 gr.
Eau 1000 —
Dissolvez.
Pommade sulfureuse contre la gale (Trasbot.)
Trisulfure de potassium 10 gr.
Carbonate de potasse pur.. , 2 —
Axonge 300 —
F. S. A.
BENZINE, PÉTROLE.
Employés soit seuls soit mélangés ensemble à parties
égales, ils tuent les acares. On les emploie surtout contre
la gale des chevaux.
Charge Trasbot.
Benzine 300 gr.
Huile de cade 100 —
Coaltar 100 —
Savon vert 100 —
Essence de térébenthine 100 —
Triturez dans un mortier le savon avec le coaltar;
ajoutez l'huile de cade ; le mélange étant parfaitement
homogène, incorporez peu à peu l'essence de térébenthine
pure et la benzine. (Codex.)
Formule simplifiée.
Benzine 60 gr.
Huile de cade 20 —
Coaltar 20 —
Mélangez au mortier le coaltar à l'huile de cade; ajoutez
U benzine.
310
ANTHELMINTHIQCE5
L’acide arsénieux est un excellent anthelmin-
thique, à la dose de 1 gramme à 1 gr. 50, admi-
nistré avec beaucoup d’eau. (Cheval.)
ANTHELMIXTIIIQUES
Consso. Excellent ténifuge.
Cousso (Meutel).
Fleurs de cousso grossièrement pulvérisée, 16 jp. ;
Sucre 35 gr.
A prendre à l’aide de quelques cuillerées d'infusion de
tilleul froide. (Chiens.)
Emploi du Cousso (Sandras .
Mettre la veille le malade à la diète. Le lendemain, on
verse sur 20 grarn. de fleur grossièrement pulvérisée
250 grarn. d’eau tiède; on laisse infuser pendant un quart
d’heure et on fait avaler le mélange sans rien laisser.
L’effet se produit au bout de deux ou trois heures.
Ecorce de racine de grenadier. — Ténifuge
efficace. On administre la décoction de 64 gram-
mes d'écorce de racine fraîche de grenadier dans
750 gr. d’eau, réduite à 500 grain., qu'on fait
prendre en trois doses à une heure de distance à
mi fort chien ; la dose est double pour les grands
animaux. L’écorce sèche réussit moins bien, mais
l’écorce récente, quand elle est recueillie sur un
grenadier suffisamment gros, réussit presque
toujours.
L’écorce de racine de grenadier doit son
action à la pellétiérine. Cet alcaloïde peut s ad-
ministrer ii l’état de sel. On obtient ainsi des
ellels certains :
FOUGÈRE 311
Sulfate de pellêtiérine 30 centigr.
Tannin 50 —
Potion gommeuse 150 grammes.
En deux fois dans l’espace d’une demi-heure;
faire prendre une infusion de 10 grammes de séné
dans 150 d’eau et 50 grammes de sirop d’oranges
amères. Contre le tœnia du chien
Breuvage vermifuge.
Écorce de racine de grenadier, 50 gr. ; Eau. 750 gr.
Faites bouillir sur un feu doux ; réduisez à 500 gr. Passez.
En trois doses de demi-heure eu demi-heure. Purger
trois heures après la dernière dose avec 30 gram. d’huile
de ricin. (Chiens.)
11 est bon de faire macérer douze heures l’écorce dans
l’eau avant de la soumettre à l'infusion. (Grisolle.)
Pellêtiérine 0 gr. 50 centig.
Eau 300 —
Excellent ténifuge Dujardin-Beaumetz).
Fougère mâle. — Les rhizomes de fougère
mâle sont un anthelmintliique inoffensif qui ne
manque pas d’efficacité et qui est très économi-
que, considérations qui doivent en recommander
l’emploi.
Poudre de fougère. — On coupe, on sèche, on vanne
les rhizomes, on les pulvérise immédiatement sans résidu.
La poudre de rhizome de fougère, préparée avec des rhi-
zomes desséchés rapidement et pulvérisés immédiatement,
réussit bien ; seulement, nous devons insister sur ce point :
il faut que la racine soit nouvellement récoltée, pulvérisée
immédialement, et que la dose soit égale à 60 gram. pour
un jour, pour le chien, et à 500 gram. pour les grands-
animaux.
ANTHELMLNTHIQCES
312
Huile éthérée de fougère. — On la prépare en épuisant
ou les bourgeons ou les rhizomes de fougère avec de
l’éther, et l’on sépare l’éther par la distillation au bain-
marie. Ce médicament est la plus efficace des préparations
de fougère : il réussit très bien à la dose depuis 2 jus-
qu’à 5 gram. pour les chiens, sous forme de pilules ou
d’électuaires ; on purge une heure après avec 60 gram.
d’huile de ricin.
Bols vermifuges.
Poudre d’aloès des Barbades t'i gr.
— de rhizome de fougère mâle... 200 —
Essence de térébenthine 30 —
Farine et eau Q. S-
F. S. A. Six bols que vous donnerez en un jour au
cheval.
Bols contre le ténia des chiens et des porcs Erdmann
et Hertwig).
Poudre de racine de fougère mâle io gram.
Calomel ] « 40 centi.
Gomme-gutte en poudre j
Mêlez avec suc de carotte épaissi ou sirop commun)
Q. S. pour faire trois hols égaux ; à faire prendre d'heure
en heure.
Graines de courge. — Elles ont éLé vantées
contre le ténia : c’est un remède économique à
employer dans la médecine vétérinaire.
Mixture ténifuge.
Huile de ricin
Miel commun
Graines de courge n° 200
30 ct.
30 —
40 —
Mondez les graines, réduisez en pâte, ajoutez 1 huile et
le miel, et faites en prendre en une seule fois dans un
verre de lait au chien ou au porc.
Pilules lénifuges.
Extrait étlièrè de fougère mâle 2 gr.
HUILE EMPYREUMATIQOE 313
Mucilage de graine de lin et poudrede fou-
gère Q. S
F. S. A.
Dix pilules à prendre à une heure d’intervalle.
On fait avaler une tasse de décoction de fougère mâle,
et dans la journée on purge avec l’huile de ricin.
Essence de térébenthine. Sirop de térébenthine.
Térébenthine de sapin 30 gr.
Gomme en poudre 5 —
Eau 15 —
Sirop ou mélasse 940 —
F. S. A.
Contre les vers intestinaux.
Breuvage vermifuge avec l’essence de térébenthine pour
le cheval et les grands ruminants (Delafond).
Essence de térébenthine 16 gr.
Jaunes d’œufs n° 2
Associez l’huile essentielle avec les jaunes d’œufs et
ajoutez :
Infusion aromatique d’armoise 125 gr.
Breuvage vermifuge pour le chien.
Essence de térébenthine 10 gr.
Mêlez avec :
Jaune d’œuf n° 1
Ajoutez :
Eau
Sirop de nerprun •
Administrez de force en une fois.
Breuvage vermicide.
Hnile de cade 32 gr.
Essence de térébenthine 100 —
Jaunes d’œufs n» 2
Mélasse ou miel 100 gr.
Faites une émulsion.
En une seule dose pour le cheval.
Bouchardat. — Form. vétér.
314
ANTHELMINTHIQÜES
Huile empyreumatique. — Produit huileux
résultant de la distillation à feu nu des matières
animales. On emploie l'huile rectifiée.
Breuvage vermifuge ou anthelminthique.
Huile empyreumatique 50 gr.
Jaunes d'œufs n° 4 "
Miel 100 gr.
Eau ordinaire Q. S.
Divisez l’huile dans les jaunes d'œufs: ajoutez le miel;
mêlez dans l’eau pour avoir un litre de breuvage ; admi-
nistrez au cheval en une dose, le matin à jeun, et référez
au besoin trois jours de suite.
Breuvage antivermineux (Numan],
Asa fœtida 31 gr.
Hule empyreumatique de Chabert ... . 62 —
Eau 500 —
Mêlez. A donner par jour et par veau une cuillerée
dans une demi-pinle de lait. Continuez ce remède pendant
trente à quarante jours.
Breuvage vermifuge savonneux.
Savon blanc 100 gr.
Aloès des Barbades 10 —
Poudre de fougère mâle 100 —
Huile empyreumatique 20 —
Jaunes d'œufs n° 4
Eau 1 lit.
F. S. A.
Administrez au cheval en une fois.
Élccluairc vermifuge ou anthelminthique.
Huile empyreumatique 30 gr.
Poudre de racine de fougère mâle 100 —
Miel Q. S.
On ajoute l’huile animale à la poudre de racine de fou-
gère, et l'on délave le tout avec le miel pour former une
VERMIFUGES 315
masse qu on divise en quatre ou cinq bols. En une seule
dose pour le cheval.
Électuaire vermifuge (Delafond).
Savon empyreumatique 128 gr.
Poudre d’aloès 30 —
Protochlorure de mercure préparé à la
vapeur 8 —
Poudre de racine de fougère mâle Q. S.
La masse de cet électuaire doit être divisée en six par-
ties ou bols.
En trois doses pour le cheval.
Électuaire vermifuge ou anthelminthique (Delafond).
Huile empyreumatique animale 30 gr.
Poudre de racine de fougère mâle 60 —
Miel Q. S.
_ On ajoute l’huile animale à la poudre de racine de fou-
gère, et l'on délaye le tout avec le miel pour former une
masse qu’on divise en quatre ou cinq bols.
En une seule dose pour le cheval.
Bols contre les vers (White).
Aloès des Barbades 20 grain.
Gingembre 4 —
Huile volatile de corne de cerf 20 goutt.
Carbonate de soude 8 gram.
Sirop Q. S.
our un bol. Pour le cheval.
Bols vermifuges empyreumaliques.
Poudre vermifuge composée 50 gr.
Essence de térébenthine \
Huile empyreumatique rectifiée . . > £a 10 gr.
Absinthe en poudre )
Miel et résine en poudre Q. S.
Formez quatre bols que vous roulerez dans la poudre
de réglisse ; administrez au cheval le matin à jeun, et
réitérez trois jours de suite.
Bols ou pilules canines vermifuges .
•Savon empyreumatique 10 gr.
ANTHELMINTHIQUES
3 U)
Calomel
Poudre d’absinthe
Faites une masse que vous diviserez en pilule? de
30 centigrammes. La dose est d’une pilule pour les chiens
de la plus petite taille, et de dix pilules pour les plus
loris. On continue pendant cinq jours.
Lavement vermifuge.
Feuilles d’absinthe
Savon noir J ^
Huile empvreumatique j aa
Sel marin
Eau ordinaire
2 poignées
50 gram.
200 -
3 litres.
Après avoir fait infuser l’absinthe dan? l'eau bouillante
pendant une demi-heure, passez l'infusion et ajoutez le
savon, que vous aurez auparavant combiné avec l'huile.
Faites dissoudre le sel. Administrez en une fois.
Calomel. — Suie. — Absinthe. — Tanaisie. —
Semen-contra. — Mousse de Corse.
Poudre anthelminthique (Faure .
Sulfure de mercure 4 à 5 gr.
Soufre sublimé 2 —
Faites une poudre homogène.
M. Faure recommande cette poudre contre les filaires
qui habitent l’intérieur de l’œil du bœuf.
On mélange cette poudre avec du son sec que l’on donne
à manger au bœuf, le matin à jeun.
On continue cette administration pendant trois ou quatre
jours: après ce laps de temps, les filaires disparaissent (I).
Élecluairc vermifuge (Delafond).
Poudre de racine de fougère mâle 64 gr.
Protochlorure de mercure à la vapeur.. S —
Sirop de nerprun Q. S.
On divise la masse en quatre bols. En une seule dose
pour le cheval.
Pilules contre les vers du chien Blaine).
Turbith minéral . 4 gr.
VERMIFUGES 317
Limaille de fer 1 —
Thériaque Q. s.
F. S. A.
Dix bols. Administrez-eu un chaque matin.
Lavement vermifuge (J. Robinet).
Suie de cheminée 2 poignées.
Faites bouillir dans :
Lait 1 litre.
Passez et donnez tiède.
Breuvage vermifuge '(J. Robinet).
Mousse de Corse 1 _.
Suie j aa 120 gr.
Faites bouillir le tout dans :
Eau 1 litre.
jusqu'à réduction de moitié. Lorsque cette liqueur sera
froide, vous la passerez avec expression et la donnerez
pour une dose au bœuf.
Pilules anthelminthiques pour le cheval (Vitet).
Suie de cheminée tamisée 48 gr.
Aloès des Barbades 32 —
Miel ou mélasse 1
Poudre de réglisse j aa
Faites 7 à 8 pilules, que vous administrerez au cheval
à jeun et en une seule fois.
Électuaire anthehninthique (Hayne).
Sel commun GO gr.
Poudre d absinthe )
— de gentiane j aa
Suie de cheminée 60 —
Mêlez, et avec Q. S. de farine et d’eau faites un élec-
tuaire.
Donnez deux doses semblables par jour.
Breuvage anlhelminlhique (Hayne).
Feuilles d’absinthe.... 60 gr.
18.
318
ANTHELMINTHIQCES
Faites une infusion avec :
Eau Q. S.
Ajoutez :
Sulfate de magnésie 90 gr.
Mêlez et administrez en une fois.
Élcctuaire anthelminthique (Hayne'.
Sulfate de magnésie 90 gr.
Poudre d’absinthe 30 —
Mêlez, et avec Q. S. de farine et d’eau faites un élec-
tuaire.
Donnez deux doses semblables par jour.
Électuaire anthelminthique (Hayne .
Asa fœtida 4 gr.
Feuilles d’absinthe en poudre 30 —
Mêlez, et avec Q. S. de farine et d'eau faites un élec-
tuaire. Donnez deux doses semblables par jour.
Poudre anthelminthique (Hayne).
Sulfate de fer 50 centig.
Poudre d’absinthe 15 gram.
.Mêlez et administrez en une fois au mouton.
Poudre de semen-contra. — On pulvérise le semen-contra
sans résidu; on le conserve dans des bocaux bien fermés.
Dose, 2 à 5 gram., délayé dans du lait ou incorporé dans
du miel. Pour le chien.
Mousse de Corse 50 gr.
Eau bouillante 1000 —
Faites infuser pendant une heure, passez avec expres-
sion, laissez déposer, décantez.
(Vers intestinaux des jeunes chiens.)
Santonine. — Prit dp;; actif du semen-contra de 5 à
30 centigrammes dans ,m sirop épais.
(Vermifuge, chiens.)
VERMIFÜGES
31 9
Vermifuges divers.
On associe habituellement diverses substances
pour obtenir des vermifuges composés. Voici les
recettes les plus usuelles :
Espèces vermifuges.
Racine de fougère mâle ^
— de gentiane I
— de valériane > aa 100 gr.
Absinthe \
Sabine J
Il faut concasser les racines, hacher les plantes bien
menu et faire un mélange de toutes ces substances. La
dose pour un breuvage est de 100 gram., elle est double
pour un lavement. On peut ajouter, à la décoction des
espèces vermifuges :
Sel marin 200 gr.
Breuvage anthelminthique pour le porc (Tardieu).
Aloès 10 à 13 gr.
Asa fœtida. 5 —
Racine de gentiane pulvérisée 15 —
Eau 400 —
Faites dissoudre l’aloès dans l’eau, et ramollissez l’asa
fœtida dans un peu de vinaigre; ajoutez la quantité d’eau
nécessaire et dans laquelle on aura fait infuser la poudre
de gentiane pour confectionner le breuvage. Administrez
en deux doses au porc.
Contre l'épilepsie vermineuse du porc, déterminée par
des vers intestinaux, et sans doute par l’échinorhynque
géant.
Poudre vermifuge (Delafond).
Poudre de racine de fougère mâle
— de sommités de tanaisie.
— d’asa fœtida
— d’aloès
123 gr.
04 —
32 —
Doses, de 16 à 32 et à 64 gram. pour le cheval, et de
8 à 16 gram. pour les petits animaux.
320 ANTHELMTNTHIQÜE3
Poudre vermifuge.
Poudre d’absinthe 200 gr.
— de sommités de tanaisie 100 —
Poudre d’asa fœtida ) ~
— d’aloès des Barbades i aa lfJ ?r-
De 10 à 50 gram. pour le cheval et de 8 à 20 gram.
pour les petits animaux.
Breuvage vermifuge purgatif.
Aloès des Barbades en poudre 20 gr.
Poudre de mousse de Corse ) ...
Absinthe en poudre j aa oU —
Miel ou sirop de fécule 100 gr.
Eau 1 lit.
Mêlez. Administrez en une fois pour le cheval.
Breuvage vermifuge économique.
Savon 50 gr.
Sel gris 100 -
Infusum d’absinthe 1 lit.
Après avoir fait infuser une poignée de sommités d'ab-
sinthe dans un litre d’eau bouillante, on fait dissoudre le
sel et le savon qu’on a eu le soin de racler d’avance avec
un couteau.
Breuvage vermifuge au sel, au savon et à l'aloès.
Aloès des Barbades 10 gr.
Savon 50 —
Sel marin 100 —
Infusion d'absinthe 1 lit.
Miel ou sirop de fécule 100 gr.
Mêlez.
En une fois pour le cheval.
Pilules anthelminthiqucs pour le cheval Royer-Tingrey).
Aloès sucolrin . 30 gr.
Calomel A la vapeur 4 —
Semen contra 30 —
Miel Q. S.
formules diverses
321
Faites plusieurs bols. Administrez le matin à jeun,
contre les vers ascarides et strongles qui habitent le canal
intestinal du cheval.
Bols vermifuges.
Poudre d’absinthe 100 gr.
— d’aloès des Barbades 50 —
Calomélas 10 —
Mêlez ces substances dans un mortier, pour former
avec miel Q. S. une masse pilulaire; divisez en six bols
pour en administrer deux chaque matin, pendant trois
jours de suite au cheval.
Kamaia. — Résine du Rottlera tinctoria. Il est
ténifuge et évacuant.
Employé uniquement chez le chien à la dose de 2 à
10 grammes suivant la taille.
2 doses à une heure d’intervalle et quelques heures
après on administre un laxatif.
Le faire macérer deux jours dans l’eau-de-vie pour
augmenter ses effets.
Le donner en bol, électuaire ou breuvage.
FORMULES DIVERSES.
Emplâtres pour bandages inamovibles.
Poix noire
— résine
Cire jaune
| aa Q- S.
.... Q. S.
La poix résine rend le bandage plus dur, plus cassant
La même préparation sert, mais en la rendant plus
molle par addition de cire, à recouvrir pour l’immobiliseï
l’oreille des chiens atteints de chancres rebelles.
322
FORMULES DIVERSES
Silicate de potasse.
Employé pour imprégner les bandes des appareils à
fractures.
Pour se nettoyer les mains après l’application des ban-
dages, se laver avec un peu d'huile d'olive, puis à l'eau
tiède. Le silicatese saponifie en partie et est enlevé par Peau.
Pâte phosphorée (Duboys1.
Phosphore 20 gr.
Eau bouillante 400 —
Farine 400 —
Suif fondu 400 —
Huile de noix 200 —
Sucre en poudre fine. • . . • 230 —
On met l’eau bouillante et le phosphore dans un mor-
tier de porcelaine. Le phosphore se liquéfie. On incorpore
rapidement la farine avec un pilon de bois. Quand le mé-
lange est presque froid, on met le suif fondu, l’huile, le
sucre, en agitant jusqu’à refroidissement.
On conserve dans des vases bien bouchés.
Étendre sur des tranches minces de pain; hachée avec
des vers, elle détruit les taupes, les grillons, les mulots.
Liqueur pour conserver les animaux (Gannal).
On fait bouillir ensemble 1 kilogr. de noix vomique en
poudre, et 7 litres d’eau jusqu’à ce que le tout ne forme
plus qu’un litre' 1/2 de liquide.
Quand le mélange est froid, on le tire an clair.
Collodion ricini élastique.
Collodion 30 gr.
Térébenthine de Venise 13 décigr.
Huile de ricin 5 —
Collodion ricinc (Codex.)
Fulmi-coton 5 gr.
Ether rectifié du commerce 75 —
Alcool à 95°
Huile de ricin
Collodion iodoformé.
Iodoforme 3
Alcool à 93°
Ether officinal
323
20 —
7 —
gr. au plus.
8 gr.
30 —
Dissolvez l’iodoforme dans le mélange des liquides, puis
ajoutez :
Fulmi-coton 2 gr.
Et après dissolution :
Huile de ricin 2 gr. 8
Permanganate de potasse.
Excellent désinfectant; se recommande aussi par son
prix peu élevé.
Au 1/1000* il donne une solution que l’on peut employer
pour les lavages antiseptiques.
A l’intérieur, il a été donné comme anti-diphtéritique à
la dose de 1 ou 2 cuillerées à café d'une solution à 1/50.
Les eaux ozonisées anglaises sont des dissolutions de
ce sel.
Comme désodorant, dans l ozène et d’une façon générale
contre toutes les affections dégageant des odeurs désa-
gréables.
TECHNIQUE
DES
INJECTIONS HYPODERMIQUES
L’administration des médicaments par la
méthode des injections sous-cutanées est basée
sur la propriété d’absorption du tissu cellulaire.
Les avantages de cette méthode sont considé-
rables, aussi la voyons-nous se généraliser tous
les jpurs. Elle permet d’administrer le médica-
ment lorsque toutes les autres voies d’introduc-
tion ne peuvent plus être utilisées à cet effet; le
médicament est absorbé sûrement et rapidement.
Les alcaloïdes et leurs sels, dont l’introduction
dans la thérapeutique a été un si grand progrès,
s’administrent très bien par celte méthode, qui
nous paraît de beaucoup supérieure à celle des
granules; le dosage de ces derniers est fort
difficile et partant douteux, leurs petites dimen-
sions rendent douteux aussi, dans la plupart des
cas, leur accès jusque dans l’estomac des grands
animaux.
Pour qu’un médicament puisse être admi-
nistré en injections hypodermiques, il faut qu’il
réunisse les conditions suivantes :
1° Être d’une solubilité telle que l’on en puisse
faire des solutions suffisamment concentrées; il
Bocjchardat. — Form. vétér. 19
INJECTIONS HYPODERMIQUES
32G
faut, en effet, pouvoir, sous un petit volume,
donner une dose suffisante du médicament',
2° Il doit être soluble dans un véhicule inactif
autant «pue possible, et, dans tous les cas, non
irritant.
Solutions. — Les solutions sont faites généra-
lement à 1/100 ou 1/bO. Il faut qu’elles soient
bien titrées. Le véhicule le plus employé est
l’eau distillée. On se sert aussi d’un mélange a
parties égales d’eau et de glycérine. L'éther,
l’alcool, l’eau distillée de laurier-cerise, sont
également employés.
Autant que possible, les solutions doivent être
neutres. Cependant, quand elles sont un peu
acides, elles sont encore utilisables.
11 faut aussi que les solutions soient le pins
récentes possible. Cependant, comme dans la
pratique on ne peut les faire toujours extem-
poranément, il faut avoir soin de les conserver
dans des flacons bien bouchés. On y ajoute sou-
vent, pour assurer leur conservation, quelques
gouttes d’une solution d'acide phénique ou
d’acide salicylique.
Si une dissolution vient à se troubler, il ne
faut pas la filtrer pour l’employer à nouveau;
elle doit être considérée comme hors d’usage.
instruments. — Tous nos lecteurs connaissent
la seringue de Pravaz, aussi nous dispensons-
nous de" la décrire. Quelque bien construite
qu'elle puisse être, il est bon d’en vérifier la
graduation, afin d'en faire un instrument de pré-
cision. Pour cela, on la pèse d’abord vide, puis
INJECTIONS HYPODERMIQUES
327
remplie d'eau distillée, ce qui donne sa capacité
totale. On répète la même opération en la
remplissant au 1/4V au 1/3, à la moitié, pour
déterminer les points où l’on doit arrêter le
curseur lorsque l’on veut injecter telle ou telle
dose de médicament.
Connaissant ainsi la capacité exacte des divi-
sions de la seringue et le titre de la solution, il
est facile de déterminer la dose de celle-ci dans
un cas donné.
Soit une seringue de Pravaz bien graduée et
une solution au 1/50. •
On veut injecter 10 centigrammes de principe
actif. Une simple règle de trois indique qu’il faut
injecter o grammes, ou mieux 5 centimètres
cubes du liquide.
Manuel opératoire. — Il faut avant tout s’as-
surer de la propreté de la seringue et de son bon
fonctionnement. On la remplit par aspiration,
en ayant soin d’éviter les bulles d’air. On les
chasse, quand il s’en forme, en vidant et rem-
plissant alternativement l’instrument plusieurs
fois et doucement. On fixe le curseur à l’endroit
déterminé par la quantité de liquide à injecter.
On trempe l’extrémité de l’aiguille dans un peu
d’huile phéniquée.
Le lieu où l’on doit pratiquer l’injection étant
choisi, on pince la peau entre le pouce et l’index
de la main gauche et on introduit la pointe de
l’aiguille à la base du pli ainsi formé, sous un
angle de 43<> environ. On enfonce suffisamment
l’aiguille, puis, abandonnant la peau, on pousse
le piston lentement. On retire l’aiguille en la
328
INJECTIONS HYPODERMIQUES
maintenant dans la même direction où elle était
à l’entrée. Par mesure de précaution, on peut
mettre le doigt sur la piqûre pendant un instant
pour éviter que le liquide ne s’échappe.
On chasse de la seringue ce qui reste de la
solution, jusqu’aux dernières gouttes; on nettoie
l’aiguille et on replace dans sa lumière le fil
d’argent ou la soie de sanglier destinée à l’em-
pêcher de se boucher.
Précautions générales. — Tout ce que I on
peut dire sur le lieu d’élection de la piqûre, c'est
qu’il doit être dans une région peu exposée aux
frottements, peu vasculaire, peu innervée, loin
de tout organe important qui pourrait être lésé
par l’aiguille. L’encolure pour les chevaux de
selle, la partie postérieure de l’épaule pour les
chevaux de trait et les grands ruminants, la
peau de l’abdomen chez le chien sont des en-
droits très convenables.
On ne saurait trop recommander la plus
grande propreté de l’aiguille-canule et de tout
ce qui sert à l’opération, afin d’éviter tout acci-
dent, tel que abcès, infection septique.
On trouvera dans le corps du formulaire un
certain nombre de formules d'injections hypo-
dermiques. Les règles que nous venons de résu-
mer serviront d'ailleurs à en composer de nou-
velles au gré du praticien.
IXOCLL.VTIOXS PRÉVENTIVES
VACCINATIONS
Depuis quelques années, les maladies conta-
gieuses ont été l’objet d’études qui ont conduit
à des découvertes remarquables, en ce qui con-
cerne leur prophylaxie.
Il n’entre pas dans notre plan d’entrer dans
de grands détails à ce sujet, que d’ailleurs nos
lecteurs connaissent comme nous. Nous nous
bornerons a enregistrer ici les résultats prati-
ques auxquels on est arrivé, les méthodes à
suivre pour inoculer ou vacciner les animaux.
Péripneumonie. — Le virus doit être recueilli
dans le poumon d’un animal abattu pour cause
de péripneumonie, mais avant qu’il se soit pro-
duit des accidents gangréneux. Autant que pos-
sible il faut puiser le vaccin peu de temps après
la mort. On creuse dans le tissu hépatisé une
cavité qui bientôt se remplit de sérosité. Si cette
sérosité est sanguinolente ou souillée d’une
manière quelconque, il faut la jeter et attendre
qu’il en sourde de pure, jaunâtre, limpide. On
doit l'employer immédiatement; mais, si l’on doit
la transporter, il faut la recueillir dans des tubes
de verre effilés par le haut que l’on stérilise en
les tlambant séance tenante et que l’on ferme
ensuite à la lampe. Une lampe à alcool peut
330
INOCULATIONS PRÉVENTIVES
servir et pour la stérilisation du tube et pour sa
fermeture. , ,,
L’inoculation se fait à l’aide dune lancette
cannelée. On pratique à 4 ou o centimètres e
l’extrémité de la queue une petite incision lon_i
tudinale, sous-épidermique, et quand le sang ne
coule plus on y introduit une goutte de sérosité
prise au bout de la lancette. On fait une inocu-
lation semblable 5 ou 6 centimètres plus haut.
clavelée. — Le claveau puisé directement sur
une pustule est souvent trop actif, et 1 inocula-
tion peut donner lieu à des accidents aussi gra-
ves que la maladie elle-même. M. Peuch (Précis
de police sanitaire) a constaté que le claveau
conservé en tubes capillaires pendant huit ou
neuf mois perd de sa trop grande activité
En le délayant dans 1 eau distillée au t 100
ou au t/160 et en l’injectant ensuite sous .a
peau de la queue avec la seringue de Pravaz à
la dose de 8 centigrammes pour un agneau de
cinq à six mois en moyen état d embonpoint, on
obtient une pustule unique qui fournit un virus
excellent et sans danger.
Pans une note, M. Pourquier, de Montpellier,
a annoncé à l'Institut que le virus claveleux s at-
ténuait de façon à devenir vaccin de la façon
suivante : on inocule, à un mouton ayant déjà
eu la maladie, le virus claveleux; il se développe
des pustules dont le contenu est un excellent
vaccin à employer sur les animaux que I on veut
mettre à l'abri des atteintes de la contagion.
Le virus était ainsi fabriqué, on se sert, pour
l’inoculation, de la lancette.
INOCULATIONS PREVENTIVES
331
Au préalable, au moyen de claies, on divise en
deux la bergerie pour séparer les inoculés de
ceux qui ne le sont pas encore. Le sujet étant
convenablement tenu par des aides, on charge
la lancette et on pique une seule fois la région
que l’on a choisie, face interne de l’oreille ou
face inférieure de la queue. La lancette est intro-
duite un peu obliquement sous l’épiderme, à une
profondeur d’environ 2 millimètres, de manière
à former un petit godet sous-épidermique dans
lequel le virus se dépose.
charbon ( fièvre charbonneuse). — Le vaccin de
la fièvre charbonneuse est obtenu par des cul-
tures successives de la bactéridie, élément essen-
tiel de, cette affection, dans des bouillons conve-
nables et des conditions de température déter-
minées. On trouve facilement à se procurer ce
vaccin.
La vaccination comprend deux inoculations
avec des virus d’énergie différente, pratiquées à
douze ou quinze jours d’intervalle.
Le vaccin est contenu dans des tubes fermés
pas des bouchons de caoutchouc. Chaque tube
renferme la quantité de liquide nécessaire pour
100 petits animaux ou 50 grands.
L’instrument à employer est la seringue de
Pravaz.
On enlève le fil métallique qui bouche la
lumière de l’aiguille à inoculation; on ajuste
celle-ci sur la seringue, on enfonce le piston
jusqu’au bas de sa course. Après avoir bien
agité le tube à vaccin de manière à bien mé-
langer toutes ses parties, précaution indispensable,
332
INOCULATIONS PREVENTIVES
on le débouche et on immerge l'extrémité de
l’aiguille. On retire le piston, le liquide monte.
Souvent une bulle d’air se fait jour au milieu
du liquide. On vide alors la seringue en pous-
sant le piston et on recommence à l’emplir, la
bulle ne se reproduit pas, à moins que l’aiguille
soit mal ajustée, ce que l’on corrige aisément.
La seringue étant remplie, on fait descendre le
curseur qui est sur la tige du piston jusqu'au
trait convenable et qui varie suivant l'animal
que l’on vaccine : 1 pour le mouton et la chèvre,
2 pour les grands animaux.
On pique la peau avec l’aiguille, on presse sur
le piston pour injecter le liquide et on retire
l’instrument. On ramène le curseur au trait 2
quand on vaccine de petits animaux, au trait 4
quand on opère sur de grands et qu’on vaccine
un deuxième sujet.
L’aiguille qui sert pour les grands animaux
est généralement plus forte que celle employée
pour les petits.
Les lieux d’élection pour l’inoculation du
vaccin varient suivant les espèces.
Pour les animaux de l'espèce bovine, ou la
pratique en arrière de l’épaula; pour les chevaux
de trait, c’est aussi le derrière de l’épaule qu'il
faut choisir; pour les chevaux de selle, il vaut
mieux vacciner à l’encolure; pour les chèvres
et les moutons, le lieu d’élection doit être le
plat de la cuisse.
Une précaution que l’on ne saurait trop
recommander est de tenir la seringue dans un
état de propreté irréprochable. 11 est même
INOCULATIONS PRÉVENTIVES
333
recommandé, après chaque vaccination (qui peut
comprendre un nombre quelconque d’animaux),
de faire remettre l’instrument à neuf.
Le tube à vaccin doit être soigneusement
refermé après chaque prise de virus.
Charbon emphysémateux ( symptomatique de
Cbabert). Le vaccin est fait avec du tissu extrait
d’une tumeur charbonneuse, humecté d’eau,
exprimé et enfin desséché, rendu humide une
seconde fois et desséché à nouveau une partie
à 100°, une autre à 83°. La matière solide résul-
tant de ces opérations est pulvérisée et la pou-
dre mêlée à de l’eau distillée dans la proportion
de 1 à 100. Dans une première opération, on pré-
pare le liquide vaccinal avec le virus desséché
à 100°. La dis-olution ou plutôt le mélange avec
l’eau doit être fait dans un mortier préalable-
ment stérilisé.
L’instrument est la seringue de Pravaz. On
injecte 1 centimètre cube du liquide dans une
plaie sous-cutanée faite à l’aide d'un trocart
à un travers de main de l’extrémité libre de la
queue-, huit jours après, on opérera de même
avec le deuxième vaccin obtenu en traitant
comme ci-dessus le virus desséché et chauffé à
83°. La dose est la même dans les deux opéra-
tions.
Rouget des porcs. — L’immunité est de dix-
sept mois au moins. Le virus est, comme pour
la fièvre charbonneuse, renfermé dans des tubes
bouchés. Le manuel opératoire est absolument
le même que pour la vaccination charbonneuse.
19.
334
INOCULATIONS PRÉVENTIVES
Il y a aussi deux vaccins à administrer à douze
jours d’intervalle.
Il faut vacciner les animaux jeunes, ayant
environ quatre mois. Le moment de l'année le
plus favorable est de novembre à fin mars,
époque pendant laquelle la maladie ne sévit pas.
Le lieu d’élection est à la face interne delà cuisse.
Choléra des volailles. — Le vaccin est donné
dans les conditions déjà indiquées pour le
charbon et le rouget. Le vaccin est introduit à
l’extrémité de l’aileron à la face interne du pec-
toral. Le deuxième vaccin est inoculé douze ou
quinze jours après à l’autre aile.
Observation générale. — Les virus vaccins
doivent être conservés dans un endroit frais. Un
tube entamé doit être épuisé le même jour ou
abandonné si tout le liquide n’a pu être utilisé.
La deuxième injection se fait du côté opposé à
la première.
RÈGLES ET MOYENS DE L’ANTISEPSIE
DANS LES OPÉRATIONS
CHIRURGICALES
La doctrine microbienne a fait apporter dans
la pratique delà chirurgie des modifications con-
sidérables. Les progrès réalisés sont tels aujour-
d’hui que la cicatrisation des plaies faites par le
chirurgien doit toujours s’effectuer par première
intention ; de même le plus souvent les plaies
accidentelles cicatrisent par le même procédé.
Dans les cas où il en est autrement, il est cer-
tain que l’opérateur a négligé quelqu’une des
précautions nécessaires.
La chirurgie de l’homme est, grâce aux nou-
velles méthodes, devenue très audacieuse au
grand profit de bon nombre de malades jusque-
là réputés inopérables et partant incurables. On
pratique dans l’abdomen, dans le thorax, dans la
cavité crânienne elle-même, des opérations lon-
gues et difficiles suivies de succès dans des pro-
portions aussi favorables que celles faites dans
toute autre région.
La médecine vétérinaire est entrée dans la
voie nouvelle mais d’une façon en quelque sorte
plus timide. Cependant les succès obtenus sont
des plus encourageants : Cadiot et Delamotte
pratiquent la castration des juments nympho-
33G
OPÉRATIONS CHIRURGICALES
mânes sans presque d’insuccès, de même celle
des chevaux cryptorchides. La pyogénie spé-
cifique du cheval est désormais reléguée au rang
des légendes. Les résultats seraient sans nul
doute aussi brillants que pour la chirurgie
humaine si toujours et partout les praticiens pou-
vaient obtenir une rigoureuse antisepsie, con-
dition sine qua non du succès.
Comme le démontrera la suite de ce chapitre,
les vétérinaires ne* pourront jamais réaliser
avec autant de perfection que les médecins les
obligations de la chirurgie moderne. Néanmoins
ils doivent les connaître à fond pour tirer le
meilleur parti possible des conditions dans les-
quelles ils se trouveront placés.
Il serait hors de notre cadre de faire connaître ici
dans tous ses détailsla méthode antiseptique. Nous
ne pouvons que donner un aperçu de sa pratique
en insistant surtout sur le côté chimique ou si l'on
aime mieux pharmaceutique de la question.
La méthode listérienne, du nom du chirurgien
qui l’a créée, en s’inspirant de Pasteur, com-
prend :
La destruction des germes :
1° Avant l’opération et les pansements ;
2° Pendant l’opération et les pansements.
Enfin l’emploi des moyens convenables pour
empêcher l’infection pendant la cicatrisation.
De là l’antisepsie préventive ou asepsie, et l'an-
tisepsie proprement dite.
Pour les plaies dues à toute autre cause
qu'une intervention chirurgicale, l’antisepsie
seule est à mettre en œuvre.
RÈGLES ET MOYENS DE L’ANTISEPSIE 337
Asepsie. — L’opérateur, ses aides, les instru-
ments nécessaires à l’opération, les objets de
pansement, la région sur laquelle on doit opérer
doivent être débarrassés des germes qui peuvent
les souiller :
Opérateur et aides. — L’idéal serait qu’ils puis-
sent à chaque opération avoir un costume frais
lavé.
Dans tous les cas, ils devront retrousser leurs
manches le plus haut possible et éviter pendant
l’opération que le vêtement touche la plaie et
même la région où elle est placée ou pratiquée.
Les mains et les bras seront lavés au savon
d’abord, puis à la liqueur de Van Swieten. Les
ongles surtout seront l’objet d’un nettoyage spé-
cial et complet, l’expérience et les techerches de
laboratoire ayant démontré que leur rainure est
un foyer d’infection des plus actifs. Pendint
l’opération les mains seront de temps en temps
trempées dans la liqueur de Van Swieten, ou
dans de l’eau qui a longtemps bouilli.
Instruments. — On les plongera dans de l’eau
bouillie chaude et on les lavera avec du savon,
puis on les plongera ou dans de 1 eau bouillie
pure ou mieux dans de l’eau phéniquée à 3 p. 100.
Jamais ils ne doivent être désinfectés avec la
liqueur de Van Swieten qui ronge très vite leur
tranchant. Quand ils ne sont pas dans la main
de l’opérateur, ils doivent être remis dans la solu-
tion phéniquée.
338
OPÉRATIONS CHIRURGICALES
Objets de pansement. — Ils doivent être asep-
siés à l’avance et conservés à l’abri de l'air.
En vétérinaire on n’emploie guère que l'étoupe,
la ouate de tourbe depuis quelque temps, de la
toile dite à cataplasmes, enfin des bandes;
Pour les sutures et par ordre d'importance : la
tresse dite bourdonnet, le fil de Bretagne, rare-
ment le catgut, la soie et le crin de Florence.
Les éponges sont remplacées par des tampons
d’étoupe.
La plupart de ces objets pourront être désin-
fectés, asepsiés, par le procédé suivant :
Étoupe, tourbe, tresse, fil. — On les fait
bouillir dans une solution de soude caustique à
5° Beaumé, après les avoir préalablement laissés
dans de l’eau bouillante pendant trois ou quatre
heures.
L’ébullition dans la soude dure environ une
demi-heure. Ou lave ensuite à l'eau froide jusqu'à
disparition de la réaction alcaline.
Les objets sont ensuite exprimés et placés dans
de l'bypochlorite de soude liquide; on les retire,
on les lave à grande eau pendant plusieurs heures
et on les met alors dans de l’acide chlorhydrique
au 1/20 pendant une demi-heure; on lave à
grande eau, on sèche et on conserve à l'abri de
l’humidité.
Pour asepsier, car jusqu’ici on n'a fait que
rendre les objets hydrophiles, on opère comme
il suit :
L’étoupe ou la tourbe sont placées par couches
RÈGLES ET MOYENS DE L’ANTISEPSIE 339
successives entre des feuilles de papier buvard
imprégné d’une solution phéniquée alcoolique :
Acide phénique 3 gr.
Alcool à 9U° 2 —
Les diverses couches sont disposées dans une
caisse dont on ferme les joints avec du papier et
le tout est placé dans un endroit où la tempéra-
ture soit de 20 à 30 degrés. L’acide s’évapore et
imprègne la matière fibreuse. On conserve dans
des vases bien fermés.
La bande, la toile, les fils de chanvre, la tresse,
traitées comme il a été dit pour la tourbe et
l’étoupe, sont asepsiées en les trempant dans la
liqueur suivante (Thomas) :
Bichlorure de mercure 1 gr.
Gomme du Sénégal 10 —
Glycérine 10 —
Alcool à 80° 100 —
Eau distillée bouillie q. s. pour avoir 1 litre 1/2 de
liqueur.
Catgut, crin de Florence (Thomas.)
Les laisser pendant huit jours dans l’essence de téré-
benthine rectiliée, laver ensuite pendant un quart d’heure
dans l’éther absolu et conserver dans l’alcool à 9o°.
Fils métalliques (Roux).
Les laisser dans la glycérine phéniquée à 10 p. 100.
Au lieu d’acide phonique on peut asepsier les objets de
pansement avec le sublimé.
Parmi les solutions dans lesquelles on les plonge, nous
recommandons les suivantes faciles à faire et peu coû-
teuses :
340
OPÉRATIONS CHIRURGICALES
Etoupe hydrophile , toile, bande, tresse, fils de
chanvre (Hemecue).
Sublimé.
Sel de cuisine
Glycérine
Eau
3 er. 60
900 —
600 —
4 lit. 800
Exprimer et sécher à 1 étuve. .
Catciul , soie. — Employer de preference a tout autre
le procédé à l’essence de térébenthine de Roux décrit pré-
cédemment.
Tubes à drainage. — Les laisser tout le temps dans une
solution de sublimé à 1/1000.
Région opératoire. — Couper très ras ou mieux
raser complètement les poils à plusieurs cen
timètres autour de la plaie. Laver à 1 eau
bouillie et au savon, puis à la liqueur de. 4 an
Swieten.
Les plaies avant d’être recouvertes sont lavees
avec soinsoitavecunesolutionphéniquéeàop. 100,
soit avec la liqueur de Van Swieten.
On les recouvre souvent d iodoforme en poudre
ou mieux de collodion iodoforme, puis on lait le
pansement.
Tout ce que nous venons de dire s applique
aux plaies produites par le chirurgien. Pour les
plaies accidentelles les grandes lignes de la
méthode restent les mêmes; il importe cependant
de signaler les particularités suivantes :
Les plaies septiques seront lavées à 1 eau phé-
niquée et non à la liqueur de Van Swieten, le
sublimé étant décomposé par l'albumine du pus.
Cette décomposition n'a pas lieu si 1 on ajoute à
la liqueur de Van Swietien 5 p. 100 d’acide tar-
RÈGLES ET MOYENS DE L’ANTISEPSIE
341
Le pansement pourra être pliéniqué ou au
bichlorure.
Parmi les pansements usités, nous avons choisi
ceux à l'acide phénique et à la liqueur de Van
Swieten comme étant des moins coûteux et des
plus employés. Nous ne terminerons pas cependant
sans citer les pansements à liodoforme, à l'acide
salicylique, au sous-nitrate de bismuth, au chlo-
rure de zinc, à l’alcool, à l’acide borique, au
chloral, à la naphtaline, au salol.
Tous ont pour principe l’imprégnation par l’un
de ces antiseptiques des objets de pansement. La
préparation de ces objets étant généralement dif-
ficile, nous* ne la donnons pas, renvoyant le lec-
teur aux traités spéciaux.
La plaie étant lavée, fermée par des sutures
ou simplement recouverte d’une poudre telle
qu’iodoforme, naphtaline, acide borique, ou par
des cor presses imprégnées de liqueurs antisep-
tiques, on procède au pansement avec les objets
asepsiés comme il a été dit : ce qui réalise la
deuxième condition, antisepsie pendant le pan-
sement.
La dernière, mise à l’abri de la plaie, est réa-
lisée par un pansement épais et bien fermé.
Il est recommandable de ne changer les pan-
sements que le plus rarement possible à moins
d’indication contraire.
On prendra pour les refaire les mêmes précau-
tions que pour le premier; on n’emploiera que
des matériaux neufs, les anciens doivent être
détruits ou lavés et préparés à nouveau.
LOI DL 21 JUILLET 1881
<3LR LA POLICE SANITAIRE I>ES ANIMAUX
TITRE PREMIER
.Maladies contagieuses des animaux et
mesures sanitaires qui leur sont applicables.
1. Les maladies des animaux qui sont répu-
tées contagieuses et qui donnent lieu à l’appli-
cation des dispositions de la présente loi sont :
La peste bovine dans toutes les espèces de
ruminants;
La péripneumonie contagieuse dans l’espèce
bovine ;
La clavelée et la gale dans les espèces ovine
et caprine;
La fièvre aphteuse dans les espèces bovine,
ovine, caprine et porcine;
La morve, le farcin, la dourine dans les espèces
chevaline et asine;
La rage et le charbon dans toutes les espèces.
2. Un décret du président de la République,
rendu sur le rapport du ministre de l’agricul-
ture et du commerce, après avis du comité
consultatif des épizooties, pourra ajouter à la
nomenclature des maladies réputées contagieuses
344
POLICE SANITAIRE DES ANIMAUX
dans chacune des espèces d’animaux énoncées
ci-dessus toutes autres maladies contagieuses,
dénommées ou non, qui prendraient un carac-
tère dangereux.
Les dispositions de la présente loi pourront
être étendues, par un décret rendu dans la
même forme, aux animaux d’espèces autres que
celles ci-dessus désignées.
3. Tout propriétaire, toute personne ayant, à
quelque titre que ce soit, la charge des soins
ou la garde d’un animal atteint ou soupçonné
atteint d’une maladie contagieuse dans les cas
prévus par les articles 1er et 2, est tenu d’en
faire sur-le-champ la déclaration au maire de la
commune où se trouve cet animal.
Sont également tenus de faire cette déclara-
tion tous les vétérinaires qui seraient appelés à
le soigner.
L’animal atteint ou soupçonné d’être atteint
de l’une des maladies spécifiées dans l'article
1er devra être immédiatement, et avant même
que l’autorité administrative ait répondu à l'aver-
tissement, séquestré, séparé et maintenu isolé
autant que possible des autres animaux suscep-
tibles de contracter cette maladie.
Il est interdit de le transporter avant que le
vétérinaire délégué par l’administration ait exa-
miné. La même interdiction est applicable à
l’enfouissement, à moins que le maire, en cas
d’urgence , n'en ait donné l’autorisation spé-
ciale.
•4. Le maire devra, dès qu’il aura été prévenu,
s’assurer de l’accomplissement des prescriptions
LOI Dü 21 JUILLET \ 881 345
contenues dans l’article précédent et y pourvoir
d’office s’il y a lieu.
Aussitôt que la déclaration prescrite par le
paragraphe 1er de l’article précédent a été faite,
ou. à défaut de déclaration, dès qu’il a connais-
sance de la maladie, le maire fait procéder sans
retard à la visite de l'animal malade ou suspect
par le vétérinaire chargé de ce service.
Ce vétérinaire constate, et, au besoin, pres-
crit la complète exécution des dispositions du
troisième alinéa de l’article 3 et les mesures de
désinfection immédiatement nécessaires.
Dans le plus bref délai, il adresse son rap-
port au préfet.
5. Après la constatation de la maladie, le
préfet statue sur les mesures à mettre à exé-
cution dans le cas particulier.
Il prend s’il est nécessaire un arrêté portant
déclaration d’infection.
Cette déclaration peut entraîner dans les loca-
lités qu’elle détermine l’application des mesures
snivantes :
1° L’isolement, la séquestration, la visite, le
récensement et la marque des animaux et trou-
peaux dans les localités infectées;
2° L'interdiction de ces localités;
3Ü L’interdiction momentanée ou la réglemen-
tation des foires et marchés, du transport et de
la circulation du bétail;
4° La désinfection des écuries, étables, voi-
tures ou autres moyens de transport, la désin-
fection, ou même la destruction des objets à
l'usage des animaux malades ou qui ont été
34G
POLICE SANITAIRE DES ANIMAUX
souillés par eux, et généralement des objets
quelconques pouvant servir de véhicules à la
contagion.
Un règlement d’administration publique déter-
minera celles des mesures qui seront applica-
bles, suivant la nature des maladies.
6. Lorsqu’un arrêté du préfet a constaté l’exis-
tence de la peste bovine dans une commune,
les animaux qui en sont atteints et ceux de
l’espèce bovine qui auraient été contaminés .
alors même qu’ils ne présenteraient aucun signe
apparent de maladie, sont abattus par ordre du
maire, conformément à la proposition du vété-
rinaire délégué et après évaluation.
11 est interdit de suspendre l'exécution des-
dites mesures pour traiter les animaux malades,
sauf les cas, et dans les conditions qui seraient
spécialement déterminées par le ministre de
l’agriculture et du commerce, sur l'avis du Co-
mité consultatif des épizooties.
7. Dans le cas prévu par l’article précédent,
les animaux malades sont abattus sur place, sauf
le cas où le transport du cadavre au lieu de l'en-
fouissement sera déclaré par le vétérinaire plus
dangereux que celui de l’animal vivant; le trans-
port en vue de l’abatage peut être autorisé parle
maire, conformément à l’avis du vétérinaire délé-
gué, pour ceux qui ont été seulement contaminés.
Les animaux des espèces ovine et caprine qui
ont été exposés à la contagion sont isolés et
soumis aux mesures sanitaires déterminées par
le règlement d’administration publique rendu
pour l’exécution de la loi.
LOI Dü 21 JUILLET 1881
347
8. Dans le cas de morve constatée, et dans le
cas de farcin, de charbon, si la maladie est
jugée incurable par le vétérinaire délégué, les
animaux doivent être abattus sur l’ordre du
maire .
Quand il y a contestation sur la nature ou le
caractère incurable de la maladie entre le vété-
rinaire délégué et le vétérinaire que le proprié-
taire aurait fait appeler, le préfet désigne un
troisième vétérinaire, conformément au rapport
duquel il est statué.
9. Dans le cas de péripneumonie contagieuse,
le Préfet devra ordonner l’abatage, dans le délai
de deux jours, des animaux reconnus atteints de
cette maladie par le vétérinaire délégué, et l’ino-
culation des animaux d’espèce bovine, dans les
localités reconnues affectées de cette maladie.
Le ministre de l’agriculture et du commerce
aura le droit d’ordonner l’abatage des animaux
d’espèce bovine ayant été dans la même étable,
ou dans le même troupeau, ou en contact avec
des animaux atteints de péripneumonie conta-
gieuse.
10. La rage, lorsqu’elle est constatée chez les
animaux, de quelque espèce quils soient, en-
traine l’abatage, qui ne peut être différé sous
aucun prétexte.
Les chiens et les chats suspects de rage doivent
être immédiatement abattus. Le propriétaire de
l’animal est tenu, même en l’absence d’un ordre
des agents de l’administration, de pourvoir à
l’accomplissement de cette prescription.
11. Dans les épizooties de clavelée, le préfet
348
POLICE SANITAIRE DES ANIMAUX
peut, par arrêté pris sur l'avis du Comité con-
sultatif des épizooties, ordonner la clavehsation
des troupeaux infectés.
La clavelisation ne devra pas être executee
sans autorisation du préfet.
tî. L'exercice de la médecine vétérinaire dans
les maladies contagieuses des animaux est inter-
dit à quiconque n’est pas pourvu du diplôme de
vétérinaire.
Le gouvernement, sur la demande des con-
seils "énéraux , pourra ajourner, par décret,
dans les départements, l’exécution de cette me-
sure, pendant une période de six années, à
partir de la promulgation de la présente loi.
13. La vente ou la mise en vente des animaux
atteints ou soupçonnés d’être atteints de mala-
dies contagieuses est interdite.
Le propriétaire ne peut s’en dessaisir qu dans
les conditions déterminées par le règlement d ad-
ministration publique prévu à l'article d.
Ce règlement fixera, pour chaque espece d ani-
maux et de maladies, le temps pendant lequel
l’interdiction de vente s’appliquera aux animaux
qui ont été exposés à la contagion.
14. La chair des animaux morts de mal a-
dies contagieuses, quelles qu'elles soient, ou
abattus comme atteints de la peste bovine, de la
morve, du farcin, du charbon et de la rage, ne
peut être livrée il la consommation.
Les cadavres ou débris des animaux morts de
la peste bovine et du charbon ou ayant été
abattus comme atteints de ces maladies, de\ron
être enfouis avec la peau tailladée, à moins qu ils
LOI DU 21 JUILLET 1881 349
ne soient envoyés à un atelier d’équarrissage
régulièrement autorisé.
Les conditions dans lesquelles devront être
exécutés le transport, l’enfouissement ou la des-
truction des cadavres, seront déterminées par
le règlement d’administration publique prévu à
l’article 5.
lo. La chair des animaux abattus comme ayant
été en contact avec des animaux atteints de la
peste bovine peut être livrée à la consommation;
mais leurs peaux, abats et issues ne peuvent
être sortis du lieu de l’abatage qu’après avoir
été désinfectés.
16. Tout entrepreneur de transport par terre
ou par eau qui aura transporté des bestiaux
devra, en tout temps, désinfecter, dans les con-
ditions prescrites par le règlement d’administra-
tion publique, les véhicules qui auront servi à
cet usage.
TITRE II
Indemnités.
17. Il est alloué aux propriétaires des ani-
maux abattus pour cause de peste bovine, en
vertu de l’article 7, une indemnité des trois
quarts de leur valeur avant la maladie.
Il est alloué aux propriétaires d’animaux abat-
tus pour cause de péripneumonie contagieuse,
ou morts par suite de l’inoculation en vertu de
l’article 9, une indemnité ainsi réglée :
Bouchardat. — Forai, voter. 90
350 POUCE SANITAIRE DES ANIMAUX
La moitié de leur valeur avant la maladie,
s’ils en sont reconnus atteints;
Les trois quarts, s’ils ont seulement été conta-
minés;
La totalité, s’ils sont morts des suites de 1 ino-
culation de la péripneumonie contagieuse.
L’indemnité à accorder ne peut dépasser la
somme de 400 francs pour la moitié de la râleur
de l’animal, celle de 600 francs pour les trois
quarts, et celle de 800 francs pour la totalité de
sa valeur.
18. Il n’est alloué aucune indemnité aux pro-
priétaires d’animaux importés des pays étran-
gers, abattus pour cause de péripneumonie con-
tagieuse dans les trois mois qui ont suivi leur
introduction en France.
19. Lorsque l'emploi des débris d un animal
abattu pour cause de peste bonne ou de péri-
pneumonie contagieuse a été autorisé pour la
consommation ou un usage industriel, le pro-
priétaire est tenu de déclarer le produit de la
vente de ces débris.
Ce produit appartient au propriétaire; s’il est
supérieur à la portion de la valeur laissée à sa
charge, l’indemnité due par l’État est réduite de
l'excédent.
20. Avant l'exécution de l'ordre d’abatage, il est
procédé à une évaluation des animaux par le
vétérinaire délégué et un expert désigné par la
partie.
A défaut, par la partie, de désigner un expert,
le vétérinaire délégué opère seul.
11 est dressé un procès-verbal de l'expertise;
LOI DU 21 JUILLET 1881 351
le maire et le juge de paix le contresignent et
donnent leur avis.
21. La demande d’indemnité doit être adressée
au ministre de. l’agriculture et du commerce,
dans le délai de trois mois, à dater du jour de
l’abatage, sous peine de déchéance.
Le ministre peut ordonner la révision des éva-
luations faites en vertu de l’article 20 par une
commission dont il désigne les membres.
L’indemnité est fixée par le ministre, sauf
recours au conseil d'Etat.
22. Toute infraction aux dispositions de la pré-
sente loi ou des règlements rendus pour son
exécution, peut entraîner la perte de l’indemnité
prévue par l'article 7.
La décision appartiendra au ministre, sauf
recours au conseil d’Élat.
23. Il n’est alloué aucune indemnité aux pro-
priétaires des animaux abattus par suite de mala-
dies contagieuses, autres que la peste bovine et
la péripneumonie contagieuse, dans les condi-
tions spéciales indiquées dans l’article 9.
TITRE 111
Importation et exportation tics animaux.
24. Les animaux des espèces chevaline, asine,
bovine, ovine, caprine et porcine, sont soumis,
en tout temps, aux frais des importateurs, à une
visite sanitaire au moment de leur entrée eu
France, soit par terre, soit par mer.
La même mesure peut être appliquée aux ani-
352
POLICE SANITAIRE DES ANIMAUX
maux des autres espèces, lorsqu il y a lieu de
craindre, par suite de leur introduction, l'inva-
sion d’une maladie contagieuse.
25. Les bureaux de douane et les ports de mer
ouverts à l’importation des animaux soumis à la
visite sont déterminés par décret.
26. Le gouvernement peut prohiber l'entrée en
France, ou ordonner la mise en quarantaine,
des animaux susceptibles de communiquer une
maladie contagieuse, ou de tous les objets pou-
vant présenter le même danger. 11 peut, a la
frontière, prescrire l’abatage, sans indemnité,
des animaux malades ou ayant été exposés à la
contagion, et, enfin, prendre toutes les mesures
que la crainte de 1 invasion d’une maladie ren-
drait nécessaires.
27. Les mesures sanitaires à prendre à la fron-
tière sont ordonnées par les maires dans les
communes rurales, par les commissaires de police
dans les gares frontières et dans les ports de
mer, conformément à l'avis du vétérinaire désigné
par l’administration pour la visite du bétail.
En attendant l’intervention de ces autorités,
les agents des douanes peuvent être requis de
prêter main-forte.
28. Les municipalités des ports de mer ouverts
à l’importation du bétail devront fournir des
quais spéciaux de débarquement , munis des
agrès nécessaires, ainsi qu’un bâtiment destiné
à recevoir, h mesure du débarquement, les ani-
maux mis en quarantaine par mesure sanitaire.
Les locaux devront être préalablement agréés
par le ministre de l’agriculture et du commerce.
LOI DU 21 JUILLET 1881
353
Pour se rembourser de ces frais, les municipa-
lités pourront établir des taxes spéciales sur les
animaux importés.
29. Le gouvernement est autorisé à prescrire
à la sortie les mesures nécessaires pour empê-
cher l’exportation des animaux atteints de mala-
dies contagieuses.
TITRE IV
Pénalités.
30. Toute infraction aux dispositions des arti-
cles 3, 5, 6, 9, 10, 11 et 12 de la présente loi
sera punie d’un emprisonnement de six jours à
deux mois et d'une amende de 16 à 400 francs.
31. Seront punis d’un emprisonnement de
deux mois à six mois et d’une amende de 100 à
1 ,000 francs :
1° Ceux qui, au mépris des défenses de l’ad-
ministration, auront laissé leurs animaux infectés
communiquer avec d’autres;
2° Ceux qui auraient vendu ou mis en vente
des animaux qu’ils savaient atteints ou soup-
çonnés d’être atteints de maladies contagieuses;
3° Ceux qui, sans permission de l’autorité, au-
ront déterré ou sciemment acheté des cadavres
ou débris d’animaux morts de maladies conta-
gieuses, quelles qu’elles soient, ou abattus comme
atteints de la peste bovine, du charbon, de la
morve, du farcin et de la rage ;
4° Ceux qui, même avant l’arrêté d’interdic-
tion, auront importé en France des animaux qu’ils
20.
POLICE SANITAIRE DES ANIMAUX
354
savaient atteints de maladies contagieuses ou
avoir été exposés à la contagion.
32. Seront punis d’un emprisonnement de six
mois à trois ans et d’une amende de 100 à
2,000 francs :
1° Ceux qui auront vendu ou mis en vente de
la viande provenant d'animaux qu’ils savaient
morts de maladies contagieuses, quelles qu’elles
soient, ou abattus comme atteints de la peste
bovine, du charbon, de la morve, du farcin et de
la rage ; .
2° Ceux qui se sont rendus coupables des délits
prévus par les articles précédents, s’il est résulté
de ces délits une contagion parmi les autres ani-
maux.
33. Tout entrepreneur de transports qui aura
contrevenu à l'obligation de désinfecter son ma-
tériel sera passible d’une amende de 100 à 1,000
francs.
11 sera puni d’un emprisonnement de six jours
à deux mois, s’il est résulté de cette infraction
une contagion parmi les autres animaux.
34. Toute infraction à la présente loi, non spé-
cifiée dans les articles ci-dessus, sera punie de
16 francs à 400 francs d’amende. Les contraven-
tions aux dispositions du règlement d adminis-
tration publique rendu pour l’exécution de la pré-
sente loi seront, suivant le cas, passibles d une
amende de 1 à 200 francs, qui sera prononcée
par le juge de paix du canton.
35. Si la condamnation pour infraction à 1 une
des dispositions de la présente loi remonte à
moins d’une année, ou si cette infraction a été
LOI DU 21 JUILLET 1881
3o5
commise par des vétérinaires délégués, des gar-
des champêtres, des gardes forestiers, des offi-
ciers de police à quelque titre que ce soit, les
peines peuvent être portées au double du maxi-
mum fixé par les précédents articles.
36. L'article 463 du code pénal est applicable
dans tous les cas prévus par les articles du pré-
sent titre.
TITRE V
Dispositions générales.
37. Les frais d’abatage, d’enfouissement, de
transport, de quarantaine , de désinfection, ainsi
que tous les autres frais auxquels peut donner
lieu l’exécution des mesures prescrites en vertu
de la présente loi, sont à la charge des proprié-
taires ou conducteurs d’animaux.
En cas de refus des propriétaires ou conduc-
teurs d’animaux de se conformer aux injonctions
de l’autorité administrative, il y est pourvu d’of-
fice à leur compte.
Les frais de ces opérations sont recouvrés sur
un état dressé par le maire et rendu exécutoire
par le sous-préfet. Les oppositions seront por-
tées devant le juge de paix.
La désinfection des wagons de chemin de fer
prescrite par l’article 16 a lieu par les soins des
compagnies ; les frais de cette désinfection sont
fixés par le ministre des travaux publics, les
compagnies entendues.
38. Un service des épizooties est établi dans
356
POLICE SANITAIRE DES ANIMAUX
chacun des départements en vue d’assurer l'exé-
cution de la présente loi.
Les frais de ce service seront compris parmi
les dépenses obligatoires à la charge des budgets
départementaux et assimilés aux dépenses clas-
sées sous les paragraphes 1 à 4 de l'article 60
de la loi du 10 août 1871.
39. Les communes où il existe des foires et
marchés aux chevaux et aux bestiaux seront te-
nues de préposer à leurs frais et sauf à se rem-
bourser par l'établissement d’une taxe sur les
animaux amenés, un vétérinaire pour l'inspec-
tion sanitaire des animaux conduits à ces foires
et marchés.
Cetle dépense sera obligatoire pour la com-
mune.
Le gouvernement pourra, sur l’avis des conseils
généraux, ajourner par décret, dans les départe-
ments, l’exécution de cette mesure pendant une
période de six années, à partir du jour de la pro-
mulgation de cette loi.
40. Le règlement d’administration publique
rendu pour l’exécution de la présente loi déter-
mine l’organisation du Comité consultatif des épi-
zooties institué auprès du ministre de l’agricul-
ture et du commerce.
Les renseignements recueillis par le ministre
au sujet des épizooties sont communiqués au
Comité, qui donne son avis sur les mesures que
peuvent exiger ces maladies.
41. Sont et demeurent abrogés les articles
459, 460 et 461 du code pénal, toutes lois et
ordonnances, tous arrêts du conseil, arrêtés,
LOI DU 21 JUILLET 1881
357
•décrets et règlements intervenus , à quelque
époque que ce soit, sur la police sanitaire des
animaux.
La présente loi, délibérée et adoptée par le
sénat et par la chambre des députés, sera exé-
cutée comme loi de l’État.
Fait à Paris, le 21 juillet 1881.
Jules Grévy.
Par le président de la République :
Le ministre de l’agriculture et du commerce,
P. Tirard.
DÉCRET AJOl'TAXT LE CHARBON S1.1IS*-
TOMATIQL’E, LA TCBERCULOSE, LE RÜ1U-
(iET ET LA PAEHIO EATÉBITE A LA
LISTE DES 1I ALADIES CONTAGIEUSES.
Le Président de la République française,
Vu la loi du 21 juillet 1881 sur la police sa-
nitaire des animaux, et notamment l’article 2,
ainsi conçu :
« Un décret du Président de la République,
rendu sur le rapport du Ministre de l’agriculture
et du commerce, après avis du comité consul-
tatif des épizooties, pourra ajouter à la nomen-
clature des maladies réputées contagieuses dans
chacune des espèces d’animaux énoncées ci-des-
sus, toutes autres maladies contagieuses dénom-
mées ou non qui prendraient un caractère dan-
gereux.
« Les dispositions de la présente loi pourront
être étendues, par un décret rendu dans 1a.
même forme, aux animaux d’espèces autres que
celles ci-dessus désignées. »
Vu l’avis du comité consultatif des épizooties.
Sur le rapport du Ministre de l’agriculture.
Décrète :
Article 1er. — Sont ajoutées à la nomenclature
des maladies des animaux qui sont réputées con-
360
CHARBON SYMPTOMATIQUE
tagieuses et qui donnent lieu à l’application des
dispositions de la loi du 21 juillet 1881 :
Le charbon symptomatique ou emphysémateux
et la tuberculose dans l’espèce bovine;
Le rouget et la pneumo-entêrite infectieuse dans
l’espèce porcine.
Art. 2 — Le Ministre de l’agriculture est chargé
de l’exécution du présent décret qui sera inséré
au Bulletin clés lois.
Fait à Paris, le 28 juillet 1S8S.
Carnot.
Par le Président de la République :
Le Ministre de l'agriculture.
VlETTE.
ARRÊTÉ MINISTÉRIEL POUR L’EXÉCUTION DU DECRET
DU 28 JUILLET 1SS8.
Le Ministre de l’agriculture, vu la loi du
21 juillet 1881 sur la police sanitaire des ani-
maux ;
Vu le décret du 28 juillet ajoutant des nou-
velles maladies à la nomenclature établie par
l'article 1er de la dite loi;
Vu le décret du 22 juin 1882, portant règle-
ment d’administration publique pour l'exécution
de la loi du 21 juillet 18S1 ci-dessus visée, et
notamment l’article 61 dudit, décret, lequel est
ainsi conçu :
« Dans le cas d’urgence, un arrêté du Ministre
de l’agriculture, rendu après avis du comité
consultatif des épizooties, déterminera celle des
dispositions contenues au aires eut règlement qui!
TUBERCULOSE, ROUGET, PNEUMÛ-ENTÉRITE 36 1
y aura lieu d'appliquer pour combattre les mala-
dies contagieuses qui seraient ajoutées à la
nomenclature, conformément à l’article 2 de la
loi sur la police sanitaire des animaux. »
Vu l’avis du comité consultatif des épizooties
sur l’utilité et l’urgence des mesures à prendre
en ce qui concerne ces maladies;
Vu le rapport du conseiller d’Etat, directeur
de l’agriculture ;
Arrête :
Charbon (sang de rate, lièvre charbonneuse)
et charbon symptomatique.
Article Ier. — Dans le cas de charbon (sang
dératé, fièvre charbonneuse) ou de charbon sym-
ptomatique, le préfet prend un arrêté pour
mettre sous la surveillance du vétérinaire sani-
taire les animaux parmi lesquels la maladie a
été constatée, ainsi que les locaux, cours, enclos,
herbages et pâtures où ils se trouvent.
Art. 2. — La surveillance cesse quinze jours
après la disparition des derniers cas de maladie.
Art. 3. — Aussitôt qu’un animal est reconnu
malade, il est isolé et mis à l’attache.
Art. 4. — Le maire prescrit d’urgence les
mesures suivantes, dont il surveille l'exécution :
1° Destruction des cadavres en totalité, ou
enfouissement dans les conditions prescrites par
l'article 4 du décret du 22 juin 1882, après que la
peau a été tailladée;
2° Destruction, avec les cadavres, des parties
■de litières, de fourrages, etc., qui ont été souil-
lées par les animaux malades;
Bolchahüat. — Eorm. vétér.
21
362
CHARBON SYMPTOMATIQUE
3° Désinfection des locaux et to us emplace-
ments où ont séjourné les animaux malades, ainsi
que des objets qu’ils ont pu souiller.
Art. b. — Il est interdit de hâter par effusion
de sang la mort des animaux malades.
Art. 6. — Pendant toute la durée de la sur-
veillance, les animaux sains qui ont été exposés
à la contagion ne peuvent être vendus que pour
la boucherie.
Dans ce cas, il est délivré un laissez-passer qui
est rapporté au maire dans le délai de cinq jours
avec un certificat attestant que les animaux ont
été abattus. Ce certificat est délivré par l'agent
préposé à la police de l’abattoir ou par l'autorité
locale dans les communes où il n'existe pas
d’abattoir.
Art. 7. — Il est interdit, pendant celte période
de surveillance, d’introduire dans les troupeaux,
bergeries, écuries, pâturages, etc., infectés, de
nouveaux animaux de l’espèce ovine et bovine
s’il s’agit du sang de rate ou fièvre charbonneuse,
ou de nouveaux animaux de l’espèce bovine s'il
s’agit de charbon symptomatique.
Exception est faite pour les animaux qui ont été
soumis à l’inoculation préventive.
Art. 8. — Les propriétaires qui voudront
mettre en œuvre l'inoculation préventive devront
en faire préalablement la déclaration au maire
de leur commune.
Un certificat du vétérinaire opérateur indiquant
la date â laquelle l'inoculation a été terminée et
le nombre et l’espèce des animaux inoculés est
remis au maire immédiatement après l'opération.
TUBERCULOSE, ROUGET, PNEUMO-ENTERITE 363
Le maire informe simultanément le préfet et le
vétérinaire sanitaire de la circonscription; celui-
ci, pendant une durée de quinze jours, non com-
pris celui de la dernière opération, aura les ani-
maux inoculés sous sa surveillance.
Pendant la durée de cette surveillance, il est
interdit de se dessaisir des animaux inoculés
pour aucune destination.
Tuberculose.
Art. 9. — Lorsque la tuberculose est constatée
sur des animaux de l’espèce bovine, le préfet
prend un arrêté pour mettre ces animaux sous
la surveillance du vétérinaire sanitaire.
Art. 10. — Tout animal reconnu tuberculeux
est isolé et séquestré. L’animal ne peut être
déplacé si ce n’est pour être abattu. L’abatage a
lieu sous la surveillance du vétérinaire sanitaire,
qui fait l’autopsie de l’animal et envoie au préfet
le procès-verbal de cette opération dans les cinq
jours qui suivent l’abatage.
Art. 11. — Les viandes provenant d’animaux
tuberculeux sont exclues de la consommation :
1° Si les lésions sont généralisées, c’est-à-dire
non confinées exclusivement dans les organes
viscéraux et leurs ganglions lymphatiques;
2° Si les lésions, bien que localisées, ont
envahi la plus grande partie d’au viscère, ou se
traduisent par une éruption sur les parois de la
poitrine ou de la cavité abdominale.
Ces viandes, exclues de la consommation, ainsi
que les viscères tuberculeux, ne peuvent servir à
l’alimentation des animaux et doivent être détruites.
364
CHARBON SYMPTOMATIQUE
Art. 12. — L'utilisation des peaux n’est per-
mise qu’après désinfection.
Art. 13. — La vente et l’usage du lait prove-
nant de vaches tuberculeuses sont interdits. Tou-
tefois le lait pourra être utilisé sur place pour
l’alimentation des animaux après avoir été
bouilli.
Itongetet pneumo-entérite infectieuse.
Art. 14. — Lorsque le rouget ou la pneumo-
entérite infectieuse est constatée dans une com-
mune, le préfet prend un arrêté portant déclara-
tion d’infection des locaux, cours, enclos et
pâtures dans lesquels se trouveut les animaux
malades. Cet arrêté est publié et affiché dans la
commune.
Art. 15. — La déclaration d’infection entraîne
l’application des dispositions suivantes :
1° Mise en quarantaine des locaux, cours,
enclos et pâtures déclarés infectés, impliquant
défense d’y introduire des animaux de l'espèce
porcine ;
2° Visite et surveillance par le vétérinaire sani-
taire des locaux, cours, enclos et pâtures déclarés
infectés;
3° Interdiction d’abattre les porcs atteints de
maladie sans en donner préalablement avis à
l’autorité municipale;
4° Interdiction de vendre, si ce n’est pour la
boucherie, les porcs qui ont été exposés à la con-
tagion.
Dans le cas de vente pour la boucherie, les
animaux sont marqués ; le maire délivre un
TOBERCULOSE, ROUGET, PNEUMO-EXTKRITE 36ü
laissez-passer, qui lui est rapporté dans le délai
de cinq jours avec un certificat attestant que les
animaux ont été abattus. Ce certificat est délivré
par l’agent préposé à la police de l’abattoir ou
par l’autorité locale dans les communes où il
n’existe pas d’abattoir.
Les animaux transportés en vue de la boucherie
ne peuvent être conduits qu’en voiture ou par le
chemin de fer;
o° Défense de laisser écouler sur la voie
publique les parties liquides des déjections.
Obligation de traiter ces matières, ainsi que
les litières et fumiers, conformément aux pres-
criptions des arrêtés administratifs, avant de les
sortir des locaux infectés;
6° Interdiction de laisser pénétrer dans les
locaux, cours, enclos et pâtures déclarés infectés
toutes les personnes autres que celles qui sont
préposées aux soins à donner aux animaux;
défense à celles-ci de pénétrer dans d’autres por-
cheries ;
7° Obligation pour toute personne sortant d’un
local infecté de se soumettre aux mesures de
désinfection jugées nécessaires, notamment en
ce qui concerne les chaussures.
Art. 16. — La chair des animaux abattus
comme atteints du rouget ou de pneumo-enté-
rite infectieuse ne peut être livrée à la consom-
mation des personnes qu’en vertu d’une autori-
sation du maire, sur l’avis conforme du vétérinaire
sanitaire.
Les viscères (poumons, estomac, foie, rate, etc.)
sont détruits.
36(1
CHARBON SYMPTOMATIQL'K
Art. 17. — Les cadavres des animaux morts
du rouget ou de la pueumo-entérite infectieuse,
quand ils ne sont pas détruits sur place, sont
transportés, soit aux ateliers d’équarrissage, soit
aux fosses d’enfouissement, dans les conditions
suivantes :
1° Les voitures sont disposées de manière à ce
qu’aucune matière solide ou liquide ne puisse
s’en échapper durant le trajet; elles sont immé-
diatement nettoyées et désinfectées ainsi que
tous les objets ayant été en contact avec les ani-
maux morts ou abattus comme atteints de la
maladie ;
2° Les conducteurs et autres personnes em-
ployées au chargement ou déchargement et a
l’enfouissement des cadavres sont soumis aux
mesures de désinfection jugées nécessaires.
Art. 18. — - Lorsque le rouget ou la pneumonie
infectieuse prend un caractère envahissant, un
arrêté du préfet interdit la circulation, le col-
portage, ainsi que l’exposition ou la mise en
vente des porcs dans les foires et marchés et
autres réunions ou rassemblements d’animaux.
Art. 19. — Les personnes qui voudront faire
pratiquer l’inoculation préventive du rouget de-
vront en faire préalablement la déclaration au
maire de la commune.
Un certificat du vétérinaire opérateur, indi-
quant la date à laquelle l’inoculation a été ter-
minée et le nombre d’animaux inoculés, est
remis au maire immédiatement après l’opéra-
tion.
Pendant les quinze jours qui suivront cette
TUBERCULOSE, ROUGET, PNEUMO-ENTERITE 367
date, les animaux restent sous la surveillance du
vétérinaire sanitaire, et il est interdit de s’en
dessaisir, si ce n’est pour les faire immédiate-
ment abattre.
Art. 20. — La déclaration d’infection ne peut
être levée que lorsqu'il s’est écoulé un délai d’un
mois sans qu’il se soit produit un nouveau cas
de rouget ou de pneumo-entérite infectieuse, et
après constatation par le vétérinaire sanitaire
que toutes les prescriptions relatives à la désin-
fection ont été exécutées; elle peut être levée
immédiatement après la désinfection, si tous les
porcs qui se trouvaient dans les locaux, cours,
enclos, etc., déclarés infectés ont été abattus.
Cette déclaration peut être levée, en cas d’ino-
culation préventive de tous les porcs ayant été
exposés à la contagion, quinze jours après l’opé-
ration, si aucun cas nouveau de rouget ne s’est
déclaré parmi ces animaux pendant ce laps de
temps et s'il est constaté par le vétérinaire sani-
taire que toutes les prescriptions relatives à la
désinfection ont été exécutées.
Art. 21. — La constatation du charbon (sang
de rate, fièvre charbonneuse), du charbon sym-
ptomatique, de la tuberculose, du rouget ou de
la pneumo-entérite infectieuse dans des arrivages
par terre ou par mer entraîne l’abatage des ani-
maux malades. Les animaux qui ont été exposés
fi la contagion sont repoussés après avoir été
marqués, à moins que le propriétaire ne con-
sente à ce qu’il soit sacrifiés sur place pour la
boucherie.
Art. 22. — Lorsque le charbon (sang de rate,
368
CHARBON SYMPTOMATIQCE
fièvre charbonneuse), le charbon symptomatique,
le rouget ou la pneumo-entérite infectieuse est
constatée sur un champ de foire ou un marché,
les animaux malades sont mis en fourrière et
séquestrés.
Pendant la durée de la séquestration, le pro-
priétaire peut faire abattre ses animaux malades,
les cadavres sont enfouis ou livrés à l'atelier
d’équarrissage. Le transport à l'atelier d’équar-
rissage a lieu sous la surveillance d’un gardien
spécial. Les animaux qui ont été en contact avec
les bêtes reconnues malades sont signalés au
maires des communes où ils sont envoyés.
Art. 23. — Lorsque la tuberculose est cons-
tatée sur un champ de foire ou un marché, les
animaux malades sont renvoyés dans leur com-
mune d’origine, à moins que le propriétaire ne
préfère les faire abattre. Dans le cas de retour,
ils sont signalés au maire de la commune.
Art. 21. — Les préfets des départements sont
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exé-
cution du présent arrêté.
Paris, le 28 juillet 1888.
Signé : Viette.
DÉSIXFECTIOX DES ÉTABLES,
ÉCLRIES ET OBJETS
ayant été en contact avec des animaux
atteints de maladies contagieuses.
Les dernières données de la science ont dé-
montré que les agents de contagion, les virus,
sont des micro-organismes. A chaque affection
particulière se rattache l’existence d’un de ces
organismes inférieurs, spécifique de la maladie.
Les déjections des malades, l’air qu’ils ont res-
piré sont les véhicules du contage. Celui-ci, par
leur intermédiaire, se dépose dans les locaux où les
malades ont séjourné; ils imprègnent les objets
qui ont été mis en contact avec eux, même les
vêtements de ceux qui les ont approchés et qui
peuvent ainsi devenir un moyen de dissémina-
tion de la maladie.
La nécessité de détruire les virus ainsi dé-
posés doit être une des prescriptions les plus
impérieuses des lois sur la police sanitaire ;
aussi le règlement d’administration publique du
22 juin, 1882 qui est le complément de la loi du
21 juillet 1881 surlapolice sanitaire des animaux,
rendit la désinfection obligatoire dans tous les
cas de maladie contagieuse.
370
DÉSINFECTION DES ÉTABLES
Nous ne dirons qu’un mot de la destruction
des cadavres et débris d’animaux. Un grand
nombre de moyens ont été proposés ; Fenfouisse-
ment est inefficace et même dangereux, comme
]’a démontré M. Pasteur à l’occasion de la fièvre
charbonneuse, à cause du rôle que jouent les
vers de terre dans le transport à la surface du
sol des agents de l’infection. La destruction par
la chaux vive est très coûteuse, de même celle
par l'acide sulfurique proposée par M. Girard.
L’incinération est justiciable des mêmes repro-
ches; seule la destruction dans les clos d'équar-
rissage par la coction et la transformation en
produits divers donne des résultats pratiques:
mais ce moyen, qui, outre ses avantages au point
de vue de la prophylaxie, possède celui d'utiliser
les débris, n’est praticable que près des grandes
villes. Force est donc de recourir au moyen le
plus simple, l’enfouissement. Comme l’ont pro-
posé plusieurs vétérinaires au congrès sanitaire
de 1883, notammeut M. Boutet (de Chartres), il
faudrait en attendant mieux établir dans chaque
commune un cimetière bien clos où seraient
enfouis les animaux morts ou abattus pour
cause de maladie contagieuse. L’isolement de
ces clos, l’impossibilité pour d'autres animaux
d’y entrer feraient disparaître les inconvénients
de ce mode de destruction.
Kn ce qui concerne la désinfection des locaux,
objets contaminés, etc., nous allons signaler les
meilleurs moyens à employer.
Nous ne devons pas perdre de vue que ces
moyens doivent être économiques comme tout
AVRÈS LES MALADIES CONTAGIEUSES 371
ce qui a trait au traitement des animaux domes-
tiques; aussi les agents de désinfection auxquels
le vétérinaire peut s’adresser sont-ils très limités.
L'évolution d'une maladie contagieuse, étant
fonction de celle d’un microbe, est assimilable à
une fermentation; les conditions qui défavori-
sent les fermentations, en général, sont donc
toutes indiquées comme devant être recherchées
quand on veut empêcher une maladie conta-
gieuse d’évoluer. Rappelons que toute fermen-
tation a pour conditions nécessaires, outre l’exis-
tence du ferment, un degré d’humidité et une
température convenables. Le trop grand froid
comme la trop grande chaleur empêchent la
fermentation; la dessiccation l’arrête tout au
moins. De là les indications suivantes :
1° Dessécher le plus complètement possible;
2° Refroidir ou surchauffer;
3° Tuer le ferment par un spécifique convenable.
La dessiccation, le refroidissement ne sont
guère applicables dans le cas qui nous occupe,
fout au plus pourrait-on les appliquer à la
désinfection des vêtements des personnes qui
ont été en contact avec les malades et à celle des
menus objets qui peuvent avoir été souillés dans
les mêmes conditions. C’est donc au troisième
de ces moyens que nous devons surtout nous
adresser.
Comme nous l'avons déjà rappelé, chaque
virus a pour agent un micro-organisme parti-
culier ayant des conditions de vie spéciales,
très différentes souvent de celles des autres. De
là la difficulté de trouver des désinfectants dont
372
DÉSINFECTION DES ÉTABLES
l’action soit assez générale pour s'appliquer dans
tous les cas. Les expériences de MM. Arloin",
Cornevin et Thomas ont montré, en ce qui con-
cerne le charbon emphysémateux (charbon sym-
ptomatique de Chabert), que, suivant les condi-
tions d’humidité ou de sécheresse où il se trouve,
suivant qu’il est récent ou ancien, le virus est ou
n’est pas détruit par le même agent. Si aucune
expérience directe n’autorise à affirmer qu'il
en est de même pour les autres virus, les expé-
riences citées légitiment tous les doutes.
Ceci dit, étudions les principaux désinfectants
dont le vétérinaire peut se servir :
Le plus simple de tous est la ventilation, mais
il est toujours insuffisant et ne doit être employé
que comme complément à une désinfection plus
énergique.
Chaux. — La chaux vive est caustique: elle
détruit, en absorbant l’eau qu’elles contiennent,
les matières organiques. La chaux éteinte con-
serve, mais à un degré beaucoup moindre, les
mêmes propriétés, et d’autant plus qu'elle est
récemment préparée. Le lait de chaux qui vient
d’être fait est donc un antiseptique peu coûteux,
qui mérite d’être employé pour terminer toute
désinfection. 11 a en outre l’avantage de servir de
peinture et de donner par sa couleur plus de clarté
aux écuries. Donc, chaque fois que la désinfection
aura été pratiquée, il faudra, si l’état des locaux
le permet, faire un badigeonnage à la chaux.
Bichlorure de mercure. — Sou action sur les
micro-organismes est des plus énergiques. Une
APRÈS LES MALADIES CONTAGIEUSES 3731
solution de ce sel à 1 /d 000 (liqueur de Van
Svieten) détruit toute virulence. On peut l’em-
ployer pour laver les objets de pansement, etc.,
même pour laver les stalles, pavés, murs lors-
qu’ils ne sont pas trop étendus, à cause du prix
du médicament. Ce sel étant très toxique, il ne
faut pas oublier de laver à grande eau toutes les
parties avec lesquelles il a été en contact.
(Désinfection des litières, fumiers, etc., quand
on ne peut les brûler; lavage des râteliers, man-
geoires, etc., après grattage.)
Chlorure de zinc. — Son efficacité comme
désinfectant est moindre que celle du précédent,
mais elie est néanmoins considérable.
Le chlorure impur du commerce, qui a l’avan-
tage d’être peu coûteux, employé en solution à
2 pour \ 000, donne d’excellents résultats. (Lavage
des harnais, ustensiles d’écurie, pavés, litières,
râteliers après grattage, etc.)
Sulfate et nltro-sulfate de zinc. — Ce pro-
duit, résidu de la fabrication de la nitro-benzine,
a l’avantage d’être très peu coûteux. Outre le
sulfate et l’azotate de zinc, il renferme des pro-
duits empyreumatiques, de la nitro-benzine, qui
sont antiseptiques; on peut donc employer ce
mélange comme désinfectant, mais son action
n’est pas, à ce point de vue, très énergique.
Huiles lourdes au gaz. — Elles sont aussi d’un
prix peu élevé. Leur pouvoir antiseptique est dû
à la présence de produits empyreumatiques dont
elles sont très chargées. Malheureusement leur em-
374
DÉSINFECTION DES ÉTABLES
ploi n’est pas exempt d'inconvénients, leur odeur
est désagréable, on ne peut guère les utiliser que
pour les fosses et conduits à purin. Mélangées au
goudron dans les proportions de 1 d’huile pour
10 de goudron, elles sont recommandées par
l’arrêté du 15 mai 1885 comme enduit.
Acide sulfurique. — En solution étendue 1 100,
11 est facilement utilisable et efficace. (Désinfec-
tion des poulaillers dans le cas de choléra des
poules.)
Acide phénique. — On a beaucoup trop exalté
les propriétés anti-virulentes de ce corps. 11
ressort des expériences de Perrin et Martz en
France, de John Dougall, de Parker en An-
gleterre, que l’acide phénique ne fait, à moins
qu’il ne soit employé à très haute dose, qu'en-
dormir momentanément la virulence des micro-
organismes. Les vapeurs d’acide phénique et non
le résultat de la pulvérisation de sa solution ont
une action certaine (Schotte et Gartner).
Essence de térébenthine. — M. Pasteur a
démontré que l’essence de térébenthine tue la
bactéridie charbonneuse et ses spores.
Acide sulfureux. — Cet agent est facile à se
procurer, peu coûteux, et rend de grands ser-
vices. On ne saurait affirmer qu’il soit efficace
contre tou-; les virus, mais dans les cas de fièvre
typhoïde notamment on a pu constater l’excel-
lence des résultats qu’il fournit.
Pour désinfecter une écurie à l'aide d'acide
sulfureux, on enlève au préalable les litières,
APRÈS LES MALADIES CONTAGIEUSES
37ü
fourrages, etc. Ou calfeutre avec de la paille ou
de l’étoupe toutes les fissures. Une précaution à
recommander est de faire bouillir de l’eau dans
le local aussi fermé afin de couvrir les parois
d’une légère couche d’humidité. Cela fait, dans
un vase en terre un peu épais, ou mieux dans un
tas de sable que l’on creuse en cuvette assez pro-
fonde , on met du soufre ou en canon ou en
fleurs, 20 grammes environ par mètre cube d’air
additionné d’un peu de nitrate de potasse, et on
l'enflamme. 11 faut laisser l’action se continuer
quarante-huit heures au moins, puis ouvrir pour
chasser les vapeurs sulfureuses, enfin laisser
l’écurie ouverte, aérée et non habitée pendant
quelques jours.
La vapeur d’eau dégagée préalablement et
déposée sur les parois favorise l’action de l’acide
sulfureux en le dissolvant d’abord et en lui per-
mettant de se transformer partiellement en
acide sulfurique.
Vapeurs nitriques. — Une marmite en fer con-
tenant du sable est chauffée par un réchaud.
Dans le sable sont enfoncés des vases de verre
ou de porcelaine contenant de l’acide sulfurique
et du nitrate de potasse. Par l’action de la
chaleur, bientôt le nitrate est décomposé et des
vapeurs d’acide nitrique se dégagent. Il est
bien entendu que le calfeutrement a été opéré
comme nous l’avons dit plus haut. La désinfec-
tion dure quarante-huit heures.
Ce procédé, imaginé par Smith à la fin du
siècle dernier, est encore très usité en Angleterre.
Un grand nombre d'auteurs pensent que c’est
376
DÉSINFECTION DES ÉTABLES
surtout aux vapeurs rutilantes d'acide hypoazo-
tique qui accompagnent toujours la décomposi-
tion du nitrate de potasse qu'est due l'action
désinfectante. On pourrait donc employer le
moyen suivant (Payen, 1871) :
Dans un vase contenant de l’acide nitrique ordi-
naire mettre des rognures de cuivre. Le dégage-
ment des vapeurs rutilantes est considérable.
Il ne faut pas oublier que ces vapeurs sont
très irritantes, dangereuses à respirer, et avoir,
par conséquent, bien soin d'aérer le local quand
l’opération est terminée, avant d’y entrer.
Fumigations guytoniennes. — Guyton de Mor-
veau, en 1773, eut l’idée d'employer les vapeurs
d’acide chlorhydrique comme désinfectant. Pour
550 mètres cubes d’air, il mettait dans un vase
convenable :
Sel marin, 200 grammes; acide sulfurique à 60°
Baumé, 240 grammes.
Le dégagement des vapeurs chlorhydriques se
produisait. On laissait l’opération se continuer
trois jours, en prenant, comme nous l’avons dit
pour les autres fumigations gazeuses, toutes les
précautions voulues pour empêcher que le gaz
ne s’échappe par les ouvertures.
Ces fumigations sont tombées en discrédit. Il
serait bon de les expérimenter à nouveau, au
moins pour les locaux non habités; leur action
désinfectante paraît très énergique, si l'on en juge
par une expérience citée par Guyton de Morveau.
« Le Dr Cabanellas, lors de la terrible épi-
démie de l’Andalousie en 1780, ayant exposé à
la vapeur de l’acide muriatique simple, pendant
APRÈS LES MALADIES CONTAGIEUSES 37T
seize jours, des morceaux de chair très fétides,
il n’y eut pas la plus légère trace d’odeur pu-
tride » (Vallin, Traité des désinfectants).
On peut remarquer que, de tous les procédés
décrits dans ce chapitre, celui-ci est le plus éco-
nomique.
Fumigations de chlore. — -On les appelle à tort
fumigations guytoniennes , car Guyton de Mor-
veau préconisait, comme nous venons de le voir,
l’acide chlorhydrique et non le chlore. C’est
Cruickshank qui s’est le premier servi du chlore
pour désinfecter (1797). Plus tard, Guyton de
Morveau adopta ce procédé et donna la formule
suivante pour 550 mètres cubes d’air (Vallin,
loc. citât.) :
Sel commun, 300 grammes; oxyde (bioxyde) de
manganèse pulvérisé, 60 grammes; acide sulfu-
rique à 66° Baumé, 240 grammes.
Le chlore agit sur les matières organiques en
leur enlevant de l’hydrogène; si l’atmosphère
contient, comme c’est le cas général, de la vapeur
d’eau, cette eau est "décomposée; il se forme
de l’acide chlorhydrique, qui, nous l’avons vu
tout à l’heure, est un désinfectant puissant,
et l’oxygène est mis en liberté à l’état naissant,
c’est-à-dire dans des conditions où ses affinités
sont exaltées; il brûle alors plus facilement les
corps légers avec lesquels il se trouve en con-
tact, et cette action vient contribuer à la des-
Iruction de la matière virulente. 11 y a donc-
indication, comme pour l’acide sulfureux, de
faire bouillir de l’eau au préalable dans le local
à désinfecter.
378
DÉSINFECTION DES ÉTABLES
On trouve dans le commerce trois liqueurs
qui dégagent facilement du chlore. Ce sont le
chlorure de chaux, le chlorure de soude liqueur
de Labarraque) et l’eau de Javelle ou hvpo-
chlorite de potasse. L’acide carbonique de l'air
suffit pour déplacer le chlore de ces liqueurs.
On peut activer le dégagement en faisant arriver
dans le vase qui les renferme et goutte a goutte,
au moyen d’un flacon muni d’un robinet, une
solution étendue d’un acide énergique (sulfurique,
azotique).
Les désinfectants que nous venons de signaler
sont les seuls qui puissent, en raison de leur prix,
entrer dans la pratique de la médecine vété-
naire. Avant de parler de leur efficacité dans les
divers cas, disons tout de suite que les fumiga-
tions sont préférables à tous égards aux lavages
ou aux pulvérisations. Les gaz, en elfet, pénè-
trent dans tous les interstices, se mêlent complè-
tement. à l’air et vont ainsi chercher la matière
virulente jusque dans les points inaccessibles
par tout autre procédé.
Les procédés généraux de désinfection étant
connus, il est important de savoir s'ils sont tou-
jours efficaces. Les expériences font défaut pour
se prononcer d’une manière absolue sur la valeur
de tel ou tel moyen. La littérature vétérinaire
renferme même à cet endroit des données con-
tradictoires. M. Reynal affirme que le chlore est
impuissant contre le virus morveux, les expé-
riences de M. Peuch contredisent cette assertion.
Seuls, en ce qui concerne le charbon emphysé-
mateux (symptomatique de Chabertj, MM. Arloing,
DÉSINFECTION DES ÉTABLES 37 b
Cornevin et Thomas ont donné des conclusions
positives. 11 est à désirer que toutes les autres
maladies contagieuses soient étudiées à ce point
de vue, que pour chacune 1 agent spécifique dé-
sinfectant soit déterminé.
Il y a quelques années, M. Redard, médecin
en chef des chemins de fer de l’État, a lait des
expériences sur la désinfection des wagons à
bestiaux. Nous donnons les conclusions de l’in-
téressant travail de cet auteur :
« Les désinfectants chimiques n’agissent qu’à
haute dose et par un contact très prolongé.
« L'acide sulfureux est absolument inefficace
comme désinfectant (il est à remarquer que dans
les expériences de M. Redard l’action de l’acide
sulfureux n’a duré que quatre heures).
« La désinfection pratiquée par l’emploi de
l’eau à 1 00° ou au-dessous de cette température,
même celle de la vapeur humide dans les mêmes
conditions thermiques, est inefficace.
(L’arrêté ministériel du 13 mai 1883 indique
cependant l’eau bouillante pour désinfecter les
vêtements et autres objets souillés par les ani-
maux malades. 11 y aurait avantage à ajouter à
l’eau bouillante le bichlorure de mercure ou le
chlorure de zinc. Le flambage indiqué par le
même arrêté est excellent chaque fois qu’on peut
l’appliquer sans danger d’incendie, mais c’est là
certainement un cas exceptionnel.)
« La vapeur d’eau surchauffée à 110° détruit
toute virulence. »
PIIAIMIACIE VÉTÉRINAIRE MILITAIRE
Les vétérinaires militaires ont dans leurs attri-
butions la conservation et la préparation des
médicaments destinés aux chevaux de troupe.
Les substances simples à employer, mais non les
préparations magistrales, sont désignées par des
règlements spéciaux. Leur nomenclature, ainsi
que celle des autres objets destinés aux infir-
meries vétérinaires régimentaires, est contenue
dans le tableau annexé a la note ministérielle du
19 octobre 1890.
En raison du danger que présente leur conser-
vation en magasin, la benzine, le pétrole et l’es-
sence minérale sont demandés au fur et à mesure
des besoins et pris dans le commerce. iNotes du
17 février 1875 et du 3 juin 1890.)
L’emploi du sinapisme liquide Savary, phar-
macien à Amiens (Somme), est autorisé dans
l’armée; les corps sont autorisés à l’acheter
directement chez l’inventeur, 33, place Sainl-
D'enis, à Amiens, au prix maximum de 1 fr. 75
le flacon de 60 grammes. La quantité approxi-
mative est fixée 10 ilacons par trimestre. (Note
du 8 janvier 1885.)
Ces médicaments et objets sont fournis dans
des conditions dont nous parlerons plus loin,
PHARMACIE VÉTÉRINAIRE MILITAIRE
381
par les hôpitaux militaires. 11 n’y a d’exception,
et encore dans des cas particuliers, que pour
ceux qui sont précédés de la lettre A. dans la
nomenclature sus-désignèe.
Aucun médicament nouveau ne peut être
essayé sans l'autorisation du vétérinaire chef du
ressort. (Art. 62 du décret du 28 décembre 1883,
portant règlement sur le service intérieur.)
Les demandes de médicaments et de matériel
sont faites chacune séparément sur un état dont
le modèle est annexé à la note déjà citée du
19 octobre 1890 et chacune en double expédition.
Elles sont remises au major, qui les signe et les
adresse aux autorités compétentes, qui font
ensuite prévenir le corps du jour et de l’heure
où seront faites les livraisons demandées.
Ces demandes sont faites tous les trois mois
et adressées du 13 au 20 du deuxième mois de
chaque trimestre. Les médicaments demandés
sont ceux nécessaires pour le trimestre suivant;
aussi est-ce le n° de ce trimestre suivant qui
doit figurer sur l’état de demande.
En cas d’urgence, des demandes de médica-
ments peuvent être faites en dehors des époques
fixées; on peut de même, s’il y a nécessité, aug-
menter les quantités portées en regard de cha-
que médicament dans le tableau de la note du
19 octobre 1890, en ayant soin de mettre à la
colonne « observations » les motifs qui justifient
cette augmentation.
Les substances dont le nom est précédé de la
lettre A. sont celles dont le prix est à peu près
identique partout et que l’on peut facilement se
382
PHARMACIE VÉTÉRINAIRE MILITAIRE
procurer dans le commerce. Dans les villes où il
n’existe pas d'hôpitaux militaires, les corps de
troupes peuvent également acheter dans le com-
merce, sous le contrôle local, les substances
marquées de la lettre A. dans la nomenclature,
à la condition cependant que leur prix ne dépasse
pas de plus d’un tiers les prix ministériels. Il
n’y a d’exception que pour les circonstances
urgentes et exceptionnelles.
Dans les cas d’épizootie ou d'accidents graves
nécessitant l’emploi d'urgence de médicaments
réglementaires qui feraient défaut, le chef de
détachement est autorisé à se procurer, soit de
sa propre initiative, soit sur la proposition du
maréchal ferrant, et dans le cas où il n'est pas
possible de s’adresser au vétérinaire chef de ser-
vice du corps, les seuls médicaments suivants :
goudron de sapin, miel jaune, sulfate de soude,
acétate de plomb liquide, alcool d’aloès, eau-de-
vie camphrée, emplâtre vésicatoire, onguent basi-
licum, pommade de peuplier, poudre de char-
bon végétal (de peuplier), poudre de réglisse
n° 2. (Note du 14 novembre 1882.)
Enfin les boites, bacons et autres récipients
ayant contenu les objets expédiés, lorsque le régi-
ment ou le détachement sera stationné dans l’in-
térieur ou à proximité de la place où se trouve le
magasin expéditeur, seront renvoyés en bon état
de propreté, et au fur et à mesure des demandes,
audit établissement pour recevoir de nouveaux
médicaments. Ces récipients doivent toujours être
revêtus d une étiquette indiquant la tare du con-
tenant et, en grosses lettres, le nom de la subs-
PHARMACIE VÉTÉRINAIRE MILITAIRE 383
tance; lorsque le corps se trouvera éloigné du
magasin chargé de la fourniture, ces objets
seront versés aux Domaines pour être vendus au
profit du Trésor.
Les médicaments simples ou composés en
usage dans les infirmeries vétérinaires sont ren-
fermés dans des vases de nature à en assurer la
conservation. Ces vases sont pourvus d étiquetles
indiquant leur contenu et celles des préparations
magistrales, et font en outre connaître la compo-
sition du médicament.
Les récipients contenant les poisons doivent
être entourés d’une bande de papier rouge-
orangé de 10 à 13 millimètres de longueur. Cette
bande doit faire le tour complet du flacon et les
deux bouts doivent se recouvrir. Pour les subs-
tances les plus dangereuses il convient en outre
d’ajouter une étiquette portant en gros carac-
tères le mot POISON.
Les substances vénéneuses doivent toujours
être déposées dans une armoire fermée dont le
vétérinaire en premier garde lui-même la clef.
Les médicaments, instruments et objets de
pansement sont placés dans des cantines qui
peuvent facilement se transporter.
La circulaire du 1er décembre 1874 a fixé le
modèle de ces cantines ainsi que la destination
que doit recevoir le matériel vétérinaire.
Circulaire relative à l’adoption d’un nouveau modèle de
cantine d’ambulance vétérinaire et à la destination que
doit recevoir te matériel vétérinaire.
Paris, le 1er décembre 1874.
Messieurs, j’ai adopté, par décision du 7 septembro 1874,
38 i-
après avoir pris l’avis des commissions de cavalerie et
d’hygiène hippique, un nouveau modèle de cantines d'am-
bulance vétérinaire, ainsi que la composition définitive du
matériel que doivent posséder les corps de troupes a
cheval de toutes armes.
Le contenu de chaque cantine étant semblable, la paire
■peut se dédoubler, et les corps d’artillerie et du train pour-
ront en recevoir un nombre proportionné à celui des déta-
chements.
Les cantines sont en bois blanc peint en vert et por-
tant l’inscription : Ph' vétérre (pharmacie vétérinaire).
Les vases et les flacons ne sont pas étiquetés d'une
façon permanente; ce soin est laissé aux vétérinaires, qui
peuvent en varier le contenu selon les circonstances.
Les cantines expédiées directement à des corps mobi-
lisés ou en campagne qui n'ont pas de pharmacie sont
garnies, avant le départ, des médicaments indiqués dans
la nomenclature ci-jointe.
Lorsque le régiment est réuni en entier dans la même
garnison, les cantines sont placées, sous la responsabilité
du vétérinaire chef de service, dans le local de la phar-
macie; les cantines sont garnies de médicaments et objets
de pansement nécessaires et prêtes à être chargées; elles
marchent toujours avec les escadrons, batteries ou com-
pagnies, mobilisés ou détachés. Dans ce dernier cas, elles
sont toujours sous la responsabilité du vétérinaire chargé
du service des détachements, qui en donne reçu en les
prenant en charge.
Lorsque les corps de troupes à cheval changent de gar-
nison, ils emportent leurs cantines.
J’ai arrêté, en même temps, les dispositions suivantes
qui indiquent la destination à donner aux divers objets
complétant le matériel vétérinaire dans les différentes posi-
tions des corps (en station, changement de garnison, mo-
bilisation, etc.).
PHARMACIE VETERINAIRE MILITAIRE
PHARMACIE VÉTÉRINAIRE MILITAIRE
385
La caisse d’instruments de chirurgie vétérinaire, donna
composition a été adoptée définitivement le 29 juillet
1873, est placée dans le local de la pharmacie sous la
responsabilité du vétérinaire chef de service. Elle est
toujours conservée au dépôt de chaque régiment et le suit
lors des changements de garnison ; mais, en cas de mobi-
lisation ou de fractionnement, les vétérinaires des esca-
drons mobilisés ou des détachements sont autorisés à em-
porter, contre un reçu remis au vétérinaire chef de ser-
vice, les douze instruments d’un usage journalier établis
en triple exemplaire et qui peuvent être contenus dans la
trousse faisant partie du matériel renfermé dans les can-
tines d’ambulance vétérinaire '.
Lors des changements de garnison, les corps de troupes
à cheval emportent sur leurs voitures de bagages, ou font
transporter par leurs convois militaires, les gros instru-
ments de chirurgie vétérinaire, les objets de pansement et
de contention, tels que entraves, plates-longes, licols de
force, licols fumigatoires, cache-tête, colliers à chapelet,
appareils à sinapismes, pompes à douches (ancien modèle),
cautères, etc.; ils ne laissent dans les garnisons que ce qui
est pharmacie et accessoires, comme médicaments et vases
destinés à les contenir ou à les préparer, balances, mesu-
res, mortiers, moulins à moutarde, bassines, chaudières, etc.
Les médicaments laissés par un corps dans une garni-
son quelconque sont soigneusement étiquetés, et la com-
1. Instruments que les vétérinaires sont autorisés à emporter
dans les détachements. (Décision du 23 décembre 1887.)
Une flamme à deux lames ; — un étui porte-nitrate ; — un bis-
touri convexe; — une paire de ciseaux courbés; — un bistouri
droit; — une renette à grosse gorge; — une aiguille à séton
en trois pièces; — une sonde cannelée en spatule; — une
renette à petite gorge; — une sonde en S en deux pièces; —
une pince a dents de souris; — une feuille de sauge double; —
une feuille de sauge droite; — trois aiguilles à suture; —
deux sondes en piomb; — un quarteron d’épingles; — fil à
suture.
Boccharpat. — Form. vélér. 22
386 PHARMACIE VÉTÉRINAIRE MILITAIRE
position des préparations magistrales doit èire indiquée.
Tout le matériel laissé est détaillé dans un état en
double expédition, dont l'une est conservée par le vétéri-
naire chef de service portant reçu de l'agent du génie
préposé à la garde du matériel; l'autre, remise à cet agent,
sert au régiment (nouvel occupant) de moyen de contrôle
et de vérification ; il y inscrit ses observations s'il y a lieu
et son reçu de prise en charge.
Le Ministre de la Guerre,
Général de Cissev.
L’administration de la pharmacie appartient
au vétérinaire en premier, sous la surveillance du
major. Il est responsable des médicaments et du
matériel; il en surveille la conservation et l’em-
ploi. (Décret du 28 décembre 1883, art. 70.)
Un registre spécial (n° 2) est tenu par lui: les
vétérinaires en deuxième ou aides-vétérinaires
faisant le service du dépôt ou des détachements
rendent compte exactement, à la fin de chaque
trimestre , des médicaments et objets divers
employés et de ceux qui leur restent, au vété-
rinaire en premier, qui renvoie au dépôt les
pièces de dépense dès qu’il en a fait l’inscription
sur son registre.
Dans les détachements formant corps et s'admi-
nistrant séparément, le vétérinaire chef de ser-
vice tient un registre n° 2 séparé.
A la fin de chaque période trimestrielle, les ren-
seignements consignés sur ces documents sont
certifiés par le vétérinaire chef de service et
vérifiés par le major du corps.
Ce registre doit, en outre, dans les premiers
jours de chaque trimestre, être vérifié par le sous-
PHARMACIE VÉTÉRINAIRE MILITAIRE 387
intendant, qui le signe; le général de division ins-
pecteur général , l’intendant inspecteur et le
vétérinaire principal inspecteur doivent aussi
examiner et siguer ce registre à leur inspection
annuelle.
Dans la tenue de ce registre, qui est une pièce
comptable, il est expressément défendu de faire
des grattages ou des surcharges; les corrections
doivent être faites à l’encre rouge.
Telles sont, d’une manière générale, les obliga-
tions des vétérinaires militaires en ce qui concerne
la pharmacie. Nous terminons ce chapitre en don-
nant, par ordre de date, les documents officiels qui
les ont établies ainsi que d’autres ayant trait à
des points de détail :
Instruction du 29 mars 1873 relative aux re-
gistres à tenir dans chaque corps ou établisse-
ment par les vétérinaires militaires.
Circulaire du 1er décembre 1874.
Note ministérielle du 17 février 1873 relative
à l’achat du pétrole et de la benzine pour le
traitement des chevaux.
Règlement du 26 décembre 1876.
Note ministérielle du 1er janvier 1881.
Note ministérielle du 9 juillet 1882 relative aux
frais de chauffage des pharmacies vétérinaires,
complétée par celle du 27 septembre 1884.
Note du 14 novembre 1882.
Décret sur le service de santé de l’armée, du
28 décembre 1883.
Note ministérielle du 8 janvier 1883 sur le
sinapisme liquide Savary.
388 PHARMACIE VÉTÉRINAIRE MILITAIRE
Note ministérielle du 23 janvier 1883 relative
aux cessions, à charge de remboursement, à faire
par les établissements du service de santé aux
corps de troupes pour les infirmeries vétérinaires .
Note ministérielle du 19 octobre 1890 relative
aux cessions, à charge de remboursement, à iaire
par les établissements du service de santé aux
corps de troupe pour les infirmeries vétérinaires.
Note du H juillet 1886 ajoutant à la nomen-
clature l’étui porte-nitrate.
Note du 24 décembre is87 relative a l'adop-
tion d’un nouveau modèle de cantine d ambu-
lance vétérinaire.
Note ministérielle du 19 janvier 1889 indiquant
la liste des objets d’infirmerie et de pharmacie
vétérinaire, à emporter ou à laisser en dépôt
lors des changements de garnison.
Note ministérielle du 17 avril 1889 relative aux
cessions à charge de remboursement, à faire par
les établissements du service de santé aux corps
de troupe pour les infirmeries vétérinaires.
Note ministérielle du 23 juin 1889 faisant suite
à la précédente.
Note du 21 juin issu modifiant le registre n° 2
de pharmacie vétérinaire (modèle n° 9i prescrit
par l’article 33 du décret du 26 décembre 1876.
Note du 3 juin 1890 autorisant l’achat dans le
commerce de l'essence minérale pour 1 usage du
cautère Paquelin de Place.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
Les chiffres qui suivent les indications désignent les pages
où se trouvent les formules à appliquer.
Les chiffres isolés placés à la fin de chaque article indiquent
les pages où se trouvent des formules pouvant être em-
ployées.
Abcès chauds. — (A) Émollients, 170.
Cataplasmes, xxhi.
Opiacés, 2.
Pommade camphrée, 48.
Pommade phéniquée, 72.
Populéum, 28.
(B) Vés icants et fondants. — Onguent vésica-
toire, 297.
Onguent vésicatoire mercuriel, 247.
Pommade rouge, 2b6.
Charge Lebas, 70.
(C) Ponction de l’abcès, au bistouri, au fer rouge.
Contre-ouverture.
Mèches, drain.
(D) Injections détersives et antiseptiques, 17.
Eau phéniquée à 2 0/0, 70, .'174.
Sublimé à 1,2 0/00.
Teintures excitantes diluées, 287.
Alcool, 89.
Glycérine, 186.
09
390 MÉMORIAL THÉRAPEUT1QCE
Abcès froids. — Vésicants, 294.
Ponction.
Injections détersives légèrement caustiques, 47.
Mèche imprégnée de teinture d’iode ou de
basilicum, 247.
Cautérisation ponctuée.
3, 4, 19, 20, 31, 32, 35, 47, 66, 247.
Acnée. — Loüods émollientes, 170.
Lotions légèrement astringentes, 236, 272, 231.
Boissons alcalines, 125, 162.
Acrobustite. — Cheval. Savonnages du four-
reau à l’eau tiède.
Bœuf. — Soins de propreté.
Injections astringentes, altérantes, antiputri-
des, 219, 224.
Mouton. — Il faut quelquefois exciser le pro-
longement vermiforme du canal de l'urèthre qui
est obstrué par un calcul.
Le reste du traitement comme pour le bœuf.
Chien. — Voir TJréthrite.
Adénite (non spécifique). — Frictions avec
pommades altérantes, 288.
Dans le cas d’abcédation, voir Abcès froids.
Aggravée. — Soins de propreté.
Bains d’eau froide.
LoLions astringentes, 236, 231, 272.
Cataplasmes et onguents astringents, 219. 233,
228, 231.
Anasarque. — Acétate d'ammoniaque (30 à
100 gr.). 141.
Café, 91.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
391
Injections de pilocarpine (15 à 23 centig.), 144.
Frictions irritantes sur les engorgements, 251.
Diurétiques, 162, 149.
Dans certains cas, ponction des engorgements
avec des cautères fins.
68, 69, 70, 196.
Anémie. — Alimentation tonique.
Travail modéré.
Sel marin, 93.
Gentiane, 199.
Eau rouillée, 204.
Sulfate de fer (5 à 10 gr.).
94, 181, 182. 183, 196. 206, 207, 208, 209, 210,
211, 212, 213, 263.
Angine. — (A) Angine aiguë. Repos.
Température douce des locaux.
Étoffes de laine ou peau de mouton sur la
gorge.
Charge ou vésicatoire sur la gorge, 68, 70.
Fumigations d’eau tiède.
Kermès et miel, 97, 133.
Iodure de potassium, 289.
(B) Angine chronique. — Feu en pointes sur la
gorge.
Essence de térébenthine, 313, 374, 37.
Fumigations de goudron.
Iodure de potassium, 289.
Eau de goudron, 63.
Apoplexie. — Saignée.
Irrigation continue de la tête ou compression
froide.
Purgatifs. — 134, 110, 113.
392
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
}
Arthrites. — (A) Traumatiques.
Pansement agglutinatif ou frictions de vésica-
toire, 63.
Injections de sublimé à 1 0/00 dans l'articula-
tion, par les fistules, 248.
Irrigation continue.
(B) Aiguë. — Irrigation continue.
(C) Simple. — Au début, saignée locale.
Topiques astringents.
Cautérisation actuelle quand elle devient chro-
nique.
(D) Des jeunes animaux.
Purgatifs minoratifs, 125.
Crème de tartre soluble, 129.
Bicarbonate de soude, 162.
Applications locales de topiques astringents et
opiacées, 279, 236, 2.23, 231, 272, 2.
(E) — Rhumatismale (voir Hydarthrose).
126.
Ascite. — Souvent liée à la péricardite.
Frictions stimulantes, 61, 293.
Diurétiques, 162, 149.
Scille, 149.
Mitre, 133.
Ponction de l’abdomen et injections iodées.
106, 124, 133, 131, 152. 153, 161.
Atrophie musculaire.
Bains électriques, 96.
Vésicants ou mieux cautérisation actuelle, 294,
295, 297, 299, 247.
Exercice modéré.
68, 69, 70.
MÉMORIAL THERAPEUTIQUE
393
Balanite. — Voir Acrobustite.
Bleime. — Simple.
Amincissement.
Pansements à l'onguent de pied, 66, 67, 5.
Suppurée.
Donner écoulement au pus.
Cataplasmes émollients, 183, 183, 300.
Pansements à l’onguent de pied, 66, 67, 3.
Compliquée.
Opération.
Pansements excitants.
Teinture d’aloès, 117.
Alcool, 89.
Glycérine, 168.
Teinture d’iode, 287.
Iodoforme, 289.
Blennorrhagie. — f Chien.) Injections astrin-
gentes, 219, 224, 281, 234.
Sulfate de zinc, 279.
Alun, 304.
Liqueur de Van Svieten, 248.
78, 80, 283.
Blépharite. — L’examen microscopique est
indispensable pour la différencier de la gale fol-
liculaire sèche.
Bouleture. — Au début, frictions vésicantes,
repos.
Dans les cas anciens , ténotomie.
Frictions vésicantes (comme ci-dessous), 299.
Cautérisation actuelle.
Si encastelure, ferrure spéciale.
Si formes, cautérisation ou névrotomie.
394
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
Collyres astringents et anodins, 4, 18, 218, 283.
Bicarbonate de soude à l'intérieur, 102.
Cautérisation au nitrate d’argent, 270, 303.
Bronchite. — Algue. Saignée modérée au
début.
3, 9, 10, 14, 13, IG, 17, 22, 23, 27. 29, 30, 33,
33, 36, 39, 40, 58, 60, 64, 76, 79, 97, 98, 105, 106
107, 144, 178, 179, 181.
Sinapismes, 93.
Sétons.
Antimoniaux, 99.
Sulfurés, 99.
Iodure.de potassium, 289.
Contre la toux. Opiacés, 2.
Belladone et atropine, 24.
Fumigations émollientes.
Chronique. — Vésicatoires, 299.
Sétons.
Antimoniaux, 99.
Iodure de potassium, 289.
Narcotiques, 2.
Vers la fin, térébenthine, 56.
Goudron, 63.
Fumigations de goudron.
Substances sucrées.
Brûlures. — Douches en pluie.
Uniment oléo-calcaire, 164.
Dans les cas graves avec chute de la peau (voir
Plaies).
Irrigation continue.
164.
Cachexie aqueuse. — Eau ferrugineuse, 204.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
395
Sel marin, 93.
Absinthe, genièvre, 81, 316.
Toniques, 192.
Stimulants, 55.
Calculs. — (A) Intestinaux. Aucun traitement
sérieux.
(B) Vésicaux. Uréthrotomie, lithotritie.
Cancer. — Voir Tumeurs. Extirpation de la
tumeur.
Capelet. — Voir Hydarthrose. Applications fon-
dantes.
Pommades mercurielles, 124, 244, 242.
Pommade rouge, 56.
Carie. — Débridement.
Os.
Liqueur de Villatte et autres escharotiques,
276, 223.
Onguent vésicatoire en injection, 299.
Tissu fibreux.
Caustiques, 235, 301, 303.
Ablation.
41, 89.
Cerise. — Compression au début.
Pansement compressif à l’égyptiac, 273.
Plus tard, excision et cautérisation.
Champignon. — Extirpation par l’écraseur
linéaire.
Pansements hémostatiques, 205.
Chancre. — De l’oreille.
Soins de propreté.
Pommade camphrée, 48.
396
MÉMORIAL THÉRAPFXTIQCE
Pommade iodoformée, 289.
Poudre d’iodoforme, 289.
Lotions astringentes alternées avec glycérine
iodée, 236, 189.
Sétons à travers l’oreille au voisinage de la
lésion.
De la queue. — Collodion iodoformé, 323.
Teinture d’aloès, 1 17.
Amputation.
321.
Charbon symptomatique. — Vaccination
suivant le procédé lyonuais.
Choléra de la volaille. — Désinfection du
poulailler avec l’acide sulfurique dilué, 10 gram-
mes par litre d'eau, 233.
Donner aux volailles une eau de boisson addi-
tionnée de 2 grammes d'acide sulfurique ou de
3 grammes de sulfate de fer par litre.
Vaccination.
Chorée. — Bromure de potassium, 290.
Sirop de protoiodure de fer, une à trois cuil-
lerées à café.
Strychnine, 52.
Bains électriques, 96.
Bonne alimentation.
Viande crue.
Exercice modéré.
, 51, 52, 193.
Clavelée. — Voir Police sanitaire et Clavcli-
salion.
Sulfate de soude, 123.
Teinture de Mars, 213.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE 397
Suivant les cas, lotions astringentes aux yeux.
Lotions tempérantes à la bouche, 217.
Dans les cas Je diarrhée, breuvages astringents,
233.
Dans les cas de pneumonie, expectorants, 79,
21.
Dans les cas d’engorgements gangreneux, an-
tiputrides, 196.
Clou de rue. — (A) Amincissements et cata-
plasmes.
(B) Opération.
Pansements excitants et antiputrides, 196.
Dans le cas d'opération complète, on donne à
l’intérieur du sulfate et du bicarbonate de soude
dans des barbotages, 123, 162.
Coliques. — Promenades.
Révulsifs (essence de térébenthine), 57.
Administration à l’intérieur d’agents variés sui-
vant la nature des coliques.
14, 81, 94.
Collections des poches gutturales .
llyovertébrotomie.
Traitement comme la collection des sinus.
Collection des sinus. — Trépanation.
Injections astringentes, 219, 224.
Sulfate de zinc, 279.
Sulfate de fer, 205.
Alun, 304.
Teinture d’iode, 287.
Goudron de Guyot en injections, 63.
lodure de potassium ioduré en injection, 287.
73, 77, 269, 279, 286.
Bouchahdat. — Form.
398
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
Congestion intestinale. — Saignée abon-
dante, 4 à 10 litres suivant la taille des sujets,
bridions irritantes, 61, 293.
Essence de térébenthine. 57.
Boissons anodines et laudanisées, 8.
Injections sous-cutanées de sulfate d'éserine,
8 à 12 centigr , 53.
Breuvage Bouley-Reynal, 50.
Promenade.
Demi-diète dans la convalescence.
50, 88.
Congestion pulmonaire. — Saignée abon-
dante.
Friction irritante à la peau, 61, 293.
Douches en pluie légère.
Conjonctivite. — Collyres alcalins. 230.
Collyres astringents, 283, 284, 218.
Collyres anodins, 4,18.
Conjonctivite granuleuse (Voir Plaies d'rti .
23, 30, 31, 53. 55, 61, 95, 107, 121. 122, 141,
162, 166, 185. 215, 218, 230, 246, 267, 268. 269.
270, 282, 283, 284, 285.
Constipation. — Lavements émollients, 175,
30. 17, 18.
Extraction des matières stereorales.
Moutarde blanche (intérieur, chien).
Laxalifs doux, huileux, 132.
Décoction de graine de lin. 176, 177.
113. 131, 134."
Contusions. — Voir Plaies.
Convulsions. — Voir Épilepsie el Eclampsie.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
399
Cornage. - — Traitement préventif. Iodure de
potassium dans les maladies de poitrine, 289.
Traitement curatif. Aryténotomie.
Cors. — Voir Gangrène sèche.
Coryza. — Repos. Soins hygiéniques.
Fumigations d’eau tiède.
281.
Courbe. — Voir Suros.
Crapaud. — Enlever les pinceaux de corne et
amincir, puis pansement compressif avec sub-
stances pyrogénées, 63.
Traitement par les caustiques : Acide azotique,
23a.
Caustique de Vivier, 303.
Pâte de Plasse, 304.
Donner il l'intérieur de l’acide arsénieux, 237,
303.
231, 264, 263, 274, 276, 303, 304.
Crapaudine. — Amincissement de la corne.
Traitement à l’onguent de pied, 64, 66, 67, 3,
à l’égyptiac, 273, ou au goudron, 64.
Crevasses. — Glycérine iodée, 187.
Topiques, onguent digestif, 32, 63.
Pansements excitants, 117.
233, 271, 274.
Crevasses du mamelon. — Lotions émol-
lientes, 4, 170, 173.
Cérats dessiccatifs et astringents.
Cautérisation au nitrate d’argent, 260, 303.
400
MÉMORIAL THERAPEUTIQUE
Cystite (aiguë et chronique). — Essence de
térébenthine à l’intérieur, u-, 313.
Alcalins (bicarbonate de soude,, lOu.
Copahu, 78.
Eau de goudron, 63.
Camphre, 92.
Macération de graine de lin en boi=son, i - .
13, 16, 17, 73, 165.
Dartres. — Caustiques, 269.
Chlorure d'antimoine et acide chlorhydrique,
302, 237.
Acide azotique, 235.
Teinture d iode, 287.
Glycérine iodée, 187.
lodure de potassium à l intérieur, -8, .
1 i-jv IRQ t)AQ ’A.lt. -2
le
163, 249, 251, 233, 25 i .
108, 124, 123, 155,
255, 296.
Diabète. — Polyurie du cheval : modifier
l’alimentation; donner dans la boisson une dose
quotidienne de 30 à 40 grammes de carbonate
de chaux.
Diarrhée. — Voir Entérite.
Diphtérie. - Maladie fréquente sur les vo-
lailles, surtout chez les jeunes pigeons.
Procéder à la désinfection du poulailler sol,
murs, perchoirs, avec l'acide sulfurique dilue,
10 grammes par litre.
Donner aux volailles malades une eau de bois-
son additionnée de 2 grammes d acide sallm iqne
par litre; aux animaux qui ont de exposes al
contagion, une eau de buisson chargée de 3 gram-
mes de sulfate de 1er put litu.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE 401
Dourine. — Voir Mesures sanitaires.
Toniques ('?), 192.
Médecine de symptômes.
Dysenterie. — Voir Entérite.
Eaux aux jambes. — Au début; astringents,
•214.
Plus tard, astringents presque caustiques, 214.
Exciser les papilles.
Pansement légèrement caustique.
Voir Crapaud.
212, 222, 264, 263, 277, 278, 281.
Écarts. — Cautérisation sur l’articulation
malade.
Échauboulure. — Purgatifs légers, MO.
Diurétiques légers dans les boissons, 145.
Éclampsie. - — (Chienne.) Saignée à la jugu-
laire.
Thé, azotate de potasse, 91, 155.
Lavement d’eau savonneuse, 165.
Sirof» d’éther ou chloroforme, 40, 39.
Ectropion. — Excision d’un lambeau de la
conjonctive.
Eczéma. — Solution de nitrate d’argent à
6 pour 100, 266, 303.
Glycérine iodée, 187.
Solution de sulfate de cuivre à 1 p, 100, 269.
78, 166, 268.
Emphysème pulmonaire. — Substances su-
crées.
Acide arsénieux, 257.
402
MEMORIAL THERAPEUTIQUE
Dans les accès, digitale, 140.
Iodure de potassium, 289.
Encastelure. — Ferrure Defays.
Dilatation progressive.
Onguent de pied, 5, 66, 67.
In extremis, névrotomie.
Enchevêtrure. — Voir Crevasses.
Enclouure. — Amincissement de la corne.
Onguent de pied, o, 66, 67.
Dessolure dans les cas graves. — Voir Clou de
rue.
Endocardite. — Aigue. Déplétion sanguine
légère au début.
Sinapismes, 93.
Vésicatoires, 247, 297.
Digitale, 149.
Alcalins, 159.
Chronique. — Vésicatoires, 247, 297.
Digitale, 149.
Diurétiques, 145.
(Traitement toujours incertain.)
153.
Entérite. — Aigue. Au début, saignée légère
si l’animal est pléthorique.
Révulsifs, 290.
Purgatifs (sulfate de soude), 125.
Thé de foin, 91 .
Aliments de facile digesfiou.
12, 13, 17, 18, 29, 40, 109, 132, 190, 229.
Chronique. — Astringents légers, 214.
Laxatifs, eau de Vichy, 163.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
403
Aliments de facile digestion.
163, 202.
Dysentérique. — Laudanum, 8.
Iodoforme, 289.
Entérite diarrhéique. — Purgatifs doux, 1 10.
Ipéca, 98, 108.
Breuvages émollients, 179.
Aliments de facile digestion.
4, 9, 10, 14, la, 54, 129, 164, 165, 170, 216, 218.
Entropion. — Excision d’un lambeau cutané
sur la paupière déviée.
Éparvin. — Frictions résolutives (vésicants,
mercuriaux, iodurés), 241, 289.
Cautérisation actuelle.
In extremis , section de la branche cunéenne.
Épilepsie. — Bromure de potassium (?), 290.
30, 33.
Éponge. — Voir Kystes.
Érysipèle. — Liniment ammoniacal, 138,
139.
Liniment oléo-calcaire, 164.
Érythème du tondage. — Repos.
Glycérolé d’amidon, 187.
Glycérine iodée, 187.
Exomphale. — Voir Hernies.
Exostoses. — Frictions vésicantes, 299, 247.
Cautérisation. Ablation.
MEMORIAL THÉRAPEUTIQUE
40 i
Farcin. — Voir Police sanitaire.
Fies. - — Voir Crapaud et Eaux aux jambes.
Fièvre typhoïde. — Saignée légère.
Révulsifs énergiques, 290.
Sulfate, bicarbonate, salicvlate de soude, 125.
162, loi.
Lavements phéniqués, 70.
Digitale, 149.
Alcool, S9.
193, 194.
Fièvre vitulaire. — Saignée.
Purgatifs, 134.
Lavements huileux et excitants, 175.
Stimulants (internes), 55.
Ponction du rumen s’il y a lieu.
Antispasmodiques, 39.
Quinquina, gentiane, digitale, 149, 193, 199.
Electricité, 96.
81.
Fièvre aphteuse. — Voir Police sanitaire.
Lotions tempérantes sur les aphtes de la bou-
che, 187.
Lotions astringentes sur les mamelles, 236,
272.
Lotions et pansements astringents légèrement
caustiques aux onglons.
73, 86, 159, 166, 191, 211, 230, 238, 271.
Fistules. — Voir Plaies.
254, 301.
Fluxion périodique. — Le traitement est
simplement palliatif. Voir Opthahnic.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
405
Formes. — Au début, vôir Exostoses.
Plus tard, rainures au sabot.
Cautérisation actuelle.
In extremis , névrotomie.
Fourbure. — Aiguë. Saignée, même répétée.
Révulsifs : Frictions d’essence de térébenthine,
ou de charges vésicantes, 290, 57, 70.
Exercice modéré, puis bain de pied froid ou
astringent.
Dans les douleurs exagérées, cataplasmes émol-
lients et anodins, 185, 32.
Amincissement.
Salicylate de soude, 154.
191, 211.
Chronique. Ferrure appropriée.
Dans le cas de fourmilière, opération.
In extremis, névrotomie.
Fourchet. — Soins de propreté.
Débridemenl du canal biilexe.
Lotions émollientes, 170.
Cataplasmes émollients, 185.
Lotions astringentes et cscharotiques, 270, 230.
Fourchette échauffée, pourrie. —Voir Crapaud.
Fractures. — Réduction.
Pansement contentif.
185, 322.
Furoncles. — Cataplasmes.
Ponction.
Injections antiseptiques, 105.
Gale. — (A) Cheval et Bœuf. Savonnage éner-
gique.
23.
406
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
Pommade d'Helmérich, 308.
Benzine, pétrole, 309.
Lotions sulfureuses, 308.
(B) Chien. Gale sarcoptique. Comme ci-dessus.
Charge Trasbot, 309.
(C) . Folliculaire. Bains sulfureux, 308.
Pommade au sulfure de carbone, 308.
34, 64, 73, 243, 253, 259, 260, 262, 263, 277,
305, 306, 308, 309.
Gangrène envahissante. — Pvrogenés, 63.
Irrigation continue.
Gangrène confirmée.
Débridement et nettoyage avec lotions antisep-
tiques, 163, 248.
Destruction des tissus mortifiés, caustiques.
Fer rouge.
Préparations narcotiques, voir gangrène sèche.
Traitement interne :
Tannin.
Aride phénique, 70.
Essence de térébenthine, 57.
Alcalins, 159.
Asa fœtida, 48.
Gangrène humide au début. — Mouche-
tures ou cautérisation en pointes fines.
Pour calmer la douleur, préparations narco-
tiques (comme pour la gangrène sèche).
Astringents, 214.
277.
Gangrène confirmée. — Caustiques, antipu-
tride, 235.
Gangrène sèche. — Pour calmer la douleur
MÉMORIAL THERAPEUTIQUE 407
sur les animaux fins. Cataplasmes émollients, 4 85.
Cataplasmes émollients narcotiques, 300.
Lotions narcotiques, 300.
Frictions émollientes et narcotiques, 300.
Baume tranquille, 27.
Onguent populéum, 29.
Pour hâter la formation et la chute de l’eschare
vésicatoire, charge de Lebas.
On mitige les onguents vésicatoires avec du
basilieum, dans le cas où l’on craint une vésication
trop forte, pour les chevaux lins par exemple, 299.
Après la chute de l'eschare. Désinfectants.
Gastrite aiguë. — Demi-diète, barbotages,
bouillons.
Sulfate de soude, 125.
Sulfate de magnésie, 126.
Tartro-borate de K, 129.
54, 201.
Gastrite chronique. — Aliments de facile
digestion, 54.
Eau de Vichy, 163
54.
Gerçures des mamelons. — Voir Fissures des
mamelons.
Gingivite. — Eaux alcalines (Saint-Galmier,
Vichy), 163.
Bicarbonate ettartro-borate de potasse, 126,129.
Cautérisation au nitrate d’argent, 266, 305.
93, 118.
Glossite. — Douches buccales.
Mouchetures.
408
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
Gourme. — Traitement suivant la maladie
déterminée par la localisation de l’afTection.
Helminthes. — Vermifuges, 123, 310, 311,
312, 313, 314, 316, 317, 318, 319, 320, 321.
Racine de grenadier.
Semen-contra, 316.
Essence de térébenthine, 313.
Hématurie ou pissement de sang.
Saignée.
Sinapismes, 93.
Frictions de vinaigre chaud.
S’abstenir des préparations pouvant agir comme
diurétiques chauds.
Camphre à l’intérieur, 92.
Macération de graine de lin en boisson, 173.
17, 43, 39, 62, 229, 233.
Hémorrhagie. — Ligature du vaisseau.
Perchlorure de fer, 203.
Hémostatiques divers, 203.
Douches froides.
102, 206. 207.
Hépatite. — Saignée au début.
Révulsifs énergiques, 270.
Purgatifs minoralifs, MO.
Diète blanche.
1 24.
Herpès. — Voir Teignes.
Hydarthrose. — Au début, compression mé-
thodique.
Emollients (?), 170.
Frictions vésicantes et altérantes, 299, 239.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
409
Cautérisation actuelle.
Ponctions et injections iodurées, 289.
Irrigations continues.
61, 67, 247, 248, 254, 293, 294, 29b.
Hydrocèle. — Froid.
Lotions astringentes, 231, 236, 272.
Fondants (?).
Ponctions et traitements comme les hydar-
throses.
In extremis, ablation du testicule.
Hydropisi9. — Voir Péritonite et Ascite
13b, loi, lb2, lb3, 161.
Hydrothorax.
Frictions vésicantes, 299.
Thoracentèse.
Hygroma.
Frictions vésicantes, 299.
Ponction et injection iodée, 289.
Ictère.
Calomel, 122.
Purgatifs minoratifs, 110.
Diurétiques, 14b.
Indigestion.
1° Stomacale.
Infusion de café, de tilleul, de thé de foin
alcoolisés, 91.
Ether, 39.
Elixir calmant de Lebas à doses fractionnées
14.
Promenade.
bb.
410
MÉMORIAL TIIÉRAPEÜTIQCE
2° Intestinale. Infusions comme précédemment.
Promenade.
Ponction dans le cas de ballonnement.
Lavement avec sel marin et sulfate de soude,
125, 93.
55.
Indigestion du rumen.
Ether, 39.
Ammoniaque, 305.
Chlorure de sodium, 93.
Bàtonnage.
Exploration avec sonde œsophagienne.
Ponction du rumen.
Laparotomie (gastrotomie).
138, 164.
Indigestion du feuillet.
Boissons copieuses.
Sel marin, 93.
Sulfate de soude, 125.
Thé de foin, 91 .
Bicarbonate de soude, 102.
61, 237.
Indigestion de la caillette.
Demi-diète.
Infusions aromatiques, 89.
Sulfate de soude et de magnésie, 125, 126.
Calomel, 122.
Tartro-borate de potasse, 129.
Indigestion intes, inale. — Voir Congestion
intestinale.
Infection purulente.
Débridement des plaies.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
4H
Préparations phéniquées, 70.
Teintures aromatiques, 89.
Alcool et vin, 89. 91.
Astringents, 214.
Traitement interne.
Infusions aromatiques, 89.
Café, 91.
rbé, 91.
Stimulants, 55.
72, 142.
Jardes. — Voir Exostoses.
Javarts. — 1° Cutané. Ponction de l’abcès s’il
y en a.
Cataplasmes émollients s’il y a un bourbillon,
170.
Cotions astringentes, 236.
Antiputrides, 248.
Pansements excitants et antiputrides, 248.
2° Encorné. Amincissement.
Cataplasmes émollients, 170.
Pansements comme ci-dessus.
3° Cartilagineux. Suivant les cas : (A) Ablation
du cartilage.
Pansement et lotions excitants et antipul rides,
248.
(B) Emploi des causliques, 235, 301.
4° Tendineux. Mouchetures.
Cataplasmes émollients et antiputrides.
Débridement.
Drainage.
Injections caustiques, 301.
Iodurés, 289.
412
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
Antisepliques, 248.
Irrigation continue.
225, 226, 272, 276.
Kéraphyllocèle. — Extirpation.
Pansement (voir Bleime et Seime).
Kératite simple. — Soins de propreté.
Lotions et applications émollientes, 170.
Saignée à l’angulaire de l’œil.
Collyre, 169.
Astringents et calmants, 214.
Poudres astringentes, 214.
61, 243, 244, 244, 245, 246, 247.
Kératite ulcéreuse. — Collyres astringents
et légèrement caustiques, 283.
Traitement de l'anémie dont la kératite est
généralement le symptôme.
Kératocèle. — Amincissement de la sole.
Dessol ure.
Pansement (voir Bleime et Seime).
Kystes. — Vésicants, 299.
Fondants, 68, 232.
Ponctions (comme hydarthrose).
Laryngite aiguë. — Saignée légère au début.
Révulsils, 270.
Charges vésicantes, 70.
Contre la toux (comme pour la bronchite).
97.
Laryngite chronique.
Substances sucrées, 131.
MÉMORIAL THÉRAPEDTIQOE
413
Eau de goudron, 63.
Sétons.
Luxations. — Réduction.
Bandage.
Maladie des chiens.
Café, thé, 91.
Médecine de symptômes.
Dans la convalescence :
Phosphate de chaux, 186.
Poudre de viande, 176.
Vin de quinquina, 194.
Bains électriques contre la chorée.
38, 33, 92, 194, 213.
Maladie naviculaire. — Au début, prépa-
rations vésicantes et altérantes sur les glomes du
coussinet plantaire, 299, 239.
Repos complet, l’animal étant déferré.
In extremis, névrotomie au-dessous du boulet.
Mal de garrot, d’encolure.
Injections de liqueur de Villate, 276.
Débridements.
Contre-ouvertures.
Drains, opérations.
254.
Malandres et Solandres. — Voir Crevasses.
Mammite aiguë. — Saignée à la mam-
maire.
Tubes trayeurs.
Topiques astringents, tempérants, émollients,
narcotiques, 170, 214, 187.
Cataplasmes, 170.
414
MÉMORIAL TÉRAPKCTIQLE
Lotions adoucissantes, 4.
Topiques fondants, 232.
Pommade mercurielle, 242.
Si complications de gangrène (voir ce terme .
Maxillite. — Désobstruer le canal.
Sur la région tuméfiée, pommades laurier,
peuplier, 84, 29.
Cataplasmes émollients et anodins, 32. 183.
Méningite. — Au début, saignée.
Purgatifs drastiques, 134.
Révulsifs extérieurs, 270.
Sétons sur les joues.
Soins hygiéniques.
Repos absolu.
Bonne nourriture.
119.
Métrite aiguë.
Saignée, nettoyage de l’utérus.
Révulsifs et antiphlogistiques locaux, 270, 170.
93.
Métrite chronique.
Débarrasser l'utérus.
Injections détersives, anodines, puis stimu-
lantes ou antiputrides, 47, 93.
Bon régime, tonique.
Molettes. — Voir Hydarthrosc.
Morve et farcin. — Voir Police sanitaire.
Nécrose. — Injection de liqueur de Villate
276.
Bébridoment des fistules.
Opération.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
415
Néphrite. — Voir Hématurie.
Nerferrure. — Voir Bouleture.
Névrose (accidents nerveux), 4 3 , 15, 23, 25,
38, 46, 51, 170, 193.
Obstructions de l’œsophage.
Ingestion de liquides mucilagineux on oléagi-
neux, 175.
Extirpation ou repoussement du corps étranger.
OEsophagotomie.
Ophtalmie. — Voir Conjonctivite, Kératite, etc.,
4, 18, 24, 30, 31. 53, 55, 61, 95, 107, 121, 122,
141, 162, 166, 185, 215, 218, 230, 243, 245, 246,
247, 257, 258, 269, 270, 283, 284, 285.
Orchite et sarcocèle. — Castration.
Otite et Otorrhée.
Injections dans l’oreille.
Glycérine iodée, 187.
Alun, 4 0/0, 304.
Huile naphtolée (Nocard), 307.
166.
Paralysie. — Voir Méningite.
Frictions excitantes, 57, 291.
Paraplégie — (Après le part) de la vache.
Préparations strychnées externes et internes,
52.
Parotidite.
Onctions d’onguents calmants, 32.
Applications émollientes sur la parotide, 170.
416
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
Alcalins à l’intérieur, 139.
Ponction des abcès (voir Abcès).
Pelotes stercorales.
Demi-diète (barbotages).
Sulfate de soude, 123.
Ponction dans le cas de ballonnement.
Péricardite.
Frictions révulsives, 92, 93.
Digitale, 149.
Diurétiques, 143.
Ponction.
10.
Périostite. — Voir Suros.
Péripneumonie. — Voir Mesures sanitaires.
Péritonite aiguë.
Saignée faible au début.
Révulsion à la peau, sinapismes, 93.
Frictions mercurielles ou administration interne
de mercuriaux, 241.
Purgatifs minoratifs, 113.
Diurétiques, 143.
Paracentèse.
123, 133.
Péritonite chronique. — Voir Aseitc.
Pharyngite aiguë. — Au début, petite sai-
gnée.
Contro-slimulants (stibiés), 167.
Sinapisme, charge Lebas, 93, 70.
Fumigations tièdes.
Révulsion cutanée, 93.
Boissons lièdes.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
417
Alcalins, 159.
Exutoires, séton au poitrail, 299.
Ponction et traitement des abcès s il y a lieu.
Pharyngite chronique.
Eau de goudron, (33.
Préparation à base de térébenthine, 57.
Vésicatoires, séton, 299.
Phlébite. — Simple. Au début, astringents,
douche en pluie, 214.
Vésicants, 299.
Suppurative.
Débridement (voir Plaies).
Cautérisation, mèche.
Ligature du vaisseau.
Ablation du vaisseau.
Phtiriase. — Poudres insecticides, 93.
Phtisie. — Médecine de symptômes (?). Voir
Mesures sanitaires.
Piétin. — Lotions astringentes, 231, 236, 272.
Bains astringents, 163.
Opération.
Pansements excitants, 299.
234, 270, 274, 275, 276, 303.
Piqûre. — Voir Enclouure.
Plaies. — 1° Car instrument tranchant.
Nettoyage.
Arrêter l’hémorrhagie.
Rapprocher les lèvres de la plaie (ditF. sutures,
emplâtres et substances agglutinatives), 64,65.
418
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
Pansements antiseptiques et excitants, 71, 72.
2° Par instrument piquant.
Comme ci-dessus.
3° Plaies contuses.
Au début, astringents, 214.
Douches.
Frictions vésicantes, 299.
Voir abcès.
4° Par arrachement.
Enlever les tissus mortifiés et traiter comme
les précédents.
3° Par armes à feu .
Extraction du corps étranger.
Débridement s’il y a lieu.
Enlever les esquilles et les parties mortifiées.
6° Plaies avec inoculations.
Cautérisation.
7° Plaies fistuleuses.
Débridement.
Excision des tissus nécrosés.
Escharotiques et caustiques, 233.
Fer rouge.
Ligature des canaux excréteurs s'ouvrant dans
la plaie.
Traitement comme plaies.
8° Plaies ulcéreuses (non spécifiques).
Excitants antiseptiques, 71, 72.
9° Plaies d’étc.
Eviter la dessiccation de la plaie.
Enlever avec un trocart mousse les granula-
tions superficielles.
Glycérine, glycérine iodée, excitants, 186, 187.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
419
Irrigation continue.
Traiter de même uréthrite et conjonctivite
granuleuses.
16, 19, 20, 28, 44, 4a, 47, 59, CO, 62, 65, 68,
70, 71, 72, 75, 76, 77, 80, 88, 96, 117, 121, 122,
159, 187, 191, 197, 212, 219, 222, 231, 245, 253,
254, 271, 284, 301, 323.
Pleurésie aiguë. — Au début, petite saignée.
Séton au poitrail.
Vésicatoire sur la poitrine, 299.
Traitement interne : préparations stibiées mer-
curielles, iodurées, stimulantes aromatiques, diu-
rétiques légers, 241, 55, 289, l ia, 85.
Thoracentèse et injection dans la plèvre de
teinture d’iode étendue, 287.
106, 107, 270.
Pleurésie chronique. — Sétons, vésicatoires,
thoracentèse, injection de teinture d’iode étendue,
diurétiques chauds, 287,145.
Pneumonie. • — Lobaire franche.
Saignée modérée, au début seulement.
Sinapismes, 93.
Contro-stimulants 167.
Émétique, 103.
Kermès, 97.
Iodure de potassium, 289.
Bicarbonate de soude si l’émétique a irrité
l’appareil digestif, 126.
Poudre de digitale contre l'essoul'Hement, 149.
Dérivatifs , 93.
Séton.
Vésicatoires, 299.
420
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
Dans le cas de suppuration (voir Infection
purulente , traitement interne).
Dans la convalescence, alcalins, 159
Diurétiques, 145.
Adynamique. Sinapismes.
Vésicatoires, 299.
Toniques, 192.
Stimulants, 55.
Chronique. Vésicatoires, 299.
Sétons.
Alcool, 89.
Térébenthine, 57.
Goudron, 03.
89, 81, 103, 107, 108.
Polypes. Ablation.
Poireaux. — Voir Fies, Crapaud.
Eaux aux jambes.
Poux de poule. — Soins de propreté.
Lotions sulfureuses, 308, 143.
34, 64, 73, 243, 249, 233, 307.
Rhumatismes.
Salicylate de soude, 134.
20, 27, 28, SS, 139, 140.
Rouget. — Voir Mesures sanitaires.
Seime. Suivant les cas :
(A) Barrages, agrafes.
Ferrure appropriée.
(B) Opération partielle.
Vésicatoire, pointes de feu sur le bourrelet, 299.
(G) Opération complète.
Pansement excitant et antiseptique, 70. 374.
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE 421
Septicémie. — Injections iodées dans l’en-
gorgement, 287.
Excitant dilfusible à l’intérieur, 141.
Sole brûlée. — Suivant le cas.
(A) Amincissement.
Cataplasmes astringeants, 219, 211.
(B) Dcssolure.
Pansement excitant et antiseptique, 70, 374.
Suros. — Au début, mercuriaux et iodurés,.
289, 241.
Cautérisation actuelle.
247, 248, 237.
Synovite. — Essentielle.
Vésicants, 299.
Mercuriaux et iodurés, 289, 241.
Cautérisation actuelle (voir liydarthrose).
Rhumatismale.
Salicylate de soude, 134.
lodure de potassium, 289.
61, 67, 167, 234, 293. 294, 293.
Tétanos. Soins hygiéniques.
Alimentation nutritive.
Sulfate et bicarbonate de soude, 162, 125.
22, 30, 54.
Thrombus. — Douches froides.
Pommades antiseptiques, 71, 72.
Astringents (voir Phlébite au début).
Tournis. Trépanation et extraction du cœ-
nure.
Tumeurs. — Topiques fondants, 241.
Ablation (voir Plaies).
Bocchardat. — Form. vétér.
24
422
MÉMORIAL THÉRAPEUTIQUE
Typhus. — Voir Mesures sanitaires.
Ulcères. — Caustiques, 235, 301.
Cautérisation.
60, 250.
Uréthrite.
A l’intérieur :
Térébenthine, 37.
Huiles essentielles.
Copaliu, 78.
Cubèbe, 80.
Camphre, 92.
Eau de goudron, 63.
Injections de sulfate de zinc à 1 200 ou de
sublimé à 1/2000, 27.
A l'extérieur : Topiques astringents.
Décodions d’écorce de chêne. 213.
Alun, 304.
Sulfate de zinc, 279.
Uréthrite granuleuse (voir P laies d'été).
32, 66, 62, 73, 78, 80, 163, 269.
Variole. — Voir Clavelée et Maladies (P > chiens.
Verrues.
Cautérisation à l’acide azotique, 233.
Excision.
Magnésie à l’intérieur, 128.
266.
Vertige abdominal. Saignée légère.
Purgatifs minoratifs, 110.
Drastiques, aloès avec coloquinte et gomme-
gutte.
Révulsifs et même vésicants, 299.
Vessigons. — Voir Hydarthrose.
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
A
Absinthe 81, 316
Acétate d’ammoniaque 141
— de cuivre 272, 273
— de plomb 221
Acide acétique 187
— arsénieux 237, 305
— azotique contre le piétin (Moiiel de Vindé)... 236
— azotique 233
— azotique dans le vinaigre lviii
— borique 163
— chlorhydrique dans le vinaigre lviii
— chlorhydrique 237
— chlorhydrique faible (Eckkl) : 237
— phénique 70, 374
— phénique alcoolisé (carie dentaire) 71
— picrique dans la bière lvi
— salicylique dans les vins liv
— salicylique dans la bière lvii
— salicylique dans le lait xi
— salicylique 134
— sulfurique dans le vinaigre lviii
— sulfurique 231. 274, 305
— sulfurique étendu 233
— sulfureux 374
Aconit 35
Aconitine 36
Allusions, aspersions, douches xxvn
Albumine dans l’urine lxxvii
Alcalins 139
424
TABLE ALPHABÉTIQUE DES M ATI EH ES
Alcali volatil
Alcaloïdes de l’opium
Alcool
— dénaturé
Alcools dans les vins
Alcool camphré
Alcoolat de cochlêaria ( stimulant i
— de lavande
— vulnéraire :
Alcoolature de racine d'aconit
Aloès
Altérants
Alun calciné
Alun dans le vin
Ammoniacaux
Ammoniaque
_ liquide (fièvre ataxique)
Amylène (anesthésie locale )
Analeptiques
Anesthésiques
Angélique
Àngusture vraie.
Anis
Anthelminthiques
Antimoniaux
Antiphlogistiques
Antipyrine
Antisepsie
Apomorphine
Arnica
Art de formuler
Asa fœtida
Astringents
Atropine
Aunèe
Axonge (essai)
137
7
89
91
L
44
92
86
88
35
115
239
304
LI1I
136
305
137
41
170
40
83
202
83
310
99
170
169
335
109
92
XL
48
214
24
99
I.XVI
B
Baies de genièvre
Bains
78
xx vu, 186
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIERES 425
Bain alcalin (dartres sèches rebelles) 163
— anlipsorique phénique [Zundel] ( mouton ) 73
— arsenical (Trasbot) 260
— de sublimé 253
— de Tessier 260
— de Tessier au sulfate de zinc [Clément] 262
— sulfureux 308
Bardane 145
Baumes de Tolu et du Péiou 78
Baume du commandeur { plaies ) 80
— opodeldoclt (plaies) 88
— tranquille (douleurs) 27
Belladone 24
Benjoin 78, 221
Benzine 309
Benzoate de chaux ( hématurie-chien ) 79
Beurre d'antimoine 302
Bicaibonale de soude 162
Bichlorure de mercure 248, 372
— — ( essais ) lxxhi
Bière et cidre lvi
Boisson acidulée 189
— astringente pour le bœuf (Clater) 218
— calcaire (IUyne) ( bœuf tympanisé) 164
Bols et pilules xx
Bol altérant (Write) ( diurétique altérant) 107
— anodin belladoné [Clément) ( bronchite-cheval ).. 30
— — (White) (bronchite-cheval) 17
— anticatarrhal (Write) (broncliite-clieval) 107
Bols antispasmodiques [Clater] ( cystite ) 17
— astringents (Beasley) ( hématurie-cheval ) 17
— astringents (Clater) 216
— contre les ténias des chiens et des porcs (Krd-
masn et Hehtwig) 312
— contre les vers (Write) 315
Bol contre l’hépatite (Blaine) 124
— dans la bronchite chronique (Bracy-Clarck). . . 64
Bols de rhubarbe et de columbo (Kckel) 202
— de sulfate de quinine (Moirouu) 193
— diurétiques (Bracy-Clarck) 158
— (Write) 158
— émétisés (Strauss) 107
426 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATrÈRES
Bols ou pilules canines vermifuges 3)5
— pour la bronchite chronique du cheval (Hlm s . 144
— purgatifs 127
— — [Ebdmann et Hertwig] {chien'} 114
Bol purgatif drastique 120
— — minoratif(DAnnEAu) 129
— — ou aloétique 120
Bols sédatifs [Hirds] {affections intestinales cheval).. 17
— stibio-opiacés (White ) (bronchite cheval 107
— toniques et diurétiques contre la pleurésie
(Spoonen) 270
— vermifuges 312. 321
— vermifuges empyreumaliques 315
Borate de soude 165
Borax 165
— dans le lait lxi
— dans la bière lvh
Bourgeons de sapin 74
Breuvages xxv
Breuvage acidulé 188
— adoucissant (J. Robinet) (tous) 179
_ — 179
— — avec l’huile 179
— — avec la graine de lin 180
— — avec la guimauve 180
— amer 201
— (BrACY-ClARCK) 203
— — avec aromates (Bracy-Clarck) 203
anodin [Darreau] ( entérite-poulain ) 12
— — (Bgsnard) ( enttritc-veau ) 12
— anthelminthique pour le porc (Tardieu).. 319
— — (Haynb) 317
— antidysentèriqne 221
— ’ — (J. Robinet) 178
— antiputride (J. Robinet) 196
— — (Trasbot) ( infection purulente) 72
— antiseptique 142
— — (M'inoun) 11*6
— antispasmodique (chien) 13
— — contre les aflertions intes-
tinales du cheval (Erdmann el Hertwig).. 40
— — pour la vache (Dneubourg; 46
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES 427
Breuvage antispasmodique pour le chien (Raynaiid)
( chcrée ) SI
— antiverinineux (Numan) 314
— aromatique (tranchées-cheval) 88
— astringent (Bottier) 233
— opiacé ( cheval ) 13
— avec les fruits acides 188
— au sulfate de quinine (Moiroud) 193
— de cachou ( diairhées ) 216
— calmant (H. Bouley et Reynal) (Coliques-
cheval) 59
— de camomille (coliques) 81
— contre la cystite caulharidienne (cheval).. 13
— — les douleurs intestinales du cheval
(Héring) 29
— — les indigestion? chroniques de rumi-
nants (Héring) 237
— — la météorisation des ruminants (Iîrd-
mann et Hertwig 138
— dans la bronchite (Clater) 106
— diurétique (Moiroud) 59
— — camphré 157
— expectorant (Clater) ( catarrhe-bœuf ) 79
— fébrifuge (J. Robinet) bœuf 196
— ferrugineux et tonique 208
_ — 207
— kermétisé 97
— laxatif (Moiroud) 132
— laudanisé (entérite aiijué-clievul) 12
— narcotique (Vigneau) (entérite aiquè'-cheval) 12
— nutritif : 179
— opiacé (entérite-chien et petits animaux).. 13
— — camphré (entérite-cheval et bœuf). . 12
— purgatif (Falke) 112
— — avec aloès et sulfate de soude.. 117
— avec aloès et séné 118
_ — 131
— — (Bourgblat) 131
— — (Clément) 119
— — (Write) 119
_ — 126
428 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIERES
Breuvage purgatif minoratif pour les poulain? Dab-
Uieuvage p g ^ (Arthrite des jeunes pou-
lains) 26
— ordinaire
_ _ pour le bœuf (Cœnraetz,
_ __ pour le chien ; ' *
pour la vache (Carter; Jcj
minoratif (Darreau) —
.litiiula l’obstruction du feuillet
de grands ruminants (Robellet) 61
tempérant à l'oseille (Moirouo
__ _ avec le vinaigre.. ....
_ _ avec la laitue et le vinaigre... 190
_ _ (Pauleac)
_ _ simple (Moirodd)
_ _ (Bouillon Layrangn -•«
_ tènifuge 0f1.
— tonique (Moirovd) -
— — amer.. o«n
_ — (Vatel) - .
_ _ simple (Moirocd)
__ — au quinquina
__ — pour le bœuf (CLATr.ii> -01
et nourrissant (VifiNr.Yi
pour le mouton (Gelléi
— vermicide h.,
vermifuge (Grisolle! •
__ _ (J. Robinet)
au savon, au se! et a I alors.. o-U
_ __ avec l'essence de térébenthine
(Delakoxd) ™
— économique.... ; -
_ ou anlheluiinlhique "j*
— pour le chien
— purgatif
_ _ purgatif savonneux
Bromure de camphre, (manifestations: nerveuses'
— de potassium ^20
Brou de noix
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES 429
c
Cachou ou terre du Japon 215
Café 91
Caféine 92
Calomel 122, 316
Camomille SI
Camphre 92
Cannelle So
Cantharides officinales 290
Capsules ou tèie de pavot blanc 2
Caramel dans la bière lvi
Caibonate d'ammoniaque ou sel volatil de corne
de cerf. 140
de fer 205
de magnésie 128
de potasse 161
de soude 162
Carotte 82
Carvi, coriandre, cumin 84
Casse (pulpe de) (purgatif-chien) 133
Cataplasmes xxm
Cataplasme anodin 32
antiseptique (abcès) 47
— astringent 219
— — (Delafond) 211
— — résolutif (Delafond) 227
— calmant 35
— — (douleurs locales) 4
— — et narcotique (Delafond) (dou-
leurs inflammatoires ) 19
— camphré 45
— au charbon (Cazlnave) (ulcères) 77
émollient 185
— — (White) 183
— — narcotique 300
— irritant 300
— irritant avec la teinture de cantharides. 292
— maturatif 68
— de morelle (tumeurs douloureuses) 35
430 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
Cataplasme pour enlreteuir le pied des chevaux
(Godwin) 184
— rubéfiant avec l’euphorbe 300
— saturnin (White) 226
Caustique noir 235
— de Vienne 301
— de Vivier (crapaud) 303
Cérats xxiv
— belladone 32
— de Goulard 224
— laudanisé (plaies douloureuses) 19
— opiacé (plaies douloureuses) 19
— simple vétérinaire 175
Cévarlille 307
Charbon 76
— (vaccination) 331
— emphysémateux (vaccination) 333
Charges xxi
— ou emplâtre fortifiant (Bract-Ci abcs) 68
— astringente résolutive (Delafovd) 231
— Lebas employée à l’école d’Alforl 70
— résolutive 68
— ammoniacale 69
— fortifiante 70
— avec l’huile de laurier 69
— avec poix de Bourgogne 69
— ■ avec le savon 69
— Trasbot 309
Chaux 372
— vive .... 163
Chicorée 145
Chloral 22
Chlorate de potasse 159
Chlore 92, 2S6
Chlorhydrate d’ammoniaque 141
Chloroforme (essai) Lxvrn
— (anesthésie) 49
Chlorure d’antimoine 302
— de chaux 95. 373
— de sodium 93
— de zinc 303
Choléra des volailles 334
table alphabétique des matières 431
Chromate de potasse ••• 256
Cinchonidine „
Ciguë ou phvl'andrie aquatique
Citrate et tartrate de magnésie
Clavelée ( vaccination ) 330
Coaltar
Cocaïne ( anesthésie locale) “
Codeine * * y * * * . * v » ^ /
Colchique d’automne (hydropmes) 15*
CollodiüQ iodol'ormé
— riciuè (Codex) •
— élastique 322
Collutoire acide (Eckel) -37
_ acidulé (Eckel)
— (Hayne) • 234
Collutoire (Forster) ( gingivite du chien) 238
Collyres....... xxv”
— (Codex)
— al uné (Strauss) ••••
— d’acétate de plomb {leurs inconvénients). ... 224
ammoniacal (Poudre de Leayson) ( ophtalmies
chroniques ) 141
— anodin (ophtalmie aiguë) 4
— anodin (White) 4"
— astringent 283
— (Delafond) 2S4
— (U. Leblanc) 218
— belladonè 30
— (Hering) 31
_ — saturnè (Hayne) 31
boraté (Dannecy) ( ophtalmie chronique ) 166
— (Desmarres) (conjonctivite) 166
— de Brun (ulcères des paupières) 122
— calmant (ophtalmie du chien) 18
_ — ( ophtalmie du chien) 31
— — (White) 31
— contre l’ophtalmie (Codex) 284
— — des chiens (Bi.aine) 283
— contre les taies de la cornée (Boerhaave). . 121
— — — (Guimbernat). 162
— — (Maître Jean). 162
— — — (Velber) 107
432 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
Collyre contre les ulcères de la cornée (Xocard ... 24
— détersif 121
— pour dilater la pupille 24
— émollient 185
— d’éserine (Galezowski) 55
— de Henderson 53
— au nitrate d'argent 287
— — (Eckel) 267
— opiacé (Codex) ( ophtalmie-chiens ) 18
— à la pierre divine (Strauss 272
— résolutif 185
— styptique et anodin 230
— au sublimé 249
— sulfate d’alropine 24
— — de zinc (Kckel) 282
— — — (H ayne) 282
— — (H avne) 282
— — — (Leblanc) (ophtalmie chro-
nique) 283
— — — plus actif (Strauss) 283
— tèrébenthiné (Laugier) (conjonctivite et ké-
ratite) 61
Colombo 202
Colophane (hémorrhagies) 61
Coloquinte H 3
Copaliu 7S^
Coquelicot 20
Coriandre, cumin, carvi . S4
Corps gras 1*2
Couperose blanche 279
Cousso 310
Cousso (Meutel) 310
Crème de tartre soluble 129
Créosote 75
Crocus metallorum '-'9
Crucifères 22
Cumin, coriandre, carvi 84
D
Daturine (affections nerveuses) 25
Décoction de pavot blanc.... ~
■i
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES 433
Décoction de suie ( désinfectant ) (Marinas) 77
— de quinquina acidulée 194
Décret ajoutant le charbon symptomatique, la tuber-
culose, le rouget et la pneumonie entérite
à la liste des maladies contagieuses 359
— du 8 juillet 1830 xxxv
Désinfection des étables, écuries et objets 369
Deutochlorure de mercure 248
Deutoxyde de mercure 243
Dextrine dans le traitement des fractures 185
Diascordium 10
Digestif antiseptique (Bgerhaave) ( plaies de mau-
vaise nature) 122
— opiacé ( plaies ) 20
— de térébenthine (suppuration) 59
Digitale 149
Douches 186
E
Eaux potables lxii
— acidulée ou vinaigrée (J. Robinet) 190
— albumineuse 184
— alcalines artificielles 163
— balsamique (Erdmann et Hertwig) (plaies).... 60
— blanche (J. Robinet) (bronchite-bœuf) 178’
— contre les poux (Bracy-Clarck) 34
— dans le lait lx
— d’Alibour 284
— de chaux (Erdmann) 164
— de créosote ( cicatrisant ) 76
— de Goulard 224
— de Rabel 232
— de Saint-Jean (J. Robinet) (maladies inflamma-
toires) 179
— de Sedlitz artificielle (Yvon) 127
— de Spa 213
— de-vie allemande (hydropisie-chien) 135
— de-vie camphrée (contusions, entorses) 45
— de Werner 61
— diurétique camphrée 157
Boüchardat. — Form. vétér. 25
434
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRE'
Eau ferrée
— hémostatique (Pagliari)
— — balsamique
— phagédénique
— phéniquèe S p. 100
— saline purgative artificielle
— sédative (Raspail)
— sinapisée
— sulfureuses artificielles (Edes) (loux oj ini'itrë.
Écorce de saule et de peuplier
— de racine de grenadier
— de Win ter
Electricité *.
Electuaires
— adoucissant
— — à la destrine.
— — calmant (Delafond)
— aluné (Hayne)
— aluné composé (Hayne)
— d’alun et de camphre (Hayne
— anodin (Piiquet;
— anthelminthique (Hayne)
— antispasmodique pour le cheval (Sau-
nier)
— — et le vertige ( cheval ) Rey).
— appétissant (Hayne)
— astringent
— — absorbant
— au calomel et au camphre (Hayne)
— au croton (Moiroud)
— contre les affections gastro-intestinales
(Erdmann et IIertwig)
— contre les catarrhes (Clément'
— contre l’entérite chronique (Erdmann et
Hertwtg)
— contre les hydropisies (Hayne)
- — contre le pissement de sang (Erdmann et
Hertwig)
— contro-stimulant (Strauss)
— de cubèbe
— diaphonique
— de digitale alcalin (Hayne) ( hydropisies ).
20 *
221
221
244
70
120
140
94
144
198
310
83
90
sis
18::
183
22o
229
229
15
318
41
46
201
215
220
123
113
197
32
202
107
216
157
S0
140
161
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES 435
Klectuaire diurétique 132
— diurétique (Strauss) 157
— — camphrée 157
— — (Clément) 59
— d'essence de térébenthine 59
— de fer composé (H ayne) 209
— de noix vomique (Hayne) 55
— de sel et de gentiane (Hayne) 201
— de térébenthine alcalin (Hayne) ( hyilro -
pisies) 161
— — à l’essence 59
— émétisé 107
— — camphré (Hayne) 107
— ferrugineux (Moiroud) 209
— amer 210
— simple 210
— laxatif (Delafond) 127
— purgatif 126
— — savonneux 120
— — Trasbot) 120
— — dans la méningite (Erdmann et
Hertwig) 119
— stimulant antispasmodique 52
— tonique 210
— — (Lebas) 196
— — et stimulant (Delafond) 316
— vermifuge ou anthelminthique (Delà-
fond) 315
Elixir calmant de Lebas ( cheval , bœuf) 14
— de l'antipyrine 170
— de Vigier 58
— à la paraldéhyde (Yvon) ( accidents nerveux-
chien) 23
Ellébore noir 109
Embrocation contre les contusions (White) 191
— contre les cors (White) 225
— stimulante (Eckel) 47
— — (Bracy- Clark) 47
Emétique {essai) lxxi
Emménagogues 99
— 103
Emollients 170
436 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
Emollients mucilaeineux analeptiques 173
Emplâtre agglutinatif 65
— camphré 45
— de céruse (Eckel) 222
— de cire 65
— phéniqué (Lister) 71
— de poix 64
— pour bandages inamovibles 321
Emploi de l’huile de cade (de Gasparin 305
Emulsion d’assa-fœtida (antispasmodique 43
— (Eckel) 50
— nitrée (Eckel) 156
— purgative 132
Ergot de seigle 99
Ergotine 101
Esérine ( congestion intestinale) 55
Espèces aromatiques 85
— astringentes.- 221
— béchiques adoucissantes (Lebas) 178
— émollientes (Erdmann) 177
— expectorantes (Wcrtemberg) (bronchites) 98
— pour lavements (Erdmann et Hertwig) 81
— toniques amères (Lebas) 200
— vermifuges 319
Essence de térébenthine (essai) lxvii
— — 313
— — 374
— — 57
Ether sulfurique 39
— — alcoolisé (coliques) 40
Euphorbe 299
Expectorants 21
Extrait alcoolique de lactucarium (Aubergier' 21
— aqueux de belladone dans le tétanos (Tras-
bot) 30
— de belladone 26-27
— de noix vomique 53
— d’opium 7
— — Aubergier 5
— de pavot 2
— de Saturne 223
— sec du vin lu
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈBES 437
F
Féculents dans le lait
Fenouil.
Fer (limaille)
Ferrugineux
Feu à la benzine (Clément)
— anglais
— français (Ollivier)
Feuilles et baies de laurier
Fève de Calabar (tétanos, conjonctivite)
Fleurs de sureau
Foie d’antimoine
— de soufre
Fomentation aromatique opiacée (ulcères douloureux).
— calmante (douleurs locales)
— narcotique (douleurs locales)
— saline acidulée (Kckel)
— opiacée
Fougère mâle
Friction stimulante (Hayne) 61,
— — (Magendie)
Froid
Fumeterre
Fumigation de chlore 96
— guytoniennes
Fuschine dans le vin
LX
83
264
203
294
293
294
84
55
145
99'
143
15
3
4
191
1»
311
293
54
168
145
377
376
LV
G
Gaïac G5
Galipot 62
Gargarisme astringent (Roche-Lubin) 230
— rafraîchissant 190
Genêt 154
Gentiane 109
Glycérat simple 186
Glycérine (essai) lxv
_ 186
— créosotée 187
438 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
Glycérine laudanisée 187
— iodée 187
— iodo-iodurée ' 187
— phéniquée 71, 187
— saturnée (Zdndel) 187
Gomme-gutte 113
Goudron ( bronchite-cystite ) 63
Gouttes blanches (Gallaud) ( affections vermineuses-
chien) 15
— amères (Beaumé) ( dyspepsies-chien ) 54
— de Grindlés ( bronchite-chien ) 14
Grabeaux de séné 130
Graines de courges 312
Granules xn
— d’aconitine 37
H
Houblon 03
Huile d’amandes 154
— camphrée ( douleurs articulaires) 45
— cantharidée 299
— de cévadille 307
— de croton 111
— de corne de cerf 74
— empyreumatique 314
— éthérée de fougère mâle 312
— d’euphorbe 300
— fixes 172
— de foie de morue 290
— de laurier 84
— de lin 175
— lourde des gaz 373
— médicinales xxx
— naphtolée (Nocard) 307
— d’olives 174
— de pavot et d’œillette 174
— phéniquée (I.ister) 71
— phéniquée (Nocard) 70
— de pied de bœuf 175
— de poix 63
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈKES
439
Huile de ricin
Hyosciamine
Hysope
I
132
23
86
Infusion aromatique
— de camomille (Hayne)
— de sauge (Eckel) (aphte).
Injection d’acide borique (cystite) (Gdyton)...
— à l’acide thymique(NocARü) (synoviales ou-
vertes)
— adoucissante
— alcaline (Eckel)
_ d’arséniate de strychine (paralysie-chien) .
— astringente 319,
— — (Rey)
_ _ avec l’alcool sulfurique
— coagulante
— détersive
— hypodermique d’antipyrine
“ — (technique) • • •
intra-veineuse (Nocart) (anesthésie, chien-
cheval)
— de noyer (métrile)
— de sublimé (Erdmann et Hertwig)
— sous-cutanée de chlorhydrate de morphine
(Nocard)
Inoculations préventives
Introduction
Iode
— (essai)
lodoforme .
— (essai)
lodure de 1er
— de mercure (essai)
— de plomb
— de potassium
— (essai) • •
93,
89.
81
88
163
167
183
301
33
224
281
234
206
47
170
325
22
93
249
7
329
Vil
286
IAIX
289
IA IX
289
I.XX
289
289
I.XIX
108
îpécacuanha
440
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
J
Jaborandi ( bronchite , pleurésie) 144
Jalap 11 3
Julep calmant ( bronchite-chien ) 16
— expectorant (Sakdras) 98
Jus de tabac 33, 34
K
Kamala 321
Kermès minéral (essai) lxxi
— — (Cluzel) 97
JL.
Labiées 85
Lactucarium Aubergier 2:
Lait lx
— artificiel (Leidig) 185
— d’asa fœtida 49
Laitue 21
Laudanum de Rousseau 8
— de Sydenham 8
Laurier S4
Lavande 86
Lavement aloêtique 120
— antipériodique et anodin (Racoxnat) 193
— au chloral (Nocard) ( tétanos ) 22
— au sel (H ayne) 94
— carminatif 81
— de pavot (diarrhées) 4
— de savon (Hayne) (affections intestinales). 165
— — (Bracy-Clatick) 165
— huileux calmant 175
— irritant (Bourgelat) 94
— laxatif (Gouatte) 121
— narcotique ( 'colique-cheval ) 30
— — ( entérite-cheval ) 17. 18
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES 441
Lavement purgatif 127, 121
— — drastique .’ 95
— — (Eckel) 175
— narcotique (Strauss) 139
— — pour le cheval (Chabert) 94
— — — (Clater) 131
— — — (Write) 94
XXVII
— salé pour cheval (Eckel) 95
vermifuge 316
— (J. Robinet) 317
Lessive de cendres neuves 161
Limonade purgative au citrate de magnésie 126
— sulfurique (Hayne). . . ! 233
Liniment adoucissant avec l’althœa (Bourgelat) 66
— ammoniacal (douleurs rhumatismales) ... . 138
— — (Erdmann) 139
— — camphré (Erdmann) 139
— — — (Strauss) 139
— aux cantharides (Erdmann et Hertwig)... 293
— cantharidé (Eckel) 292
— contre la carie (Wan den Broock) 89
— — les foulures (Clater) 292
— de Binz ( plaies ) 62
— dessiccatif (Delabère et Blaine) 277
— de sublimé (Hayne) !... 252
— excitant ! 292
— irritant et vésicant, d’après l’analyse(BoYEn). 293
— — (Madry) 61
— — (Strauss) 139
— contre l’eczéma (Erdmann et Hertwig) 268
— narcotique ( douleurs ) 20, 28
— oléo-calcaire ( brûlures ) 164
— phéniqué 71
— — (Forster) (aphte) 73
— pour les genoux couronnés (White) 292
XXVIII
— savonneux opiacé (douleurs rhumatismales). 20
— stimulant (Hayne) 61
— (Strauss) 139
— volatil 138
— — (Erdmann) ! 139
442
TABLE ALPHABÉTIQCE DES MATIÈRES
Liniment volatil camphré (Erdmank)
Liqueur caustique
— de Fowler
— de Mercier
— de Pearson
— Yillote
— Wan Swielen
— d'Hoffmann ( coliques )
— pour conserver les animaux (Gamal)
Liquide contre le piétin (analyse de Braconnot)
— — (Düyillé)
— employé contre le piétin (analyse de Las-
saigne) '.
Loi du 21 juillet 1881 sur la police sanitaire des
animaux
Looch calmant ( bronchite-chien )
Lotion adoucissante ( douleurs locales)
— antidartreuse (Vatel)
— antiphlogistique (Taplin)
— antipsorique
— — (Dupoytren)
— astringente (Blaine)
— — (Write) 231.
— — détersive (Bourgelat)
— avec la morelle
— contre la conjonctivite (Bracken)
— — la gale
— — le piétin (Trasbot)
— — les malandres et solandres (White)..
— d’acétate de plomb
— d’alun (Havne)
— de cachou contre les ulcères de la bouche
(Clater)
— d’émétique ( dartres rebelles)
— de sulfate de fer (Havne)
• — détersive
— de Tessier
— iodurée contre la gale
— laudanisée ( douleurs locales )
— mercurielle contre les poux (Brac.y-Clarck) .
— noir (Morton) (dartres)
— opiacée
139
212
263
234
263
276
248
40
322
275
275
270
344
16
4
251
225
34
308
236
272
225
34
230
309
303
235
224
230
217
108
211
121
262
2SS
19
249
124
19
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES 443
Lotion phéniquée (Forster) ( collection des sinus)... 73
— vulnéraire 47
M
Magnésie 128
— blanche 128
Mannes 132
Marrhube 86
Mastigadour au poivre (Hayne) 80
Mastigadours xxii
Masch restaurant et émollient (Delafond) 182
— — pour les ruminants
(Delafond) 182
— restaurant et ferrugineux (Delafond). .. . 211
Maschs xxi
Matières colorantes dans le lait lx
— — — vin liv
Médecine de magnésie 128
Médicaments antispasmodiques 39
— contro-stimulants 167
— cyaniques 38
— diaphorétiques 136
— diurétiques 145
— émétiques 103
— stimulants 55
— sudorifiques 136
tétaniques 52
Médication névrotopique 20
Mélange contre la diarrhée des veaux (Clater) 164
— " pour lotions (Biëtt) ( douleurs locales ) 31
— réfrigérant 168
■Mélisse 87
Mémorial thérapeutique 389
Menthe 87
Mercure doux 122
— métallique 241
Mercuriaux 241
Miel aloétique (Lassaig.ne et Delafond) 119
— de borax ( aphtes 166
Miels 133
Mixture antiscorbutique ( gingivite ) 93
444 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES -
Mixture astringente (Clément) 22.?
— astringente contre le catarrhe auriculaire du
chien (Clément) 223
— astringente et escharotique 225
— calcaire antidiarrhéique (chien) 9
— contre la carie dentaire (Magitot; 41
— — le javart cartilagineux (Mariage) 272
— — les affections rhumatismales, les para-
lysies (Erdmann et Hertxyig) 139
contre les diarrhées (chien) 14
— — ulcères 234
— — — (Erdmann et Hertvig) 285
de Cherry 249
— ipéca et craie (diarrhée-chien) 109
— ténifuge 312
Morelles 34
«Morphine (essai) lxxiv
— et sels 7
Mouillage du vin il
Mousse de Corse 316
Moutarde deshuilée 93
— noire 92.
N
Naphtaline (parasiticide cicatrisant) 74
Naphtol ( antiseptique parasiticide) 75
Narcéine 7
Nerprun 131
Nitrate d’argent 266-305
Nitrate de potasse 155
Noix de galle (galle des teinturiers) 217
Noix vomique 5S
Notions générales de pharmacie xvn
Noyer... 93
O
Ombel lit ores aromatiques 82
Onguents xxiv
Onguent anlipsorique (Bhacy-Clarck 246
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES 44»
Onguent astringent ou mixture astringente (Hek-
MELGER
— astringent ; 228
— basilicum ( ulcères )
— calmant ( douleurs locales )
— camphré
— cantharidé (Hildach)
— caustique (Clater)
— contre la gale des moutons (de Gasparin)..
— — — (Daubenton). . . .
— — les indurations des tendons (Erdmann
et Hertwig)
— contre les inflammations catarrhales (Erdmann
et Hertwig)
— contre les inflammations de la conjonctive
(Erdmann et Hertwig)
— contre la kératite (Erdmann et Hertwig)...
— contre les lipomes (Erdmann et Hertwig)..
— contre le trismus (Erdmann et Hertwig)....
— digestif de Clater ( plaies )
— dessiccatif et cathérétique (Reynal)
— détersif contre le piétin des moutons (Lebas).
— d’acide sulfurique (Beastley)
— d’althœa
— camphré
— de cantharides (Erdmann et Hertwig)
— de créosote ( cicatrisant )
— de pied
— — (Erdmann et Hertwig)
— — (Lassaigne et Dei.afo.nd)
— — (Bracy-Clarck)
— — au goudron (Godwin)
— de précipité et d’euphorbe (Eckel)
— de sulfate de zinc camphré (Eckel)
— de térébenthine (Eckel)
— Égyptiac (miel escharoliqué)
— épispastique
— — (Write)
— fondant (Girard)
— — avec le sublimé (Lebas)
— gris
223
-231
65
32
45
294
235
306
306
228
285
246
243
243
54
65
264
275
231
234
65
45
293
76
66
66
67
5
64
247
285
66
273
298
297
68
252
244
446 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
Onguent irritant ou chaud résolutif (Lebas)
— mercuriel cautharidé (Blaixe)
— — composé (Chabert)
— — double,
— — ioduré (Straub)
— napolitain
— pommade au précipité rouge heaume ophtal-
mique rouge )
— populèum
— pour panser des vésicatoires
— pour la gale du cheval (Clater)
— pour les yeux. (Morton)
— siccatif (YVhite)
— simple ou cèrat .
— vert
— vésicant (Larroque)
— — (bœuf) (Yoüatt)
— — ( mouton ) (Fa vie)
— vésicatoire (Clater)
— — (Codex)
— — mercuriel (Vignardod
— — non dépilant (Coculet)
— — ordinaire (YVhite)
— très irritant et caustique (Cluzel)
Opiacés
Opium
— Aubergier
Ordonnance du 29 octobre 1816
Orme pyramidal
Oxyde de mercure
— de zinc
— noir de fer
— rouge de mercure
Oxymel.
• — scilliiique
Oxymélites
Oxymélite dessiccatif, dit onguent contre les eaux
aux jambes (Hovnon)
298
244
244
242
2-55
242
243
28
298
243
268
222
174
273
294
294
295
297
297
247
299
297
2.1
2
4
XXXII
145
243
39
205
243
191
152
xxx
232
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
447
P
Pain Dailly 180
— nourrissant (Darblay) 180
Pains xxii
— stimulant (Feolard) 181
— tonique ferrugineux (Delafond) 211
Papavérine 7
Papier Rigollot 93
Paraldéhyde 23
Parasiticides 303
— ( Médicaments ) 239
Pâte cathèrétique (Hugues et Charlier) 274
— caustique (Plasse) 304
— — (Forster) 304
— contre le piétin (Clément) 274
— épilatoire des Turcs 264
— escharotique de Canquoin 303
— contre le crapaud du cheval (Bou-
ley) 251
— phosphorée (Duboys) 322
Pâtes xix
Pâtée restaurante et tonique pour le porc (Delafond). 181
Pâtés xxii
Patience 145
Pavot somnifère 2
Perchlorure de fer 205
Permanganate de potasse 323
Petite centaurée 200
Petit-lait aluné contre la dysenterie du bœuf
(Clater) 229
Pétrole 309
Pharmacie vétérinaire militaire 380
Phénate Sod. solut. (Boboeuf) 72
Phosphate de chaux 186
Pierre à cautère 300
Pierre divine 270
Pigments biliaires dans l’urine lxxix
Pilocarpine ( bronchite , pleurésie) 144
Pilules anodines (Blai.ne) ( toux opiniâtre-chien) . . . 22
4-48 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
Pilules anthelminthiques pour le cheval (P.over-Tin-
grey) 320
— — — (Vitet) 317
— anticatarrhales 98
— antispasmodiques (Maunoir) ( bronchite-chien ). 39
— balsamiques (Blaine) ( toux chronique-chien). 79
— contre la chorée du chien 193
— — diarrhée (chien) 10
— — — (Erdmann et Hertwig) 54
— — l’épilepsie (Forster) (chien) 30
— — l’hydropisie (chien, chat) 124
— — les accès épileptiformes des chiens
(Blaine) 124
— contre les vers du chien (Blaine' 310
— d’atropine (épilepsie et chorée-chien) 33
— de copahu (uréthrite-chien) 78
— de créosote ( bronchite-chien ) 78
— de Josat 38
— de térébenthine cuite (cystite-chien) 59
— d’hyosciamine (Oulmoxt) (chien) 25
— diurétiques 154
— — balsamiques (Delwart) ( urcthrile ) 60
— — (Hering) 62
— — hydragogues (hydropisies) 152
— purgative (Eckel) 127
— purgatives (Eckel) 120
— ténifuges 312
— toniques pour le chien 207
Piss -bols 15S
Piètre dans le vin lui
Pneumonie (vaccination) 329
Podophyllin (constipation-petits animaux) 134
Poids et mesures xxxvn
Pommade à l’acide borique (Nocard) ( conjonctivites
et kératites-chien ) 166
— k la naphtaline ( dartres ) 75
— alcaline (dartres sèches) 163
— aloétique ( plaies de mauvaise nature) 121
— anodine (Jacob) (douleurs locales) 20
— antiophtalmique dans la fluxion périodique
des chevaux (Bernard) 268
— antipsorique (Rev) 255
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES 449'
Pommade astringente (Knadp) 279"
— au deutiodure de mercure 234
— au populéum aloétique 121
au sel (Aücelon) 93
— au sulfure de carbone (Nocard) 308
— beiladonisée ( douleurs locales ) 32
— camphrée ( contusions ) 43
— cantharidée 299
— contre le crapaud (White) 276
— — l’ophtalmie (Dupüytren) 243
— — les dartres 123
— d’Autenrieth 108
— de belladone ( contraction îles sphincters). 28
— astringente (Philippe Festal) 212'
— — 212
— de carbonate de plomb (onguent blanc de
Pihazis) 222
— de céruse (Strauss) 222
— de Cyrillo 233'
— de Desault 243
— de Gondret (caustique ammoniacal) 133
— de goudron ( affections parasitaires) 64
— de laurier 84
— de peuplier (Leloup) 29
— de Saturne (Lebas) 227
— • dessiccative 277
— — contre les eaux aux jambes 268
— — (Eckel) 277
— — (Rodier) 278
— de staphysaigre 307
— de strychnine antiophtalmique 33-
— de tannin 215-
— d’euphorbe • 300
— d’Helmerick (simplifiée) 308-
— d’iodoforme 289'
— d’iodure de potassium contre le goitre des
animaux (Prévost) 288
— d’oxvde rouge de mercure 244
— hydnodatée 288
— iodurée 288
— irritante et vésicante (Gellé) 296
— Lyon 244
450 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
.Pommade mercurielle ; • •
— mercurielle blanche (antipsonque-chxen).. .
— — (essai)
— — simple ‘
— naphtolée (Nocard)
— ophtalmique (Eckel)
— (U. Leblanc:
— oxygénée
— phéniquée (Boboeof)
— — (Nocard)
— Régent
— résolutive (Rev)
— rouge (École d'Alfort)
'Pommades
— soufrée
— sulfureuse
— — contre la gale (Trasbot)
— vésicanle stibiée (Codex) ( chiens )
Poivres
Poix blanche
— de Bourgogne
— noire
— résine
Potasse caustique, à la chaux...
Potion antidiarrhéique pour le chien
— antidysentèrique (chien)
— astringente pour le cheval (Clater)
— calmante (accidents nerveux-chien)
— — (bronchite-chien)
_ — (Codex) (bronchite-chien)
— contre l’ictère du bœuf (Clater)
— — cheval (formule anglaise)..
— d’aconit (bronchite-chien)
— dans l’entérite chronique (Blaine)
— d’asafœtida (chien)
_ — (Eckel) (chien)
— de codéine (toux-chien)
— de Todd
— diurétique (Eckel),
— expectorante (Beasley)
— gommeuse ou julcp gommeux
— purgative pour le chien Il4'
242
124
LXX1I1
244
308
246
246
236
72
71
244
254
256
xxm
308
308
309
108
80
62
62
63
63
300
170
109
216
23
14
122
36
132
50
51
17
91
1 56
151
1 85
131
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES 451
Potion stibiée (Louis) {pneumonie- chien) 105
Poudre adoucissante (Lebas) ( bronchite-cheval ) 3
— anthelminthique (Faube) 316
— — (Hayne) 318
— arsenicale contre les eaux aux jambes 265
— calmante (Harveng) (toux-chien) 9
— caustique contre les ulcères (Ebdmann et IIer-
twig) 231, 243, 271
— caustique et dessiccative (Schaack) 265
— — (Hayne) 271
— — modifiée sur la formule du frère
Corne 262
— contre l’angine (Erdmann et Heiitwig) 256
— — l’ascite des chiens (Blaine) 151
— — l’entérite (Erdmann et Hertwig) 123
— la péritonite 123
— cordiale 202
— d’aloès 117
— dans la bronchite 106
— de belladone 26
— — camphre 44
— — camomille 81
— — charbon et de quinquina ( désinfectante ).. 77
— — coaltar 72
— — Dower (bronchite-chien) 10
— — fougère mâle 311
— — gentiane 199
— — Martin-Chapuis (bronchite) 35
— — noix vomique 53
— — pyrèthre 307
— — quinquina camphrée pour le chien (Eckel)
(affections spasmodiques) 46
— — de résine (diurétique) 63
— — seigle ergoté * 100
— dessiccative (Bracy-Cearck) 280
— de viande 176
— désinfectante 71
— diurétique (Erdmann et Hertwig) 156
— — fondante, imitée d’après la com-
position de la poudre de Lebas (Koupp).. 152
— diurétique (Lebas) imitée d’après l’analyse
(Lassaigne) 158
432 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
Poudre diurétique pour les chiens (Blaine)
— (ü. Leblanc)
— d’opium
— émétique :
excitante contre l'atonie stomacale des rumi-
nants
— ferrugineuse amère
— pour "bain de Tessier
— eau sulfureuse (Pocillet; ( toux opi-
niâtre
_ _ l’eau de Vichy (entérite-chien)
— purgative (Delwart) ( helminthes-chien )
Poudres
Poudre stibio-opiacée ( bronchite-chien )
— styntinue détersive
— “ — (White)
— vermifuge
— — (Delafoxd)
— vomitive et laxative ( vers-chien )
— tonique
— — avec le quinquina
— (Delafond)
— — (Delafond)
_ — pour les grands animaux
Précipité rouge
Préparations caustiques • : v • v * •; * Y t
Protochlorure de mercure par précipitation (précipité
blanc)
Protoxyde d’azote ( anesthésie locale)
Provende excitante
— nourrissante et tonique (Delafond)
Provendes
Provende tonique et nourrissante (Delafond)......
_ reconstituante pour la vache ..De-
là fond)
Pruneaux
Purgatifs mécaniques
— au croton
Pyrophosphate de fer (Lf.ras)
152
158
108
209
208
259
1 44
163
123
XA11
106
271
229
320
319
123
210
196
205
208
206
243
262
125
41
94
209
XXI
94
1S3
133
134
110
113
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
453
Q
Quassia
Quinine (essai)
Quinium (A. Labarraque)
-Quinquina
202
LXXV
193
194
193
R
Racine de bistorte. ..
Recherche des alcaloïdes
Recherches chimiques
— dans les urines
Résine
Résumé de pharmacie vétérinaire
Rhubarbe
Romarin
Rouget des porcs (vaccination)...
Rue odorante
219
LXX1V
IL
LXXVl
62
xi
130
86
333
102
S
Sabine
Safran
— de mars apéritif
Salicvlate de soude ; • •
_ — dans 1 urine
Sa'ol
Salpêtre . .
Salsepareille
Sang-dragon
Saponaire
Saponine coaltarée vétérinaire..
Sassafras
Savons
Scammonée
Scille
Seigle ergoté
102
102
205
154
LXXX
73
135
145
221
145
72
145
16
11
149
99
o<
454 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
Sel cathartique amer
Sels de fer solubles
Sel de Glauber
— d'Egra
— de nitre •
— d’Epsom
Sels de quinine
Sel de Sedlitz
— soude
— tartre
Semen-contra
Sénés
Silicate de potasse
Simarouba
Sinapis
Sirop d’aconit (bronchites)
— contre les taies de la cornée (Erdmann et
Heutwig)
— de belladone ( bronchite-chiens )
— conlre les toux nerveuses.
— de chaux (Trousseau) ( diarrhées-chien )
— — chicorée composée ( purgatif-chien )
— — codéine (Codex) ( toux-chien )
— - — copahu (Riche) ( urêlhrite-chien )
— — gomme
— — - goudron (Pereire) ( affections catarrhales-
clden)
— — lactucarium Aubergier ( bronchite-chicn )
— — quinquina
— — pavot blanc ( bronchite-chicn )
— des cinq racines (Codex)
— de strychnine (Codex) ( chorée )
— — térébenthine (Codex) (bronchite-chicn)
— — tolu ( bronchite-chicn )
— d’hyosciamine ( bronchite-chien )
— d’iodure de fer
— d’ipécacuanha composé (Desessarts) ( bronchite-
chicn )
— de diacode (bronchite chien)
— d’opium titré
— pectoral (bronchite-chicn)
Solanées vireuses
126
205
125
126
155
126
193
126
162
161
316
130
■322
202
93
36
18
33
33
164
134
16
7S
154
64
21
195
3
1 55
52
6(1
79
25
212
98
15
6
15
23
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
435-
Solution astringente (Blavette)
— (Bracy-Clarck)
— — et escharotique (Bouillard) . . .
— — — ae Villate
— caustique contre Fexomphale des poulains
(Hertwig)
— contre le crapaud (Erdmann et Hertwig) ..
— — les inflammations des yeux (Erdmann
et Hertwig)
les taies de la cornée (Erdmann et
Hertwig)
— •_ les ulcères (Erdmann et Hertwig)
Solutions créosotées (Forster) (Hertwig)
Solution d’aloès (.Moiton) (usage externe)
— de nitrate d'argent (Eckel)
— de sublimé ". " Vos"
— iodée pour injections
— mercurielle (Blaine)
— pour injections hypodermiques
Solutum astringent avec la noix de galle (Reynal)..
— d’arsénite de potasse contre la gale du
mouton (Youatt)
Soufre (gale)
— • doré d’antimoine ' _
Soupe émolliente pour le gros et le. menu bétail
(Delafond)
Soupes et panades ”
Soupe nourrissante et tonique pour les bêtes bovines,
ovines et canines (Delafond)
Sous-nitrate de bismuth ; '
— — (essai)
Spray phéniqué (Nocard)
Spirea ulmaria.
Squine
S taphysaigre VnV
Strychnine ’
— (essai)
Stupéfiants " ' .
Sublimé corrosif
Substances incompatibles'. '""!!!!!! ! 7 7 7
Suc de belladone '
éthéré de belladone ( collyres )
283
282
174
276
234
264
282
18
96
77
117
268
249
287
249
23
219
263
142.
99
180
XXII
181
170
LXXII.
73
154
145
109
52
LXXV
33
248
220
26
26-
456 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
Sucre dans l’urine lxxviu
.Sulfate d’alumine et de potasse (alun). 228
— de cuivre 209
— — magnésie 126
— — quinine (essai) lxxiii
— — soude 125
— — zinc 279
— — et nitro-sulfate de zinc 373
Sulfure d’antimoine 99
— de potasse (affections de la peau) 143
Suie 316, 76
T
Tabac 33
Table des maladies 389
Tableau des substances vénéneuses dont la vente est
soumise aux décrets xxxv
Tamarin (pulpe de) 133
Tan 217
Tanaisie 3)6
Tannin 215
Tartines xxn
Tartine purgative ( constipations des veaux) (Delafond) 123
Tartine restaurante et excitante (Delafoxd) 1S2
Tartine restaurante 182
Tartro-borate de potasse 129
Teintures xxvm
Teinture alcoolique d’asa fœtida 50
Teinture alcoolique de belladone ( toux-cliim 29
Teinture d’aloès 117
— — et de mvrrbe (Morton) 117
— aloétique camphrée (Bourgelat) 117
— antiseptique (Lebas) 197
— de cantharides 291
— — et d’euphorbe (Delafonb) .. . 291
— coaltarée ( plaies ) (Leboeof) 72
— de colchique (hydropisies-chien) 154
— d’extrait d’opium 9
— de gentiane 199
— d'iode 2S7
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES 457
Teinture de jalap composée ( hydropisies-cldcn ) 135
— de Mars tartarisée (Haobner) 213
— de noix vomique 53
— d’opium titré 6
— de quinquina 194
— de scilie 151
— utérine de caramija 103
Tempérants 187
Térébenthines 56
Terpine [affections chroniques des bronches des petits
animaux) 58
Terpinol 58
Thé 91
Thériaque 10
Thym 87
Toniques 192
Topique sédatif ( douleurs locales) (Diday) 32
Trèfle d’eau 200
Trochisques escharotiques 253
— — de minium 253
V
Vaccinations 329
Valériane ( chorée ) 48
Vapeurs nitriques * 375
Vaseline 186
Vente des substances vénéneuse» xxxi
Vèratrine 111
Véritable formule de Tessier 260
Verre d’antimoine 99
Vins xxix
— 91
Vin aromatique 88
— chalybé 212
— fébrifuge de quinquina (Bouchabdat) 195
— d’écorce de saule 198
— de gentiane 199
— d’opium titré..’ 194
— de quinium 194
Bocchakdat. — For m. vétér. 26
-iob
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÊUES
Vin scillitique ( ascite-chien ) 151
— stibié 106
Vinaigres iss
Vinaigre du commerce 189
— aromatique 88
— camphré (contusions) 45
— de colchique ( hydropisies-chien ) 154
— de rue (Eckel) 191
— scillitique 152
— sternutatoire (Mathieu) 280
Vitriol blanc 2'9
FIN DB LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIERES
1
TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos v
Introduction vii
Pharmacie vétérinaire xi
Notions générales de pharmacie xvir
Vente des substances vénéneuses xxxi
Poids et mesures xxxvii
Art de formuler xl
Ptecherches chimiques usuelles xlix
Formulaire 1
Médicaments névrotopiques 1
Médicaments stupéfiants 33
Médicaments cyaniques 38
Médicaments antispasmodiques 39
Médicaments tétaniques 32
Médicaments stimulants 33
Médicaments expectorants 97
Emménagogues 99
Médicaments émétiques 103
Médicaments purgatifs 110
Médicaments sudorifiques ou diaphorétiques 136
Médicaments diurétiques 145
Médicaments contro-stimulants 167
Médicaments antiphlogistiques 170
Médicaments temporants 187
Médicaments toniques 192
Médicaments astringents 214
Médicaments altérants. Parasiticides et subtitu-
*ifs
239
460 TABLE DES MATIÈRES
Préparations arsenicales 257
Nitrate d’argent 206
Sels de cuivre 26V»
Sulfate de zinc 210
Iode, brome, chlore 286
Médicaments révulsifs 29c
Caustiques 300
Médicaments parasiticides
Antlielminthiques
Foi mules diverses 321
Technique des injections hypodermiques 32V
Inoculations préventives. Vaccinations 32'
PlÈGLES ET MOYENS DE L’ANTISEPSIE DANS LES OPÉ-
RATIONS CHIRURGICALES
Loi du 21 juillet 1881 sur la police sanitaire
DES ANIMAUX 341
Décret ajoutant le charbon symptomatique, la
TUBERCULOSE, LE ROUGET ET LA PNEfMO-ENTÉRITE A
LA LISTE DES MALADIES CONTAGIEUSES 35'
Désinfection des étables, écuries, etc
Pharmacie vétérinaire militaire
Mémorial thérapeutique
Table alphabétique des matières 42
\
NJ
Coulommicrs- — lmp. P. Drodnrd
nocn